L’Histoire de Vana’diel

Il existait autrefois une race ancienne, héritière des dieux, qui vivait sur le monde prospère de Vana’diel. Ces êtres étaient capables de voler dans les cieux, d’extraire les minerais de la terre ainsi que de cultiver toutes sortes de légumes et d’élever du bétail varié.

Mais cela n’était pas suffisant. Un jour, les Anciens se mirent à construire un passage afin de pouvoir atteindre le paradis où résidaient les dieux. Ne tolérant pas leur impertinence, le Gardien Sacré détruisit le passage et coula leur civilisation entière au fond des océans.

Cette catastrophe réveilla la déesse de l’aube, Altana, de son profond sommeil. Lorsqu’elle vit ce qu’il était advenu de Vana’diel, un immense chagrin la gagna. Elle versa cinq larmes divines, qui tombèrent sur Vana’diel. De ces cinq larmes naquirent les cinq races de Vana’diel.

Le dieu du crépuscule, Promathia, assista à toute la scène. Ayant perdu foi en les habitants du monde, il décida de punir les enfants d'Altana en leur enseignant le conflit. Promathia créa également de nombreuses et terribles créatures qu’il dispersa à travers tout Vana’diel. Il leur ordonna d'attaquer sans cesse les races illuminées et de causer la désolation sur leur chemin. Tout cela dans le but que plus jamais l’idée même d’atteindre le domaine des dieux ne leur vienne à l’esprit.

Une période sombre s'abattit alors sur Vana’diel. Les hommes-bêtes se multiplièrent rapidement et proliférèrent. Les Galkas et les Mithras, grâce à leur propre force, résistèrent aux attaques et réussirent même à se multiplier. Ce fut une époque de chaos et de violences. Les conflits étaient incessants entre les hordes ennemies et les enfants d’Altana.

Les Tarutarus, eux, ne bénéficiaient pas de la force ni de l’endurance des autres races. Craintifs et soucieux de leur sort, ils partirent à la découverte du monde. A la recherche d’une paix durable, ils voyagèrent jusqu’à un continent encore inconnu. Ils s’installèrent alors dans une région loin des batailles, riche en ressources, qu’ils appelèrent “Windurst”.

Windurst était située au milieu de nombreuses ruines. Plusieurs dizaines d’années plus tard, un jeune Tarutaru se perdit dans l’un des vestiges de Windurst. Dans une des tours qui s’y trouvaient, il découvrit les secrets de la magie. Un événement qui marquera son espèce tout entière, mais aussi l’Histoire de Vana’diel.

Les Tarutarus y virent alors l’occasion de pouvoir combler leur faiblesse naturelle grâce à ce nouveau pouvoir. Ils se rassemblèrent et étudièrent sans relâche pour comprendre ce qu’était la magie. Ainsi s’acheva l’Âge des Bêtes.

Etant les seuls à posséder les connaissances pour maîtriser la puissance de la magie, les Tarutarus reprirent rapidement confiance. D’abord, ils s’unirent et firent de Windurst la Fédération que l’on connaît aujourd’hui. Ensuite, ils repoussèrent la race des Yagudos hors de ses frontières. Plus unis que jamais grâce à leurs connaissances et à la Fédération, les Tarutarus se mirent à prospérer. Cette période fut l’apogée de l’histoire des Tarutarus.

Malheureusement, une découverte de cette ampleur ne put rester le monopole d’une seule race. L’art de la magie se répandit à travers tout Vana’diel. Chaque race, y compris celle des hommes-bêtes, fut capable de s’en servir d’une façon ou d’une autre. Et l’instinct primaire reprit le dessus : la magie devint une nouvelle arme dans les luttes incessantes de Vana’diel.

Choqués et attristés de la tournure des événements, les Tarutarus se détournèrent de plus en plus du reste du monde. Seuls les Mithras furent autorisés à côtoyer les mages, grâce à un accord arrangeant les deux parties. Le temps faisant son oeuvre, la Fédération de Windurst coupa toute relation avec le monde de Vana’diel pour se concentrer uniquement sur elle-même.

Pour les autres races de Vana’diel, la magie fut à la fois une bénédiction et une malédiction. Même si cela leur apportait une qualité de vie jamais atteinte auparavant, la magie engendrait également des conflits toujours plus violents. Les premiers à tirer avantage du savoir délivré par les Tarutarus furent les guerriers elvaans. 

Après de rudes entraînements, les puissants guerriers de San d’Oria donnèrent naissance à différents ordres de chevalerie. Leur force était telle que personne ne pouvait leur résister. Bataille après bataille, les homme-bêtes se voyaient dépossédés de leurs terres. Mais ils n’étaient pas les seuls à plier sous les coups des Elvaans. Et bientôt, ce fut tout le continent de Quon qui subit l’influence du Royaume de San d’Oria. Même les villages des Tarutarus, sur le continent de Mindartia, commencèrent à tomber les uns après les autres. 

Mais rien n’est éternel. La République de Bastok située au sud du continent gagnait elle aussi en importance. Grâce à son économie florissante et à son réseau d’informations, la situation allait rapidement changer. Les forces de Bastok et de San d'Oria s’affrontèrent plusieurs fois. Finalement, le Royaume des Elvaans fut vaincu lors de la seconde bataille de Konschat.

Humilié par sa défaite, le Royaume de San d’Oria plongea dans le chaos. De nombreuses guerres civiles eurent lieu. Et petit à petit, les terres conquises furent également perdues. La réputation de la République de Bastok, quant à elle, ne cessait de grandir. Et la puissance des armes à feu révolutionnaires des Humes n’y était pas étrangère.

Il était temps pour la République de Bastok de briller.  Les marchands humes parcoururent le monde, favorisant les échanges culturels mais également la croissance économique. Les richesses de Bastok augmentèrent d’autant plus grâce aux techniques de forge, créées à partir des métaux précieux issus de la mine. Et cette pratique ne fit que s’amplifier avec le savoir-faire de certains génies comme Cid.

Dans leur élan, les Humes voulurent créer une seconde nation : le Grand Duché de Jeuno. Il s’agissait à l’origine d’un petit village de pêcheurs situé au croisement des continents de Quon et de Mindartia. Sous l’influence du grand duc Kam’lanaut, Jeuno grandit et se transforma au point d’être méconnaissable. Avec ses ponts monumentaux pour relier les deux continents, la ville prospéra et devint un pilier du commerce et de l’industrie.

Un jour, un mal inconnu apparut sur Vana’diel. Il est aujourd’hui connu comme le Shadow Lord, et rien que prononcer son nom suffit à engendrer la terreur. Il portait une haine immense envers les enfants d’Altana. Il trouva et rassembla toutes les races d’homme-bêtes possibles afin d’en faire son armée personnelle. Et avec elle, il attaqua simultanément la République de Bastok, le Royaume de San d’Oria, la Fédération de Windurst et le Grand Duché de Jeuno. Ainsi débuta la Guerre du Cristal.

Après tant d’années de prospérité, les enfants d’Altana n’étaient pas préparés à une guerre de cette ampleur. Ils tombèrent les uns après les autres, incapables de repousser le flot incessant d’attaques. Vana’diel était en proie à la terreur la plus totale.

Ne supportant plus la situation, le grand duc Kam’lanaut de Jeuno finit par convaincre les nations de se rassembler contre leur ennemi, chose totalement impensable auparavant. C’est ainsi que naquit la coalition connue sous le nom des Forces Alliées d’Altana. Son but était simple : l’anéantissement des hommes-bêtes une bonne fois pour toutes.

Après de nombreux affrontements, la bataille de Jeuno apporta une victoire décisive. Les Forces Alliées reprirent l’avantage et furent même victorieuses des hommes-bêtes lors de la bataille de Xarcabard. Le Shadow Lord fut alors traqué par d’innombrables héros jusqu’au Château de Zvahl, son repaire personnel. L’Histoire retient que ce fut Volker, le champion de Bastok, qui porta le coup final.

La Guerre du Cristal, aussi appelée Grande Guerre, était terminée. Pourtant, elle laissait un goût amer derrière elle. Chaque nation, chaque famille, chaque habitant de Vana’diel connut de lourdes pertes. Le monde lui-même fut fortement marqué par les traces de ces combats, certaines régions étant devenues totalement méconnaissables.

Forcées de constater l’état dans lequel elles étaient à la fin de la guerre, les nations décidèrent de maintenir leur alliance. Chaque nation construisit des consulats chez ses voisins. Le Grand Duché de Jeuno, lui, mit au point des aéronefs à partir d’une ancienne technologie retrouvée. Jamais les nations ne furent aussi proches et n’échangèrent leur culture aussi régulièrement. Une nouvelle ère de paix et de prospérité était sur le point de naître.

Mais derrière cette apparence se manifestaient des présages toujours plus sombres. Les hommes-bêtes, désormais désorganisés, continuaient de piller et de terroriser les habitants de Vana’diel. Bien que maintenant alliées, les nations se méfiaient toujours les unes des autres. Plutôt que d’utiliser leurs propres forces armées pour repousser les assauts, elles firent appel à de jeunes gens en quête d’aventure.

Ces personnes de confiance sont aujourd’hui appelées “Aventuriers”. De jeunes héros cherchant leur propre idéal à travers leurs nombreux voyages en Vana’diel, libres de toute allégeance nationale.