Mon histoire s'inscrit dans le registre de la Fantasy, un peu comme le Seigneur des Anneaux.
Etant ambitieux, j'ai l'intention de la publier un jour, ce qui prouve aussi que je suis naïf

L'histoire appartient à un schéma très simple :
Azial (le nom de l'épopée)
Première Partie : La Clef du Père (une partie dure 7 Cycles)
Cycle I - Innocences (un cycle dure 7 chapitres)
Je commence par le Prologue de l'histoire :
Prologue : Récit d’une Guerre séculaire
01 – Notre ciel
Qui ne l’a jamais regardé ? Ce ciel où resplendissent maintes princesses d’or et d’argent. Ce ciel où s’étalent sur une toile sombre des splendeurs d’un autre temps. Cette photographie pastelle, témoin de notre passé. Cette portion de souvenir s’étalant devant nous, figée.
Lorsque nos regards se risquent à glisser sur lui, nous voyageons. Nous voyageons loin, dans un temps qui nous est inconnu. Et à chaque étoile la distance augmente. Et à chaque étoile, le gouffre temporel se creuse un peu plus, nous entraînant toujours plus loin dans le passé. Plus nous cherchons à voir au-delà de nos limites, et plus nous nous éloignons du présent. Nous tendons tous vers cette version primitive de l’Univers, vers cet immense réceptacle de vie où la lumière suit sa voie tracée par ses propres limites, embrigadée par les lois de la physique, ces fameux trois cent mille kilomètres parcourus à la seconde.
Ce ciel persiste, encore aujourd’hui, à demeurer en évolution perpétuelle. À chaque instant, des étoiles s’éteignent tandis que d’autres s’éveillent. Mais qui peut bien savoir quand leurs lumières disparaîtront ou poindront sur nos télescopes ? Combien de temps devront-nous attendre pour enfin regretter la mort de l’une d’entre elles ou pour célébrer une naissance ? Pour connaître ces réponses, les années devront passer, des siècles, et peut-être même bien plus. Mais en définitive, seul le temps nous sépare de la solution de ce problème, de cette insidieuse envie de dévorer l’espace. Mais implacablement, à l’aube d’un millénaire futur, s’esquissera en traits d’or, sur la voûte céleste, la clef qui nous ouvrira une porte sur l’avenir.
Ce bond dans le temps nous permettra-t-il d’explorer un Univers plus proche de notre présent et non juste un lointain souvenir ? Nous permettra-t-il de rapprocher ce ciel jusqu’à l’effleurer du bout de nos doigts impatients ? Parviendrons-nous à apporter la lumière à toutes ces taches sombres qui, de notre point de vue, n’ont pas encore connues l’aurore ? À modifier la physique afin de percevoir l’Univers à l’instant présent ?
Et après ça, quoi ? Que distinguerions-nous ? Jusqu’où ? Nos regards perceraient-ils le ciel assez loin ? Mais que signifie ce assez loin ? Comment lui donner une définition qui engloberait la totalité de son sens ? Peut-être pouvons-nous l’assimiler au bord de notre Univers ? Mais si – et la plupart des théories semblent s’y accorder – celui-ci est en perpétuelle croissance, il ne peut avoir de bords. Alors, assez loin pour quoi ? Pour percevoir des planètes occultées par la lumière de leur propre soleil. Voilà une découverte qui révolutionnerait notre monde !
Avançons par étape. Tout d’abord, les plus puissants de nos télescopes capteraient un rayonnement si faible à plus de neuf milliards années-lumière qu’ils n’y porteraient que très peu d’attention, jusqu’à ce qu’une personne vienne vérifier les relevés de ces immenses yeux mobiles. Un rayonnement vient tout juste de s’immiscer sur le ciel de notre passé. Selon la logique qui est la nôtre, une étoile vient de naître. Mais avec ces milliers d’années d’évolution supplémentaires, avançons dans le temps en modifiant simplement la distance. Nous percevrions un gigantesque soleil tellement brillant qu’il nous apparaîtrait blanc, resplendissant comme un phare, perçant l’obscurité de l’Univers. Un nouveau grossissement, et ce serait les planètes gravitant autour de lui qui se montreraient, douze sphères. Puis ce serait le tour des lunes. La quatrième planète la plus proche de l’astre de chaleur aurait attiré l’œil de l’astronome. Il aurait fixé le télescope sur elle en remarquant son joli manteau d’or et d’azur. Ensuite, il aurait compté ses satellites naturels, et en aurait trouvé treize. Un ultime grossissement aurait fini par révéler un monde analogue à notre Terre. La seule différence notable serait l’inversion des proportions de mer et de terre : sur ce monde, le sol est présent sur une plus grande partie de la surface.
02 – Telis’ya
Dorénavant, oublions notre Terre et plaçons-nous du point de vue de cette planète.
Ses habitants la nomme Telis’ya, ce qui signifie terre des Dieux en ancien langage. Ils donnent également un nom à leur système solaire, Erouhara, ce qui se traduit par harmonie.
Les bases sont posées et définies à présent. Mais en quoi ce monde a-t-il pu intéresser un astronome ? Cela, il ne le saura que lorsqu’il visitera cette planète… même s’il est peu probable qu’il vive assez vieux pour le faire !
En vérité – même s’il ne voudra jamais l’admettre, un scientifique n’étant pas censé faire passer ses sentiments personnels avant la découverte –, c’est la beauté qui l’a submergé au travers de la lentille. Son regard s’est posé sur d’infinies forêts d’un vert tout aussi infini, sur des champs aux milliers de couleurs, sur des lacs aussi clairs et limpides que le ciel, sur des déserts scintillants de pierres précieuses. Mais malgré toute cette magnificence, il y a bien d’autres choses sur Telis’ya. La vie s’y est développée et l’a envahie comme la mauvaise herbe détruit le plus beau des jardins – mais ici, le jardin parvient lui-même à contrer l’envahisseur.
D’innombrables races s’y sont développées, y ont vécu et y sont mortes. Même des peuples dotés de dons hors du commun n’y ont pas survécu. Cette planète, si l’on n’y prend pas garde, vous avale et vous dévore. Il suffit d’y vivre – même si le terme survivre est ici plus approprié – pendant une révolution solaire pour se rendre compte de la rudesse du climat. Mais Telis’ya semble être entrée dans une période faste de son existence. La vie se développe avec plus d’aisance, et c’est même l’espèce « civilisée » la plus faible qui la dirige.
Mais diriger Telis’ya ne signifie pas semer la mort pour y parvenir. Au cours de sa longue vie, cette planète a connu sept races dominantes. Elle en est donc à son Septième Âge, qui est vieux de 1599 ans. Selon la coutume, le passage d’un Âge au suivant est marqué par un changement hiérarchique au sein de la petite cellule sociale qui s’est créée sur Telis’ya, en général caractérisé par une forte augmentation de la population d’une race, surpassant alors celle de toutes les autres. Chacun de ces Sept a connu son peuple, il en a toujours été ainsi et il en sera toujours suivant cette voie.
Ce Septième Âge est celui des Hyven, un peuple en tous points semblable aux Hommes, tels vous et moi, et ils pourraient être nommés ainsi qu’aucune confusion ne serait possible – tout du moins, au début de cet Âge. L’unique facteur faisant que leur nom diffère du nôtre est leur religion, et – naturellement – le patrimoine qui en découle, leur appellation étant tirée d’un terme Keillin.
Ils vivent selon les préceptes d’anciens Elfes, les maîtres du Premier Âge, les Ceillinnzya. Leur Livre Sacré, l’Arezt’ellthan, explique le monde sous toutes ses coutures. Il est composé d’une encyclopédie très complète et d’innombrables paraboles moralisatrices. Tout y est expliqué, même le dangereux art de la guerre…
De tous temps, les Hyven l’ont faite, dès la naissance de leurs premiers royaumes. Il semble que pour eux, elle soit devenue un besoin, une soif qu’il faudrait étancher, une drogue…
03 – Division du temps
Seconde : Thinn.
Minute : Myre, divisée en soixante Thinn.
Heure : Ciyll, divisée en cent Myre de soixante Thinn.
Jour : Anuinn, divisée en quinze Ciyll de cent Myre.
Semaine : Vinaya, divisée en sept Anuinn de quinze Ciyll.
Mois : Ohnn, divisée en quatre Vinaya de sept Anuinn.
Année : Enha, divisée en quatorze Ohnn de quatre Vinaya.
Décennie : Wuraya, divisée en dix Enha de quatorze ohnn.
Siècle : Hungala, divisée en cent Enha de quatorze ohnn.
Millénaire : Klenha, divisée en mille énha de quatorze ohnn.
L’énha est divisée en quatorze ohnn ayant chacune un nom propre, ce qui risque d’apporter quelques petits problèmes de compréhension !
Première ohnn : Ars’ohnn, c’est le mois du froid. La chaleur commence à revenir sur Telis’ya à cette période de l’énha.
Deuxième ohnn : Raé’ohnn, c’est le mois du souvenir. Durant la deuxième vinaya, on célèbre tous les morts de l’énha passée.
Troisième ohnn : Fesh’ohnn, c’est le mois des fleurs. Les bourgeons explosent en pétales sur les arbres fruitiers.
Quatrième ohnn : Méh’ohnn, c’est le mois des feuilles. Le soleil brille plus haut et plus longtemps dans le ciel, les feuilles revigorent peu à peu les arbres.
Cinquième ohnn : Th’ohnn, c’est le mois des arbres. Ils recommencent à vivre normalement, quittant leur stupeur hivernale.
Sixième ohnn : Rau’ohnn, c’est le mois de la sortie. La chaleur est totalement revenue et toutes les créatures vivant sur Telis’ya sortent de leurs demeures pour reprendre le cours de leur vie.
Septième ohnn : Ah’ohnn, c’est le mois du jour. Les anuinn sont les plus longues de l’énha pendant cette ohnn et les deux suivantes, ensuite les journées redeviennent plus courtes que les nuits.
Huitième ohnn : Via’ohnn, c’est le mois du soleil, l’ohnn la plus chaude de l’énha. L’astre de lumière brille plus de dix ciyll par anuinn.
Neuvième ohnn : Bel’ohnn, c’est le mois de l’océan. Le lointain écho des vagues, au-dessus des gigantesques falaises continentales, résonne plus fort que durant le reste de l’énha.
Dixième ohnn : Fey’ohnn, c’est le mois de la nuit, elle recommence à dominer les journées. Ainsi elle dure parfois jusqu’à douze ciyll, même si cela devient très rare.
Onzième ohnn : Rai’ohnn, c’est le mois des feuilles tombantes. Les arbres quittent leur manteau vert laissant un tapis rougeoyant à leurs pieds.
Douzième ohnn : Mir’ohnn, c’est le mois de la nature en ruine. Les arbres ne sont plus que squelettes, les fleurs disparaissent, la vie s’arrête en dehors des villes.
Treizième ohnn : Kei’ohnn, c’est le mois de la neige. Telis’ya revêt son blanc manteau hivernal et plus rien ne bouge.
Quatorzième ohnn : Math’ohnn, c’est le mois des glaces. Le froid fend les pierres et tue ceux qui osent le défier. Il est souverain, et partout où il passe nul ne peut le détrôner.
04 – Le Keillin
Le Keillin est l’héritage que les Ceillinnzya ont cédé au monde. Un langage où tous les peuples peuvent puiser l’inspiration. Tous les prénoms et les noms de famille ont une traduction dans ce langage, il en est de même pour le nom des villes et des royaumes. Mais cet idiome possède une prononciation particulière, et pour ne pas faire de faute, il faut référencer les points sur lesquels cette langue et la nôtre divergent.
Tout d’abord, la règle des accents ainsi que celle du tréma sont appliquées. Peut-être est-il utile de rappeler cette dernière, ce signe indique qu’il faut prononcer séparément la voyelle qui précède celle qui porte le signe. Lorsqu’une voyelle est affublée d’un accent circonflexe, il suffit d’accentuer sa prononciation.
Le c se prononce comme un s, excepté dans le cas où il est doublé, il devient alors un k.
Le g se prononce gu dans tous les cas.
Le h est aspiré lorsqu’il est en début de mot ou après une consonne. Mais quand il suit une voyelle, il la prolonge, il se substitue alors au rôle de l’accent circonflexe.
Le sh se prononce ch dans tous les cas.
Le r a une prononciation à mi-chemin entre le r et le l. Ce n’est pas tout à fait un r roulé comme il l’est en espagnol mais il se rapprocherait plutôt de la prononciation japonaise.
Le th est souvent utilisé en Keillin, et il ne faut pas le prononcer comme un t, mais comme un s, mais un s plus sec. Pour parfaitement le prononcer, il faut placer la langue entre les dents, comme pour sa prononciation en anglais.
Le u se prononce ou dans tous les cas.
Le x se prononce comme un s dans tous les cas.
La dernière chose à savoir sur le Keillin est que toutes les lettres se prononcent. Lorsqu’un n ou un d se retrouve isolé en fin de mot, il faut quand même marquer leur présence par leur prononciation. Par exemple, le mot métan, qui signifie vrille, se prononce métane selon la règle énoncée plus haut, et celle-ci ne possède aucune exception pour la confirmer.
05 – Pourquoi la Guerre ?
Parfois des conflits naissent, causent nombre de morts, mais demeurent stériles, n’ayant pas atteint leur but. Ils ont au moins l’intelligence de mourir d’eux-mêmes. Mais certains s’enlisent dans une spirale infernale. Certains durent plusieurs hungala. Six hungala. Autant de temps pour apprécier la folie des hommes. Autant de temps sans réaliser quelle bêtise ils commettent. Autant de temps pour n’arriver à aucun résultat.
Mais qui fut l’instigateur de cette guerre séculaire ? Avait-il conscience de son avenir ou de celui de sa descendance ? Il est peu probable. Il se préoccupait principalement de sa propre vie. Mais il ne le fit pas avec une grande réussite…
Cet homme au destin funeste se nommait Thérig Und Abbras. Et bien qu’il n’ait pas agit dans la guerre, il a une très grande importance quant à l’apparition de celle-ci, et je vous laisse découvrir pourquoi…
Cet homme eut le malheur d’avoir deux jumeaux, deux Princes naissant au même instant, chacun refusant son statut de cadet.
Lorsque le Roi Thérig mourut, le pire arriva. Il n’avait pas donné le nom de son successeur, si bien que son œuvre, la puissante Soltané dut être divisée entre ses deux enfants.
En raison de leur arrogance, ils donnèrent chacun leur nom à leur nation, le Royaume de Karaynn s’étendant à l’Ouest, le Royaume de Laëgus prenant place à l’Est.
Le tournant fut radical et chargé de désespoir. Thérig était parvenu à plonger le monde qu’il s’était créé dans le chaos uniquement par le manque d’un mot, d’un nom. Mais à cette époque de séparation, le déclin n’était pas encore effectif, en 665.
Ensuite, il suffit d’avancer d’un peu plus de trois cents énha pour se retrouver en 989, là où la guerre fut déclarée.
Karaynn voulut réunifier les deux royaumes afin de recréer Soltané. Mais les pourparlers n’ont pas eut la portée escomptée et au final, la force fut employée.
Les batailles se sont succédées pendant près de trente-cinq énha avant qu’une paix ne soit signée. Mais l’esprit des hommes demeure aisément malléable, et lorsqu’une vieille rancune revient en surface, surtout quand elle envahit l’esprit d’un Roi, seule la vengeance par le sang peut laver le meurtre d’un million de civils. C’est le prix qu’a payé Karaynn pour voir les combats s’arrêter.
Le Roi Ibrahil, descendant de Laëgus, avait préféré attaquer des hommes, des femmes et des enfants sans défense afin de démontrer son pouvoir. Il avait au moins eut le mérite de proposer la paix par la suite.
Après s’être arrêtées en 1034, les hostilités reprirent de plus belle en 1088.
À peine la régence fut-elle finie en Karaynn que Salan, le jeune Roi de ce royaume, déclara la guerre une nouvelle fois. Mais cette fois-ci, plus d’interruption jusqu’à 1599, l’énha où se déroulera dans quelques pages l’histoire qui nous intéresse.
Durant la période de paix, Karaynn et Laëgus se sont vus fédéralisés communément à une entente entre les deux royaumes, chaque province les composant pouvant, entre autres choses, enfin lancer leur armée sans nécessiter l’approbation du Roi. Elles étaient dirigées par un Général qui obéissait aux ordres d’attaque ou de défense de son Seigneur.
Mais une fois les combats redevenus la seule préoccupation des Seigneurs et des Rois, ces mesures servant la protection, devint la voie la plus courte vers les massacres.
C’est comme cela qu’en 1234, suite à la Bataille de Kalahar, sept Généraux de Karaynn et Laëgus ont quitté les rangs, dégoûtés par les atrocités des combats. Ils créèrent alors une nation sans frontières ni peuple mais recrutant tous les combattants prêts à échanger leurs services contre de l’argent, en général provenant de la caisse noire des Royaumes lorsque ceux-ci se retrouvèrent, un beau jour, à cours de soldats. Cette nation prit pour appellation, Hassambahr, ce qui était aussi le nom que se donnèrent ses citoyens. Près de trois cent soixante énha après sa création, sa population atteignit trois millions de soldats ayant pour seul but de s’enrichir et d’enrichir ce peuple fabriqué de toute pièce pour le profit.
Puis, l’incident intervint en Karaynn, la naissance d’un Kreil. Cela se passa le 17 Kei’ohnn 1466.
Un Kreil est un Hyven naissant avec des pouvoirs occultes s’apparentant à la magie, mais il ne s’agit pas uniquement de cela, la couleur de leur peau change, se dirigeant dans la plupart des cas étudiés vers le rouge, le gris, le blanc, le bleu ou l’ocre. En grandissant, elle se durcit légèrement, son aspect devient pierreux et de solides plaques sombres apparaissent au niveau des articulations.
Les massacres se perpétuaient, suivant l’ordre établit durant plusieurs hungala sans qu’aucun camp n’ait montré le désire de déclarer la trêve. Mais en cette anuinn, le 24 Fey’ohnn 1599, la seconde ville de Laëgus, Kiltia, est attaquée par les armées de Karaynn. Comment arrêter la folie meurtrière de deux cent mille soldats ?
EDIT : Je suis heureux de découvrir qu'il n'existe pas de limites de caractères pour les messages. Ca me permettra de poster les parties composant les chapitres en un seul morceau.