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Harvestella

L'histoire en résumé

Vous incarnez un héros masculin, féminin ou non genré qui s’évanouit lors du Quietus, un étrange phénomène intersaison, dans le village de Lèthe. À votre réveil, vous êtes dans une maison au beau milieu d’une forêt avec le maire du village et le médecin de Lèthe, Cres.

Dès lors, votre aventure va commencer. On vous laisse loger la maison et vous occuper du jardin. Ainsi commence le travail à la ferme. Mais rapidement votre bravoure et votre force seront mises à contribution pour venir en aide à la population. Éradication de monstres, recherche de personnes disparues et étrange cristal qui s’abat sur le village…

Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Vous n’en avez aucun souvenir. C’est votre aventure qui vous permettra de le savoir. Votre axe principal reste le mystère autour du Quietus et son origine, ainsi que tout ce qui en découle (maladies, confinement, etc.).

Quand le peuple pourra-t-il profiter de la vie en toute quiétude, sans s’inquiéter du Quietus ?

Un fabuleux mélange des genres

Harvestella est un Action RPG mélangé à une simulation de vie. Vous vivez donc une aventure palpitante, remplie de combats et de quêtes en tous genres, mais aussi un côté plus calme et « reposant » avec l’entretien de vos cultures et l’agencement du terrain.

Si l’aventure principale se consomme sans modération, les quêtes secondaires très nombreuses peuvent rendre la chose plus longue à appréhender car, chaque matin (ou presque), ce sont des quêtes qui arrivent dans la boîte aux lettres et vous envoient donc aux quatre coins du monde. Maintenant, il faut avouer que ces quêtes secondaires sont indispensables et surtout très intéressantes ! Seulement… il faudrait plus de 24h dans une journée pour avoir le temps de tout faire ! Car oui, vous êtes limité dans le temps sur une journée, le temps s’écoule et votre énergie avec… Arrivées 22h, vous commencez à avoir sommeil… Et au petit matin (minuit), si votre jauge d’endurance est vide, vous avez de grandes chances de vous évanouir et de vous faire taxer à votre réveil (on vous laisse découvrir par qui et pourquoi !). Tout ce que vous faites a de l’importance dans le déroulement de la journée, donc choisissez bien ce que vous souhaitez faire !

Un système de combat déjà vu mais dynamique, une faune peu diversifiée

Le principe de combat est aussi intéressant car, comme dans un Final Fantasy que l’on connait tous, il faut arriver à monter sa jauge d’interruption pour infliger plus de dégâts et débloquer des attaques spéciales… Trouvez les failles, tapez dans le mille !

Les monstres se suivent et se ressemblent. La seule chose qui les différencie entre eux, ce sont leur couleur ou leur aura. Selon l’endroit où on se trouve, leur affinité changera, leur nom aussi, mais le design reste le même.

La difficulté des combats est inégale. Certains packs de monstres vont se révéler être une plaie, quand des boss seront d’une simplicité enfantine… Le pire, ce sont les monstres de type « PEUR » qui sont tout de même sacrément coriaces… Pensez donc à bien vous préparer si vous comptez les affronter à un niveau plus ou moins égal.

Des graphismes sympathiques mais quelques ratés

Parlons des graphismes. Il fallait quand même adapter le jeu à deux plateformes assez différentes… D’une part le PC et de l’autre la Nintendo Switch. La petite console hybride présente quelques faiblesses.

Lorsqu’il y a trop d’effets, l’image est vite saturée (la prise consécutive de boissons est très problématique).

Globalement le décor est très beau mais il présente des imperfections. Le flou sur les arbres, les personnages parfois. Néanmoins on se laisse facilement happé par la beauté de certains lieux.

Les personnages sont dans un style un peu mignonnet, ce qui devrait plaire à un bon nombre de joueurs. Les dialogues montrent toujours une vignette du personnage avec ses expressions faciales dans un style très précis et agréable.

Un temps de jeu rallongé par le côté Ferme

Eh oui, parce que quand il n’y en a plus, il y en a encore, la durée de vie du jeu est vraiment pas mal ! Pour terminer l’histoire principale avec toutes les quêtes secondaires il nous aura fallu une soixantaine d’heures. Et quand tout cela est terminé, il reste encore beaucoup de choses à faire. Vous pouvez donc rajouter facilement une vingtaine d’heures supplémentaires (minimum) pour compléter le jeu à 100%.

Entre le jardin, les secrets, la pêche, les poupées… Il y a un tas de choses à faire ! À vos gamelles, pioche et râteaux !

Le côté ferme est tout de même chronophage et a un sens un peu obligatoire pour des composants que nous ne pouvons avoir que par ce biais-là. Alors ce n’est pas poussé à l’extrême mais c’est un passage forcé qui peut ne pas plaire à tout le monde. Et on peut aussi se dire « Quelle idée de flâner dans son jardin alors que c’est la fin du monde ?! ».

Les recettes de cuisine sont toutes complexes. Nous regrettons même de ne pas avoir suffisamment de plats simplifiés, avec un seul ingrédient… Celles-ci passent par les nombreuses machines que l’on dispose dans son jardin. Faire du jus, de foin, du café, des épices, du fromage, etc., vous pouvez tout faire ! Mais la cuisine en elle-même est un sacré bazar.

Les enclos sont sympathiques et prennent peu de temps, si tant est qu’on arrive à gérer la nourriture de ses bestioles. Mais une gratouille derrière l’oreille, on ramasse la production du jour et on file !

Le jardin prend un temps considérable car il faut ramasser, bêcher, replanter, arroser, et ce dans différents biomes ! Heureusement, des compétences apparaissent au fil du temps et facilitent un peu la tâche.

Des personnages variés, incluant des classes variées… mais dans une même spécialité

En effet, vous avez beaucoup de classes à débloquer grâce à vos rencontres. Mais elles convergent toutes vers une seule spécialité : les dégâts. Si avoir quelqu’un qui encaisse les dégâts peut paraitre superflu, un soigneur n’aurait pas été de refus. Alors certes, nous pouvons nous cuisiner de nombreux plats et nous concocter pas mal de boissons différentes, il n’en reste pas moins frustrant de perdre un combat parce qu’on passe sa vie à boire du jus de pomme et qu’on n’en a plus !

Le design des classes est sympathique et nous renvoie aux souvenirs des autres jeux de la licence, notamment par les armes utilisées. Vous retrouverez avec plaisir le Sage, le Mage Noir, le Gunbreaker (en mode DPS), le Moine et plus encore…

Chaque classe possède un arbre de talents qu’il convient de remplir à fond, débloquant ainsi des nouveaux sorts mais aussi des compétences passives. Trouvez votre affinité et amusez-vous !

Des personnages à l’histoire forte et à la morale bien présente

Il existe au total 10 protagonistes, chacun avec une histoire bien personnelle. Si vous ne souhaitez pas vous faire spoil les personnages, ni leur histoire (bien que résumée), vous pouvez passer directement à la conclusion un peu plus bas !

Commençons donc par la première personne que vous croisez dans le jeu, j’ai nommé la délicieuse docteure Cres !

Cres est le seul docteur de la région de Lèthe, mais aussi de Nemea. Alors repose sur ses épaules la confection de nombreux médicaments divers et variés pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. C’est une femme emplie de doutes quant à sa profession, à ce qu’elle est capable de faire, à ses limites… Elle est aussi un personnage que vous croisez souvent, même en dehors de ses quêtes personnelles. Ce n’est pas un personnage jouable.

Shrika est une émissaire de l’Ordre qui règne sur la Capitale sacrée d’Argène. C’est un ordre religieux très strict qui ne permet aucune interaction avec les Lumicycles. Shrika maîtrise le combat avec Dogme, ses dagues de lumière destinées à l’Enfant Séraphique. Elle porte sur ses épaules de lourdes responsabilités et sera confrontée à de terribles révélations.

Istina est professeur à l’orphelinat de Nemea. Les enfants l’adorent, et tout le monde l’apprécie. Seulement, elle semble toujours peu encline à parler d’elle, comme si elle cachait un lourd secret. Elle manie les épées d’assassin mieux que personne.

Azir fait partie de la garde de Nemea. Vous le rencontrez la première fois dans la maison de Cres pour commander un médicament pour un enfant de l’orphelinat. C’est un personnage très sensible et soucieux de protéger le peuple. Il maîtrise le maniement de la lance et se montre redoutable lors des combats !

Heine est un inventeur hors pair mais hélas peu compris. À la poursuite du passé, il est très nostalgique d’une époque révolue même s’il semble se tourner aussi vers l’avenir. C’est un personnage touchant mais il a un côté un peu pénible avec la gent féminine ! Il maîtrise le combat à l’arme à pieux, une arme lourde et lente mais efficace !

Emo est une jeune femme discrète et tourmentée. Mais sa voix n’a d’égale que sa beauté. En effet, elle chante le soir à la taverne de Shatolla. Vous apprendrez rapidement sa nature et son rang. Elle utilise une pierre lyrique pour se battre.

Brakka est un mercenaire qui vit caché à Argène. Il n’a qu’un seul but dans la vie, se venger. Et tout ce qu’il entreprendra ne tournera qu’autour de cela. Il a mauvais caractère mais on le découvre sous un jour un peu différent au cours de l’aventure. Il manie le pistolet, bien que le sien ait une particularité.

Dianthus est une Seth. C’est une IA qui a une fonction bien précise et qui reste fixée sur ce qu’elle est censée faire. Comme toute IA, elle agit de façon logique et rationnelle. Enfin… jusqu’à ce qu’elle développe une certaine curiosité pour assouvir son besoin de comprendre. Elle se bat avec un amplificateur géo qui lui permet de manipuler l’environnement.

Licorne est un personnage attachant et plutôt comique. Dans sa quête pour retrouver sa princesse, il se retrouvera confronté à une dure réalité. Ce n’est pas un personnage contrôlable mais ses quêtes valent le détour.

Aria est l’autre héroïne de l’histoire (oui parce que d’abord, c’est vous !). Au premier abord, on voit simplement une personne hautaine et désagréable mais elle possède une grande force de caractère et physique. Votre colocation se passera d’ailleurs globalement sans encombre, parsemée de petites saynètes. Elle manie les injecteurs à photons, de puissantes armes au corps-à-corps.

En conclusion

C’est un test réussi de notre côté, qui aura comblé le côté chill, combatif, mais aussi fan service de la licence Square Enix malgré le point négatif relevé sur les classes et les graphismes parfois saturés, sur Switch notamment.

Notons tout de même une bande son envoûtante qui nous accompagne tout au long de l’aventure. Quelques réminiscences de NieR dans de nombreux morceaux ?

Et au fil du temps, on se demande quand même si une suite ou des DLC ne seraient pas prévus… Quel est votre avis sur la question ?

Dates de sortie
Japon 4 novembre 2022
États-Unis 4 novembre 2022
France 4 novembre 2022

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