Vous êtes ici : AccueilLe siteLes NewsActualité : Interview de Marc Arnaud (VF Clive Rosfield)

Interview de Marc Arnaud (VF Clive Rosfield)


FFXVI

A l’occasion de la sortie du second DLC de FINAL FANTASY XVI : La complainte du ressac, nous avons eu le privilège d’interviewer Marc Arnaud, comédien de doublage et plus encore, qui a prêté sa voix au héros de ce seizième opus de la saga, Clive Rosfield !

L’interview a eu lieu en live sur notre chaîne Twitch le jeudi 25 avril, elle est maintenant disponible en rediffusion sur notre chaîne YouTube.

En voici la transcription en texte de l’audio. Bonne lecture.


Finaland : Vous avez déjà eu l’occasion de jouer dans un Final Fantasy, le XV : “Episode Ardyn”. Vous avez donc pu avoir un aperçu de ce que c’est que de travailler avec un studio de développement de jeux vidéo japonais, y a-t-il des particularités à travailler pour une entreprise japonaise de jeux vidéo ?

Marc Arnaud : Je n’ai pas fait énormément de jeux vidéo, mais en tout cas, ce qu’il y avait là sur FINAL FANTASY et que moi je n’avais jamais vu auparavant, c’est qu’il y avait les deux adaptatrices françaises qui, elles, travaillent depuis Tokyo et qui étaient en direct avec nous sur chaque session d’enregistrement.

Ce n’était pas des intentions de jeu, parce qu’il y avait le Directeur Artistique (ci-après DA) qui était là. C’était plus pour s’assurer que, d’une réplique à l’autre, la cohérence était assurée et notamment s’il y avait par moments un décalage entre le japonais et l’anglais.

Par moments, nous, sur le texte, sur les intentions de jeu anglaises, on avait un texte français qui n’avait pas grand-chose à voir parce que, du coup, c’était directement adapté du japonais.

Donc les deux adaptatrices étaient là pour nous expliquer leurs choix et on pouvait le recontextualiser dans le jeu et voir en termes d’intentions. Par exemple, le type pouvait crier un truc en anglais où, nous, on avait quelque chose qui ne s’adaptait pas du tout au fait de le crier. Donc on le recontextualisait dans le jeu et quand elles étaient là, on le passait comme ça.

Finaland : Oui, c’est quelque chose qui est assez récurrent notamment dans les jeux japonais au niveau de la traduction. La traduction du japonais vers l’anglais et du japonais vers le français est souvent assez distincte. Là où le français a peut-être plus de mots, plus de synonymes, plus de nuances pour se rapprocher au maximum du texte japonais, l’anglais a un petit peu moins cette possibilité-là.

Marc Arnaud : Oui, puis il y avait presque un truc, un moment, d’échelles de valeur qui n’était pas les mêmes. Enfin de valeurs humaines, de qualités humaines, en fait. Il y avait un truc très occidental, très héros américain, tels qu’on peut les voir… un peu le côté super-héros à l’américaine, là où il n’y avait pas du tout cette même échelle de valeurs-là en japonais.

Finaland : Acteur, chanteur, comédien de doublage, one-man-show, on peut dire que vous avez touché un peu à tout. Est-ce que parmi toutes ces casquettes, il y en a une que vous avez préférée plus qu’une autre ?

Marc Arnaud : Non, moi j’aime bien tout ça. J’écris aussi, du coup j’aime bien tous ces métiers à l’intérieur du métier. C’est un truc qui me plaît énormément d’être sur un doublage de film le lundi, de partir en tournée mardi-mercredi, de faire un jeu vidéo le jeudi. Tout ça me plaît beaucoup.

Je n’ai pas de préférences, j’adore m’adapter aux contraintes et aux plaisirs qu’il y a sur chacune de ces disciplines.

Finaland : C’est intéressant d’avoir autant de polyvalence, parce que finalement on ne s’ennuie jamais.

Marc Arnaud : C’est sûr, puis après il y a un truc qui est assez dingue, c’est-à-dire que se retrouver sur un jeu vidéo ou un film un peu costaud, on sait qu’a priori on ne jouera pas ça en vrai en France et, en même temps, les émotions d’être seul sur scène devant trois cents, quatre cents ou six cents personnes sur un texte que j’ai écrit, c’est encore autre chose. Et puis l’une peut alimenter l’autre aussi, c’est pour ça que c’est assez dingue.

Finaland : Vous avez majoritairement doublé des films ou des séries TV. Si je ne m’abuse, c’est votre premier rôle de doublage du héros principal d’un jeu vidéo. Est-ce la même approche ?

Marc Arnaud : Ce qui peut se passer sur un gros film, c’est qu’on peut le voir avant. Alors c’est de plus en plus rare, et il y a plein de fois où on n’y a pas du tout accès, mais il y a quand même cette idée-là.

Sur un jeu vidéo il y a peut-être un peu moins d’éléments, mais en même temps sur un doublage de film on peut se retrouver un peu dans le noir aussi, donc dans ces deux cas c’est un peu le DA (ndlr : ils peuvent s’appuyer sur le Directeur Artistique).

Après ce qui est plus compliqué pour le jeu vidéo, c’est qu’en fait, il y a les fichiers d’enregistrements donc, évidemment, il y a les cinématiques. On a commencé par les cinématiques, ça permettait de voir un peu Clive, de voir comment il bougeait, etc. Mais le travail de la synchronisation n’était pas non plus complètement terminé. Je pouvais, moi, avoir l’acteur qui a fait la motion capture, l’américain, je pouvais l’avoir lui à l’image ou rien.

Et puis tout ça s’est construit sur un temps tellement long…

Après il est très secret et très intense tout du long, Clive. C’est plutôt ceux qu’il croise autour de lui qui peuvent être un peu délirants et tout ça. Lui, il est quand même très posé.

Finaland : Et pour en revenir aux cinématiques. Est-ce qu’elles étaient finalisées ? ou, tout du long, c’était des cinématiques en motion capture ?

Marc Arnaud : Non, il pouvait y avoir des cinématiques terminées, d’autres en cours. Donc c’est là aussi où d’avoir des gens du studio, en direct depuis le Japon, qui eux se faisaient des nuits un peu balèzes, parce qu’avec le décalage horaire forcément, eux ils finissaient à une heure ou deux heures du matin quand nous on était à dix-huit, dix-neuf heures. S’il manquait des choses ils nous en parlaient et nous décrivaient, etc., etc. Donc tout ça était assez cool, puisqu’il y avait toujours des relais pour discuter.

Finaland : Et c’était des grosses sessions de doublage ?

Marc Arnaud : Ça dépend, il pouvait y avoir au plus gros des sessions de six ou sept heures. Sinon, c’est des sessions qui font plutôt quatre heures. Seul, aller au-delà de six heures, ça commence à devenir un peu compliqué. On finit par manquer un peu de recul, donc il vaut mieux découper.

Question du Chat (Le Tetryl) : Sur certains jeux il n’y a pas de bande rythmo pour le doublage, tout se fait visiblement avec le DA et la waveform pour donner l’intonation. Est-ce que pour FFXVI c’était le cas aussi ? ou vous aviez vraiment toujours la bande rythmo ?

(ndlr : La waveform ou forme d’onde, est ici une représentation graphique d’un enregistrement audio. L’ondulation donnera une indication au comédien de doublage sur l’intensité sonore de la voix à partir d’une source, en général provenant de la VO.

La bande rythmo, est une bande qui va défiler sous une séquence à doubler, où apparaîtra le texte ainsi que le timing pour le placer pour être en synchro avec les mouvements des lèvres des personnages à l’écran.)

Marc Arnaud : Non, alors, sur les cinématiques, de mémoire, on les avait. Ensuite tous les fichiers, c’est de la waveform, donc après, il y a de la waveform où on a plus ou moins 10%. Il y a de la waveform où on est en ce qu’on appelle « en wild » donc, du coup, on est libre, parce qu’a priori on ne sera pas sur le perso, on l’entendra mais on ne sera pas sur lui. Et il y en a où on doit être conforme-VO, enfin, conforme-forme d’onde en tout cas. Ce qui n’est pas toujours évident puisqu’on le sait, a priori, on est sur 30% de mots français en plus, par rapport à l’anglais.

C’est beaucoup, mais ça, c’est un des trucs qui sont encore en passe d’être un peu résolus sur le jeu vidéo. C’est que par moments, en fait, il y a la tradition d’être sur la waveform et il y a la tentation d’aller plus vers du doublage. Or le doublage ne se met pas du tout sur la waveform parce qu’un mot en anglais, par exemple, on peut parfois en mettre trois en français et ça va marcher. Et donc ça sera plus long et ça va passer avec ce qui se passe à l’image.

C’est tout simplement un truc de : il y en a un où on considère l’image et l’autre où on considère plus le fichier son dans sa longueur.

Mais encore une fois, nous, quand on est en studio, on n’a pas trop notre mot à dire par rapport à ça. On s’adapte à la contrainte quoi, à ce que demande le DA, en fonction de ce qu’on entend de l’original anglais, plus ce qui arrive des infos du Japon, plus ce que la contrainte technique nous demande.

Finaland : Les doublages ont été enregistrés entre 2018 et 2022, vous avez subi de plein fouet la période Covid. Comment vous êtes-vous adapté à cela ? Est-ce que votre métier ou votre méthode de travail se sont vus drastiquement changés ?

Marc Arnaud : Ce qui a beaucoup changé, enfin en tout cas pour le doublage, parce qu’au niveau du jeu vidéo, je ne pense pas que ça a entraîné de changements majeurs, mais au niveau du doublage, ça a amené à enregistrer seul. Puisque les contraintes sanitaires faisaient que d’un coup, le DA et l’ingé son, étaient séparés par une grande plaque en plexi et devaient porter des masques, du coup on enregistrait seul à la barre.

Et ça c’est un truc qui est un petit peu resté, notamment parce qu’en termes de mixage, ils se sont aperçus qu’ils aimaient bien mixer apparemment séparément. Donc même si maintenant on enregistre à deux, quand ça s’overlap, on fait des pistes. Ça fait qu’ils peuvent mixer séparément.

Mais pour le jeu vidéo, ça n’a pas changé grand-chose en vrai. Enfin, à ma connaissance.

Finaland : Est-ce que vous pouvez nous raconter comment cela s'est passé pour obtenir le rôle de Clive ? Est-ce que vous saviez pour quel rôle vous postuliez ? Pour quel jeu et quelle licence ? Ou vous l’a-t-on directement proposé ?

Marc Arnaud : Je sais plus parce que ça remonte, mais de mémoire je crois qu’on m’a demandé de venir passer un essai, sans me dire ce que c’était. Pour des clauses, en fait, de confidentialité. Et quand j’y étais je pense que j’ai dû le savoir au moment où je l’ai passé. Sachant que je crois que j’ai dû signer un truc gros comme l’Ancien Testament pour ne pas en parler (rires).

Finaland : Je crois que c’est quelque chose qui se fait assez régulièrement. J’avais entendu une interview d’Adeline Chetail quand elle expliquait qu’elle avait eu le rôle pour la princesse Zelda. Dans Zelda : Breath of the Wild et Tears of the Kingdom, où, effectivement, elle ne savait pas pour quel rôle elle faisait l’essai, je crois que ça lui a été dit bien bien après.

Marc Arnaud : Oui oui, je pense que nous on est là-dessus. Même sur des gros doublages, on peut se retrouver avec des images absolument camouflées. Et même sur des grosses séries, les acteurs eux-mêmes, les acteurs VO en fait, qui tournent, n’ont pas forcément tous les scénarios à dispo, donc eux-mêmes ne savent pas quoi. Donc nous on se plie un peu à ça.

Mais c’est quelque chose auquel on est un peu habitué maintenant. C’est ce côté « on arrive » et le doublage pour le coup est assez formateur par rapport à ça. C’est-à-dire d’arriver, de dire « Bon ben là, tu fais un film, ça se passe au Moyen-âge. Regarde ton gars c’est lui, et c’est un connard, vas-y ! ». J’exagère un chouïa, mais pas tant que ça, et y’a un truc d’immédiateté à trouver.

Et sur les gros essais comme ça, y’a quand même quelque chose où ce que le client va aller chercher c’est un raccord-voix. Donc dès le départ a priori, si on est casté, c’est qu’on peut être raccord-voix, donc après techniquement on peut quand même essayer de s’en approcher un peu. Notamment Clive, c’est évident qu’il avait un truc assez rentré, on devinait quand même un peu la personnalité qui était là, et c’est ça qu’il faut capter très très vite. Et puis après le choix des clients, etc. C’est la loterie on n’a pas la main.

Finaland : Et du coup, quand on vous a proposé le rôle de Clive, quels sont les éléments qui vous ont motivé à faire la voix de l’héritier de l’Archiduché de Rosalia ?

Marc Arnaud : Ben, je trouvais ça fun de faire un gros jeu vidéo. Moi, je ne connaissais pas très bien le… enfin j’avais fait des petites choses, mais je ne savais pas ce que c’était que d’être sur un rôle important, un truc un peu au long court comme ça, sur un jeu vidéo. Donc je trouvais ça chouette.

Après, moi, je ne suis pas du tout un gamer, très très très très loin. Je me suis arrêté à la Master System II Alex Kidd. Donc, je suis vraiment loin. Très très très loin. Donc voilà je trouvais ça fun.

Mais c’est un gros gros taff. On sort des sessions… fatigué. Physiquement, c’est costaud.

Finaland : Est-ce que vous pouvez nous dire combien de temps s’est écoulé entre le doublage du jeu principal et celui des DLCs ?

Marc Arnaud : Je ne saurais pas vous dire ! Je sais plus. Mais l’ensemble, je crois, a duré plusieurs années. Je pense, ça a duré je ne sais pas, deux ans, trois ans, enfin entre le début du jeu et les derniers batchs (ndlr : les lots de lignes de texte) que j’ai pu avoir. Clive, ouais, je pense que, je ne sais pas, deux trois ans peut-être, je ne saurais pas dire exactement.

Finaland : Il y a eu une cassure entre le jeu principal et les DLCs ou, finalement, ça s’est goupillé relativement sur la même période ?

Marc Arnaud : Non, mais le personnage encore une fois restait le même. Après, on à toujours la possibilité de regarder des choses, de réentendre ce qu’on a fait et de se replonger. Donc peu importe qu’il se passe un an ou deux ans. Après c’est un peu pavlovien, on réentend un fichier et, hop !, ça rouvre tout et on repart à l’attaque.

Finaland : Comme vous avez répondu à la question que vous n’étiez pas trop un gamer. La saga FINAL FANTASY, ça ne vous évoquait pas plus que ça ?

Marc Arnaud : Non, mais le nom m’était connu, évidemment. Mais c’est vraiment un monde que je ne connais pas. Du tout. Le monde du jeu vidéo est un monde qui m’est globalement inconnu. Je m’étais arrêté à Alex Kidd, et après c’est Mario Kart, mais de-ci de-là en jouant avec des copains. Mais même petit, j’avais plutôt tendance à pouvoir regarder des gens y jouer plutôt qu’à y jouer moi-même. C’est-à-dire que, moi, ça allait m’énerver. Très vite. Ça allait vraiment me foutre les nerfs de ne pas y arriver, donc j’ai jamais eu la patience d’apprendre et tout ça.

Finaland : La communauté de fans de FINAL FANTASY est assez importante dans le monde, y compris auprès des francophones. Avez-vous déjà assisté ou participé à un événement, une convention ou autre vous permettant de prendre la mesure de la passion qui anime les fans ?

Marc Arnaud : Non, j’ai jamais fait.

Finaland : Et sinon, est-ce qu’à l’avenir vous pourriez envisager d’y participer ?

Marc Arnaud : Oui oui, pourquoi pas. Ça peut s’envisager, tout est envisageable.

Finaland : Final Fantasy XVI étant derrière vous maintenant, (sauf s’il y a un DLC caché qui risque de sortir de nulle part ?) Quels sont vos projets futurs ? aussi bien filmographiques que jeux vidéo ?

Marc Arnaud : Jeux vidéo, c’est des choses qui arrivent toujours, comme en doublage. Je travaille bien et je touche du bois, le travail arrive et du coup voilà, sauf que j’ai pas du tout une vision à long terme des projets que je vais avoir et qui vont arriver. Mais là, je suis sur des super trucs en ce moment donc je suis très content et que je n’ai pas droit de parler, donc je ne peux pas vous en dire plus. Sinon j’écris ma prochaine pièce de théâtre aussi, et voilà c’est un peu ça les projets du moment.

Finaland : Comment ça se passe en termes de statut ? j’imagine que vous avez le statut d’intermittent du spectacle, c’est quelque chose comme ça au niveau du doublage ?

Marc Arnaud : Oui, d’un point de vue purement technique et contractuel, les contrats signés pour les acteurs et les actrices, dans le doublage comme dans le jeu vidéo d’ailleurs. C’est ce qu’on appelle des CDDU, c’est des CDD et le U c’est pour Usage. C’est-à-dire qu’il est d’usage dans notre profession que ça soit un CDD. C’est un petit ajout qui a été fait je crois, juste parce que, de fait, ça n’allait pas être un CDI, et que c’était un contrat court. Donc c’est un contrat court, mais qui ouvre un certain nombre d’heures qui peuvent permettre derrière de devenir intermittent.

Il y a des conventions collectives qui encadrent les salaires pour le doublage. C’est pas des conventions collectives qui s’appliquent à l’univers du jeu vidéo, ça s’applique uniquement pour le doublage.

Finaland : Et dans le jeu vidéo du coup, comment ça se passe ? C’est payé à la ligne ?

Marc Arnaud : Non, c’est pas à la ligne, enfin c’est plus ou moins, c’est un équivalent de ligne. Je l’ai pas en tête pour être honnête. Mais c’est un nombre de fichiers calculé par rapport au nombre de temps que ça va prendre. C’est un rapport entre, à la fois le volume de travail, une fois qu’il y a ce volume de travail, la durée qu’il va y avoir, et ça sort un salaire, un montant, un cachet cohérent par rapport à cette somme de travail effectuée.

Finaland : Et sinon, est-ce que les œuvres de fantasy plus généralement vous attirent, que ce soit en romans, séries, films ou autre ?

Marc Arnaud : Ben moi, le truc de fantasy sur lequel j’ai le plus trippé c’était le Seigneur des Anneaux. J’ai pas lu, mais les films quand ils sont sortis, j’étais allé au cinéma les voir. Donc ça c’est un univers qui me plaît beaucoup.

J’ai été sur Sandman aussi, la série, et les Anneaux de Pouvoirs. J’aime beaucoup… alors Game Of Thrones, je m’étais quand même un peu arrêté, mais j’ai beaucoup aimé la première saison de House Of The Dragon, je l’ai trouvée vraiment absolument incroyable. Donc oui, mais c’est vrai que je vais plus vers les dragons, les chevaux, ces trucs-là. Parce qu’il faut qu’il y ait un côté aussi, enfin qui, moi, me fait penser aussi à un côté shakespearien. Et j’aime bien comme ça joue à la fois dans le Seigneur des Anneaux. En même temps, il y avait quand même des acteurs absolument incroyables pour l’époque, et même dans House Of The Dragon, j’ai trouvé absolument ouf.

Finaland : Clive est un protagoniste que l’on suit à travers plusieurs périodes de sa vie, adolescent, jeune homme et homme plus mature. En version japonaise ce sont deux doubleurs différents qui font les voix de Clive adolescent et Clive adulte, comment avez-vous abordé cela ?

Marc Arnaud : On rajeunit en essayant de trouver quelque chose qui soit pas… En fait pour ce qui était Clive, de mémoire c’était Clive 28 et Clive 33. Donc là, c’est assez léger quand même comme différence. C’était plus un truc… et même qui était plus finalement dans l’écriture que dans la voix. Un truc de gain de maturité, enfin, on sent qu’il a passé des épreuves dans sa vie.

Et pour Clive 15 ans, c’est se rajeunir sans le rendre débile. Enfin c’est juste ça. C’est un peu le risque, c’est vrai que, par moments, il peut y avoir des voix d’enfants ou d’adolescents qui rendent un peu, qui peuvent rendre un peu crétin. Le risque c’est que ça devienne un peu débile, et on a fait attention à ça. Parce qu’évidemment c’est pas parce qu’on a 15 ans qu’on est débile, c’est qu’on a juste 15 ans, donc le timbre… voilà.

C’était juste trouver ce truc-là et cette justesse-là. Et je pense qu’aujourd’hui ma voix est telle que je peux encore y aller. Peut-être que d’ici dix ans ça sera plus possible. Que juste pour un truc naturel, parce que, ouais, quand j’approcherai des 50 ans, aller chercher un timbre de 15-20, un moment donné faut lâcher l’affaire (rires).

Finaland : Il n’y a que Brigitte Lecordier qui arrive encore à faire des voix d’enfants…

Marc Arnaud : Ouais, et ouais, mais je ne suis pas Brigitte Lecordier (rires).

Finaland : En tout cas c’était très gentil à vous d’être passé dans l’émission, c’était vraiment un plaisir, et puis on vous souhaite une bonne continuation, merci beaucoup Marc Arnaud.

Marc Arnaud : Merci, à vous aussi.

 


Interview : Finaland
Transcription : Corsicasse
Correction : Allisoro
Remerciements : Yoann de la chaîne VF en séries, Square Enix France.

Écrire un commentaire

Vous devez être inscrit(e) et connecté(e) pour pouvoir poster un commentaire.
Inscrivez-vous dès maintenant !

Dernières actualités

Concernant Final Fantasy XVI

» 01.05.2024 à 16h52 : Interview de Marc Arnaud (VF Clive Rosfield)
» 23.03.2024 à 17h03 : FFXVI : Récap du panel de la PAX EAST 2024
» 17.12.2023 à 00h51 : FFXVI : Interviews DLC, version PC et plus
» 08.12.2023 à 20h56 : FFXVI Echoes of the Fallen : Avis à chaud
» 08.12.2023 à 05h50 : Square Enix au Game Awards 2023
» 03.12.2023 à 17h55 : Square Enix au PlayStation Partner Awards 23
» 03.09.2023 à 12h52 : FFXVI : Mise à jour et belles annonces
» 22.06.2023 à 12h30 : Sortie de Final Fantasy XVI
» 21.06.2023 à 01h27 : FFXVI : Récap des livestream
» 12.06.2023 à 09h52 : FFXVI : La démo jouable est dispo !
» 25.05.2023 à 01h20 : FFXVI : REDEMPTION le trailer de lancement
» 22.05.2023 à 15h00 : Preview : FFXVI, le jeu qui va vous perturber
» 20.04.2023 à 18h40 : FFXVI : Récap du State of Play
» 18.04.2023 à 17h45 : FFXVI : Récap des bonus de précommande
» 14.04.2023 à 00h27 : FFXVI : Un State of Play de 25 minutes

Le reste de l’actualité (archives)

» 18.05.2024 à 00:40 : FFXIV : Résumé de la 81e lettre live
» 14.05.2024 à 11:36 : Square Enix : Changement de paradigme
» 13.05.2024 à 15:34 : FFVIIRebirth : Qu'attendre de la partie 3 ?
» 01.05.2024 à 16:52 : Interview de Marc Arnaud (VF Clive Rosfield)
» 14.04.2024 à 16:51 : FFXIV Dawntrail : Le benchmark est disponible
» 23.03.2024 à 18:43 : FFXIV Dawntrail : Date de sortie et collector
» 23.03.2024 à 17:03 : FFXVI : Récap du panel de la PAX EAST 2024
» 08.03.2024 à 17:34 : FFVII Rebirth Orchestra World Tour à Paris
» 06.03.2024 à 19:02 : Retour d'Advent Children Complete au cinéma
» 29.02.2024 à 00:44 : Sortie de FINAL FANTASY VII REBIRTH
» 22.02.2024 à 23:10 : FFVII REBIRTH : Notes de la Presse et Tests
» 07.02.2024 à 04:26 : FFVII REBIRTH : Récap State of Play + Démo
» 03.02.2024 à 22:22 : FFVII REBIRTH : Interview des doubleurs VA
» 31.01.2024 à 09:42 : La fin de Tokyo RPG Factory
» 17.01.2024 à 23:49 : FFVII Rebirth : Trailer et infos de Janvier