MURASAMA
Publié : 05 avr. 2006 20:35
Bon ca fait un ptit bout de temps que je l'ai commencé, et comme le premier chapitre est deja frappé sur word, jle lance. Ca me permettra d'avoir vos avis^^... Le nom rimera a rien au debut, mais ici la plupart des gens voyant ce nom, pourront bien savoir un peu (très vaguement) le sujet de l'histoire.
MURASAMA
chapitre I
Hago Makelith
Une chaleur écrasante s’abattait sur Asgard. Encore un de ces pics d’ozone qui vous empêchaient de sortir de chez vous, sous peine de mourir étouffé. Par un temps pareil, respirer était un acte sportif de haut niveau. Et personne n’était assez fou pour sortir.
Sauf un. Un type d’une quarantaine d’années, les cheveux blonds et mal rasé. Il était entré dans une boutique appelée ‘Makelith - vente d’armes et de munitions, de père en fils’. Il n’y avait personne dans le magasin. L’homme jeta un regard furtif autour de lui. La pièce était inondée de lumière, sauf un coin d’ombre sur sa droite. Les murs étaient couvers d’armes en tout genre : des revolvers, des mitrailleuses, mais aussi des épées fines ou larges, longues ou courtes, taillées bizarrement. L’homme s’approcha de l’une d’elles. Elle mesurait environ un mètre cinquante, et sa lame, qui parraissait plus tranchante qu’une lame de rasoir, ressemblait étrangement à une flamme ardente. L’homme la prit, la regarda longuement, jeta un regard autour de lui une nouvelle fois, puis ne voyant personne, il marcha vers la porte, l’épée dans les mains.
Mais il s’arrêta net quand il sentit le canon d’un revolver braqué sur lui. Il y avait derrière lui un jeune homme qui tenait son arme a bout de bras. Le nouveau venu venait de sortir du coin d’ombre. Il était plutôt grand, avait des cheveux noirs mi-longs qui partaient en pétard, hormis deux mèches qui retombaient sur ses oreilles. Ses yeux étaient cachés par des lunettes de soleil et il portait une longue cape bleu foncée derrière laquelle était dessinée une longue épée devant une tache de sang. L’arme de l’homme était un énorme revolver à trois canons.
- Oh… Salut, Hago, glissa l’homme blond apeuré.
- Salut, vieux bonhomme, répondit le dénommé Hago. J’ai une petite question : est-ce que tu sais ce qui est braqué sur toi ?
- Euh… Un Makelith… triple canon. Calibre… trente-deux milimètres ?
- Bien ! C’est une bonne réponse. Créé par mon grand père Miko Makelith il y a des années. Trois balles de ce truc dans ta tête et même ta mère te reconnaît plus. Ca serait triste… Maintenant, vieux bonhomme, est-ce que tu sais pour qui je travaille ?
- Antoniello, bien sûr…
- T’es bien informé, toi ! Dernière question : qu’est-ce que tu fais avec cette arme dans les mains ?
L’homme déglutit, puis finit par dire :
- Je… je regardais. Parce qu’elle m’intrigue. Je jetais juste un œil.
Hago le regarda avec un sourire de satisfaction.
- Ca, vieux bonhomme, dit-il, c’est une mauvaise réponse. T’as perdu !
Il tira. Le blond s’écroula sur le sol dans une flaque de sang. Il n’avait plus vraiment de tête. Hago sortit du tabac de sa poche gauche, et le roula dans un papier qu’il venait de sortir de sa poche droite. Il alluma la cigarette et en tira une longue bouffée.
- Hago Makelith, pour te servir, déclara-t-il à l’homme mort.
Puis il s’approcha du type et s’agenouilla à ses côtés. Il ramasa l’arme et s’adressa au mort avec un air grave trop exagéré pour paraître vrai.
- Mais je suis désolé, celle-ci n’est pas à vendre…
Ilprit l’épée et la raccrocha au mur, puis se rassit dans son coin ombragé. Une demi-heure plus tard, une pluie d’orage s’abattait sur la ville ; Hago en profita pour sortir. C’était souvent comme ça en été, à Asgard. La chaleur écrasante vous enfermait chez vous, et il fallait rester à l’ombre en attendant la pluie.
Hago marchait rapidement. Il voulait aller le plus loin possible avant que ne revienne le soleil. Il contourna l’eglise en la regardant d’un air méprisant. Elle avait des toits plats et des tours carrées. Les fenêtres étaient rectangulaires, comme la porte. Une eglise arniénique. Les Arniens étaient des fanatiques, des fous dont on ne connaissait ni les principes, ni le dieu. Une chose était sûre à leur sujet : ils adoraient tout ce qui était carré et méprisaient les cercles et les courbes. C’était un blasphème pour eux que d’avoir de telles choses chez soi. Hago pensa à son chef qui était lui-même Arnien, et esquissa un sourire sans joie.
Il passa l’église et entra dans la librairie du quartier pour s’acheter une bande dessinée. Il pensait à l’homme qu’il venait de décapiter. Il n’aimait pas trop tuer. Ca amenait toujours la police, et puis c’était sale. Les viscères qui traînent par terre, ca ne fait pas très propre, et puis ça effraie les clients. Mais bon, le type allait voler l’épée, il ne pouvait pas laisser faire ça. Pas cette épée là.
Comme il voyait que les nuages faisaient place au soleil, il décida de revenir au magasin. Il rentra et entreprit de nettoyer la sale, mais avant, il y avait un détail à régler. Le sang avait taché l’épée, chose qu’il n’avait pas remarqué quand il l’avait remise contre le mur. Il alla chercher un chiffon et la décrocha, puis il frotta. Mais à peine dix minutes plus tard, deux hommes entrèrent dans son magasin. Ils étaient tous les deux habillés d’un uniforme violet, avec des protections en métal sur les avant-bras et les tibias. Ils portaient des casques de la même couleur, avec des visiaires qu’ils avaient relevées. L’un, le plus petit, avaient une mitraillette, et l’autre, un peu plus grand, tenait dans sa main droite une matraque qu’il faisait tournoyer avec un air nonchalant. Hago demanda aux deux hommes :
- Messieurs, vous êtes clients ?
Il savait bien que non, mais il adorait embêter la police.
- Hago Makelith, vingt-deux ans, c’est bien vous ? interrogea le plus petit d’une voix qui se voulait un peu trop aiguë pour son corps trappu.
- Hago Makelith, c’est bien moi, mais j’ai vingt-et-un ans. Monsieur l’agent, s’empressa-t-il d’ajouter avec un sourire moqueur.
- Je vous arrete pour le meurtre de Daryl Soredan.
- Oh, le pauvre ! il s’appelait Daryl ? Je suis vraiment navré, quelle mort horrible !
- Vous l’avez tué, Monsieur Makelith. C’est pour ça que nous allons vous…
- Arreter ? Déjà, d’une, ‘Monsieur Makelith’ ca sonne très mal. Appelez-moi Hago. Et de deux, ce type a essayer de me voler ça.
Ilmontra l’épée qu’il tenait dans ses mains.
- S’il vous plaît, continua-t-il, on ne va pas perdre de temps en bavardage. Vous savez aussi bien que moi que vous partirez d’ici les mains vides, voir même les pieds devant. Ne m’embêtez pas, et je ne serai pas obligé de me servire de l’une de ces armes.
- Monsieur Makelith, nous sommes bien décidés à vous arreter, avança le plus grand en continuant de jouer avec sa matraque.
- Je crois que ‘Monsieur Makelith’ a déjà dit qu’il n’aimait pas qu’on l’appelle ainsi…
C’était une autre personne qui avait parlé. Il y avait un homme aux épaules larges qui se tenait sur le seuil de la porte.
- Tiens, Phinéas ! s’écria Hago. Explique à ces deux aimables personnes qu’elles m’embêtent et qu’en plus elles risquent beaucoup.
- Messieurs, dit le dénommé Phinéas en faisant craquer ses doigts, vous gênez mon ami Hago. De plus, si vous insistez, je vais m’énerver.
Les deux policiers prirent peur. Le grand avait arrété de faire tournoyer sa matraque, mais il réussit quand même à dire :
- Hago Makelith a tué un homme…
- Allons ! le reprit Phinéas. Ce n’est pas le premier, et vous n’allez pas en faire un drame. Partez maintenant, s’il vous plait.
- Euh…
Le grand regarda son camarade, puis ce dernier aquiesca.
- Très bien.
- Oh, attendez, vous pourriez me débarrasser de ce corps, dit Hago. C’est très encombrant.
- Euh, b… bien sûr.
Les deux hommes en uniformes violets prirent le mort par les pieds et sous les aisselles, et sortirent de la pièce. Avant qu’ils ne quittent la rue, Hago leur adressa un large sourire et leur cria :
- Au mois, vous ne repartez pas les mains vides…
Les policiers furent bientôt hors de leur vue, et Phinéas s’adressa à Hago :
- Ils sont chiants ces temps-ci. Dis, c’est celle-là que ce type a essayé de te voler ?
Il désigna l’épée que Hago continuait de frotter. Ce dernier aquiesca d’un signe de tête.
- J’ai toujours pas comris, continua Phinéas. Pourquoi tu tiens tant à cette épée ?
Tou en continuant à frotter, Hago répondit :
- C’est l’arme que mon père avait dans les mains quand on l’a tué. Je ne veux pas la vendre.
- Et pourquoi on a tué ton père ? Qui a fait ça ?
- Je ne sais pas pourquoi, mais ce sont des sbires de l’Etat. Alors maintenant je me bat contre ce genre de type aux côtés D’Antoniello. Il m’aime bien, je l’aime bien. C’est pour ça que je fais parti de la Mafya.
- Je vois… Au fait, en parlant d’Antoniello, il m’a envoyé ici pour te prévenir qu’il y a une réunion demain. Toujours au même endroit.
- Très bien. Excuse-moi, mais je vais fermer. T’as besoin de rien ?
- Non.
Hago repartit chez lui à pied. Le soleil était déjà couché, il faisait plus frais maintenant. Les gens étaient de sortie, certains adressaient la parole brièvement à Hago, mais la plupart passaient sans rien dire. Arrivé devant chez lui, il ouvrit la porte et entra. Il y avait un post-it accroché au mur. Hago le prit et lu :
‘Salut Hago, je suis rentrée de l’entraînement mais je repars avec des amis. Bisous, Cilia.’
Hago grogna. Il n’aimait pas que sa sœur parte sans prévenir. Surtout le soir ; Asgard était une ville dangereuse. A contre-cœur, il alla manger une galette de riz et se coucha la journée avait été longue, et il s’était encore sali les mains.
MURASAMA
chapitre I
Hago Makelith
Une chaleur écrasante s’abattait sur Asgard. Encore un de ces pics d’ozone qui vous empêchaient de sortir de chez vous, sous peine de mourir étouffé. Par un temps pareil, respirer était un acte sportif de haut niveau. Et personne n’était assez fou pour sortir.
Sauf un. Un type d’une quarantaine d’années, les cheveux blonds et mal rasé. Il était entré dans une boutique appelée ‘Makelith - vente d’armes et de munitions, de père en fils’. Il n’y avait personne dans le magasin. L’homme jeta un regard furtif autour de lui. La pièce était inondée de lumière, sauf un coin d’ombre sur sa droite. Les murs étaient couvers d’armes en tout genre : des revolvers, des mitrailleuses, mais aussi des épées fines ou larges, longues ou courtes, taillées bizarrement. L’homme s’approcha de l’une d’elles. Elle mesurait environ un mètre cinquante, et sa lame, qui parraissait plus tranchante qu’une lame de rasoir, ressemblait étrangement à une flamme ardente. L’homme la prit, la regarda longuement, jeta un regard autour de lui une nouvelle fois, puis ne voyant personne, il marcha vers la porte, l’épée dans les mains.
Mais il s’arrêta net quand il sentit le canon d’un revolver braqué sur lui. Il y avait derrière lui un jeune homme qui tenait son arme a bout de bras. Le nouveau venu venait de sortir du coin d’ombre. Il était plutôt grand, avait des cheveux noirs mi-longs qui partaient en pétard, hormis deux mèches qui retombaient sur ses oreilles. Ses yeux étaient cachés par des lunettes de soleil et il portait une longue cape bleu foncée derrière laquelle était dessinée une longue épée devant une tache de sang. L’arme de l’homme était un énorme revolver à trois canons.
- Oh… Salut, Hago, glissa l’homme blond apeuré.
- Salut, vieux bonhomme, répondit le dénommé Hago. J’ai une petite question : est-ce que tu sais ce qui est braqué sur toi ?
- Euh… Un Makelith… triple canon. Calibre… trente-deux milimètres ?
- Bien ! C’est une bonne réponse. Créé par mon grand père Miko Makelith il y a des années. Trois balles de ce truc dans ta tête et même ta mère te reconnaît plus. Ca serait triste… Maintenant, vieux bonhomme, est-ce que tu sais pour qui je travaille ?
- Antoniello, bien sûr…
- T’es bien informé, toi ! Dernière question : qu’est-ce que tu fais avec cette arme dans les mains ?
L’homme déglutit, puis finit par dire :
- Je… je regardais. Parce qu’elle m’intrigue. Je jetais juste un œil.
Hago le regarda avec un sourire de satisfaction.
- Ca, vieux bonhomme, dit-il, c’est une mauvaise réponse. T’as perdu !
Il tira. Le blond s’écroula sur le sol dans une flaque de sang. Il n’avait plus vraiment de tête. Hago sortit du tabac de sa poche gauche, et le roula dans un papier qu’il venait de sortir de sa poche droite. Il alluma la cigarette et en tira une longue bouffée.
- Hago Makelith, pour te servir, déclara-t-il à l’homme mort.
Puis il s’approcha du type et s’agenouilla à ses côtés. Il ramasa l’arme et s’adressa au mort avec un air grave trop exagéré pour paraître vrai.
- Mais je suis désolé, celle-ci n’est pas à vendre…
Ilprit l’épée et la raccrocha au mur, puis se rassit dans son coin ombragé. Une demi-heure plus tard, une pluie d’orage s’abattait sur la ville ; Hago en profita pour sortir. C’était souvent comme ça en été, à Asgard. La chaleur écrasante vous enfermait chez vous, et il fallait rester à l’ombre en attendant la pluie.
Hago marchait rapidement. Il voulait aller le plus loin possible avant que ne revienne le soleil. Il contourna l’eglise en la regardant d’un air méprisant. Elle avait des toits plats et des tours carrées. Les fenêtres étaient rectangulaires, comme la porte. Une eglise arniénique. Les Arniens étaient des fanatiques, des fous dont on ne connaissait ni les principes, ni le dieu. Une chose était sûre à leur sujet : ils adoraient tout ce qui était carré et méprisaient les cercles et les courbes. C’était un blasphème pour eux que d’avoir de telles choses chez soi. Hago pensa à son chef qui était lui-même Arnien, et esquissa un sourire sans joie.
Il passa l’église et entra dans la librairie du quartier pour s’acheter une bande dessinée. Il pensait à l’homme qu’il venait de décapiter. Il n’aimait pas trop tuer. Ca amenait toujours la police, et puis c’était sale. Les viscères qui traînent par terre, ca ne fait pas très propre, et puis ça effraie les clients. Mais bon, le type allait voler l’épée, il ne pouvait pas laisser faire ça. Pas cette épée là.
Comme il voyait que les nuages faisaient place au soleil, il décida de revenir au magasin. Il rentra et entreprit de nettoyer la sale, mais avant, il y avait un détail à régler. Le sang avait taché l’épée, chose qu’il n’avait pas remarqué quand il l’avait remise contre le mur. Il alla chercher un chiffon et la décrocha, puis il frotta. Mais à peine dix minutes plus tard, deux hommes entrèrent dans son magasin. Ils étaient tous les deux habillés d’un uniforme violet, avec des protections en métal sur les avant-bras et les tibias. Ils portaient des casques de la même couleur, avec des visiaires qu’ils avaient relevées. L’un, le plus petit, avaient une mitraillette, et l’autre, un peu plus grand, tenait dans sa main droite une matraque qu’il faisait tournoyer avec un air nonchalant. Hago demanda aux deux hommes :
- Messieurs, vous êtes clients ?
Il savait bien que non, mais il adorait embêter la police.
- Hago Makelith, vingt-deux ans, c’est bien vous ? interrogea le plus petit d’une voix qui se voulait un peu trop aiguë pour son corps trappu.
- Hago Makelith, c’est bien moi, mais j’ai vingt-et-un ans. Monsieur l’agent, s’empressa-t-il d’ajouter avec un sourire moqueur.
- Je vous arrete pour le meurtre de Daryl Soredan.
- Oh, le pauvre ! il s’appelait Daryl ? Je suis vraiment navré, quelle mort horrible !
- Vous l’avez tué, Monsieur Makelith. C’est pour ça que nous allons vous…
- Arreter ? Déjà, d’une, ‘Monsieur Makelith’ ca sonne très mal. Appelez-moi Hago. Et de deux, ce type a essayer de me voler ça.
Ilmontra l’épée qu’il tenait dans ses mains.
- S’il vous plaît, continua-t-il, on ne va pas perdre de temps en bavardage. Vous savez aussi bien que moi que vous partirez d’ici les mains vides, voir même les pieds devant. Ne m’embêtez pas, et je ne serai pas obligé de me servire de l’une de ces armes.
- Monsieur Makelith, nous sommes bien décidés à vous arreter, avança le plus grand en continuant de jouer avec sa matraque.
- Je crois que ‘Monsieur Makelith’ a déjà dit qu’il n’aimait pas qu’on l’appelle ainsi…
C’était une autre personne qui avait parlé. Il y avait un homme aux épaules larges qui se tenait sur le seuil de la porte.
- Tiens, Phinéas ! s’écria Hago. Explique à ces deux aimables personnes qu’elles m’embêtent et qu’en plus elles risquent beaucoup.
- Messieurs, dit le dénommé Phinéas en faisant craquer ses doigts, vous gênez mon ami Hago. De plus, si vous insistez, je vais m’énerver.
Les deux policiers prirent peur. Le grand avait arrété de faire tournoyer sa matraque, mais il réussit quand même à dire :
- Hago Makelith a tué un homme…
- Allons ! le reprit Phinéas. Ce n’est pas le premier, et vous n’allez pas en faire un drame. Partez maintenant, s’il vous plait.
- Euh…
Le grand regarda son camarade, puis ce dernier aquiesca.
- Très bien.
- Oh, attendez, vous pourriez me débarrasser de ce corps, dit Hago. C’est très encombrant.
- Euh, b… bien sûr.
Les deux hommes en uniformes violets prirent le mort par les pieds et sous les aisselles, et sortirent de la pièce. Avant qu’ils ne quittent la rue, Hago leur adressa un large sourire et leur cria :
- Au mois, vous ne repartez pas les mains vides…
Les policiers furent bientôt hors de leur vue, et Phinéas s’adressa à Hago :
- Ils sont chiants ces temps-ci. Dis, c’est celle-là que ce type a essayé de te voler ?
Il désigna l’épée que Hago continuait de frotter. Ce dernier aquiesca d’un signe de tête.
- J’ai toujours pas comris, continua Phinéas. Pourquoi tu tiens tant à cette épée ?
Tou en continuant à frotter, Hago répondit :
- C’est l’arme que mon père avait dans les mains quand on l’a tué. Je ne veux pas la vendre.
- Et pourquoi on a tué ton père ? Qui a fait ça ?
- Je ne sais pas pourquoi, mais ce sont des sbires de l’Etat. Alors maintenant je me bat contre ce genre de type aux côtés D’Antoniello. Il m’aime bien, je l’aime bien. C’est pour ça que je fais parti de la Mafya.
- Je vois… Au fait, en parlant d’Antoniello, il m’a envoyé ici pour te prévenir qu’il y a une réunion demain. Toujours au même endroit.
- Très bien. Excuse-moi, mais je vais fermer. T’as besoin de rien ?
- Non.
Hago repartit chez lui à pied. Le soleil était déjà couché, il faisait plus frais maintenant. Les gens étaient de sortie, certains adressaient la parole brièvement à Hago, mais la plupart passaient sans rien dire. Arrivé devant chez lui, il ouvrit la porte et entra. Il y avait un post-it accroché au mur. Hago le prit et lu :
‘Salut Hago, je suis rentrée de l’entraînement mais je repars avec des amis. Bisous, Cilia.’
Hago grogna. Il n’aimait pas que sa sœur parte sans prévenir. Surtout le soir ; Asgard était une ville dangereuse. A contre-cœur, il alla manger une galette de riz et se coucha la journée avait été longue, et il s’était encore sali les mains.