Des paroles qui marquent

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Toulala
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Des paroles qui marquent

Messagepar Toulala » 20 nov. 2005 16:36

Parce que dans un morceau, il n'y a pas que la mélodie, il y a aussi un texte =)

Alors je ne parle pas de textes dénonçant la banlieue comme dans certains trucs de rap, même si ça raconte aussi quelque chose ; je cherche à mettre l'accent sur certains couplets ou refrains qui vous ont marqués. (Bien sûr, quand les chansons sont en anglais ou en japonais, faut comprendre ^^)

Je prends pour exemple une citation de khyos:

si on fais l'éffort de chercher plus profondément dans les paroles de Priscilla (bien sur ce n'est pas elle qui en ait l'auteur) on y trouve un brin de philosophie simpliste mais qui représente bien une part de vérité de notre monde et cela permet peut etre un éveil des enfants vis a vis de ces réalités. Pour illustrer mon propos je prends l'exemple de la chanson Regarde moi:
C'est plus fort que moi, A chaque fois Je m'en mords les doigts,
En faire trop ou pas Assez, voilà Un drôle de choix,
Sans en avoir l'air Mes seuls repères, J'avoue, je les perds
Tout aussi sincères, L'envie de plaire, Et son contraire

{Refrain:}
Teste-moi, déteste-moi, Aime-moi, regarde-moi,
Teste-moi, déteste-moi, Mais surtout regarde-moi,

S'il le faut, je sais Prêcher le faux Pour savoir le vrai
Je peux me risquer A me moquer, A provoquer,
Tous les regards Sont les bienvenus, De filles, de garçons,
Après tout ce n'est Qu'un rêve doux, Qu'on voit partout

{au Refrain}

Teste-moi, déteste-moi, Aime-moi, regarde-moi,
Pour un geste, un mot de toi Je donnerai n'importe quoi.

Si on regarde les paroles de plus près cette chanson parle de l'importance du regard des autres vis à vis de nous. A travers celle-ci on peux comprendre que le fait d'etre remarquer par les autres que ce soit en bien ou en mal est une satisfaction dans le sens que c'est une preuve que l'on existe et que au contraire si on est ignoré on peux en souffrir.


Pour ma part, je commence avec Cry for the Moon d'Epica :

Follow your common sense
You cannot hide yourself
behind a fairytale forever and ever
Only by revealing the hole truth can we disclose
The soul of this bulwark forever and ever
Forever and ever

Indoctrinated minds so very often
Contain sick thoughts
And commit most of the evil they preach against

Don’t try to convince me with messages from God
You accuse us of sins committed by yourselves
It’s easy to condemn without looking in the mirror
Behind the scenes opens reality

Eternal silence cries out for justice
Forgiveness is not for sale
Nor is the will to forget

Virginity has been stolen at very young ages
And the extinguisher loses it’s immunity
Morbid abuse of power in the garden of eden
Where the apple gets a youthful face

You can’t go on hiding yourself
Behind old fashioned fairytales
And keep washing your hands in innocence


Là tout de suite j'ai pas le temps de faire une traduction, mais cette chanson dénonce la pédophilie dans les églises: "virginity stolen at very young ages", "morbid abuse of power", tous ces gosses qui se voient contraints de donner leur corps au curé pour que le Seigneur leur pardonne leurs péchés...

Voilà, c'est ce genre de choses que j'attends de vous =)

(excusez, j'dois vite partir)
Dernière modification par Toulala le 26 nov. 2005 21:55, modifié 2 fois.
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Zbeul
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Messagepar Zbeul » 21 nov. 2005 9:08

Ce n'est pas moi qui vais faire l'impasse du groupe Epica et je vous propose une autre chanson "engagée": The Phantom Agony
[I. Impasse of Thoughts]

I can’t see you, I can’t hear you
Do you still exist?

I can’t feel you, I can’t touch you,
Do you exist?

The Phantom Agony

I can’t taste you, I can’t think of you,
Do we exist at all?

[II. Between hope and despair]

The future doesn’t pass
And the past won’t overtake the present
All that remains is an obsolete illusion

We are afraid of all the things that could not be
A phantom agony

Do we dream at night
Or do we share the same old fantasy?
I am a silhouette of the persen wandering in my dreams

Tears of unprecedented beauty
Reveal the truth of existence
We’re all sadists

The age-old development of consciousness
Drives us away from the essence of life
We meditate too much,
so that our instincts will fade away
They fade away

What’s the point of life
And what’s the meaning if we all die in the end?
Does it make sense to learn or do we forget everything?

Tears of unprecedented beauty
Reveal the truth of existence
We’re all pessimists

Teach me how to see and free the disbelief in me
What we get is what we see, the Phantom Agony

[III. Nevermore]

The lucidity of my mind has been revealde in new dreams
I am able to travel where my heart goes
In search of self-realisation

This is the way to escape from our agitation
And develop ourselves
Use your illusion and enter my dream...
Dans cette chanson, on dénonce essentiellement le fait que les gens sont omnubilés par leur biens, ils n'ont en tête que des choses futiles et passent donc à côté de la vraie vie "Drives us away from the essence of life" et on nous rappelle qu'il n'y a pas d'intêrét à cela quand on sait que l'on meurt tous au final "And what’s the meaning if we all die in the end?".
La chanteuse (Simone) regrette ce que l'humanité est et essaye de vivre ses rêves dans la recherche de soi (ou l'accomplissement de soi), je traduis ça un peu par la recherche du bonheur.

Enfin c'est l'interprétation que j'en ai fais après on peut peut-être voir les paroles autrement ;)
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RPGsquare
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Messagepar RPGsquare » 22 nov. 2005 0:20

Trop bien! Et dire qu'il y a 2 ans je pensais être le seul à aimer ce groupe moarf eh ben !!

Enfin bon en parlant des paroles de chansons je vous donne un bon site : http://www.darklyrics.com/

Je vous conseille Bathory, le groupe de viking métal par excellence, auquel je voudrais rendre hommage car la mort du chanteur Quorton il y a 2 ans a vraiment été une grande perte pour la scène métal. Aperçu avec Forever Darkwoods, qui est une excellente chanson parmi tant d'autres.

Evening is falling, all still around me
The old crow is calling, but the landscape is at peace
Down the trail through this forest, through thicket we ride
The unseen is watching from behind each stone and pine

Slowly the golden dise of the sun is setting
Beyond the rim of Nordland at the end of long day
Slowly the ominous dark descend upon all
Engulfing all land and heaven and the shore of Asa bay

Here lie the bones of our fathers long gone
Deep in the soil of these woods
Among these great trunks legends were born
Here many great battles stood

Trotting the trail, my stallion cautions
Present the spirits of foreverdark woods

We rest by the fire, the shadows come to life by its light
Three brothers, sons of white wolf, observed by the eyes of the night

Night is long where the sunlight is pale
The fear is strong when you ride in the dawn
Down foreverdark woods trail

Heavy the turf, bone meal and blood
Raise high you pine towards shy
Firm in the soil, tree trunks of gods
Like dragon ship masts straight and high

Reaching the glade, ride on to Asa bay
Watched by the spirits of foreverdark woods
Plus j'apprends, moins je sais

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Messagepar Toulala » 22 nov. 2005 18:09

Hop là, je continue avec Billie Holiday : Strange Fruit.
Southern trees bear strange fruit
Blood on the leaves and blood at the root
Black bodies swinging in the southern breeze
Strange fruit hanging from the poplar trees.

Pastoral scene of the gallant south
The bulging eyes and the twisted mouth
Scent of magnolias, sweet and fresh
Then the sudden smell of burning flesh.

Here is fruit for the crows to pluck
For the rain to gather, for the wind to suck
For the sun to rot, for the trees to drop
Here is a strange and bitter crop.

Mais que raconte-t'elle ?

Les arbres du Sud portent un étrange fruit,
Du sang sur les feuilles, du sang aux racines,
Un corps noir se balançant dans la brise du Sud,
Etrange fruit pendant aux peupliers.

Scène pastorale du "vaillant Sud",
Les yeux exorbités et la bouche tordue,
Parfum du magnolia doux et frais,
Puis la soudaine odeur de chair brûlée.

Fruit à déchiqueter pour les corbeaux,
Pour la pluie à récolter, pour le vent à assécher,
Pour le soleil à mûrir, pour les arbres à perdre,
Etrange et amère récolte.

Vous l'aurez compris, c'est une chanson très engagée. Billie Holiday est une grande chanteuse de jazz
(d'habitude je déteste ce genre de musique, mais là...) pour qui Lewis Allan a écrit ces paroles.
(Le père de cette chanteuse ayant lui-même subi la scène décrite ci-dessus.)

Car dans les années 30, le racisme en Amérique était à son apogée,
et il arrivait que les "blancs" s'organisaient des soirées qu'ils considéraient comme "jouissives"
lors desquelles ils chassaient les "noirs" pour les torturer et... les pendre aux arbres...

Cette chanson a eu un très grand impact politique.
Elle avait pour don de pétrifier les auditeurs à chaque écoute,
et on ne se demande pas pourquoi.
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Dernière modification par Toulala le 03 déc. 2005 1:53, modifié 1 fois.
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Messagepar Toulala » 02 déc. 2005 22:50

Et ouais, double post ... c_c m'en fous, y a quand même 10 jours d'écart.

Alors je continue dans la série des chansons (à peu près) engagées avec
Nightwish - Creek Mary's Blood

Soon I will be here no more
You`ll hear the tale
Through my blood
Through my people
And the eagle`s cry
The bear within will never lay to rest

Wandering on Horizon Road
Following the
Trail of Tears

White man came
Saw the blessed land
We cared, you took
You fought, we lost
Not the war but an unfair fight
Sceneries painted beautiful in blood

Wandering on Horizon Road
Following the Trail of Tears
Once we were here
Where we have lived since the world began
Since time itself gave us this land

Our souls will join again the wild
Our home in peace `n war `n death

Wandering on Horizon Road...

" I still dream every night
Of them wolves, them mustangs, those endless prairies
The restless winds over mountaintops
The unspoilt frontier of my kith n`kin
The hallowed land of the Great Spirit
I still believe
In every night
In every day
I am like the caribou
And you like the wolves that make me stronger
We never owed you anything
Our only debt is one life for our Mother
It was a good day to chant this song
For Her

Our spirit was here long before you
Long before us
And long will it be after your pride brings you to your end "


Ici, cette chanson mène à ne pas oublier ce qui s'est passé après que les colons aient été accueillis par les Indiens d'Amérique.

Explication made in Wikipedia:

La Piste des larmes (1838)

29 décembre 1835 : Traité de New Echota : 300 à 500 des 17 000 Cherokees vivant à l'est du Mississippi (la délégation Ridge, menée par John Ridge et Elias Boudinot, des Cherokees) signe pour l'ensemble de la nation un traité qui cède aux États-Unis leurs terres pour cinq millions de dollars, en violation des lois Cherokees, et sans un seul élu parmi eux. Le Congrès ratifia ce traité l'année suivante d'une voix, malgré les protestations de John Ross. Les 465 Cherokees signataires partirent pour l'ouest en 1837.
mars 1838 : le philosophe Ralph Waldo Emerson proteste par une lettre envoyée au président Martin Van Buren contre ce traité.
18 mai 1838 : l'échéance du traité de New Echota étant arrivée, le général Winfried Scott commence à faire rassembler les Cherokees dans 31 forts, avec uniquement les vêtements qu'ils portaient.
fin juillet 1838 : Ils sont ensuite rassemblés dans onze camps prévus à cet effet (10 au Tennessee, un en Alabama).
Environ 3000 Cherokees firent route par voie fluviale à partir de juin, et arrivèrent jusqu'en septembre dans le Territoire indien.

16 octobre 1838 :
Départ des Cherokees restant par les chemins. Ils parcourent 1750 km, atteignent le Mississippi en novembre, mais les 5000 derniers restent bloqués sur la rive est tout l'hiver. Les premiers groupes arrivèrent en janvier à Fort Gibson.

mars 1839 : arrivée des derniers Cherokees. Environ 4000 d'entre eux au moins, 8000 au plus, sont morts en chemin,
le long de la
Piste des larmes.
juin 1839 : John Ridge et Elias Boudinot sont assassinés.

Les quatre autres Nations civilisées furent déportées de la même manière, et connurent aussi leur Piste des larmes.
Ce nom vient des larmes de compassion versées par les Américains qui les voyaient passer devant eux.
Quelques Cherokees réussirent à se cacher dans les montagnes, et des Séminoles dans les marais des Éverglades.

----
Speech par moi:

J'ai saisi tout le sens de cette chanson l'année dernière en étudiant cette partie de l'histoire des Etats-Unis en anglais.
La Piste des Larmes, c'est le chemin qu'ont dû emprunter les Indiens Cherokees dans des conditions inhumaines,
et je doute que ce nom vienne des larmes des Américains.
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