Puisque Tallulah a vendu la mèche, j'envoie mon bout de réponse.
On suppose donc que l'énigme s'étale sur plusieurs supports, en prenant
Final Fantasy VII comme point de repère.
Suivant mon interprétation, la personne à qui l'on s'adresse est
le joueur, qui représente le présent (et donc l'avenir du passé, puis le passé du futur).
Il y aura un peu de spoil dans le développement.
Alors comme ça, tu viens du futur ?
Et dès les premières minutes, ce monde t'es à nouveau familier.
Ma foi, il n'a guère changé. Mais une époque n'est pas l'autre, et tu noteras vite quelques différences.
Je suis ravi que ça soit plus beau que dans tes souvenirs. Mais ne vient pas me faire de nostalgie déplacée.
Et maintenant que j'y pense, connaître le futur ne te gâche-t-il pas la joie de ces instants ?
Tous les visages ne te sont pas connus, mais il doit bien y en avoir quelques familiers.
Réagis-tu à leur rencontre ? As-tu cette étrange sensation que telle personne est vouée à un grand avenir, qu'elle jouera un rôle
dans une histoire encore à écrire ?
Et moi ?
Ais-je figuré dans l'histoire ?
Connais-tu mon destin ?
Si oui, comment peux-tu apprécier mon sourire, en sachant ce qui m'est réservé ?
Nous sommes dans le passé :
Crisis Core -FFVII-. Le joueur est supposé avoir joué à FFVII et devrait donc connaître le triste dénouement de FFVIICC. La personne qui s'adresse au joueur est le héros du jeu, Zack. Il lui parle des personnages que l'on rencontre, certains méconnus (Cissnei, Genesis, Angeal), d'autres bien plus familiers et qui joueront "un rôle dans une histoire encore à écrire" (Aerith, Yuffie, et surtout Cloud dans FFVII).
« Ai-je figuré dans l'histoire ? Connais-tu mon destin ? » Hélas ! Oui, Zack, tu vas mourir dans d'atroces souffances. Mais c'était cool d'avoir joué avec toi.
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Alors comme ça, tu viens du passé ?
Mais quelque chose cloche, et tu en m'en attribues la cause.
C'est extrêmement déplacé de ta part. Je connais mon histoire, et ce n'est pas toi qui décidera du contraire.
As-tu envisagé que ce "passé" ne soit pas réellement le mien ? Que nos mondes ne soient pas exactement les mêmes ?
Je sais franchement pas. Je ne sais pas s'il faut chercher dans Advent Children ou dans Dirge of Cerberus, mais ça ne me rappelle absolument rien dans le premier, et je ne connais pas l'intrigue du second.
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Alors comme ça, tu es nouveau ?
Je sens de l'excitation en toi. Et quelque chose d'autre, de faible et sourd...
De la déception ?
Elle n'est pas nécessairement forte, mais je trouve étrange que tu puisse ressentir cette émotion.
Quoi qu'il en soit, je te laisse vivre ce monde. J'espère que tu t'y sentira chez toi.
...
Étranger, où sont tes larmes ?
Je t'ai vu rire, t'étonner et froncer les sourcils dans des événements banals. J'en ai déduit que tu vivais ce monde pleinement.
Mais parfois, dans les plus grands événements, tu restes de marbre, sans réaction.
Dans ces instants, tu sembles détaché. Comme si ce monde n'était plus qu'une peinture.
Quelle est cette chose qui manque en toi ?
Quelle est cette blessure qui ne peut être réparée ?
Je vais partir un peu en freestyle en supposant que l'on s'adresse ici à un joueur d'aujourd'hui qui découvre pour la première fois FFVII, mais que les graphismes -plus ou moins vieillis- du jeu empêchent d'apprécier l'oeuvre dans sa globalité.
La grosse déception pour quelqu'un qui manque d'imagination.