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Kingsglaive FFXV : Impressions de Pampino33

Kingsglaive

Soyons clairs, en tant que fan de Final Fantasy, j’ai adoré ce film. À mes yeux, il est indéniable qu’il est le plus réussi des trois films de Square Enix (Square en ce qui concerne Les Créatures de l’Esprit), autant d’un point de vue technique (logique !) que d’un point de vue cinématographique. On est bien loin du scénario étrange et de la réalisation hasardeuse de Les Créatures de l’Esprit ou du côté fan service totalement assumé et de l’inaccessibilité aux non-initiés de Advent Children. Servant aussi d’introduction à Final Fantasy XV, il était naturel de penser que ce long métrage pourrait n’être qu’une simple bande-annonce XXL. Heureusement, il n’en est rien ! Kingsglaive: Final Fantasy XV possède bien un scénario, des personnages, des rebondissements, une photographie, une réalisation et tout ce qui fait que c’est un film à part entière.

Le scénario, parlons-en justement. Il s’agit d’une histoire banale : un empire décide d’envahir le monde et un royaume résiste encore et toujours ; proposant un traité de paix, l’empire compte bien réussir à annexer le royaume résistant mais ce dernier résiste grâce à la potion magique l’unité Kingsglaive. Grosso modo c’est ça. Pourtant il faut avouer qu’une fois le film lancé, il est difficile de ne pas voir plus d’enjeux que ce ridicule résumé. On sent le complot arriver, on voit les tensions existantes gangrener les personnages et on vit tout ça de l’intérieur. Malheureusement, si l’histoire se laisse facilement regarder, elle aurait mérité quelques scènes de plus pour éclairer tous les points. Certains éléments sont si rapidement expédiés que plusieurs fois je me suis demandé comment le héros avait deviné ce qu’il se passait, ou pourquoi cela se passait. Mais ces défauts s’éclipsent (éclipse, Noctis… non ?) devant les retournements de situation auxquels je ne m’attendais pas.

Pour faire une histoire, il faut des personnages. Si aucun de ceux-ci n’a réellement de background vraiment travaillé, heureusement leur évolution au sein du film l’est beaucoup plus. Par contre, malgré le titre du film, l’unité Kingsglaive n’est pas au centre de l’intrigue, ce qui est vraiment dommage. À part Nyx le héros, Libertus le meilleur ami, Drautos le capitaine et Regis le roi de Lucis, le reste on s’en fiche un peu. Si Nyx est attachant parce que nous le suivons au quotidien (sur le champ de bataille, chez lui, ou même lorsqu’il est de garde), les autres le sont moins. Drautos n’est que le capitaine et n’apporte rien en tant que tel, et Libertus… bah il part chez les résistants et disparaît pendant les trois quarts du film. Les résistants, parlons-en, tiens. On se demanderait presque à quoi ils servent. Heureusement, le roi Regis rattrape tout ça ! Il n’apparaît pas souvent à l’écran mais quelle prestance, quel charisme, quelle puissance !

En face des « gentils », nous avons l’empire de Nilfheim avec Ardyn et l’empereur Aldercapt, qui nous font l’honneur de se montrer, et le général Glauca, le « méchant » du film. Ardyn est fidèle à lui-même, hautain, supérieur et manipulateur tandis que l’empereur ne joue que son propre rôle ici. Qu’en est-il de Glauca ? Un méchant d’abord bien mystérieux dans son armure intégrale, digne des méchants de la saga tels que Golbez, Exdeath ou Gabranth, qui essaie de se la jouer stratège avant de révéler son plus grand atout : son immortalité. C’est impressionnant tout ce qu’il peut subir dans le film sans jamais faillir. Pire qu’un boss final moi je vous dis ! Malheureusement, à part un nemesis de Nyx, il n’apporte pas grand-chose à l’histoire.

Et au milieu de tout ça nous avons cette pauvre Lunafreya. Pourquoi pauvre ? Tout simplement parce que dans ce film, je ne la supporte pas. On nous l’a toujours présentée comme une femme forte, ne se laissant pas marcher sur les pieds, eh bien ici je n’ai absolument pas ressenti cela. Nous avons une jeune femme sans sentiments, autre que pour son devoir, qui est limite suicidaire. C’est simple, pendant tout le film, elle est dans des situations plus périlleuses les unes que les autres et elle ne crie pas, elle ne réagit pas. Mieux, elle n’a pas peur ! Ce qui lui permet de… sauter dans le vide parce que madame croit aux miracles. J’espère vraiment qu’elle aura retrouvé un cœur dans Final Fantasy XV (on me dit dans l’oreillette que ce n’est pas Kingdom Hearts).

Passons à la réalisation maintenant. Dans la lignée de tous ses jeux et ses précédents longs métrages, ce film est un pur chef-d’œuvre artistique. Tous est bluffant, que ça soit les personnages, les décors, les monstres ou les effets visuels tels que le vent, la poussière ou le sang. À certains moments, on arrive clairement à confondre la réalité et la fiction. Par contre niveau montage c’est moins parfait. Le film contient seulement trois scènes d’action, une au début, une au centre et une à la fin. Ces passages sont vraiment époustouflants mais il arrive bien souvent que l'on ait du mal à suivre l’action, notamment dans les scènes finales. Entre ces passages riches en action, nous avons des passages beaucoup plus calmes, presque trop tellement le contraste est grand. Pendant les scènes de bataille, j’ai clairement eu l’impression que tout cela servait de vitrine à Final Fantasy XV. On voit énormément de séquences de gameplay du jeu : les magies, les attaques éclipse, les esquives. Je me doute bien qu’ils ne pouvaient pas faire un film sans introduire ce genre d’éléments mais ça m’a semblé un peu trop forcé à certains moments.

L’OST quant à elle accompagne bien le film mais aucun morceau inédit ne m’a marqué outre mesure. En ce qui concerne les voix, ayant pu écouter les deux versions proposées pour le film (VF et VO), je trouve que les deux sont excellentes et n’entachent en rien les personnages. Les deux versions collent parfaitement à ce qu’on peut en attendre. J’aurais tendance à avoir un petit faible pour la VO mais la VF a l’avantage d’être identique aux voix qui seront dans le jeu. Dernier point, les easter eggs. Il y en a tout le long et j’ai pris un malin plaisir à mettre le film en pause pour tenter de les débusquer (sans tous les trouver à mon grand regret). Cela va du plus petit comme le dessin dans la chambre de Nyx au plus gros comme le Daemon.

En bref, ce film est comme toujours une vraie réussite technique, c’est fidèle à ce qu’a l’habitude de fournir Square Enix. Ce film est une vraie introduction à Final Fantasy XV, à tel point que je me demande même si l’on peut vraiment faire le jeu sans l’avoir vu. Par contre en tant que stand alone, ce film ne marquera pas outre mesure (sauf par son aspect technique).

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