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Introduction

Final Fantasy XVI

Final Fantasy est connu pour son constant changement. D’année en année, la licence teste, apprend et évolue. Final Fantasy XVI n'échappe pas à cette règle. Au contraire même, il embrasse de plein gré ce vent de changement. Un souffle qui se rapproche plus d’une bourrasque dans la série que d’une simple brise tant ils sont nombreux.

Commençons par le commencement. Le premier changement qu’apporte Final Fantasy XVI, c’est Valisthéa elle-même. Cet univers totalement inédit. Car il faut bien se rendre compte que la dernière fois qu’un opus numéroté nous a proposé un monde et des personnages totalement inconnus, c’était en 2010 avec Final Fantasy XIV 1.0. Depuis, nous n’avons fait que nous replonger dans des mondes déjà connus. Les suites de Final Fantasy XIII, la résurrection de Final Fantasy XIV et ses quatre extensions, Final Fantasy XV et son univers étendu, et plus récemment le retour en (victory) fanfare de la Compilation of Final Fantasy VII. Certains pourraient objecter que Final Fantasy XV est pourtant un jeu original. C'est vrai. Ce serait bête de le nier. Mais Final Fantasy XV a de particulier qu’il est l’accouchement douloureux du projet de Tetsuya Nomura, Final Fantasy Versus XIII, annoncé en 2006. Nous sommes donc avant le premier Final Fantasy XIV lorsque la genèse de ce qui deviendra Final Fantasy XV a débuté.

Il est amusant de noter que si Final Fantasy XIV et Final Fantasy XVI sont les deux derniers épisodes numérotés à apporter de nouveaux univers, ils sont tous les deux les produits de la même équipe de développement. Celle de la Creative Business Unit III, dirigée par nul autre que Naoki Yoshida. Yoshi-P pour les intimes. Une coïncidence pas si hasardeuse que cela lorsque l’on y réfléchit. Dès 2013, l’équipe de Yoshida a abattu un travail de titan pour faire de l’échec retentissant Final Fantasy XIV 1.0 un des plus grands MMO jamais joués. Non content d’avoir accompli cet exploit, Yoshida a toujours fait preuve d’une transparence et d’une bienveillance exemplaires envers sa communauté de joueurs. Il était donc tout naturel pour Square Enix de laisser le visage de cette équipe si talentueuse s’occuper du prochain opus numéroté. Un fantasme qui circulait parmi les admirateurs de Yoshi-P depuis de nombreuses années. Bien sûr, Yoshida, seul, n’aurait pas pu faire grand-chose. Surtout pour son premier jeu hors ligne au sein de la firme. Il s’est donc lancé dans ce projet avec des complices qui l’accompagnent depuis près de dix ans en Hydealyn. Nous retrouvons ainsi Hiroshi Takai au poste de réalisateur, Masayoshi Soken à la composition, Hiroshi Minagawa pour la direction artistique, Kazuya Takahashi en tant que Character Designer, Kazutoyo Maehiro comme scénariste et Micheal-Christopher Koji Fox qui fait office de directeur de la localisation.

Mais Yoshida ne s’entoure pas seulement de personnalités dont il connaît déjà le talent. Il sait faire preuve d’audace et aller chercher la personne dont il a besoin pour répondre à ses demandes spécifiques. C’est ainsi que Ryota Suzuki, vétéran de chez Capcom, intègre le cœur de l’équipe de développement. Yoshida souhaite que Final Fantasy XVI soit, selon ses propres termes, “comme des montagnes russes”. Que les joueurs soient happés autant par l’histoire que par le gameplay. Dans ce cas, quoi de mieux que demander à la personne derrière la création de Devil May Cry 5 et Dragon’s Dogma de s’occuper du gameplay ? Si Final Fantasy XV avait déjà su faire un pas en avant dans le genre de l’Action-RPG, Final Fantasy XVI s’y jette à corps perdu. Les combats y seront plus frénétiques, haletants, que jamais. Qu’ils soient à échelle humaine ou à celle des kaijus, ces gros monstres japonais dont Godzilla est le plus fier représentant. Car oui, nous ne nous contenterons pas d’incarner nos protagonistes. À l’image de Final Fantasy X ou Final Fantasy XII, il sera possible d’incarner les primordiaux, les invocations de ce titre. Cependant, ils seront cette fois assez grands et puissants pour raser des nations entières. Ce qui promet des affrontements spectaculaires.

Ce choix de la frénésie accompagne la volonté de Yoshida de faire de Final Fantasy XVI un jeu de “Dark Fantasy”. Un retour au “Medieval Fantasy”, mais plus sombre, plus mature, plus violent. Une violence à la fois dans le gameplay, mais aussi dans la cinématographie. À tel point qu’il sera le premier épisode à obtenir un PEGI 18. Non pas que l’équipe souhaite se lancer dans des extrêmes, mais il s’agit surtout de ne pas se limiter dans l’exposition de la violence, telle que le sang ou les démembrements. Ce choix du PEGI 18 était nécessaire pour raconter l’histoire de Clive, le protagoniste du jeu. Valisthéa est un monde en guerre, où chaque nation tente de s’octroyer les ressources de ses voisins. Tout cela à cause de l’avènement du “Fléau Noir” qui affaiblit les Cristaux-Mères qui protègent et accordent leur bénédiction aux différents pays. C’est dans ce contexte que Clive voit sa terre natale et sa famille décimées par le mystérieux primordial ténébreux Ifrit. Il va donc parcourir le monde en quête de vengeance et n’aura de cesse avant d’avoir fait payer au coupable.

Ce sont tous ces éléments, une équipe talentueuse et appréciée qui fait ses premiers pas sur un opus AAA hors ligne, un monde inédit, une ambiance plus sombre que ce que nous avons connu jusqu’alors ainsi qu’un gameplay résolument frénétique, qui font de ce jeu un titre novateur. Voilà l’essence de ce nouvel opus. Voilà ce que cristallise Final Fantasy XVI.

Dates de sortie
Japon 22 juin 2023
États-Unis 22 juin 2023
France 22 juin 2023

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