Les Contes de Fées
Publié : 04 févr. 2006 22:39
Voilà, on va reprendre ici le sujet dont on a vaguement commencé à débattre sur le topic du Monde de Narnia:
Pour vous, à qui sont destinés les contes de fées?
Des créatures imaginaires et du merveilleux pour faire rêver et stimuler l'imagination des petits,
ou bien des morales et leçons à tirer pour les grands ?
Perso, je pense qu'il faut remonter pour cela au temps des Fables de Jean de la Fontaine.
En ce temps là, la censure sévissait et il était dur de critiquer la cours sans en subir les conséquences (couic).
La Fontaine eut alors l'idée d'écrire des petites histoires mettant en scène des animaux et d'autres personnages qui, étrangement, rappelaient ceux de la cours. D'autres fois aussi, il reproduisait des scènes de la vie courante, toujours avec des personnages fictifs.
C'est à la fin de chaque histoire, qu'il glissait une petite phrase bonne à savoir pour tous.
Il s'agissait d'une morale dont on s'inspirait souvent, car elles étaient pleines de sens, ces petites phrases,
et c'est vrai que dans la vie quotidienne, il arrivait souvent qu'elles soient utiles.
Pourtant, aujourd'hui, c'est à l'école primaire que l'on apprend des fables.
Quand j'ai appris "La Cigale et la Fourmi" et "Le Loup et la Cigogne", bien sûr j'apprenais la morale et j'en comprenais tout à fait le sens, mais aujourd'hui quand j'y repense, je me rends compte que l'étendue du sens de ces petites phrases m'avait complètement échappé :/
On continue avec "La Petite Sirène" d'Andersen (tiens, ce nom ne vous rappelle rien?)
Dans la version de Disney, la petite Sirène épouse le Prince et ils vécurent heureux pour toujours.
Prenons la version originale: les soeurs, la mère et la grand-mère de la petite Sirène sacrifient leurs cheveux pour qu'elle revienne parmi elles et ne meure pas à l'aurore, à condition qu'elle poignarde le Prince et fasse couler son sang sur ses propres jambes. Or celle-ci refuse ; elle jette le couteau dans l'eau et plonge, se transformant ainsi, avec l'aube, en écume.
C'est une belle histoire, bien transformée par Disney pour l'adapter aux enfants, avec une belle fin et tout.
Mais ce que l'on cache aux enfants, est-ce le thème du sacrifice ?
La mort est pourtant omniprésente dans tous les contes, et dans les Disney elle est bien souvent atroce et rapide pour les méchants, si bien que la scène est censurée ; on n'en voit que les ombres ou rien du tout:
La belle-mère de Blanche Neige est écrasée par un rocher, on ne voit rien.
Clayton dans "Tarzan" se fait horriblement pendre par les lianes, je sais plus si on entend quelque chose.
Scar dans "Le Roi Lion" se fait dévorer par les hyènes, on en voit l'ombre sur un mur.
Gaston dans "La Belle et la Bête" tombe dans le vide, on le voit simplement disparaitre dans la brume.
Chez les gentils, la maman de Bambi meurt d'une balle, on n'en entend que le bruit.
Mufasa le père de Simba meurt de ses blessures suite à un piétinage par un troupeau de gnous (ou bien il meurt sur le coup en tombant.)
Bon je vous passe le reste.
Alors, pour raccourcir un peu, c'est pour les petits ou pour les grands?
Pour vous, à qui sont destinés les contes de fées?
Des créatures imaginaires et du merveilleux pour faire rêver et stimuler l'imagination des petits,
ou bien des morales et leçons à tirer pour les grands ?
Perso, je pense qu'il faut remonter pour cela au temps des Fables de Jean de la Fontaine.
En ce temps là, la censure sévissait et il était dur de critiquer la cours sans en subir les conséquences (couic).
La Fontaine eut alors l'idée d'écrire des petites histoires mettant en scène des animaux et d'autres personnages qui, étrangement, rappelaient ceux de la cours. D'autres fois aussi, il reproduisait des scènes de la vie courante, toujours avec des personnages fictifs.
C'est à la fin de chaque histoire, qu'il glissait une petite phrase bonne à savoir pour tous.
Il s'agissait d'une morale dont on s'inspirait souvent, car elles étaient pleines de sens, ces petites phrases,
et c'est vrai que dans la vie quotidienne, il arrivait souvent qu'elles soient utiles.
Pourtant, aujourd'hui, c'est à l'école primaire que l'on apprend des fables.
Quand j'ai appris "La Cigale et la Fourmi" et "Le Loup et la Cigogne", bien sûr j'apprenais la morale et j'en comprenais tout à fait le sens, mais aujourd'hui quand j'y repense, je me rends compte que l'étendue du sens de ces petites phrases m'avait complètement échappé :/
On continue avec "La Petite Sirène" d'Andersen (tiens, ce nom ne vous rappelle rien?)
Dans la version de Disney, la petite Sirène épouse le Prince et ils vécurent heureux pour toujours.
Prenons la version originale: les soeurs, la mère et la grand-mère de la petite Sirène sacrifient leurs cheveux pour qu'elle revienne parmi elles et ne meure pas à l'aurore, à condition qu'elle poignarde le Prince et fasse couler son sang sur ses propres jambes. Or celle-ci refuse ; elle jette le couteau dans l'eau et plonge, se transformant ainsi, avec l'aube, en écume.
C'est une belle histoire, bien transformée par Disney pour l'adapter aux enfants, avec une belle fin et tout.
Mais ce que l'on cache aux enfants, est-ce le thème du sacrifice ?
La mort est pourtant omniprésente dans tous les contes, et dans les Disney elle est bien souvent atroce et rapide pour les méchants, si bien que la scène est censurée ; on n'en voit que les ombres ou rien du tout:
La belle-mère de Blanche Neige est écrasée par un rocher, on ne voit rien.
Clayton dans "Tarzan" se fait horriblement pendre par les lianes, je sais plus si on entend quelque chose.
Scar dans "Le Roi Lion" se fait dévorer par les hyènes, on en voit l'ombre sur un mur.
Gaston dans "La Belle et la Bête" tombe dans le vide, on le voit simplement disparaitre dans la brume.
Chez les gentils, la maman de Bambi meurt d'une balle, on n'en entend que le bruit.
Mufasa le père de Simba meurt de ses blessures suite à un piétinage par un troupeau de gnous (ou bien il meurt sur le coup en tombant.)
Bon je vous passe le reste.
Alors, pour raccourcir un peu, c'est pour les petits ou pour les grands?