[Belgamesh] -=FINALAND=- Le Manuscrit Des Illusions
Publié : 08 août 2007 5:22
-= [FINALAND] =-
-Le Manuscrit Des Illusions-
Tome I : L’Ancien Monde
« Beaucoup se demandent encore si ce chapitre de l’histoire a été oublié, ou peut-être que le temps en aurait repris possession ?… Toujours est-il qu’aujourd’hui, ce livre est définitivement perdu, et plus aucunes personnes vivantes sur cette terre ne sauraient renseigner qui que ce soit à son sujet. Certaines pages ont été retrouvées, mais le sang avec lequel les lettres ont été écrites a disparu depuis longtemps… De grands pouvoirs émanent pourtant de ces quelques pages vierges, conservées dans les endroits les plus secrets. Qui pourrait nous offrir la raison sur ce qui en a été fait, et qui pourrait nous compter son histoire ? Aujourd’hui, seuls les dieux le peuvent … Mais ils n’ont plus eu contacts avec ce monde depuis le temps de la Félicité, certains se demandent mêmes si ces derniers n’auraient pas succombés avec le fil des âges. Je suis peut-être le seul, mais je pense qu’ils ont péris sous le poids de leurs propres faiblesses. Eux, les créateurs du néant et du tout n’auraient sûrement jamais imaginé que leurs créations auraient pus un jour se révéler plus justes, plus droites, plus fortes, plus fières, plus grandes, plus sages que eux-mêmes … Anomen aurait-il mit fin aux règnes des grands dirigeants ? Tans de questions sans réponses … Mais aujourd’hui, il est enfin temps de prendre du recul et de s’estimer heureux des jours qui vont venir et qui resteront saints pendant de longs moments. La Nouvelle Ere a fait son grand nettoyage de printemps, et plus personne de ce monde ne peut aspirer à plus de prospérité. Pourtant, les grandes aventures et les grands dénouements de ce monde vont manquer à présent, et pour les générations futurs, l’excitation, la peur et le pouvoir seront des mots qu’ils ne pourront atteindre, est-ce ainsi qu’Anomen voulait voir évoluer Herra, les principes de la Félicité sont-ils les plus justes ? Nul ne pourrait le dire à présent. Pour ma part, je vais continuer de vivre jusqu'à ce que je m’éteigne, profiter du temps qu’il me reste, et ce sans plus me poser de questions. Je suis le seul sage vivant encore de cette époque, et maintenant, je réalise que l’histoire à posé son ancre invisible sur le temps. Si l’autre chemin était la destruction, qui pourrait dire lequel est le meilleur … Maintenant, c’est fini, j’ai renoncé à toute intelligence et à tous savoirs superflus.
Dans le doute, j’ai finis de rédiger ce livre, peut-être que le dernier maillon de la chaîne n’est pas aussi solide qu’on le croit … Courage a celui qui le lira un jour…
Anomen, reposes tu bien là où tu te trouve ? Je ne sais pas si je dois t’envier …»
- Finaland, Le Manuscrit Des Illusions, Tome 1 : l’Ancien Monde, par Altaïr le dernier des penseurs (année 80 de la Félicité)
Tome II : Les Sombres Destins
« Il y a longtemps que des héros n’ont plus foulés ce monde … Il en existait jadis qui aurait pus défier les cieux eux-mêmes. Ces époques reculées ne sont plus que lointains passés et brides de souvenirs perdus et oubliés … Pourtant, il faudra bien qu’un jour, de nouveaux élus foulent ces terres, qui en ont bien besoin … A l’heure actuelle, les querelles intestines et les guerres entre peuples sont sujets du quotidien. Ces mêmes peuples qui autrefois vivaient en harmonie…
Le monde des hommes a bien changé. Le chaos, la confusion et la peur y règnent … De sombres aspirants ont décidés de reprendre les règnes, doit-on les laisser faire ? La race des hommes elle seule en décidera, elle est la seule à pouvoir donner naissance à un nouveau courage et à une nouvelle ère de paix. Son choix sera fait en temps voulu … »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1210)
« Les dieux regardent depuis les hauts, ils sentent de l’agitation en surface, le changement sera-t-il imminent ? »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1350)
« J’aurai bientôt perdu le sens de la vue, mais je discerne encore ces quelques lettres qui rougeoient dans la pierre, est-ce là le signe d’un nouveau destin ? Ces quelques lettres … A.N.O.M.E.N »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1423)
::PROLOGUE::
La scène se passe dans une pièce sombre, d’autres indications seraient superflues … Il y a un lit, avec une première personne à l’intérieur, puis une seconde assise sur un tabouret à côté de lui, marmonnant de temps à autres quelques phrases à la première qui ne réagit pas …
*Il fait froid … Je n’arrive pas à ouvrir les yeux que je sens déjà tant de sensations sur ma peau, notamment la douleur, est-ce donc cela, vivre ?
Où suis-je, qui suis-je, que sais-je, que fais-je ? Tans de questions me brûlent l’esprit. Je vous en prie, aidez-moi à me retrouver !*
-Hey toi, tu bouges enfin, j’ai cru que tu n’allais jamais montrer signe de vie …
*Qu’est ce que cela, j’entends une voix … Je ne la connais pas, pourtant je la comprend. Si seulement j’arrivais à me réveiller …*
Une troisième personne arrive dans la pièce, marmonne quelque chose dans l’oreille de la seconde, et celle-ci se dirige vers la première.
-Tiens, avales ça, selon les dires de cette demoiselle, cela devrait te remettre sur pieds.
La seconde personne ouvre un flacon, et verse son contenu dans la bouche béante de la première.
*Kof, kof ! C’est fort ! Qu’est ce que sais, ça me brûle la gorge ! Il faut que je me réveille, vite !
Soudain, le malade ouvrit les yeux et un énorme souffle envahit la pièce sombre.
-Tiens, c’est étrange de ressentir un courant d’air aussi fort, nous ne somme pas encore en période des Vents …
La seconde personne se lève et ferme la seule fenêtre de la pièce puis se rassoit sur son meuble en bois, et remarque avec étonnement que son travail de veilleur de malade avait touché à sa fin.
-Ca y est, tu as enfin ouvert les yeux ? Ca va, cet alcool ne t’a pas rendu fou ?
Le souffrant regarde son guérisseur, mais ne marmonnera qu’une seule phrase.
-J’ai mal …
-C’est bon signe, la Mélusine à fait son effet… Reposes toi encore à présent, tu es revenu parmi nous, voyageur !
::CHAPITRE PREMIER :: Une nouvelle vie commence … ::
*
* *
Cela fait quatre lunes et demie (soit quarante-cinq jours), que le malade est revenu à la vie, et ce dernier se trouve être en pleine forme (pour un être humain, on aurait pus lui donner 25 ans), regorgeant d’un nouveau courage et d’une nouvelle flamme. Devant les portes d’une maison en bois d’apparence précaire mais pourtant assez veste, il s’atèle à sa tache quotidienne, couper du bois.
*Encore un coup de hache, puis un autre. Et deux rondins de plus. On ne dirait pas, mais ce travail reste néanmoins très épuisant. A ce moment précis, j’aimerais tant que quelque un vienne m’interrompre dans cette tâche, il est temps pour moi de faire une pose, mais je n’ai rien d’autre à faire, si seulement je pouvais discuter avec quelqu’un.*
-Hey, Eldar !
Le malade réagit, et se retourne. Un homme de taille svelte, plus âgé que notre malade, mais néanmoins robuste, se tenait sur le pas de la porte, une pile de feuilles et de livres à la main.
-Tu ne penses pas qu’il serait temps pour toi d’arrêter, je pense que tu en as fait assez pour aujourd’hui.
Cette nouvelle personne marqua un léger temps d’arrêt, avant de changer de ton, pour adopter un son de voix plus intriguant.
-A vrai dire, cela fait quelques temps que tu es ici, parmi nous, et personne ne t’a jamais encore rien expliqué. J’aimerais te parler de notre monde …
Eldar posa sa hache, et approcha doucement de son interlocuteur, non sans hésitation. La curiosité lui picorait les jambes.
-C’est bon Doma, je t’écoute, que veux tu donc me dire à propos de notre monde ?
Doma jeta un coup d’œil autours de lui, et pointa du doigt un épais rondin de bois qui gisait à la vertical dans le sol.
-Assieds toi là, j’ai quelque chose à te montrer.
Eldar exécuta, Doma continua.
-Toi qui ne te souviens de rien, regardes attentivement …
Doma posa sa pile de livre et garda un parchemin assez crasseux dans sa main, il le déroula devant les yeux ébahi d’Eldar, et souffla rapidement dessus afin d’enlever la poussière qui s’y était accumulée avec le temps.
C’était une carte, on pouvait y voir un grand continent, bordés d’océans, et parcourus de nombreuses forêts, rivières, lacs, plaines, plateaux et autres montagnes et pics rocheux. Puis il pinça du doigt un petit endroit de la carte, situé au nord-ouest de celle-ci.
-Tu vois, tout ça, c’est notre terre, la bien aimée Herra, et là, c’est où nous nous trouvons, dans la plaine d’Ozmone, au dessus du lac des Mille feuilles, c’est petit hein ? Cette carte est beaucoup trop grande pour que le nom de ce village puisse y figurer, mais nous nous trouvons à Mysidia, un village reculé, assurant sa longévité et sa prospérité avec les relations et le commerce entretenu avec Château-Suif, qui, peut-on le dire comme ça, fait sorte de chef-lieu du territoire. Tiens, regardes, le nom de Château-Suif y figure, voit-tu comme il est marqué en tout petit ? Cela montre bel et bien que la grandeur de notre monde, et par deçà, la petitesse de notre région.
Eldar regarde, figé.
-Et là [Doma leva son doigt de quelques millimètres], c’est la Forêt des Marches, où nous t’avons retrouvé, amnésique après avoir pris la foudre lors d’un violent orage. [Il s’arrêta quelques instants] Mais ça, on te la assez rabaché, de toutes façons, tu en garderas toujours une marque en toi. La foudre t’a laissé une vilaine cicatrice dans le dos… Enfin, ça tu le sais également, c’est ce qui te brûle les soirs de tempête. On dirait qu’une certaine énergie bouillonne dans cette marque, et qu’elle se réveille au contact de certains événements, comme l’orage.
Eldar en profita pour se gratter le dos, mais resta néanmoins toujours attentifs au moindre son émit par son partenaire.
-Passons à autre chose maintenant. Tu vois, Château Suif, la Forêt des Marches, Mysidia, la plaine d’Ozmone, le lac des Mille feuilles, tout cela se trouve dans un territoire appelé le Territoire de l’Ouest, qui lui, est énormément plus vaste que tout ce que tu a vus à présent, puisqu’il recouvre presque le quart du continent entier. La capitale de se territoire se trouve ici : Finaland. [Doma fit un arc de cercle avec sa main pour dévoiler l’ampleur de la Forteresse géante qu’était Finaland, la Cité des Bienveillants.] Dans les petits ruralités reculées comme ici, peut nous chaut de savoir qui sont nos dirigeants, puisque nous ne traitons généralement qu’avec l’entourage proche, comme le dirigeant Yggdrasil de Château Suif, mais sache que tout habitant du Territoire de l’Ouest, doit allégeance à ces six souverains. Laisses moi te compter leurs noms, ils se nomment : Margote, la Prêtresse du Sanctuaire Oublié ; Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit ; Bahamut, l’Archange des Ames Perdues ; Squall, le Protecteur de la Forêt Maudite ; Toulal, l’Ange à la Sagesse Purgatrice ; et enfin, Dragonflash, le Seigneur des Abysses. Retiens bien ces noms Eldar, et sache que leurs descriptions correspondent à leurs histoires…
Eldar réagit cependant cette fois-ci, et s’interrogea intérieurement sur ce que lui racontait son compagnon.
-Mais, Doma, pourquoi m’annonces tu ces noms et me demandes tu de les retenir alors que tu viens de me dire que dans notre ruralité, peut nous chaut de savoir qui nous dirige … Je ne comprends pas.
-Tu es perspicace Eldar, cela renforce ce que je pensais de toi. En fait, je te conseil d’écouter tout ce que je vais te dire aujourd’hui, parcque là où je veux en venir, c’est que …
Un grand silence et une tension très forte s’établirent brusquement. Un long temps d’arrêt fut marqué par le sifflement du vent dans les buissons alentours, puis Doma repris.
-Tu dois partir Eldar, je ne suis pas devin, mais je le sais, tant de mystères planent sur toi, et il est grand temps que tu retrouve ton passé par toi-même, ne te condamnes pas à rester ici le reste de tes jours, à faire des travaux monotones pour mener une vie de paysan, ce n’est pas fait pour toi. Va et vois le monde, voyage et apprend, tu n’est pas fait pour rester ici … A la prochaine lune, je t’accompagnerai vers Château Suif, là-bas, tu y rencontreras ton destin !
*
* *
Le soir même, dans la forteresse impériale de Finaland, la Cité des Bienveillants, sommeille une grande agitation. Le temps est orageux et la pluie continue toujours à massacrer le marbre centenaire de la grande Cité.
Devant le palais, plusieurs factions de gardes se relayent afin de préserver tous dérangements ou intrusions au château. Parmi ces troupes, deux gardes restent pensifs …
-Dis voir Edmond, tu ne trouves pas étrange que la pluie grandisse de jours en jours depuis la lune dernière ? J’avais pensé prendre mes vacances pendant la période Solaire, mais on se croirait plus en saison des Vents ces derniers temps … Ce n’est pas plus mal, j’espère avoir au moins quelques rayons de soleil lorsque je serai libéré de mes fonctions pour les quelques jours à venir du cycle prochain. Si j’avais pris mes congés en cette période, je les aurais passé sous la pluie … Par contre, mon armure prend l’humidité et mes doigts commencent à geler.
-Ne t’en fais pas, tu n’es pas le seul dans ce cas, tous les gardes du palais prenant leurs rondes à l’extérieur sont démoralisés en cette période, les nuits sont longues pour tout le monde ici …
Un violent éclair déchira le ciel, faisant frissonner les arbres alentours.
-Edmond, j’ai un autre problème.
-Je t’écoute.
-Je n’ai pas réussis à récolter une seule information à ce sujet, mais cette question m’intrigue. Toi qui es souvent au courant de tout ce qui se passe au palais, peux-tu me dire pourquoi, exceptionnellement ce soir, la garde à été doublée ?
Une faction passe devant les deux gardes, ils se saluèrent silencieusement, mutuellement.
Le second garde, muet jusqu'à présent, attendit d’être assez écarté des autres factions, avant de donner une réponse à son collègue.
-Ecoutes moi bien, mais ne l’ébruite pas autours de toi, cela créerait plus de désordre qu’autres choses. Mais selon mes dires, une grande réunion à lieu cette nuit au palais.
-Une grande réunion ?
-Oui, à ce qu’il parait, les six souverains sont présents, ici, ce soir, pour s’entretenir sur des questions qui perturbent le roi au plus haut point …
-Les six souverains ? Ici, ce soir ? Mais, une telle réunion n’a pas eu lieu depuis plusieurs centaines de lunes …
-Officiellement tout du moins, mais cela fait quelques fois ces temps-ci que les grands souverains se réunissent. Si les jours paraissent plus sombres et plus froids, c’est qu’il se trame quelque chose … Quelque chose qui inquiètent nos dirigeants … Et si tu veux mon avis, ne cherche pas à en savoir plus à se sujet, contente toi d’exécuter les ordres comme un garde, normalement. Ces événements nous dépasseraient sûrement … En ce qui me concerne, je ne préfère pas m’en mêler …
Un léger son de cloche retentit, signe de relève des factions extérieures. Edmond rentra donc à la caserne, heureux de pouvoir aller se reposer à son tour. L’autre garde n’en fit pas tant, et se contenta de rester dehors, sous la pluie incessante, des tas de questions lui perturbaient déjà l’esprit.
-Des jours plus sombres … Des nuits plus froides … Les six souverains, ce soir, au château … Cela ne va pas être facile pour moi de dormir sur mes deux oreilles …
*
* *
Quelques heures plus tard, dans la salle la plus fortifiée et la mieux gardée du château, de nombreuses personnes s’agitaient. Plusieurs gardes de la forteresse finirent de préparer la réception, et retournèrent à leurs postes dans les différents corridors de l’édifice. Seuls deux gardiens restèrent devant les portes massives de la salle de réunion, faites dans un alliage aussi résistant que les écailles d’un Draken, et ne laissant échapper aucuns sons venant de l’intérieur. Celles-ci se refermèrent et le silence amplis le château.
A l’intérieur de la salle de réunion, seule une énorme table circulaire subsistait, divisés en six parties distinctes, et offrants six extrémités où était placée un trône, tournée vers l’intérieur de la table, de façon à ce que chaque siège puisse avoir pleine vue sur son voisin de côté ou de face. Pourtant, seules cinq personnes était présentes.
Sur le premier trône, un homme de grande taille siégeait. Une armure étincelante comme de l’argent, mais pourtant faite de matière bien différente lui couvrait entièrement le corps, seule sa tête était dégagée. De grandes ailes volatiles, regorgeant de plumes aussi brillante que l’or et maculées de nombreux flux de magies lui déchirait littéralement le dos. Un objet circulaire, ressemblant à un grand disque flottait dans les airs, à quelques centimètres de ses omoplates. Celui-ci tournait indéfiniment, en continu, faisant apparaître en son centre, de temps à autres, de fines étincelles violacées. La personne quand à elle possédait de longs cheveux luisants, noirs de jet, qui lui retombait sur les épaules d’une manière très désordonnées, donnant pourtant l’impression que chaque courbe de la coiffure et des cheveux avait été définis à l’avance afin de faire ressortir une grande beauté de ce visage torturé. En effet, l’homme en question possédait trois grandes cicatrices parallèles sur chaque joue, desquelles de nombreux vaisseaux sanguins éclatés prenaient racine. Les courbes générales de son visage étaient par contre très saines et très sveltes, quand à ces yeux, l’un était rouge comme la fureur des ténèbres, projetant un sentiment de brûlure pour tout ceux qui le regardait, et l’autre était vert, brillant et vif comme celui que l’on aurait pus trouver au sein de la nature la plus végétale et la plus dense existante. Cette personne, rendu si belle par la sagesse et la grandeur qu’elle dégageait, n’était autre que le second des six souverains, Bahamut, l’Archange des Ames Perdues. L’homme qui possédait un tel pouvoir qu’il aurait pus briser les chaînes de Radamanthes rien qu’en les regardant …
Sur le second trône, c’était également un autre homme qui siégeait. Contrairement à son confrère, lui ne possédait qu’une simple brigandine matelassée, qui s’adaptait parfaitement aux formes de son torse. Le col de la brigandine était rembourré de fines plumes blanches ébouriffées, tels le duvet pur d’un jeune manchot. Autours de ces poignets était fixés deux grands bracelets, sertis de plusieurs cristaux sphériques, qui changeaient de couleur selon l’intensité de la lumière qui les éclairaient. Aucuns autres détails n’était flagrant sur ce qui concernait sa silhouette ou ses vêtements. Seul un pendentif représentant un lion pendait à une longue chaîne de mitrhil qu’il avait placée autours de son cou. Cette personne possédait également une cicatrice au visage, mais placée de façon à ce qu’elle lui déchire le haut du nez jusqu’au bat de son œil gauche. Ses cheveux étaient châtains clairs, et de taille amoindrie par rapport à son voisin, sans pour autant être courts pour autant, puisque de nombreuses mèches lui retombaient sur les épaules et une autre lui masquait un œil. Le seul œil restant visible était quant à lui très beau, bleu, paisible et reflétant toute la grandeur de l’océan. Mis à part ces détails, il n’y avait pas grand-chose de particuliers qui ressortaient de cette seconde personne. Contrairement à ses compagnons, il était armé. A côté de lui se trouvait donc une grande lame luisante, translucide qui n’abordait pas de lignes droites ou régulières, mais qui était forgée de façon à ce que l’on ait l’impression qu’elle avait jailli elle-même d’un grand diamant. Le manche de la lame était quant à lui fait d’une matière blanche, quoi que argentée à certains endroits, et paraissait la plus agréable à toucher parmi toute les autres matières existant en ce monde. Au bout de ce manche était fixé le même pendentif qui pendait autours du cou de son possesseur. L’épée dans son ensemble donnait l’impression que si on l’a lâchait à la verticale sur le sol, celle-ci serait capable de traverser toute la terre afin d’en atteindre son centre. Cette personne qui siégeait là se nommait Squall, le Protecteur de la Foret Maudite, l’homme qui avait acquis avec les âges la plus grande certitude qui soit, et par-dessus tout, le pouvoir et la volonté de manier la lame la plus puissante de ce monde, la Zantetsuken.
Le troisième trône était le siège d’une autre personne. Humain ou pas, personne n’aurait pus le dire, celle-ci était masquée par une grande cape noire doublée d’une pèlerine de la même couleur. Une grande capuche lui recouvrait la tête, et l’inclinaison de son visage ne permettait à la lumière que d’éclairer la partie inférieure de son visage, ne laissant apparaître que la bouche, qui exprimait un sentiment des plus sereins. Quelques longues mèches de cheveux ressortait également de la capuche, et l’on pouvait donc remarqué qu’ils abordaient un aspect plutôt particulier puisqu’ils était fin et gris comme la poussière, et également mi-longs. La cape lui masquait aussi bien le corps que les jambes ou les bras, et ses mains étaient également recouvertes de gants, noirs eux aussi d’une matière qui ressemblait à du cuir, mais qui paraissait néanmoins plus résistante. Sa carrure permettait quand même de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un être masculin. De petites gerbes de magies orangées apparaissaient et glissaient quelques fois, l’espace d’un instant, tel une étoile filante qui déchire le ciel, sur sa lisse pèlerine. L’atmosphère qui l’entourait de prêt donnait quant à elle l’impression que chaque question qui sortait de la bouche d’un simple mortel pouvait trouver réponse si on les lui posait. C’était Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit, le grand étudiant, le premier qui avait pus donner une traduction complète des Manuscrits de la Mer Morte, seul ouvrage qui avait su rester indéchiffrable même pour les plus grands de ce monde.
Le quatrième trône était inoccupé quant à lui.
Le cinquième donnait appui lui, à la plus belle et la plus merveilleuse de toutes les créatures de ce monde, celle qui avait la silhouette, les traits et les formes les plus parfaites de l’histoire, celle qui inspirait au réconfort, à l’amour, voir même à le folie pour chaque mortel qui l’a regardait. C’est pourquoi tout autres descriptions de ses lignes auraient été taboues. Ce n’était pas une simple femme, mais un ange dans tous les sens du terme, la lumière qu’elle dégageait était en contraste absolue avec le noir infini de ses longs cheveux qui lui atteignaient presque les mollets, mais également avec les reflets sombres de sa peau, et le néant présent dans ces yeux, ces mêmes yeux qui avaient avalé l’amour de tant d’admirateurs et la haine de tant d’ennemis, et ce depuis leur création. Cette créature d’Herra, ce fruit de toute la beauté de la nature portait le nom de Toulal, l’Ange à la Sagesse Purgatrice, et par deçà, tout son chagrin … Car si elle était capable d’inspirer ou d’aspirer l’amour à tant de personne, ce n’était pas son cas à elle. Elle n’avait jamais connus ce sentiment, et mêmes dans ces cauchemars ou dans ses rêves les plus fous, elle n’arrivait pas à l’atteindre, l’amour était le seul mot existant dénué de tous sens à ces yeux …
Nous voilà enfin au sixième trône, de loin le plus grand et le plus majestueux, mais qui n’était évidemment toujours pas assez resplendissant pour être digne de servir d’appui à son utilisateur, quand bien même si ce trône était réputé dans le monde entier comme étant le plus beau et le plus majestueux de tous. Il avait servis d’appui à tant d’autres rois par le passé, mais aucuns n’avaient l’envergure de celui qui siégeait là, à l’heure actuelle. Ce roi en question était assis de manière très pensive, une jambe relevée sur l’autre, ce qui en temps normal ne donnait aucunes impressions de grandeur, mais qui dans ce cas là, n’apportait que plus de grâce à son possesseur. Celui-ci était très imposant, frôlant à peu près les deux mètres et demi, soit quelques centimètres de plus que Bahamut. La plus belle, la plus rare et le plus gracieuse de toutes les armures du monde était présente sur le corps de cette personne. Des épaulettes sculptés en têtes de dragons, des brassards représentant des tigres et des jambières façonnées de sorte que l’on pus pensé que ses jambes était entourées de toutes sortes de démons venus des profondeurs les plus reculées de la terre ainsi que des gants en maille étincelante sur lesquels étaient fixés des serres d’aigle. Bien que paraissant très décorative, chaque pièce présente sur l’armure avait été créer pour assurer la plus grande aisance pour son porteur, ne lui bloquant aucunes maniabilités dans ses mouvements, et lui offrant la meilleure protection qui soit. Celle ci luisait quelque fois d’une manière verdâtre ou bleutée, puisqu’elle était recouverte d’une barrière magique lui offrant une cuirasse supplémentaire contre tous types d’attaque. Un imposant casque sculpté dans le crâne même d’un Balrog et orné de deux cornes de gazelle était posé sur la table. Ainsi, cette personne était à visage découvert. Il n’avait lui aucunes marques, cicatrices ou imperfections. La beauté et la perfection des lignes de son visage, bien que très inférieure à celle que pouvait dégagée Toulal, lui gravaient une éternel jeunesse sur la peau. Ses cheveux étaient également longs, mais bleus cette fois-ci. Bleu comme la profondeur et l’infini du ciel.
Contrairement aux autres, bien que non casqué, il portait une couronne. Simple quant à elle, comparée à la complicité de son armure. Cette couronne était en bois vierge, le genre de bois que l’on ne peut obtenir quand découpant le tronc d’un chêne multimillénaire. Bien que simple, un grand pouvoir s’en dégageait pourtant, ceci était sûrement dû en partie à la sphère qui y était fixé au devant, à la partie frontale. Une sphère de diamant dans laquelle brûlait une flamme rougeoyante, celle qui dégage une impression de réconfort lorsque l’on y approche les mains. Ce roi, dans toute sa splendeur, était le premier des souverains, Dragonflash, le Seigneur des Abysse.
Chacun scrutait avec un intérêt particulier l’espace et les recoins de la salle dans laquelle ils se trouvaient tous, puis, lorsque dix longues minutes de silence passèrent, le roi commença la réunion…
-Merci à vous d’avoir réussis à vous déplacer en si grand nombre, mais sachez que ce n’est pas en vain, car de sombres événements approchent, mais ça, vous l’avez tous ressentis, cela grandit de jours en jours. Et c’est à nous de décider d’une grande partie de la suite des événement et du cours du destin …
Dragonflash marqua un léger temps d’arrêt avant de continuer.
-La Prêtresse du Sanctuaire Oubliée m’a fait parvenir un messager afin de ne pas s’inquiéter de son absence. En ce moment, le temps s’acharne sur les Territoires de l’Ouest, et elle est trop occupée à prier continuellement afin de calmer les éléments. Selon ces dires, si elle ne devrait s’arrêter de prier ne serait-ce qu’une lune, trop de pluie et d’orages s’abattraient sur nos régions, ce qui serait suffisant à détruire toutes les récoltes de cette année, et à condamner donc des milliers de gens de notre peuple à mourir de faim.
Vous autres, vous êtes venus, et je me réjouis de pouvoir être avec vous ce soir, la nuit porte conseil, et nous avons en ces heures-ci, beaucoup trop de choses cruciales a décider pour ne pas y apporter toute notre attention …
D’un ton très serein, Bahamut pris la parole, de manière à ce que Dragonflash comprenne bel et bien que si les cinq souverains étaient là ce soir, c’est qu’ils savaient, qu’ils devaient …
-Nous sommes voués à soutenir les Territoires de l’Ouest de toute notre âme Dragonflash, chacun parmi nous a choisis cette voix. Inutile de nous remercier de notre présence, nous désirions également chacun cette réunion depuis plusieurs lunes maintenant. Margote quand à elle a choisis la voix la plus sage en gardant les priorités qu’il fallait. Si elle n’est pas avec nous ce soir, c’est qu’elle ne pouvait pas faire autrement.
Bahamut marqua un temps d’arrêt, et contempla la pluie qui s’abattait toujours de plus en plus fort sur l’énorme vitrail central qui se trouvait au plafond de l’immense salle. Il reprit.
-Maintenant Dragonflash, nous avons besoin de discuter sérieusement, et par dessus tout, nous avons besoins de beaucoup de conseil …
Dragonflash pris une grande bouffée d’oxygène, puis la recracha très lentement. Il cherchait par quel moyen il allait aborder le problème qui lui faisait perdre le sommeil depuis plusieurs jours. Quand il se sentit prêt, il commença, toujours dans le plus grand silence …
-Voilà, les jours se font de plus en plus sombres, car un grand mal s’éveille à l’Est, depuis longtemps nous le combattons pour protéger nos terres, mais là, il se fait plus fort et intense que jamais, et je redoute une quelconque guerre généralisée entre l’Est et l’Ouest. Et si c’était le cas, avec nos forces actuelles, l’Est ne ferait que de nous écraser, laissant libre place au royaume de ténèbre qu’Eden lui-même veux fonder depuis de nombreuses années. Son pouvoir grandit de jours en jours, et je sens l’apparition de nouveaux démons et de nouvelles armées. Je l’ai vu, je l’ai sentis. [Il montra du doigt le cristal sertis sur sa couronne]
Un long silence suivait toujours, et puisque Dragonflash ne rajoutait rien, Bahamut pris l’initiative de poser à voix haute la question que tout le monde autours de la table devait se poser intérieurement.
-Mais, Eden ne pourra rien faire, il n’a plus la force de retrouver ses pleins pouvoirs, ceux-ci ont été scellés il y a des années de cela au fin fond des Grottes de Zertina. Sans les trois médaillons, il ne peut …
Un temps d’arrêt. Ca y est, il avait deviné le problème …
-Les médaillons … Où sont-ils désormais ?
Dragonflash lui répondit alors d’un ton plus ou moins decourageant.
-Tu as compris toute l’ampleur du problème. Anima, qui gardait autrefois les médaillons à périt sous le pouvoir d’Eden et de son armée. Si Eden a réussis dans son état actuel à terrasser Anima, cela veux dire qu’il pourra à tout moment être capable de lancer son armée sur les autres territoires.
Mais, par chance, avant sa propre destruction, Anima a réussis à projeter les trois médaillons à divers endroits d’Herra. Selon nos informations, Eden a déjà le premier en sa possession à l’heure où je vous parle. Et il ne tardera pas à avoir le second.
-Mais qu’attendons nous, allons le trouver avant lui !
C’était Squall, qui n’avait dit mot jusqu’à présent, qui venait d’interrompre Dragonflash. Ce problème le concernait comme tout autre, et il aurait été capable de se lancer seul dans la bataille s’il l’avait fallu. Fort heureusement, Dragonflash lui expliqua alors toute l’ampleur du problème.
-Justement, le problème et que nous ne pouvons agir. Car le second médaillon n’a été caché nulle part ailleurs que dans les Mines de Henne, dans les souterrains les plus profond de la Grande Nécropole, Nabudis. C’est peine perdue d’aller le chercher là-bas, sur ses terres, nos pouvoirs ne nous suffiraient pas …
La pluie martelait toujours de plus en plus fort le vitrail, tandis qu’un courant de désespoir dit peu à peu le tour de la table circulaire. Jusqu’à ce que Toulal vint le percer :
-Et, le troisième médaillon Dragonflash, où est-il ?
-Le troisième, et bien justement, par chance, nous l’avons en notre possession, enfin, tout du moins, pas directement …
Spilen qui était le dernier de la communauté à ne pas avoir encore pris la parole s’exprima alors à son tour, il s’était déjà entretenu avec Dragonflash la veille, et avait déjà pris des mesures dans l’urgence, avant de prévenir les autres aujourd’hui même :
-Selon un de mes informateurs, un homme a récemment été retrouvé inconscient dans la Forêt des Marches, au nord de la souveraineté de Château Suif et il possède apparemment le médaillon. Malheureusement, il est amnésique et serait incapable d’expliquer le fait qu’il possède cet objet. J’ai confiance en mon informateur, et selon la description qu’il m’a faite du médaillon, il ne peut s’agir que de ce que l’on cherche.
-Château Suif, c’est une de nos contrées les plus rurales et les plus reculées …
C’est Bahamut qui avait fait la remarque, il y était déjà passé de nombreuses fois par le passé.
-Et bien qu’attendons nous, si cet homme a le médaillon, ne perdons pas de temps pour aller le chercher. balança Squall, toujours aussi direct que ces autres interventions.
Spilen reprit.
-Excusez-moi, je me suis mal exprimé, quand je disais que cet homme possédait le médaillon, je voulais dire qu’il le possédait au sens propre. Il le portait …
-Comment un homme peut il réussir à porter ce médaillon, alors que nous-mêmes sommes incapables de le toucher à mains nues ?… Toulal avait posé cette question la première, même si comme les autres, elle conaissait plus ou moins la réponse, elle avait juste du mal à réaliser.
-C’est là toute l’étrangéité de ce qui nous réunit ce soir … Que devons-nous faire ? dit Dragonflash d’un air qui remettait en question les discussions jusque là qui finalement n’en revenait qu’à un problème précis.
-Nous pouvons tout simplement aller à la rencontre de cet homme, de façon à ce qu’il nous remette le médaillon en question. Nous pourrions … commença à expliquer Bahamut.
-Nous en ferions quoi si nous l’avions ? Je doute que le médaillon soit plus en sécurité ailleurs que sur un porteur potentiel … renvoya Spilen.
-Et bien, allons retrouver ce porteur, et expliquons lui la tache que les dieux lui ont donnés … renchérit Squall toujours aussi directement.
-Au contraire, si le destin a mit ce médaillon entre les mains de cette personne, je ne pense pas qu’il faille le lui retirer où encore précipiter les choses. Le porteur du médaillon viendra de lui-même à son destin, il viendra à nous, j’en suis certain.
Si Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit, avait bien dit qu’il en était certain, alors la thèse était acceptée à l’unanimité. Jamais Spilen ne s’était trompé sur aucunes des certitudes qu’il avait émises jusque là.
Mais d’autres questions subsistaient encore …
-Mais comment être sûr qu’il ne va pas subir une attaque ennemie ? demanda Bahamut à Spilen, leurs regards se croisant.
-Pour cela, je vais envoyer des connaissances qui l’épauleront dans son destin, enfin, tout du moins, qui l’aideront à venir jusqu’à nous. Elles sont dignes de confiances, et même si elles ne sont que peu nombreuses, j’ai déjà traité avec elle par le passé, et je mets toute ma foie en elles. Une trop grosse garde ne le ferait que trop remarquer, et ne le pousserait pas à explorer son destin par soi-même. En aucuns cas nous ne devons le pousser à nos rencontrer, selon les Manuscrits de la Mer Morte, nous devons le laisser faire, il viendra à nous …
J’ai chargé Doma, la personne qui l’a recueillis de l’amener à Château Suif afin de le pousser sur la route. Et puisqu’il est amnésique, il va forcément chercher à retrouver son passé…
La pluie diminua soudainement de cadence, chacun autours de la table le remarqua, et ce changement créa quelques minutes de silence avant que Spilen ne finisse par sa conclusion.
-Ne vous en faites pas, il viendra un jour ici, j’en suis sûr … Et alors, quand bien même il sera là, parmi nous, le combat contre Eden ne fera que de commencer … Ne soyez donc pas trop impatient à le voir venir …
*
* *
Une attaque basse, un léger saut … Un coup de côté, un déplacement … Une frappe en diagonale, une esquive … Tous ces gestes pour éviter l’assaut devenait fatiguant pour Eldar, qui depuis l’annonce de son départ, avait du mal à passer des nuits pleines. L’excitation était en lui, le tenant éveillé la plupart du temps, et lorsqu’il fermait les paupières, un cauchemar l’interrompait, l’obligeant à garder les yeux grands ouverts …
-Plus vite ! Tu ne va pas tenir longtemps sinon … Imagine que si j’étais ton ennemi, je ne ferais pas de quartier !
Pendant qu’il balançait ces quelques phrases, Doma en profita pour retenter une attaque basse, suivit d’une charge frontale. Eldar s’effondra sur le sol, le souffle coupé … Doma s’avança et lui tendit la main, afin qu’il puisse se relever plus facilement.
-Bon et bien, je pense que tu en as assez fait pour ce soir. Mais n’oublie pas de t’entraîner régulièrement, et pas seulement avec moi …
Il lui tendit un verre d’eau fraîche, puis lui fit comprendre qu’il était tard en lui montrant l’inclinaison du soleil dans l’horizon.
-Il est temps Eldar, va te reposer, tes bagages sont prêts, nous partirons à l’aube …
Une fois cette phrase achevée, Doma s’écarta de la zone d’entraînement, et se dirigea d’un pas sûr vers la bâtisse qui l’abritait depuis sa naissance. Eldar quand à lui, n’avait pas finit de reprendre son souffle, et après avoir pris l’habitude de regarder s’il n’était pas blessé, il s’assit sur un rondin de bois, et bailla légèrement, avant de chantonner un chant qu’il avait appris la veille, et qui servait, comme on le disait à Mysidia, à apaiser l’âme de celui qui prononçait les paroles, afin que les dieux lui apportent courage et sérénité.
« Si mon destin me mène sur des autres chemins, je m’en irai les suivre d’un pas serein…
Si la promesse m’est faite que je deviendrai grand, alors je ne perdrai l’insouciance de mes chants…
Si pour que la peur et la misère soient bannies de la terre, je dois partir au loin…
Je m’en irai serein, serein comme un enfant. Je m’en irai gaiement, bercé par le vent … »
Après avoir écouté le dernier vers de la chanson, Doma ferma la porte de la bâtisse. Si Eldar rêvassait devant le coucher du soleil, Doma pensait intérieurement …
*Eldar … Nous l’avons nommé comme ça en rapport avec le lieu de sa découverte. Mais qui est-il réellement ? S’il ne se souvient pas de son passé, il reprend tout de même l’habitude de beaucoup de choses …
Comme l’art du combat et le maniement de l’épée…*
Cet art de l’épée, que Doma pratiquait depuis bientôt vingt ans, Eldar l’avait presque acquis en une lune seulement. Il n’avait de toute sa vie jamais connu de débutant s’améliorer aussi facilement, et ce dans un temps aussi restreint. Eldar allait le surpasser, c’était certain. Son style était très différent de celui de Doma, mais ce dernier s’étonnait toujours de ses brillantes attaques, et de la grâce qui les accompagnait.
Il avait l’habitude de ne pas aller se coucher directement, mais de faire un tour au grenier, afin de pouvoir observer Eldar depuis les vitraux, car, comme tous les soirs, celui-ci continuait l’entraînement, seul, et ce jusqu'à ce que la nuit ait envahi complètement le ciel. Doma se complaisait à admirer la beauté des gestes de son disciple. Une ligne courbe, une ligne droite, une ligne courbe, une ligne droite, une ligne droite, une ligne courbe, une ligne droite … Quand Eldar utilisait son arme, on avait l’impression de le voir danser, mais son épée perçait le vent, toujours de front, et la combinaison de ces attaques était presque imparable. Doma avait abandonné l’exercice de défense face à lui, ayant peur de ne point pouvoir éviter une charge, ce qui était très surprenant. Il continuait juste à l’entraîner à la parade. Et ce n’allait plus être nécessaire à présent, Doma le savait bien. Si Eldar était tombé face à sa dernière attaque, c’était uniquement à cause de la fatigue qui le submergeait. Il n’était pas dupe, Eldar au mieux de sa forme aurait pus esquiver bien pire …
Après avoir assez contemplé Eldar dans sa danse nocturne, Doma s’en alla se coucher. Dans quelques heures, il devrait partir…
*
* *
A quelques lieux au sud de Château Suif était établis, en pleine forêt, un campement précaire. Deux toiles de tantes tenues par les branches d’un arbre se tenaient l’une en face de l’autre. Au centre des deux tantes se trouvait un petit foyer entouré de pierres brutes et fraîches, qui avaient sûrement été déterrées dans l’agitation.
A l’intérieur, une bûche presque réduite en cendre sur laquelle crépitaient de temps à autres quelques petites brindilles rougeoyait encore. Et même si les quelques braises n’apportait plus de chaleur, elles avaient le mérite d’éclairer, quoique de façon très hésitante, les environs. Quelques mètres plus bas, une silhouette regardait le ciel sombre d’où se dégageait des nuages un pâle croissant lumineux. Elle était debout, là, accoudée à un arbre.
C’était un homme de grande taille et de grande carrure, chaque parties de son corps le désignait obligatoirement comme étant quelqu’un apte à faire de longues marches. Rares sont, sur le marché commun, des jambières capables de soutenir de tels mollets. Il n’était pas en armure ni armé, et n’avait pas l’air sur ces gardes. Apparemment, il prenait du bon temps. Cela était confirmé par l’ustensile qui lui pendait de la bouche et sur lequel il posait ses lèvres régulièrement, tirait une bouffée d’air, puis recrachait un épais nuage de fumée blanche, presque opaque. Une pipe en bois, la plus simple qui soit, et qui était remarquablement usé par la braise, signe qu’elle lui avait beaucoup servis. Lorsqu’il aspirait l’air venant du tube de sa pipe, les braises en son extrémités se faisaient de plus belles, et leurs lumières plus vive, laissant apparaître l’espace de quelques instants, les traits du visage de cet homme. Il était jeune, la trentaine apparemment mais son visage possédait pourtant de nombreuses marques de fatigue et de peines, dues au labeur des aventures passées. Des yeux brun foncés lui marquaient le visage et sa lèvre inférieure était vilainement entaillée à un certain endroit. Il possédait des cheveux mi-courts, noirs comme la suie ainsi qu’une fine barbe du même aspect.
Soudain, un bras dénudé s’enroula autours de sa poitrine et un second visage se rapprocha du sien. C’était un visage féminin, celui d’une très jolie elfe. En effet, cette dernière avait à peu près la même taille que le rôdeur, et une carrure svelte et gracieuse, des jambes élancées et des bras qui se mouvaient tels de la soie. Elle paraissait douce et son visage était sublime. Elle avait l’air aussi âgée que son confrère, mais avait évidemment vu passer beaucoup plus de lunes que ce dernier. Ses oreilles pointues étaient en partie masquées par la beauté qui se dégageait de sa grande chevelure, toute aussi sombre que celle de son compagnon. Ses yeux, contrairement à ceux décrits précédemment, étaient gris clair et de ses lèvres pourpres se dégageait un chatoiement paisible.
Elle profita d’un pâle rayon de lune pour se serrer à côté de lui, et l’embrassa tendrement dans le cou.
-Qu’est ce qui te perturbe comme ça Balmung ? J’ai voulu te rejoindre sous la toile mais tu n’y était pas, j’ai donc cherché aux alentours et je t’ai vu, là, fumant tranquillement dans l’ombre de la nuit … C’est pourtant un jour où la lune est faible, je m’étonne que tu n’ai toujours pas trouvé le sommeil.
L’homme ne répondit rien. Il prit une bouffée sur sa pipe, puis recracha la fumée dans les feuilles de l’arbre sur lequel il se tenait. Il se retourna et caressa de sa main rugueuse la joue pâle de son amante.
-C’est à propos de l’homme que nous allons rencontrer à Château Suif et que je devrais accompagner par la suite.
La femme le regarda attentivement dans les yeux, afin de discerner toutes formes de craintes, puis lui posa une question, espérant recevoir la réponse qu’elle n’avait pas réussie à lire dans ses pupilles.
-Qu’a-t-il donc de spécial pour que cette rencontre te perturbe ainsi ?
Balmung reprit une dose de fumée avant de répondre vaguement, l’esprit ailleurs…
-Ce qu’il a de spécial ? … Selon Spilen, il possède un objet très puissant, capable de changer la destinée de ce monde et notre avenir à tous. Seulement, il ne le sait pas lui-même … Et puisque je ne suis pas censé l’aider à utiliser son pouvoir, Spilen ne m’a pas donné d’explications supplémentaires sur la particularité de cet objet, ni sur ceux de la personne en elle-même …
L’elfe ne dit mot.
-Mais tu as raison, je vais ne plus y penser pour cette nuit.
Il la regarda alors, avant de lui prendre la main pour la baiser fébrilement, puis, d’un geste simple, l’accompagna à leur tente.
-Viens, allons nous coucher …
[Suite plus bas]
**Bon, voilà une petite fiction que j'ai essayé de mettre sur pieds, même si c'est pas toujours évident, c'est précaire et c'est du brouillon, d'ailleurs, toutes les fautes n'ont pas encore été corrigées. Mais, mon but a travers cette fiction et de créer une histoire d'héroïc fantasy qui mettrait en scène les personnages et des réferences à Finaland, mélangeant évidemment des réferences de bien d'autres livres et jeux. Les caractères des personnages cités de Finaland ne seront bien sûr pas respecté par rapport à ce comment ils sont sur Finaland, mais mon but est de les faire intervenir dans une histoire, où ils aurient une place, rien qu'en nom, mais c'est déjà ça. Cependant, de nombreux caractères vont êtres gardés, et les membres les plus "puissants" au sein de Finaland auront une place dans l'aventure correspondant à ce qu'ils sont sur le site. Par exemple, un #op du Chat ou un Modérateur du Forum n'aura pas la même place qu'une simple utilisateur. Il en va de même pour quelqu'un dont le nombre de message sur le forum est de 500, il sera placé à des grades plus hauts que quelqu'un qui en a seulement 20. Enfin, la suite quand à cette histoire n'est pas définitive, je suis partis dans un tripp complet à 4 heures du matin. J'avais juste envie de faire une "Finaland Fiction" différente de celles proposées jusqu'a maintenant. Attendez-vous plutôt à un essai de roman Héroïc Fantasy plutôt qu'a une fiction comique, enfin, ça, je pense que vous l'aviez compris.
Enfin voilà, j'ai expliqué grossomodo ce que je voulais faire de cette fiction et comment elle se présenterais. Mais ce n'est pas parcque j'en parle plus ou moins sérieusement que cette fiction à de l'importance. Je la créer juste histoire d'essayer d'écrire, je ne suis pas romancier ni écrivain, j'essaie juste de me lancer dans quelque chose que je ne connais pas, donc je ne pourrai apporter que du travail de débutant, de qualité médiocre. Je ne sais pas si j'arriverais à rendre l'histoire intéressante, mais je vais essayer, sinon, j'arrêterai, expérience ratée, c'est pas grave =D.
Sur ce, s'il y en a qui ont lus, merci de l'avoir fait, et j'espère que ça vous a fait passer le temps plutôt qu'autre chose, sinon mon but aura été vain ...
Bon, j'ai également oublié de préciser que ce n'est que les quelques lignes d'introduction, et qu'il n'y a pas encore d'intrigue ni d'action pour le moment (vous vous en êtes rendus compte) mais j'espère pouvoir établir correctement la suite d'ici peu ...**
-Le Manuscrit Des Illusions-
Tome I : L’Ancien Monde
« Beaucoup se demandent encore si ce chapitre de l’histoire a été oublié, ou peut-être que le temps en aurait repris possession ?… Toujours est-il qu’aujourd’hui, ce livre est définitivement perdu, et plus aucunes personnes vivantes sur cette terre ne sauraient renseigner qui que ce soit à son sujet. Certaines pages ont été retrouvées, mais le sang avec lequel les lettres ont été écrites a disparu depuis longtemps… De grands pouvoirs émanent pourtant de ces quelques pages vierges, conservées dans les endroits les plus secrets. Qui pourrait nous offrir la raison sur ce qui en a été fait, et qui pourrait nous compter son histoire ? Aujourd’hui, seuls les dieux le peuvent … Mais ils n’ont plus eu contacts avec ce monde depuis le temps de la Félicité, certains se demandent mêmes si ces derniers n’auraient pas succombés avec le fil des âges. Je suis peut-être le seul, mais je pense qu’ils ont péris sous le poids de leurs propres faiblesses. Eux, les créateurs du néant et du tout n’auraient sûrement jamais imaginé que leurs créations auraient pus un jour se révéler plus justes, plus droites, plus fortes, plus fières, plus grandes, plus sages que eux-mêmes … Anomen aurait-il mit fin aux règnes des grands dirigeants ? Tans de questions sans réponses … Mais aujourd’hui, il est enfin temps de prendre du recul et de s’estimer heureux des jours qui vont venir et qui resteront saints pendant de longs moments. La Nouvelle Ere a fait son grand nettoyage de printemps, et plus personne de ce monde ne peut aspirer à plus de prospérité. Pourtant, les grandes aventures et les grands dénouements de ce monde vont manquer à présent, et pour les générations futurs, l’excitation, la peur et le pouvoir seront des mots qu’ils ne pourront atteindre, est-ce ainsi qu’Anomen voulait voir évoluer Herra, les principes de la Félicité sont-ils les plus justes ? Nul ne pourrait le dire à présent. Pour ma part, je vais continuer de vivre jusqu'à ce que je m’éteigne, profiter du temps qu’il me reste, et ce sans plus me poser de questions. Je suis le seul sage vivant encore de cette époque, et maintenant, je réalise que l’histoire à posé son ancre invisible sur le temps. Si l’autre chemin était la destruction, qui pourrait dire lequel est le meilleur … Maintenant, c’est fini, j’ai renoncé à toute intelligence et à tous savoirs superflus.
Dans le doute, j’ai finis de rédiger ce livre, peut-être que le dernier maillon de la chaîne n’est pas aussi solide qu’on le croit … Courage a celui qui le lira un jour…
Anomen, reposes tu bien là où tu te trouve ? Je ne sais pas si je dois t’envier …»
- Finaland, Le Manuscrit Des Illusions, Tome 1 : l’Ancien Monde, par Altaïr le dernier des penseurs (année 80 de la Félicité)
Tome II : Les Sombres Destins
« Il y a longtemps que des héros n’ont plus foulés ce monde … Il en existait jadis qui aurait pus défier les cieux eux-mêmes. Ces époques reculées ne sont plus que lointains passés et brides de souvenirs perdus et oubliés … Pourtant, il faudra bien qu’un jour, de nouveaux élus foulent ces terres, qui en ont bien besoin … A l’heure actuelle, les querelles intestines et les guerres entre peuples sont sujets du quotidien. Ces mêmes peuples qui autrefois vivaient en harmonie…
Le monde des hommes a bien changé. Le chaos, la confusion et la peur y règnent … De sombres aspirants ont décidés de reprendre les règnes, doit-on les laisser faire ? La race des hommes elle seule en décidera, elle est la seule à pouvoir donner naissance à un nouveau courage et à une nouvelle ère de paix. Son choix sera fait en temps voulu … »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1210)
« Les dieux regardent depuis les hauts, ils sentent de l’agitation en surface, le changement sera-t-il imminent ? »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1350)
« J’aurai bientôt perdu le sens de la vue, mais je discerne encore ces quelques lettres qui rougeoient dans la pierre, est-ce là le signe d’un nouveau destin ? Ces quelques lettres … A.N.O.M.E.N »
- Mémoire de Darkira, l’illuminé (année 1423)
::PROLOGUE::
La scène se passe dans une pièce sombre, d’autres indications seraient superflues … Il y a un lit, avec une première personne à l’intérieur, puis une seconde assise sur un tabouret à côté de lui, marmonnant de temps à autres quelques phrases à la première qui ne réagit pas …
*Il fait froid … Je n’arrive pas à ouvrir les yeux que je sens déjà tant de sensations sur ma peau, notamment la douleur, est-ce donc cela, vivre ?
Où suis-je, qui suis-je, que sais-je, que fais-je ? Tans de questions me brûlent l’esprit. Je vous en prie, aidez-moi à me retrouver !*
-Hey toi, tu bouges enfin, j’ai cru que tu n’allais jamais montrer signe de vie …
*Qu’est ce que cela, j’entends une voix … Je ne la connais pas, pourtant je la comprend. Si seulement j’arrivais à me réveiller …*
Une troisième personne arrive dans la pièce, marmonne quelque chose dans l’oreille de la seconde, et celle-ci se dirige vers la première.
-Tiens, avales ça, selon les dires de cette demoiselle, cela devrait te remettre sur pieds.
La seconde personne ouvre un flacon, et verse son contenu dans la bouche béante de la première.
*Kof, kof ! C’est fort ! Qu’est ce que sais, ça me brûle la gorge ! Il faut que je me réveille, vite !
Soudain, le malade ouvrit les yeux et un énorme souffle envahit la pièce sombre.
-Tiens, c’est étrange de ressentir un courant d’air aussi fort, nous ne somme pas encore en période des Vents …
La seconde personne se lève et ferme la seule fenêtre de la pièce puis se rassoit sur son meuble en bois, et remarque avec étonnement que son travail de veilleur de malade avait touché à sa fin.
-Ca y est, tu as enfin ouvert les yeux ? Ca va, cet alcool ne t’a pas rendu fou ?
Le souffrant regarde son guérisseur, mais ne marmonnera qu’une seule phrase.
-J’ai mal …
-C’est bon signe, la Mélusine à fait son effet… Reposes toi encore à présent, tu es revenu parmi nous, voyageur !
::CHAPITRE PREMIER :: Une nouvelle vie commence … ::
*
* *
Cela fait quatre lunes et demie (soit quarante-cinq jours), que le malade est revenu à la vie, et ce dernier se trouve être en pleine forme (pour un être humain, on aurait pus lui donner 25 ans), regorgeant d’un nouveau courage et d’une nouvelle flamme. Devant les portes d’une maison en bois d’apparence précaire mais pourtant assez veste, il s’atèle à sa tache quotidienne, couper du bois.
*Encore un coup de hache, puis un autre. Et deux rondins de plus. On ne dirait pas, mais ce travail reste néanmoins très épuisant. A ce moment précis, j’aimerais tant que quelque un vienne m’interrompre dans cette tâche, il est temps pour moi de faire une pose, mais je n’ai rien d’autre à faire, si seulement je pouvais discuter avec quelqu’un.*
-Hey, Eldar !
Le malade réagit, et se retourne. Un homme de taille svelte, plus âgé que notre malade, mais néanmoins robuste, se tenait sur le pas de la porte, une pile de feuilles et de livres à la main.
-Tu ne penses pas qu’il serait temps pour toi d’arrêter, je pense que tu en as fait assez pour aujourd’hui.
Cette nouvelle personne marqua un léger temps d’arrêt, avant de changer de ton, pour adopter un son de voix plus intriguant.
-A vrai dire, cela fait quelques temps que tu es ici, parmi nous, et personne ne t’a jamais encore rien expliqué. J’aimerais te parler de notre monde …
Eldar posa sa hache, et approcha doucement de son interlocuteur, non sans hésitation. La curiosité lui picorait les jambes.
-C’est bon Doma, je t’écoute, que veux tu donc me dire à propos de notre monde ?
Doma jeta un coup d’œil autours de lui, et pointa du doigt un épais rondin de bois qui gisait à la vertical dans le sol.
-Assieds toi là, j’ai quelque chose à te montrer.
Eldar exécuta, Doma continua.
-Toi qui ne te souviens de rien, regardes attentivement …
Doma posa sa pile de livre et garda un parchemin assez crasseux dans sa main, il le déroula devant les yeux ébahi d’Eldar, et souffla rapidement dessus afin d’enlever la poussière qui s’y était accumulée avec le temps.
C’était une carte, on pouvait y voir un grand continent, bordés d’océans, et parcourus de nombreuses forêts, rivières, lacs, plaines, plateaux et autres montagnes et pics rocheux. Puis il pinça du doigt un petit endroit de la carte, situé au nord-ouest de celle-ci.
-Tu vois, tout ça, c’est notre terre, la bien aimée Herra, et là, c’est où nous nous trouvons, dans la plaine d’Ozmone, au dessus du lac des Mille feuilles, c’est petit hein ? Cette carte est beaucoup trop grande pour que le nom de ce village puisse y figurer, mais nous nous trouvons à Mysidia, un village reculé, assurant sa longévité et sa prospérité avec les relations et le commerce entretenu avec Château-Suif, qui, peut-on le dire comme ça, fait sorte de chef-lieu du territoire. Tiens, regardes, le nom de Château-Suif y figure, voit-tu comme il est marqué en tout petit ? Cela montre bel et bien que la grandeur de notre monde, et par deçà, la petitesse de notre région.
Eldar regarde, figé.
-Et là [Doma leva son doigt de quelques millimètres], c’est la Forêt des Marches, où nous t’avons retrouvé, amnésique après avoir pris la foudre lors d’un violent orage. [Il s’arrêta quelques instants] Mais ça, on te la assez rabaché, de toutes façons, tu en garderas toujours une marque en toi. La foudre t’a laissé une vilaine cicatrice dans le dos… Enfin, ça tu le sais également, c’est ce qui te brûle les soirs de tempête. On dirait qu’une certaine énergie bouillonne dans cette marque, et qu’elle se réveille au contact de certains événements, comme l’orage.
Eldar en profita pour se gratter le dos, mais resta néanmoins toujours attentifs au moindre son émit par son partenaire.
-Passons à autre chose maintenant. Tu vois, Château Suif, la Forêt des Marches, Mysidia, la plaine d’Ozmone, le lac des Mille feuilles, tout cela se trouve dans un territoire appelé le Territoire de l’Ouest, qui lui, est énormément plus vaste que tout ce que tu a vus à présent, puisqu’il recouvre presque le quart du continent entier. La capitale de se territoire se trouve ici : Finaland. [Doma fit un arc de cercle avec sa main pour dévoiler l’ampleur de la Forteresse géante qu’était Finaland, la Cité des Bienveillants.] Dans les petits ruralités reculées comme ici, peut nous chaut de savoir qui sont nos dirigeants, puisque nous ne traitons généralement qu’avec l’entourage proche, comme le dirigeant Yggdrasil de Château Suif, mais sache que tout habitant du Territoire de l’Ouest, doit allégeance à ces six souverains. Laisses moi te compter leurs noms, ils se nomment : Margote, la Prêtresse du Sanctuaire Oublié ; Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit ; Bahamut, l’Archange des Ames Perdues ; Squall, le Protecteur de la Forêt Maudite ; Toulal, l’Ange à la Sagesse Purgatrice ; et enfin, Dragonflash, le Seigneur des Abysses. Retiens bien ces noms Eldar, et sache que leurs descriptions correspondent à leurs histoires…
Eldar réagit cependant cette fois-ci, et s’interrogea intérieurement sur ce que lui racontait son compagnon.
-Mais, Doma, pourquoi m’annonces tu ces noms et me demandes tu de les retenir alors que tu viens de me dire que dans notre ruralité, peut nous chaut de savoir qui nous dirige … Je ne comprends pas.
-Tu es perspicace Eldar, cela renforce ce que je pensais de toi. En fait, je te conseil d’écouter tout ce que je vais te dire aujourd’hui, parcque là où je veux en venir, c’est que …
Un grand silence et une tension très forte s’établirent brusquement. Un long temps d’arrêt fut marqué par le sifflement du vent dans les buissons alentours, puis Doma repris.
-Tu dois partir Eldar, je ne suis pas devin, mais je le sais, tant de mystères planent sur toi, et il est grand temps que tu retrouve ton passé par toi-même, ne te condamnes pas à rester ici le reste de tes jours, à faire des travaux monotones pour mener une vie de paysan, ce n’est pas fait pour toi. Va et vois le monde, voyage et apprend, tu n’est pas fait pour rester ici … A la prochaine lune, je t’accompagnerai vers Château Suif, là-bas, tu y rencontreras ton destin !
*
* *
Le soir même, dans la forteresse impériale de Finaland, la Cité des Bienveillants, sommeille une grande agitation. Le temps est orageux et la pluie continue toujours à massacrer le marbre centenaire de la grande Cité.
Devant le palais, plusieurs factions de gardes se relayent afin de préserver tous dérangements ou intrusions au château. Parmi ces troupes, deux gardes restent pensifs …
-Dis voir Edmond, tu ne trouves pas étrange que la pluie grandisse de jours en jours depuis la lune dernière ? J’avais pensé prendre mes vacances pendant la période Solaire, mais on se croirait plus en saison des Vents ces derniers temps … Ce n’est pas plus mal, j’espère avoir au moins quelques rayons de soleil lorsque je serai libéré de mes fonctions pour les quelques jours à venir du cycle prochain. Si j’avais pris mes congés en cette période, je les aurais passé sous la pluie … Par contre, mon armure prend l’humidité et mes doigts commencent à geler.
-Ne t’en fais pas, tu n’es pas le seul dans ce cas, tous les gardes du palais prenant leurs rondes à l’extérieur sont démoralisés en cette période, les nuits sont longues pour tout le monde ici …
Un violent éclair déchira le ciel, faisant frissonner les arbres alentours.
-Edmond, j’ai un autre problème.
-Je t’écoute.
-Je n’ai pas réussis à récolter une seule information à ce sujet, mais cette question m’intrigue. Toi qui es souvent au courant de tout ce qui se passe au palais, peux-tu me dire pourquoi, exceptionnellement ce soir, la garde à été doublée ?
Une faction passe devant les deux gardes, ils se saluèrent silencieusement, mutuellement.
Le second garde, muet jusqu'à présent, attendit d’être assez écarté des autres factions, avant de donner une réponse à son collègue.
-Ecoutes moi bien, mais ne l’ébruite pas autours de toi, cela créerait plus de désordre qu’autres choses. Mais selon mes dires, une grande réunion à lieu cette nuit au palais.
-Une grande réunion ?
-Oui, à ce qu’il parait, les six souverains sont présents, ici, ce soir, pour s’entretenir sur des questions qui perturbent le roi au plus haut point …
-Les six souverains ? Ici, ce soir ? Mais, une telle réunion n’a pas eu lieu depuis plusieurs centaines de lunes …
-Officiellement tout du moins, mais cela fait quelques fois ces temps-ci que les grands souverains se réunissent. Si les jours paraissent plus sombres et plus froids, c’est qu’il se trame quelque chose … Quelque chose qui inquiètent nos dirigeants … Et si tu veux mon avis, ne cherche pas à en savoir plus à se sujet, contente toi d’exécuter les ordres comme un garde, normalement. Ces événements nous dépasseraient sûrement … En ce qui me concerne, je ne préfère pas m’en mêler …
Un léger son de cloche retentit, signe de relève des factions extérieures. Edmond rentra donc à la caserne, heureux de pouvoir aller se reposer à son tour. L’autre garde n’en fit pas tant, et se contenta de rester dehors, sous la pluie incessante, des tas de questions lui perturbaient déjà l’esprit.
-Des jours plus sombres … Des nuits plus froides … Les six souverains, ce soir, au château … Cela ne va pas être facile pour moi de dormir sur mes deux oreilles …
*
* *
Quelques heures plus tard, dans la salle la plus fortifiée et la mieux gardée du château, de nombreuses personnes s’agitaient. Plusieurs gardes de la forteresse finirent de préparer la réception, et retournèrent à leurs postes dans les différents corridors de l’édifice. Seuls deux gardiens restèrent devant les portes massives de la salle de réunion, faites dans un alliage aussi résistant que les écailles d’un Draken, et ne laissant échapper aucuns sons venant de l’intérieur. Celles-ci se refermèrent et le silence amplis le château.
A l’intérieur de la salle de réunion, seule une énorme table circulaire subsistait, divisés en six parties distinctes, et offrants six extrémités où était placée un trône, tournée vers l’intérieur de la table, de façon à ce que chaque siège puisse avoir pleine vue sur son voisin de côté ou de face. Pourtant, seules cinq personnes était présentes.
Sur le premier trône, un homme de grande taille siégeait. Une armure étincelante comme de l’argent, mais pourtant faite de matière bien différente lui couvrait entièrement le corps, seule sa tête était dégagée. De grandes ailes volatiles, regorgeant de plumes aussi brillante que l’or et maculées de nombreux flux de magies lui déchirait littéralement le dos. Un objet circulaire, ressemblant à un grand disque flottait dans les airs, à quelques centimètres de ses omoplates. Celui-ci tournait indéfiniment, en continu, faisant apparaître en son centre, de temps à autres, de fines étincelles violacées. La personne quand à elle possédait de longs cheveux luisants, noirs de jet, qui lui retombait sur les épaules d’une manière très désordonnées, donnant pourtant l’impression que chaque courbe de la coiffure et des cheveux avait été définis à l’avance afin de faire ressortir une grande beauté de ce visage torturé. En effet, l’homme en question possédait trois grandes cicatrices parallèles sur chaque joue, desquelles de nombreux vaisseaux sanguins éclatés prenaient racine. Les courbes générales de son visage étaient par contre très saines et très sveltes, quand à ces yeux, l’un était rouge comme la fureur des ténèbres, projetant un sentiment de brûlure pour tout ceux qui le regardait, et l’autre était vert, brillant et vif comme celui que l’on aurait pus trouver au sein de la nature la plus végétale et la plus dense existante. Cette personne, rendu si belle par la sagesse et la grandeur qu’elle dégageait, n’était autre que le second des six souverains, Bahamut, l’Archange des Ames Perdues. L’homme qui possédait un tel pouvoir qu’il aurait pus briser les chaînes de Radamanthes rien qu’en les regardant …
Sur le second trône, c’était également un autre homme qui siégeait. Contrairement à son confrère, lui ne possédait qu’une simple brigandine matelassée, qui s’adaptait parfaitement aux formes de son torse. Le col de la brigandine était rembourré de fines plumes blanches ébouriffées, tels le duvet pur d’un jeune manchot. Autours de ces poignets était fixés deux grands bracelets, sertis de plusieurs cristaux sphériques, qui changeaient de couleur selon l’intensité de la lumière qui les éclairaient. Aucuns autres détails n’était flagrant sur ce qui concernait sa silhouette ou ses vêtements. Seul un pendentif représentant un lion pendait à une longue chaîne de mitrhil qu’il avait placée autours de son cou. Cette personne possédait également une cicatrice au visage, mais placée de façon à ce qu’elle lui déchire le haut du nez jusqu’au bat de son œil gauche. Ses cheveux étaient châtains clairs, et de taille amoindrie par rapport à son voisin, sans pour autant être courts pour autant, puisque de nombreuses mèches lui retombaient sur les épaules et une autre lui masquait un œil. Le seul œil restant visible était quant à lui très beau, bleu, paisible et reflétant toute la grandeur de l’océan. Mis à part ces détails, il n’y avait pas grand-chose de particuliers qui ressortaient de cette seconde personne. Contrairement à ses compagnons, il était armé. A côté de lui se trouvait donc une grande lame luisante, translucide qui n’abordait pas de lignes droites ou régulières, mais qui était forgée de façon à ce que l’on ait l’impression qu’elle avait jailli elle-même d’un grand diamant. Le manche de la lame était quant à lui fait d’une matière blanche, quoi que argentée à certains endroits, et paraissait la plus agréable à toucher parmi toute les autres matières existant en ce monde. Au bout de ce manche était fixé le même pendentif qui pendait autours du cou de son possesseur. L’épée dans son ensemble donnait l’impression que si on l’a lâchait à la verticale sur le sol, celle-ci serait capable de traverser toute la terre afin d’en atteindre son centre. Cette personne qui siégeait là se nommait Squall, le Protecteur de la Foret Maudite, l’homme qui avait acquis avec les âges la plus grande certitude qui soit, et par-dessus tout, le pouvoir et la volonté de manier la lame la plus puissante de ce monde, la Zantetsuken.
Le troisième trône était le siège d’une autre personne. Humain ou pas, personne n’aurait pus le dire, celle-ci était masquée par une grande cape noire doublée d’une pèlerine de la même couleur. Une grande capuche lui recouvrait la tête, et l’inclinaison de son visage ne permettait à la lumière que d’éclairer la partie inférieure de son visage, ne laissant apparaître que la bouche, qui exprimait un sentiment des plus sereins. Quelques longues mèches de cheveux ressortait également de la capuche, et l’on pouvait donc remarqué qu’ils abordaient un aspect plutôt particulier puisqu’ils était fin et gris comme la poussière, et également mi-longs. La cape lui masquait aussi bien le corps que les jambes ou les bras, et ses mains étaient également recouvertes de gants, noirs eux aussi d’une matière qui ressemblait à du cuir, mais qui paraissait néanmoins plus résistante. Sa carrure permettait quand même de s’apercevoir qu’il s’agissait d’un être masculin. De petites gerbes de magies orangées apparaissaient et glissaient quelques fois, l’espace d’un instant, tel une étoile filante qui déchire le ciel, sur sa lisse pèlerine. L’atmosphère qui l’entourait de prêt donnait quant à elle l’impression que chaque question qui sortait de la bouche d’un simple mortel pouvait trouver réponse si on les lui posait. C’était Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit, le grand étudiant, le premier qui avait pus donner une traduction complète des Manuscrits de la Mer Morte, seul ouvrage qui avait su rester indéchiffrable même pour les plus grands de ce monde.
Le quatrième trône était inoccupé quant à lui.
Le cinquième donnait appui lui, à la plus belle et la plus merveilleuse de toutes les créatures de ce monde, celle qui avait la silhouette, les traits et les formes les plus parfaites de l’histoire, celle qui inspirait au réconfort, à l’amour, voir même à le folie pour chaque mortel qui l’a regardait. C’est pourquoi tout autres descriptions de ses lignes auraient été taboues. Ce n’était pas une simple femme, mais un ange dans tous les sens du terme, la lumière qu’elle dégageait était en contraste absolue avec le noir infini de ses longs cheveux qui lui atteignaient presque les mollets, mais également avec les reflets sombres de sa peau, et le néant présent dans ces yeux, ces mêmes yeux qui avaient avalé l’amour de tant d’admirateurs et la haine de tant d’ennemis, et ce depuis leur création. Cette créature d’Herra, ce fruit de toute la beauté de la nature portait le nom de Toulal, l’Ange à la Sagesse Purgatrice, et par deçà, tout son chagrin … Car si elle était capable d’inspirer ou d’aspirer l’amour à tant de personne, ce n’était pas son cas à elle. Elle n’avait jamais connus ce sentiment, et mêmes dans ces cauchemars ou dans ses rêves les plus fous, elle n’arrivait pas à l’atteindre, l’amour était le seul mot existant dénué de tous sens à ces yeux …
Nous voilà enfin au sixième trône, de loin le plus grand et le plus majestueux, mais qui n’était évidemment toujours pas assez resplendissant pour être digne de servir d’appui à son utilisateur, quand bien même si ce trône était réputé dans le monde entier comme étant le plus beau et le plus majestueux de tous. Il avait servis d’appui à tant d’autres rois par le passé, mais aucuns n’avaient l’envergure de celui qui siégeait là, à l’heure actuelle. Ce roi en question était assis de manière très pensive, une jambe relevée sur l’autre, ce qui en temps normal ne donnait aucunes impressions de grandeur, mais qui dans ce cas là, n’apportait que plus de grâce à son possesseur. Celui-ci était très imposant, frôlant à peu près les deux mètres et demi, soit quelques centimètres de plus que Bahamut. La plus belle, la plus rare et le plus gracieuse de toutes les armures du monde était présente sur le corps de cette personne. Des épaulettes sculptés en têtes de dragons, des brassards représentant des tigres et des jambières façonnées de sorte que l’on pus pensé que ses jambes était entourées de toutes sortes de démons venus des profondeurs les plus reculées de la terre ainsi que des gants en maille étincelante sur lesquels étaient fixés des serres d’aigle. Bien que paraissant très décorative, chaque pièce présente sur l’armure avait été créer pour assurer la plus grande aisance pour son porteur, ne lui bloquant aucunes maniabilités dans ses mouvements, et lui offrant la meilleure protection qui soit. Celle ci luisait quelque fois d’une manière verdâtre ou bleutée, puisqu’elle était recouverte d’une barrière magique lui offrant une cuirasse supplémentaire contre tous types d’attaque. Un imposant casque sculpté dans le crâne même d’un Balrog et orné de deux cornes de gazelle était posé sur la table. Ainsi, cette personne était à visage découvert. Il n’avait lui aucunes marques, cicatrices ou imperfections. La beauté et la perfection des lignes de son visage, bien que très inférieure à celle que pouvait dégagée Toulal, lui gravaient une éternel jeunesse sur la peau. Ses cheveux étaient également longs, mais bleus cette fois-ci. Bleu comme la profondeur et l’infini du ciel.
Contrairement aux autres, bien que non casqué, il portait une couronne. Simple quant à elle, comparée à la complicité de son armure. Cette couronne était en bois vierge, le genre de bois que l’on ne peut obtenir quand découpant le tronc d’un chêne multimillénaire. Bien que simple, un grand pouvoir s’en dégageait pourtant, ceci était sûrement dû en partie à la sphère qui y était fixé au devant, à la partie frontale. Une sphère de diamant dans laquelle brûlait une flamme rougeoyante, celle qui dégage une impression de réconfort lorsque l’on y approche les mains. Ce roi, dans toute sa splendeur, était le premier des souverains, Dragonflash, le Seigneur des Abysse.
Chacun scrutait avec un intérêt particulier l’espace et les recoins de la salle dans laquelle ils se trouvaient tous, puis, lorsque dix longues minutes de silence passèrent, le roi commença la réunion…
-Merci à vous d’avoir réussis à vous déplacer en si grand nombre, mais sachez que ce n’est pas en vain, car de sombres événements approchent, mais ça, vous l’avez tous ressentis, cela grandit de jours en jours. Et c’est à nous de décider d’une grande partie de la suite des événement et du cours du destin …
Dragonflash marqua un léger temps d’arrêt avant de continuer.
-La Prêtresse du Sanctuaire Oubliée m’a fait parvenir un messager afin de ne pas s’inquiéter de son absence. En ce moment, le temps s’acharne sur les Territoires de l’Ouest, et elle est trop occupée à prier continuellement afin de calmer les éléments. Selon ces dires, si elle ne devrait s’arrêter de prier ne serait-ce qu’une lune, trop de pluie et d’orages s’abattraient sur nos régions, ce qui serait suffisant à détruire toutes les récoltes de cette année, et à condamner donc des milliers de gens de notre peuple à mourir de faim.
Vous autres, vous êtes venus, et je me réjouis de pouvoir être avec vous ce soir, la nuit porte conseil, et nous avons en ces heures-ci, beaucoup trop de choses cruciales a décider pour ne pas y apporter toute notre attention …
D’un ton très serein, Bahamut pris la parole, de manière à ce que Dragonflash comprenne bel et bien que si les cinq souverains étaient là ce soir, c’est qu’ils savaient, qu’ils devaient …
-Nous sommes voués à soutenir les Territoires de l’Ouest de toute notre âme Dragonflash, chacun parmi nous a choisis cette voix. Inutile de nous remercier de notre présence, nous désirions également chacun cette réunion depuis plusieurs lunes maintenant. Margote quand à elle a choisis la voix la plus sage en gardant les priorités qu’il fallait. Si elle n’est pas avec nous ce soir, c’est qu’elle ne pouvait pas faire autrement.
Bahamut marqua un temps d’arrêt, et contempla la pluie qui s’abattait toujours de plus en plus fort sur l’énorme vitrail central qui se trouvait au plafond de l’immense salle. Il reprit.
-Maintenant Dragonflash, nous avons besoin de discuter sérieusement, et par dessus tout, nous avons besoins de beaucoup de conseil …
Dragonflash pris une grande bouffée d’oxygène, puis la recracha très lentement. Il cherchait par quel moyen il allait aborder le problème qui lui faisait perdre le sommeil depuis plusieurs jours. Quand il se sentit prêt, il commença, toujours dans le plus grand silence …
-Voilà, les jours se font de plus en plus sombres, car un grand mal s’éveille à l’Est, depuis longtemps nous le combattons pour protéger nos terres, mais là, il se fait plus fort et intense que jamais, et je redoute une quelconque guerre généralisée entre l’Est et l’Ouest. Et si c’était le cas, avec nos forces actuelles, l’Est ne ferait que de nous écraser, laissant libre place au royaume de ténèbre qu’Eden lui-même veux fonder depuis de nombreuses années. Son pouvoir grandit de jours en jours, et je sens l’apparition de nouveaux démons et de nouvelles armées. Je l’ai vu, je l’ai sentis. [Il montra du doigt le cristal sertis sur sa couronne]
Un long silence suivait toujours, et puisque Dragonflash ne rajoutait rien, Bahamut pris l’initiative de poser à voix haute la question que tout le monde autours de la table devait se poser intérieurement.
-Mais, Eden ne pourra rien faire, il n’a plus la force de retrouver ses pleins pouvoirs, ceux-ci ont été scellés il y a des années de cela au fin fond des Grottes de Zertina. Sans les trois médaillons, il ne peut …
Un temps d’arrêt. Ca y est, il avait deviné le problème …
-Les médaillons … Où sont-ils désormais ?
Dragonflash lui répondit alors d’un ton plus ou moins decourageant.
-Tu as compris toute l’ampleur du problème. Anima, qui gardait autrefois les médaillons à périt sous le pouvoir d’Eden et de son armée. Si Eden a réussis dans son état actuel à terrasser Anima, cela veux dire qu’il pourra à tout moment être capable de lancer son armée sur les autres territoires.
Mais, par chance, avant sa propre destruction, Anima a réussis à projeter les trois médaillons à divers endroits d’Herra. Selon nos informations, Eden a déjà le premier en sa possession à l’heure où je vous parle. Et il ne tardera pas à avoir le second.
-Mais qu’attendons nous, allons le trouver avant lui !
C’était Squall, qui n’avait dit mot jusqu’à présent, qui venait d’interrompre Dragonflash. Ce problème le concernait comme tout autre, et il aurait été capable de se lancer seul dans la bataille s’il l’avait fallu. Fort heureusement, Dragonflash lui expliqua alors toute l’ampleur du problème.
-Justement, le problème et que nous ne pouvons agir. Car le second médaillon n’a été caché nulle part ailleurs que dans les Mines de Henne, dans les souterrains les plus profond de la Grande Nécropole, Nabudis. C’est peine perdue d’aller le chercher là-bas, sur ses terres, nos pouvoirs ne nous suffiraient pas …
La pluie martelait toujours de plus en plus fort le vitrail, tandis qu’un courant de désespoir dit peu à peu le tour de la table circulaire. Jusqu’à ce que Toulal vint le percer :
-Et, le troisième médaillon Dragonflash, où est-il ?
-Le troisième, et bien justement, par chance, nous l’avons en notre possession, enfin, tout du moins, pas directement …
Spilen qui était le dernier de la communauté à ne pas avoir encore pris la parole s’exprima alors à son tour, il s’était déjà entretenu avec Dragonflash la veille, et avait déjà pris des mesures dans l’urgence, avant de prévenir les autres aujourd’hui même :
-Selon un de mes informateurs, un homme a récemment été retrouvé inconscient dans la Forêt des Marches, au nord de la souveraineté de Château Suif et il possède apparemment le médaillon. Malheureusement, il est amnésique et serait incapable d’expliquer le fait qu’il possède cet objet. J’ai confiance en mon informateur, et selon la description qu’il m’a faite du médaillon, il ne peut s’agir que de ce que l’on cherche.
-Château Suif, c’est une de nos contrées les plus rurales et les plus reculées …
C’est Bahamut qui avait fait la remarque, il y était déjà passé de nombreuses fois par le passé.
-Et bien qu’attendons nous, si cet homme a le médaillon, ne perdons pas de temps pour aller le chercher. balança Squall, toujours aussi direct que ces autres interventions.
Spilen reprit.
-Excusez-moi, je me suis mal exprimé, quand je disais que cet homme possédait le médaillon, je voulais dire qu’il le possédait au sens propre. Il le portait …
-Comment un homme peut il réussir à porter ce médaillon, alors que nous-mêmes sommes incapables de le toucher à mains nues ?… Toulal avait posé cette question la première, même si comme les autres, elle conaissait plus ou moins la réponse, elle avait juste du mal à réaliser.
-C’est là toute l’étrangéité de ce qui nous réunit ce soir … Que devons-nous faire ? dit Dragonflash d’un air qui remettait en question les discussions jusque là qui finalement n’en revenait qu’à un problème précis.
-Nous pouvons tout simplement aller à la rencontre de cet homme, de façon à ce qu’il nous remette le médaillon en question. Nous pourrions … commença à expliquer Bahamut.
-Nous en ferions quoi si nous l’avions ? Je doute que le médaillon soit plus en sécurité ailleurs que sur un porteur potentiel … renvoya Spilen.
-Et bien, allons retrouver ce porteur, et expliquons lui la tache que les dieux lui ont donnés … renchérit Squall toujours aussi directement.
-Au contraire, si le destin a mit ce médaillon entre les mains de cette personne, je ne pense pas qu’il faille le lui retirer où encore précipiter les choses. Le porteur du médaillon viendra de lui-même à son destin, il viendra à nous, j’en suis certain.
Si Spilen, l’Erudit des Méandres de l’Esprit, avait bien dit qu’il en était certain, alors la thèse était acceptée à l’unanimité. Jamais Spilen ne s’était trompé sur aucunes des certitudes qu’il avait émises jusque là.
Mais d’autres questions subsistaient encore …
-Mais comment être sûr qu’il ne va pas subir une attaque ennemie ? demanda Bahamut à Spilen, leurs regards se croisant.
-Pour cela, je vais envoyer des connaissances qui l’épauleront dans son destin, enfin, tout du moins, qui l’aideront à venir jusqu’à nous. Elles sont dignes de confiances, et même si elles ne sont que peu nombreuses, j’ai déjà traité avec elle par le passé, et je mets toute ma foie en elles. Une trop grosse garde ne le ferait que trop remarquer, et ne le pousserait pas à explorer son destin par soi-même. En aucuns cas nous ne devons le pousser à nos rencontrer, selon les Manuscrits de la Mer Morte, nous devons le laisser faire, il viendra à nous …
J’ai chargé Doma, la personne qui l’a recueillis de l’amener à Château Suif afin de le pousser sur la route. Et puisqu’il est amnésique, il va forcément chercher à retrouver son passé…
La pluie diminua soudainement de cadence, chacun autours de la table le remarqua, et ce changement créa quelques minutes de silence avant que Spilen ne finisse par sa conclusion.
-Ne vous en faites pas, il viendra un jour ici, j’en suis sûr … Et alors, quand bien même il sera là, parmi nous, le combat contre Eden ne fera que de commencer … Ne soyez donc pas trop impatient à le voir venir …
*
* *
Une attaque basse, un léger saut … Un coup de côté, un déplacement … Une frappe en diagonale, une esquive … Tous ces gestes pour éviter l’assaut devenait fatiguant pour Eldar, qui depuis l’annonce de son départ, avait du mal à passer des nuits pleines. L’excitation était en lui, le tenant éveillé la plupart du temps, et lorsqu’il fermait les paupières, un cauchemar l’interrompait, l’obligeant à garder les yeux grands ouverts …
-Plus vite ! Tu ne va pas tenir longtemps sinon … Imagine que si j’étais ton ennemi, je ne ferais pas de quartier !
Pendant qu’il balançait ces quelques phrases, Doma en profita pour retenter une attaque basse, suivit d’une charge frontale. Eldar s’effondra sur le sol, le souffle coupé … Doma s’avança et lui tendit la main, afin qu’il puisse se relever plus facilement.
-Bon et bien, je pense que tu en as assez fait pour ce soir. Mais n’oublie pas de t’entraîner régulièrement, et pas seulement avec moi …
Il lui tendit un verre d’eau fraîche, puis lui fit comprendre qu’il était tard en lui montrant l’inclinaison du soleil dans l’horizon.
-Il est temps Eldar, va te reposer, tes bagages sont prêts, nous partirons à l’aube …
Une fois cette phrase achevée, Doma s’écarta de la zone d’entraînement, et se dirigea d’un pas sûr vers la bâtisse qui l’abritait depuis sa naissance. Eldar quand à lui, n’avait pas finit de reprendre son souffle, et après avoir pris l’habitude de regarder s’il n’était pas blessé, il s’assit sur un rondin de bois, et bailla légèrement, avant de chantonner un chant qu’il avait appris la veille, et qui servait, comme on le disait à Mysidia, à apaiser l’âme de celui qui prononçait les paroles, afin que les dieux lui apportent courage et sérénité.
« Si mon destin me mène sur des autres chemins, je m’en irai les suivre d’un pas serein…
Si la promesse m’est faite que je deviendrai grand, alors je ne perdrai l’insouciance de mes chants…
Si pour que la peur et la misère soient bannies de la terre, je dois partir au loin…
Je m’en irai serein, serein comme un enfant. Je m’en irai gaiement, bercé par le vent … »
Après avoir écouté le dernier vers de la chanson, Doma ferma la porte de la bâtisse. Si Eldar rêvassait devant le coucher du soleil, Doma pensait intérieurement …
*Eldar … Nous l’avons nommé comme ça en rapport avec le lieu de sa découverte. Mais qui est-il réellement ? S’il ne se souvient pas de son passé, il reprend tout de même l’habitude de beaucoup de choses …
Comme l’art du combat et le maniement de l’épée…*
Cet art de l’épée, que Doma pratiquait depuis bientôt vingt ans, Eldar l’avait presque acquis en une lune seulement. Il n’avait de toute sa vie jamais connu de débutant s’améliorer aussi facilement, et ce dans un temps aussi restreint. Eldar allait le surpasser, c’était certain. Son style était très différent de celui de Doma, mais ce dernier s’étonnait toujours de ses brillantes attaques, et de la grâce qui les accompagnait.
Il avait l’habitude de ne pas aller se coucher directement, mais de faire un tour au grenier, afin de pouvoir observer Eldar depuis les vitraux, car, comme tous les soirs, celui-ci continuait l’entraînement, seul, et ce jusqu'à ce que la nuit ait envahi complètement le ciel. Doma se complaisait à admirer la beauté des gestes de son disciple. Une ligne courbe, une ligne droite, une ligne courbe, une ligne droite, une ligne droite, une ligne courbe, une ligne droite … Quand Eldar utilisait son arme, on avait l’impression de le voir danser, mais son épée perçait le vent, toujours de front, et la combinaison de ces attaques était presque imparable. Doma avait abandonné l’exercice de défense face à lui, ayant peur de ne point pouvoir éviter une charge, ce qui était très surprenant. Il continuait juste à l’entraîner à la parade. Et ce n’allait plus être nécessaire à présent, Doma le savait bien. Si Eldar était tombé face à sa dernière attaque, c’était uniquement à cause de la fatigue qui le submergeait. Il n’était pas dupe, Eldar au mieux de sa forme aurait pus esquiver bien pire …
Après avoir assez contemplé Eldar dans sa danse nocturne, Doma s’en alla se coucher. Dans quelques heures, il devrait partir…
*
* *
A quelques lieux au sud de Château Suif était établis, en pleine forêt, un campement précaire. Deux toiles de tantes tenues par les branches d’un arbre se tenaient l’une en face de l’autre. Au centre des deux tantes se trouvait un petit foyer entouré de pierres brutes et fraîches, qui avaient sûrement été déterrées dans l’agitation.
A l’intérieur, une bûche presque réduite en cendre sur laquelle crépitaient de temps à autres quelques petites brindilles rougeoyait encore. Et même si les quelques braises n’apportait plus de chaleur, elles avaient le mérite d’éclairer, quoique de façon très hésitante, les environs. Quelques mètres plus bas, une silhouette regardait le ciel sombre d’où se dégageait des nuages un pâle croissant lumineux. Elle était debout, là, accoudée à un arbre.
C’était un homme de grande taille et de grande carrure, chaque parties de son corps le désignait obligatoirement comme étant quelqu’un apte à faire de longues marches. Rares sont, sur le marché commun, des jambières capables de soutenir de tels mollets. Il n’était pas en armure ni armé, et n’avait pas l’air sur ces gardes. Apparemment, il prenait du bon temps. Cela était confirmé par l’ustensile qui lui pendait de la bouche et sur lequel il posait ses lèvres régulièrement, tirait une bouffée d’air, puis recrachait un épais nuage de fumée blanche, presque opaque. Une pipe en bois, la plus simple qui soit, et qui était remarquablement usé par la braise, signe qu’elle lui avait beaucoup servis. Lorsqu’il aspirait l’air venant du tube de sa pipe, les braises en son extrémités se faisaient de plus belles, et leurs lumières plus vive, laissant apparaître l’espace de quelques instants, les traits du visage de cet homme. Il était jeune, la trentaine apparemment mais son visage possédait pourtant de nombreuses marques de fatigue et de peines, dues au labeur des aventures passées. Des yeux brun foncés lui marquaient le visage et sa lèvre inférieure était vilainement entaillée à un certain endroit. Il possédait des cheveux mi-courts, noirs comme la suie ainsi qu’une fine barbe du même aspect.
Soudain, un bras dénudé s’enroula autours de sa poitrine et un second visage se rapprocha du sien. C’était un visage féminin, celui d’une très jolie elfe. En effet, cette dernière avait à peu près la même taille que le rôdeur, et une carrure svelte et gracieuse, des jambes élancées et des bras qui se mouvaient tels de la soie. Elle paraissait douce et son visage était sublime. Elle avait l’air aussi âgée que son confrère, mais avait évidemment vu passer beaucoup plus de lunes que ce dernier. Ses oreilles pointues étaient en partie masquées par la beauté qui se dégageait de sa grande chevelure, toute aussi sombre que celle de son compagnon. Ses yeux, contrairement à ceux décrits précédemment, étaient gris clair et de ses lèvres pourpres se dégageait un chatoiement paisible.
Elle profita d’un pâle rayon de lune pour se serrer à côté de lui, et l’embrassa tendrement dans le cou.
-Qu’est ce qui te perturbe comme ça Balmung ? J’ai voulu te rejoindre sous la toile mais tu n’y était pas, j’ai donc cherché aux alentours et je t’ai vu, là, fumant tranquillement dans l’ombre de la nuit … C’est pourtant un jour où la lune est faible, je m’étonne que tu n’ai toujours pas trouvé le sommeil.
L’homme ne répondit rien. Il prit une bouffée sur sa pipe, puis recracha la fumée dans les feuilles de l’arbre sur lequel il se tenait. Il se retourna et caressa de sa main rugueuse la joue pâle de son amante.
-C’est à propos de l’homme que nous allons rencontrer à Château Suif et que je devrais accompagner par la suite.
La femme le regarda attentivement dans les yeux, afin de discerner toutes formes de craintes, puis lui posa une question, espérant recevoir la réponse qu’elle n’avait pas réussie à lire dans ses pupilles.
-Qu’a-t-il donc de spécial pour que cette rencontre te perturbe ainsi ?
Balmung reprit une dose de fumée avant de répondre vaguement, l’esprit ailleurs…
-Ce qu’il a de spécial ? … Selon Spilen, il possède un objet très puissant, capable de changer la destinée de ce monde et notre avenir à tous. Seulement, il ne le sait pas lui-même … Et puisque je ne suis pas censé l’aider à utiliser son pouvoir, Spilen ne m’a pas donné d’explications supplémentaires sur la particularité de cet objet, ni sur ceux de la personne en elle-même …
L’elfe ne dit mot.
-Mais tu as raison, je vais ne plus y penser pour cette nuit.
Il la regarda alors, avant de lui prendre la main pour la baiser fébrilement, puis, d’un geste simple, l’accompagna à leur tente.
-Viens, allons nous coucher …
[Suite plus bas]
**Bon, voilà une petite fiction que j'ai essayé de mettre sur pieds, même si c'est pas toujours évident, c'est précaire et c'est du brouillon, d'ailleurs, toutes les fautes n'ont pas encore été corrigées. Mais, mon but a travers cette fiction et de créer une histoire d'héroïc fantasy qui mettrait en scène les personnages et des réferences à Finaland, mélangeant évidemment des réferences de bien d'autres livres et jeux. Les caractères des personnages cités de Finaland ne seront bien sûr pas respecté par rapport à ce comment ils sont sur Finaland, mais mon but est de les faire intervenir dans une histoire, où ils aurient une place, rien qu'en nom, mais c'est déjà ça. Cependant, de nombreux caractères vont êtres gardés, et les membres les plus "puissants" au sein de Finaland auront une place dans l'aventure correspondant à ce qu'ils sont sur le site. Par exemple, un #op du Chat ou un Modérateur du Forum n'aura pas la même place qu'une simple utilisateur. Il en va de même pour quelqu'un dont le nombre de message sur le forum est de 500, il sera placé à des grades plus hauts que quelqu'un qui en a seulement 20. Enfin, la suite quand à cette histoire n'est pas définitive, je suis partis dans un tripp complet à 4 heures du matin. J'avais juste envie de faire une "Finaland Fiction" différente de celles proposées jusqu'a maintenant. Attendez-vous plutôt à un essai de roman Héroïc Fantasy plutôt qu'a une fiction comique, enfin, ça, je pense que vous l'aviez compris.
Enfin voilà, j'ai expliqué grossomodo ce que je voulais faire de cette fiction et comment elle se présenterais. Mais ce n'est pas parcque j'en parle plus ou moins sérieusement que cette fiction à de l'importance. Je la créer juste histoire d'essayer d'écrire, je ne suis pas romancier ni écrivain, j'essaie juste de me lancer dans quelque chose que je ne connais pas, donc je ne pourrai apporter que du travail de débutant, de qualité médiocre. Je ne sais pas si j'arriverais à rendre l'histoire intéressante, mais je vais essayer, sinon, j'arrêterai, expérience ratée, c'est pas grave =D.
Sur ce, s'il y en a qui ont lus, merci de l'avoir fait, et j'espère que ça vous a fait passer le temps plutôt qu'autre chose, sinon mon but aura été vain ...
Bon, j'ai également oublié de préciser que ce n'est que les quelques lignes d'introduction, et qu'il n'y a pas encore d'intrigue ni d'action pour le moment (vous vous en êtes rendus compte) mais j'espère pouvoir établir correctement la suite d'ici peu ...**