Vous êtes ici : AccueilFinal Fantasy 11Scénario détailléTreasures of Aht Urhgan : Chapitre 08

Treasures of Aht Urhgan : Chapitre 08

Nous nous retrouvons dans le cimetière ephremadien, à proximité de Nashmau. Nous qui avions enfin retrouvé Aphmau, la situation ne peut pas être pire ! Quoiqu’en y réfléchissant bien… Aphmau nous a demandé de transmettre cette dague à la présidente. Elle nous aidera sûrement ! Mais va-t-elle seulement croire à tout ce que nous allons lui raconter ? Va-t-elle croire que l’impératrice a été démise de ses fonctions ? Que le grand vizir compte utiliser le Colosse de Fer pour imposer sa vision de la paix ? Que Luzaf est un fantôme contraint d’obéir à Odin ? Et que l’ Âge du Jugement se rapproche grandement ? Même nous, nous aurions du mal à y croire. Pourtant il le faut. C’est l’impératrice Nashmeira II elle-même qui nous a demandé d’informer Naja Salaheem.

Pendant tout le trajet, nous avons réfléchi à la manière d’aborder le sujet avec la présidente. Malheureusement, rien ne peut jamais assez nous préparer aux colères de Naja Salaheem. Lorsque nous passons la porte, la Mithra est furibonde. Le palais a d’ores et déjà supprimé tous les avis de recherche concernant “Duzaf le Ventrenoir”. Et il n’est bien sûr plus question de déverser la moindre prime. La présidente est tellement en colère qu’elle n’arrête pas d’agiter sa massue dans tous les sens. Tant et si bien qu’elle lui échappe des mains et finit sa course sur notre crâne !

* * * * * * * * * * * * *

Au palais, l’ambiance est tout autre. Razfhad exulte. Cela fait neuf siècles que chaque empereur cherche à rassembler tous les morceaux éparpillés du Colosse de Fer. Dans ce seul et unique but, l’empire a mené d’innombrables batailles, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son territoire. Tout cela dans l’unique but de retrouver les Incandescences Astrales perdues. Une lutte épique bien qu’inutile. Mais son père, l’empereur Jalzahn, voyait les choses différemment. Ghatsad, qui se tient aux côtés du grand vizir, ne le sait que trop bien. Il était présent lorsque l’empereur décida de créer une nouvelle version du Colosse de Fer et de l’alimenter à l’aide d’Incandescences Artificielles. Razfahd se met alors à citer son père. “Il y a toujours un moyen. Si vous n’en trouvez pas, créez-en un”. Mais le grand vizir ne compte pas suivre aveuglément les traces de son père. Non. Il a sa propre vision des choses. Maintenant qu’ils savent où se trouve le centre de contrôle, il reste un point crucial à aborder. Comment être sûr que le grand Alexandre s’incarne à travers leur propre colosse, comme il l’avait fait à travers le Colosse de Fer à l’époque d’Alzadaal ? Ghatsad ne s’inquiète pas. Les légendes racontent qu’Alexandre n’accordent ses faveurs qu’au plus fort d’entre tous. Et selon ses calculs, leur création mécanique possède plusieurs fois le pouvoir de destruction de la construction originale. Le jour glorieux de la résurrection d’Alexandre approche à grands pas

Mais Razfahd garde la tête froide. Tant que le Gordeus se sera pas démêlé, leur plan n’avancera pas. Ghatsad s’avance alors vers les corps inanimés d’Ovjang et Mnejing. Il ne peut s’empêcher de ressentir une profonde amertume dans l’ironie de la situation. La solution était sous leur nez tout ce temps. Les clefs pour démêler le Gordeus ne sont nulles autres qu’Ovjang et Mnejing. Qui aurait cru que les deux premières créations du Galka fussent modifiées à son insu ? Razfahd avoue qu’il s’agit d’une négligence de leur part. Il aurait dû prendre ses divagations plus au sérieux. Elle qui répétait si souvent que tout naissait du Gordeus. Leur mère était certes une femme excentrique mais elle était surtout extrêmement intelligente. Le Galka est on ne peut plus d’accord. Il se souvient qu’avant qu’elle ne devienne son élève, Jubleel était connue dans le la communauté académique pour son travail de déchiffrage de rouleaux de la philosophie walahrienne. C’est ce qui a poussé l’IRAA à s’intéresser à elle. Ses recherches la fascinaient. Elle passait la majorité de son temps à étudier les enseignements du sage Walahra. Au point d’emmener régulièrement la jeune Nashmeira au temple avec elle et de la leur confier après son décès. Razfahd plonge également dans ses souvenirs. Il se rappelle qu’elle a également essayé de lui enseigner l’art des marionnettistes. Elle avait même réussi à créer un dispositif permettant aux automates de simuler des schémas comportementaux. Même un débutant comme lui réussissait à faire bouger Mnejing de manière réaliste. Ghatsad doit bien avouer que le concept de “programmation” était révolutionnaire.

Mais trêve de bavardage. Razfahd souhaite savoir si sa sœur a décidé d’entendre raison. Amnaf apparaît alors devant lui pour lui répondre qu’elle reste recluse dans ses appartements. Son entêtement ne fait qu’agacer le grand vizir. Il ordonne à l’Immortelle de lui transmettre un message. Si elle accepte de coopérer dans la recherche des secrets que renferme ses marionnettes, il reconsidérera le sort de Luzaf. Si jamais elle refuse, alors il faudra démonter Menjing et Ovjang pièce par pièce. Ses ordres reçus, Amnaf disparaît. Ghatsad s’étonne de cette clémence soudaine envers le pirate. Mais le grand vizir le rassure : il ne compte pas le laisser partir. Le cavalier Sombre apparaît précisément au moment où la construction de leur Colosse de Fer arrive à terme. Ce ne peut pas être un hasard. Il y a forcément un lien entre les deux. Et il ne compte pas relâcher Luzaf tant qu’il ne l’a pas découvert. Ghatsad n’est pas certain qu’il s’agisse d'une bonne idée. Mais Razfahd tient à le rassurer. Il ne permettra pas à Odin de créer une nouvelle apocalypse. Toutes les clefs de l’Âge du Jugement sont entre ses mains. Grâce à cela, il compte bien les garder, lui et sa divinité, sous contrôle.

* * * * * * * * * * * * *

Nous ouvrons doucement les yeux. Notre tête nous fait un mal de chien. Abquhbah se tient devant nous. Que s’est-il passé ? C’est vrai, la massue ! Alors que nous reprenons conscience, Naja Salaheem est soulagée de voir que nous n’avons rien. Une réaction qui surprend même Abquhbah. Mais la Mithra fait mine de ne rien avoir dit et reprend son attitude de présidente sans coeur. Le secrétaire ne la laisse pas faire et la force à nous présenter des excuses. Et étonnamment, elle s’exécute avant de rapidement passer à autre chose. Elle souhaite entendre notre rapport de mission. Nous lui expliquons alors tout ce que nous venons de vivre. Que Duzaf est bel et bien en réalité Luzaf. Il nous a ensuite confié la surveillance de son trésor où nous avons affronté Gessho qui s’est révélé être un ennemi de l’empire. Puis nous avons dû secourir l’impératrice des mains de Flit, le diablotin qui servait de bras droit à Luzaf. Ce dernier avait fait en sorte que le corsaire invoque Odin, le Cavalier Sombre, et tue l’impératrice afin d’achever les termes d’un pacte qui annoncerait le début de l’Âge du Jugement. Bien évidemment, la Mithra a bien du mal à nous croire. C’est alors que nous lui montrons le poignard que nous a confié Aphmau. Son expression change alors du tout au tout. La présidente demande à rester seule. Elle a besoin de réfléchir au calme. En nous accompagnant à l’extérieur, Abquhbah nous confie ne jamais avoir vu la présidente dans cet état. Il nous conseille de profiter de cette accalmie pour faire examiner cette blessure.

Malheureusement nous n’aurons pas cette chance. A peine faisons-nous quelques pas que Travialce nous tombe dessus ! Il souhaitait nous parler de toute urgence. Tout se déroule comme le prince Trion le craignait. L’impératrice Nashmeira II a été écartée du pouvoir par le grand vizir. Une situation bien regrettable puisque le prince a déjà rencontré l’impératrice lors d’une visite officielle. Elle semblait capable de diriger sa nation de façon juste. Elle lui a fait bonne impression, contrairement à son frère. Soudain, Rodin-Comidin interpelle Travialce. Le Tarutaru lui fait remarquer qu’il n’est pas prudent de tenir un conseil d’urgence en public. Qui sait s’ils ne sont pas suivis par des espions du palais ? De toute façon, il a reçu l’ordre de ne parler à personne des informations qu'il possède. Même celles à propos des Incandescences Astrales. Soudain, l’odeur d’un plat local vient lui chatouiller le nez. Ne pouvant y résister, Rodin-Comidin se précipite vers le stand de nourriture. Mais ce dernier ne regarde pas où il va et se cogne contre quelqu’un que nous ne nous attendions pas à voir. Ayame, la numéro deux des Mousquetaires de Mithril. Nous lui faisons remarquer que nous ne nous attendions pas à sa visite. Toujours aussi solennelle, elle nous informe que Bastok reconnaît que la situation de l’empire a dépassé le simple cadre de la collecte d’information. Le commandement stratégique a ordonné à la marine bastokienne de se préparer à la guerre. Travialce s’étonne. N’est-ce pas prématuré de se préparer à la guerre ? Rodin-Comidin lui rétorque, la bouche à moitié pleine, que la Fédération de Windurst a d’ores et déjà déployé ses cardians amphibies.

La mousquetaire souhaite alors aborder le sujet principal de cette réunion : est-ce que l’empire représente un danger pour Vana’diel ? Travialce est bien obligé d’admettre que la situation que tout le monde espérait éviter se profile malheureusement devant nous. Alors c’est décidé. Un conseil militaire des Forces Alliées d’Altana aura donc lieu pour décider des actions à prendre. Une première depuis la fin de la Guerre du Cristal. Mais Tralviace croit encore que la paix est possible. Il souhaite savoir si nous avons appris quoi que ce soit qui pourrait aller dans ce sens. Malheureusement, nous sommes obligé de lui annoncer le contraire. Luzaf est un ancien prince revenu d’entre les morts à cause d’un pacte passé avec Odin. Il finira par devenir l’incarnation du Cavalier Sombre et provoquera l’Âge du Jugement. De plus, comme nous l’a rappelé Tralviace, l’impératrice a été démise de ses fonctions. Ils sont malheureusement tous deux retenus prisonniers par le grand vizir. Mais ce n’est pas tout. Razfahd sait qui nous sommes et pourquoi nous sommes venu sur ce continent. Nous en tenons pour preuve le message qu’il souhaite que nous transmettions aux Forces Alliées d’Altana : “Le jeu est terminé. Il est temps de se soumettre à l’empire”. Nos trois interlocuteurs sont sans voix. Tout cela n'augure rien de bon. A ce rythme, le conflit sera même inévitable. Et un conflit de cette échelle causera un nombre de pertes incalculable. Ayame doit rapidement rentrer afin d’informer ses supérieurs. On nous signifiera lorsqu’une décision sera prise. En attendant de recevoir la moindre information, elle nous recommande fortement de ne pas faire de vagues.

Depuis le départ d’Ayame, nous avons pris l’habitude de retrouver Travialce et Rodin-Comidin tous les jours au salon de thé de Shararat dans l’espoir d’avoir enfin des informations. Malheureusement, quelques jours passent sans que rien ne nous parvienne. Jusqu'à ce matin où nos deux comparses ne sont pas seuls. Nous pouvons entendre Rodin-Comodin hurler depuis l’autre bout de la place. Apparemment, ce qu’il vient d’apprendre ne lui a pas plu puisqu’il souhaite en discuter en personne au palais de l’archiduc. Travialce lui demande de se calmer. Il ne faudrait pas alerter la foule. Nous nous rapprochons et découvrons que leur interlocuteur n’est nul autre que Naji. Quel plaisir de le revoir ! Le plaisir est partagé puisque c’est précisément nous qu’il voulait trouver. Nous sommes convoqué par le conseil des Forces Alliées d’Altana pour discuter de la situation. Ce qu’a rapporté Ayame a sonné l’alerte. Seulement, ils ne veulent pas agir sans avoir notre avis sur la question. Nous n’y voyons pas d’objection. Et Naja Salaheem ne donne toujours pas de nouvelles, nous avons donc le champ libre.

Nous partons pour les Terres Centrales accompagné de Naji. Ce dernier n’a rien perdu de son enthousiasme. Il nous pose mille et une questions sur Aht Urhgan. Grâce à lui, nous ne voyons pas le temps passer. Lorsque nous arrivons au palais de l’archiduc, Naji nous demande de bien réfléchir à ce que nous allons dire. L’ambiance est électrique dans la salle de réunion. Nous entendons les débats qui animent le conseil depuis le couloir. Volker et Shantotto souhaitent utiliser leurs forces militaires pour stopper la création de ce fameux “Colosse de Fer”. Mais le prince Trion est plus mesuré. S’en prendre à l’empire ne fera que leur donner raison et justifiera une guerre à échelle mondiale. De plus, il est sûr que l’impératrice sera capable de rectifier la situation. Volker lui rappelle alors dans quelle situation se trouve l’impératrice. Ce à quoi le prince n’a pas de réponse. Malgré tout, Wolfgang est d’avis qu’une situation diplomatique serait plus sage pour éviter un conflit avec de telles proportions. Volker est d’accord avec lui. Mais seulement en théorie. Dans la pratique, si jamais l’empire décide d’attaquer le premier, les Terres Centrales feraient face à des pertes au moins aussi grandes que celles de la Guerre du Cristal. Shantotto se met à rire. Le carnage causé serait plus apocalyptique que tout ce qu’ont connu les Terres Centrales.

Tout le monde se tourne vers la Tarutaru. Comment peut-elle affirmer cela ? Le professeur Shantotto s’explique alors. Elle souhaite porter l’attention de tout le monde sur le Gordeus. Elle souhaite s’assurer que chacun soit au courant de cette potentielle source d’apocalypse. Les chefs militaires connaissent l’artefact, mais ils ne voient pas le rapport avec la situation. Shantotto ne parlait pas de cette relique. Elle se réfère à l’événement qui a eu lieu environ neuf cents ans plus tôt. La supernova qui naquit sur Vana’diel et priva le monde d’une année entière de la lumière des astres. Le prince Trion se souvient de ses leçons. Il s’agit du miracle octroyé par Altana qui marqua le début de l’Ere du Cristal. Volker complète. Lorsque la supernova finit de luire, l’étoile ainsi créée intégra la constellation d’Alexandre. Shantotto se met à rire. Ce n’est qu’un simple hasard si cette banale supernova ne fit que passer devant la constellation d’Alexandre. En fouillant parmi les vieux parchemins de l’optistère, elle trouva un parchemin qui retint toute son attention Voilà ce qui était écrit :

"Lorsque la divinité de la lumière s'est heurtée à l'obscurité, les cieux se sont déchirés en deux, et la terre a été dévastée par une tempête au-delà de toute compréhension.”

Deux choses retinrent l’attention de la Tarutaru à ce moment-là. Tout d’abord, que ce parchemin décrivait parfaitement la naissance de la supernova. Mais surtout, il était censé décrire le déroulement du Ragnarok. Ce terme interpelle Volker. Il l’a déjà entendu. Cela lui revient, il s’agit d’une légende du continent de Rhazowa qui annonce la fin des dieux. Est-ce que la Tarutaru insinuerait que cette supernova était une conséquence d’une bataille entre dieux ? Shantotto se met à rire. Si peu ! Elle raconte alors ce qu’il s’est réellement passé. Il y a neuf cents ans, l’empire qui précéda celui d’Aht Urhgan a créé de toutes pièces le premier Colosse de Fer, infusé de l’esprit de la divinité de la lumière : Alexandre. Capable de voler, l’empire s’en servit pour essayer de dominer tout le continent. Mais une nation vénérant une déité rivale ne le vit pas d’un bon œil. Ils envoyèrent le Cavalier Sombre, Odin, né du sacrifice et infusé des ténèbres. Une bataille féroce fit rage dans les cieux jusqu’à ce que les deux déités s'effondrent. Le Colosse de Fer tomba en plusieurs morceaux tandis que le Cavalier Sombre subit de graves blessures. Mais une telle puissance dévasta tout le continent et créa une tempête cataclysmique, puis une supernova. Tout cela est bien beau, mais Volker ne comprend pas où elle veut en venir. Le Gordeus n’est pas qu’un artefact. C’est également le nom d’une étoile. Et pas n’importe laquelle. L’étoile principale de la constellation d’Alexandre. Si des Tarutarus ont donné ce nom à une étoile qui représente le cœur de la constellation, cela ne peut pas être un hasard. C’est que l’artefact doit également être d’une importance capitale pour la divinité. Le prince Trion comprend alors. L’empire leur a fait miroiter la menace de l’Incandescence Astrale pour les distraire. Alors que pendant tout ce temps, le véritable danger était sous leur nez. Le professeur Shantotto espère juste que le grand vizir n’est pas encore arrivé à ses fins.

Une minute… Est-ce que le professeur Shantotto vient de dire que Odin et Alexandre sont respectivement les divinités des Ténèbres et de la Lumière ? Au même titre que Ifrit, Shiva, Ramuh, Titan, Garuda et Léviathan sont les divinités de leur élément respectif ? Cela veut donc dire que… Odin et Alexandre sont des Avatars Célestes ! Mais alors ! Odin est la fameuse divinité des Ténèbres que les trois Shikarees essayaient de réveiller pour stopper la propagation du Vide. Celle dont nous avons retrouvé le proto-cristal complètement brisé ? Odin est celui qui se cache derrière la voix qui a guidé Raogrimm dans le Glacier de Beaucedine. Odin est celui qui a donné naissance au Shadow Lord ! Cela explique pourquoi nous avons eu cette impression de déjà-vu lorsque le Cavalier Sombre est apparu devant nous. Tout se bouscule dans notre tête. Nous voyant statique devant la porte de la salle, Naji nous demande ce que nous faisons. Il nous pousse amicalement dans la salle de réunion. Tout le monde se tourne alors vers nous. Le prince Trion nous demande aimablement de donner notre avis sur les événements récents au sein de l’empire.

* * * * * * * * * * * * *

Malheureusement pour le professeur Shantotto, Razfahd est bel et bien sur le point de démêler le Gordeus. L’artefact se trouve dans la salle du trône. Il sait désormais comment procéder. Le sang de monstre qu’il a reçu n’a pas que des avantages. Grâce à cela, il a obtenu le don de lire dans les souvenirs. Il s’en est servi pour s’immiscer dans la mémoire de sa propre sœur et lui arracher le secret de ses automates. Malheureusement, l’expérience ne l’a pas laissé indemne. La jeune femme se retrouve depuis dans un état végétatif. Ghatsad, qui est ici pour manipuler les automates royaux, s’inquiète tout de même de son état. Le grand vizir le rassure : Nashmeira ne restera dans cet état que de façon temporaire. Le Galka retourne à son travail et active de force le mécanisme caché en eux. Ovjang et Mnejing s'envolent alors face au Gordeus. Ils tendent chacun leurs bras, faisant apparaître un sceau. Une voix inconnue s’exprime alors à travers Mnejing. Razfahd se retourne afin de vérifier s’il ne s’agit pas d’une de ses ruses. Mais non, elle n’est toujours pas en état de s’exprimer. L’automate blanc ne sait pas qui a réussi l’exploit de finaliser le Colosse de Fer et à démêler le Gordeus, mais il tient à le féliciter. Il est désormais sur le point de mettre la main sur l’arme la plus puissante de tout Vana’diel. Finalement, Razfahd reconnaît la voix. Il s’agit de celle de son père. Une seconde voix s'exprime à travers Ovjang. Le grand vizir reconnaît la voix de sa mère. Elle prévient cependant que le pouvoir d’Alexandre n’est pas sans conséquence. Les légendes et les nombreuses ruines qui parsèment l’empire démontrent avec éloquence la destruction qui s’abattra s’il fait le moindre faux pas. Mais il n’est pas trop tard. Si son cœur possède une once de compassion, il est encore temps d’arrêter le programme des automates. Les souverains espèrent qu’il choisira la voix de la sagesse.

Une déclaration qui provoque l’effet contraire à celui désiré chez le grand vizir. Il est persuadé qu’il s’agit d’une nouvelle ruse de la part de sa sœur. Bien évidemment, Razfahd ne compte pas s’arrêter si près de son but et n’écoute pas les avertissements. Les deux automates finissent par démêler le Gordeus. Le cosmos qui se trouvait en son centre disparaît. Les pièces de l’artefact se séparent les unes après les autres. Un flash de lumière envahit la salle. Lorsque la lumière s'atténue, une réplique d’Alexandre se tient devant lui. Razfahd jubile. La volonté d’Alexandre ! Le Gordeus ne renfermait pas les plans pour un quelconque centre de contrôle. Il renfermait l’esprit de la divinité même ! Avec cela, sa propre version du Colosse de Fer est désormais complète ! Il ne craint pas les légendes et ne reproduira pas les échecs du passé. Il le sent. Son destin s’offre à lui. En revanche, les deux automates ne s’en tirent pas à aussi bon compte. A cause de la surcharge d'énergie, Mnejing et Ovjang explosent. Les pièces des automates retombent au sol. La tête d’Ovjang roule jusqu’aux pieds d’Aphmau. C’est un éléctrochoc pour la jeune femme. Cette dernière reprend alors conscience avec horreur. Elle se met à trembler de tout son être avant de hurler de toutes ses forces.

* * * * * * * * * * * * *

Nous leur expliquons donc tout. La nature de Luzaf. La capture de ce dernier et de Nashmeira. L’ambition du grand vizir. Et même le message qu’il nous a demandé de transmettre. Trion et Wolfgang ne peuvent plus se voiler la face. La guerre semble inévitable. Shantotto et Volker se sont déjà préparés. Les navires de Bastok n’attendent qu’un mot pour prendre le contrôle des flots. De leur côté, les Cardians amphibies de Windurst sont déjà déployés sur le territoire de l’empire. Ils se trouvent actuellement dans les bois de Wajaom à attendre les ordres. L’atmosphère s’alourdit. La guerre est à nos portes. Naji intervient alors. D’après ce que nous avons raconté, Luzaf souhaite empêcher le Ragnarok. L’impératrice aussi semble vouloir protéger son pays et veiller sur son peuple. De son point de vue, il n’y a aucune raison d’affronter frontalement l'empire. Il suffirait de délivrer Luzaf pour mettre un terme au Ragnarok. Et il serait même possible de restaurer l’autorité de l’impératrice. Il s’est rendu à Al Zahbi. Il y a vu la vie qui anime l’empire. Eux aussi sont des enfants d’Altana. La guerre ne devrait être que la solution de dernier recours. Une telle naïveté est désarmante ! Les chefs militaires savent que Naji a raison. Shantotto se met à rire. Elle apprécie grandement l’ambition dont fait preuve le jeune mousquetaire. Elle est prête à lui prêter le Cardian le plus sophistiqué à sa disposition pour cette mission. Le prince Trion met également deux chevaliers vétérans à sa disposition. Enfin, Wolfgang lui prête le plus rapide des aéronefs. Volker soupire. Il semblerait qu’il n’ait d’autre choix que de suivre le mouvement. Mais il n’accepte que Naji n’accomplisse cette mission qu'à une seule condition : que nous l’accompagnions. Comme si nous avions prévu de rester les bras croisés. Il est temps de lancer la contre-offensive des Forces Alliées d’Altana !

Notre équipe fraîchement formée se retrouve devant le palais pour un dernier briefing. Nous ne connaissons pas les deux chevaliers de San d’Oria. En revanche, nous connaissons bien le Cardian. Il s’agit du Roi de Coeur. Ce dernier présente ses excuses pour son comportement chaotique des dernières fois. Il nous rassure, le manustère l’a depuis réparé. Naji arrive un peu en retard. Il nous explique avoir fait un détour pour récupérer une arme secrète. Le Roi de Coeur, qui n’aime pas les secrets, exige de savoir de quoi il s’agit. Naji, ne sachant comment réagir à l’autorité naturelle du Cardian, s'exécute. Il s’agit d’un appareil de détection astrale conçu par Cid. Il n’a pas compris tous les détails mais cela devrait nous permettre de localiser aisément Luzaf ou le Colosse de Fer. Le Cardian rétorque qu’ils n’ont pas besoin de ce jouet puisqu’ils ont déjà accès au summum de la technologie de Windurst. Le mousquetaire lui fait remarquer que c’est ironique d’appeler ce dispositif un jouet quand on est soi-même une marionnette. Le ton commençant à monter, les deux chevaliers calment le jeu. Si tout le monde est prêt, ils suggèrent de ne pas perdre de temps et de monter à bord de l’aéronef. Nous ne pouvons qu’approuver. Il est temps de montrer à Razfahd que nous sommes décidé à ne pas nous laisser faire !

Dans le vaisseau, Naji nous explique son plan. L’aéronef se posera dans le Détroit du Croissant de Lune, puis nous accosterons de nuit dans les bois de Wajaom. Une fois pied à terre, l’équipe se fera passer pour des mercenaires qui prendront contact avec Rodin-Comidin. Alors que nous nous approchons du continent d’Aradiah, nous faisons face à des perturbations. Nous regardons, inquiet, par le hublot. Nous voyons un rayon de lumière partir depuis les ruines d’Alzadaal. Ce dernier se rapproche à une vitesse effarante du vaisseau. Impossible de l’éviter ! Il ne nous reste qu’une seule chose à faire : sauter par-dessus bord.

* * * * * * * * * * * * *

Ce que Razfhad n’avait pas compris, c’est que ce rayon est beaucoup plus lourd de sens qu’il ne le pense. Luzaf, qui se fait escorter par les Immortels hors de sa cellule, l’a ressenti au plus profond de lui-même. Fixant le ciel, il a compris… L’ Âge du Jugement vient de commencer.

Dans les ruines d’Alzadaal, le Colosse de Fer se désactive. Razfahd sort de la forteresse mécanique. Il porte désormais une armure aux couleurs d’Alexandre. Ghatsad n’en croit pas ses yeux. Le grand vizir a été capable d’abattre l’aéronef à une telle distance ! Razfahd explique ne pas avoir fait grand chose. Le vaisseau apparaissait sur le panneau de commande. Il n’a fait que déplacer le réticule de ciblage et appuyer sur la gâchette. L’alchimiste est stupéfait. Il a beau avoir construit lui-même ce colosse, il est loin de comprendre encore toutes les fonctions qu’il renferme. Razfhad le rassure, ce n’est pas ce qui importe le plus. En revanche, ils viennent de confirmer que le colosse répond aux ordres du grand vizir. Grâce à cela il va pouvoir réaliser l’ambition presque millénaire de tous ses ancêtres. L’empire d’Aht Urhgan aura enfin la paix incontestée qu’il mérite.

Amnaf se permet d'interrompre la bonne humeur du grand vizir. Elle vient lui apprendre que l’impératrice s'est de nouveau échappée. Conformément à sa demande, les Immortels n’ont rien fait pour l’arrêter. Razfahd ne peut s’empêcher d’être déçu de constater que sa sœur est toujours aussi rebelle. Lorsqu’il demande où elle compte se rendre, Amnaf se retrouve bien embêtée. L’impératrice a réussi à fausser compagnie aux Immortels. Cette prouesse amuse tout de même le grand vizir. La mage bleue présente ses plus plates excuses et s’apprête à déployer des soldats à travers toute la capitale pour la retrouver. Mais Razfahd n’en a que faire. Nashmeira n’a plus aucune autorité et a perdu ses deux plus fidèles compagnons. Tout cela en l’espace de quelques jours. Si elle n’arrive pas à surmonter ces obstacles, cela voudra dire qu’elle n’était réellement pas apte à servir l’empire. Les Immortels ont une tâche bien plus importante à accomplir. Il est temps de concentrer leurs efforts sur l’éradication des éléments rebelles au sein même de l'empire. Razfahd demande alors à Raubahn ce qu’il advient de Luzaf. Le chef des Immortels répond que le transfert s’est déroulé selon sa volonté. Le grand vizir est satisfait. Il compte se servir de lui pour se faire passer pour un héros aux yeux du peuple. Il relâchera le Cavalier Sombre et le vaincra à l’aide d’Alexandre. Puis ce sera au tour des nations de l’est. Amnaf souligne qu’il reste un léger détail à régler avant de commencer toute cette opération.

* * * * * * * * * * * * *

Nous nous réveillons dans les bois de Wajaom. Naji a pris le soin de nous éloigner du lieu du crash. En effet, à quelques mètres de là, nous pouvons voir la carcasse de l’aéronef complètement calcinée et toujours en proie aux flammes. Le Roi de Coeur nous rassure. Pendant que nous étions inconscients, il a pris le temps de nous examiner. Nous n’avons rien de plus que quelques contusions. Naji nous félicite d’avoir eu le bon réflexe. Le capitaine et les deux chevaliers de San d’Oria n’ont pas eu autant de chance. En tant que Mousquetaire de Mithril, il a reçu des cours approfondis de secourisme. Il compte vérifier si nos compagnons d’infortune ont survécu et, le cas échéant, les soigner. Il nous propose de partir devant avec le Roi de Coeur. Il n’y a pas de temps à perdre. Naji donne le détecteur astral au cardian et nous partons immédiatement pour la capitale.

Nous retrouvons Rodin-Comidin. Il a déjà été informé par le professeur Shantotto de la décision qui a été prise. En parlant de la mission… Nous aimerions lui demander d’examiner le Roi de Coeur. Plus le temps passe, plus il est étrange. La Tarutaru ne comprend pas ce que nous voulons dire, jusqu’à ce qu’il le constate lui-même. Le cardian ne roule plus droit et chante à tue-tête. Et lorsqu’il aperçoit Rodin-Comidin, il le confond avec l’ambassadrice. Il lui donne le détecteur astral en guise de cadeau. Rodin-Comidin nous demande ce qui lui est arrivé. Nous lui expliquons que nous avons dû sauter dans la mer pour éviter un rayon de lumière. Le Tarutaru comprend mieux. Le Roi de Coeur a certes été conçu pour résister à l’humidité, mais pas pour plonger en pleine mer ! Mais le cardian n’est pas d’accord. Il affirme fonctionner parfaitement. Pour l’ambassadrice, il est prêt à sauter dans l’eau, dans les flammes ou même dans une fontaine de chocolat ! Mais il n’est pas venu ici pour parler mondanité. Il est là pour chercher et trouver Luzaf ! Rodin-Comidin se voit alors contraint d’imiter le professeur Shantotto pour que le cardian l’écoute et reste ici. Nous ne pouvons nous empêcher de pouffer de rire. Toujours dans son rôle, Rodin-Comidin nous explique que Luzaf a été emmené au cœur des ruines d’Alzadaal, dans l’île de Nyzul. Le Roi de Coeur interprète cela comme sa prochaine mission et décide de se rendre à destination… par la voie sous-marine ! Rodin-Comidin est catastrophé. Dans cet état, le cardian ne fera que nous attirer des ennuis. Il va essayer de l’occuper assez longtemps pour que nous puissions délivrer Luzaf. Le Tarutaru nous donne une carte tracée par Travialce. Ce dernier a suivi les Immortels lors du transfert du corsaire. Elle nous indiquera où se trouve l’île de Nyzul. Il s’excuse et part aussitôt à la recherche du cardian qui est déjà parti accomplir sa “mission”. Nous voilà de nouveau seul…

Nous ne perdons pas une seconde et nous nous mettons en route vers les ruines d’Alzadaal. Nous n’avions pu avoir qu’un aperçu de ces ruines lorsque nous avions rencontré Ghastad. Mais cette fois, nous allons devoir nous aventurer jusqu’à son cœur. Nous avançons dans les ruines sans nous retourner. De plus en plus profondément jusqu’à atteindre son cœur. Soudain, une silhouette apparaît devant nous. Il s’agit d’Amnaf. Mais que fait-elle ici ? Un sourire à glacer le sang se dessine alors sur son visage. Elle constate que le grand vizir avait pensé à tout. En lui ordonnant de laisser l’espion de San d’Oria en vie, l’Elvaan a pu nous guider jusqu’ici. La mage bleue nous a toujours respecté, mais malheureusement le destin en a décidé autrement. Sans même prononcer un mot de plus, trois machines flottantes apparaissent et se jettent sur nous. Nous n’avons pas le temps de nous défendre qu’elles explosent devant nous. Nous apercevons alors une silhouette bien connue : la présidente Naja Salaheem ! Elle nous prévient, cela nous coûtera 50 pièces d’or par machine détruite. Amnaf demande alors à quoi pense la Mithra. Ce à quoi elle lui répond que nous lui devons encore beaucoup d’argent. Elle ne peut décemment pas nous laisser perdre la vie. Amnaf n’en croit pas ses oreilles. Tout cela pour de l’argent ? En s’opposant aux Immortels, c’est son entreprise tout entière qu’elle met en jeu. Mais Naja Salaheem en doute. Les Sentinelles de Salaheem ont le soutien personnel de l’impératrice. Amnaf soupire. Tant pis pour elle !

Amnaf active une dizaine de machines qu’elle déploie à nouveau contre nous. Naja Salaheem nous demande d’ignorer les machines. Elle s’en occupera à notre place, nous permettant de nous concentrer sur l’Immortelle. Un changement de situation qui déplaît à la mage bleue. Initialement, elle comptait nous achever après que ses machines nous ont affaiblis. Mais elle va devoir changer de plan. L’Immortelle empoigne son fauchon et nous attaque. Quelle force dans ses mouvements ! Ils sont en inadéquation avec son corps. C’est comme si elle possédait la force de créatures plus puissantes. Mais oui, c’est vrai ! Amnaf est une mage bleue. Elle peut se servir du pouvoir des monstres ! Nous prenons du recul afin de ne pas nous prendre une attaque surprise. L’Immortelle sourit. Elle constate que nous avons un bon instinct. Mais cela ne sera pas suffisant. Elle commence à réciter une incantation. “Manifeste-toi, pouvoir des Merrows !” Nous nous prenons comme un coup de queue dans les jambes qui nous fait chuter ! Que vient-il de se passer ? Pourtant il n’y a pas de lamia dans la salle. Nous voilà au sol, désarmé. Amnaf avance calmement vers nous, son épée pointée vers nous

Pleine d’arrogance, elle nous laisse nous relever. Elle sait que nous sommes fort, mais personne ne peut surpasser les Immortels. Elle recommence à nous attaquer avec son sabre. Chaque coup est plus fort et plus rapide que le précédent. Elle nous fait reculer jusqu’à ce que nous soyons dos contre un mur. “Eveille toi, pouvoir des Lamias !” Non ! Nous sommes dans l’incapacité de nous défendre. Et nous ne connaissons pas l’effet de cette magie. Soudain, une pluie de coups s'abat sur nous. Comme si des dizaines de lamias nous griffaient de toutes leurs forces, en même temps. Tout s’arrête d’un coup. Nous sommes mal en point, mais trouvons quand même la force d'observer ce qu’il se passe. Amnaf était tellement concentrée sur nous qu’elle n’a pas vu que Naja Salaheem avait détruit toutes les machines. Elle a pu lui lancer sa masse de toutes ses forces. Voilà qui nous laisse le temps de transpercer le ventre de la mage bleu avec sa propre épée !

Mortellement blessé, Amnaf se téléporte au loin. Sa peau devient blanche, comme celle de Rishfee avant que nous nous rendions au camp des Mamool ja. Mais quelque chose ne va pas. Son corps est pris de spasmes violents. Il s’agite comme une marionnette désarticulée. Soudain l’horreur se déroule sous nos yeux. Des tentacules sortent de la bouche de la mage bleue. Elle s’effondre sur le sol en hurlant à la mort. Une odeur de putréfaction envahit la pièce. De nombreuses âmes s'échappent de son corps. Elles finissent pas l’envelopper. Mais à travers nous pouvons voir son apparence changer… Sa tête s’étire et des tentacules recouvrent sa bouche, ses membres grandissent et des griffes remplacent ses doigts, ses vêtements de mages bleus sont remplacés par une robe que nous n’avons encore jamais vue. Les dernières âmes finissent par prendre la forme d’un sceptre. Qu’est-ce que cela ? Pourquoi…? Comment ? Nous ne comprenons pas ce qu’il se passe. Qu’arrive-t-il à Amnaf ?

Naja Salaheem nous hurle alors dessus. Ce n'est pas le moment de trembler ! Il faut encore s’en sortir vivant. La présidente a raison, il faut nous ressaisir ! Nous nous jetons sur ce monstre épouvantable. Malheureusement, ce dernier nous repousse tous les deux en faisant apparaître des pics de glace sur le sol. Par réflexe, nous reculons. Mais le monstre est déjà prêt à lancer son prochain sort. La foudre s’abat dans toute la pièce. La douleur nous traverse de part en part. Nous sommes tétanisé. Contrairement à nous, Naja Salaheem a pu éviter la foudre. Elle a eu le réflexe d’attraper l’ancienne épée d’Amnaf et de la jeter au-dessus d’elle afin qu’elle serve de paratonnerre. Jouant de sa masse, la Mithra brise les stalagmites de glace sans aucune difficulté et frappe la monstre en pleine tête. Ce qu’il reste d’Amnaf s’écroule. Comme à son habitude, Naja Salaheem fanfaronne. Mais elle se réjouit un peu trop vite. La créature se redresse d’un coup. Alors qu’elle s’apprête à lancer un sortilège, une main traverse son abdomen. Du sang bleu recouvre le sol. Amnaf s’écroule, laissant apparaître Raubahn. Il s’excuse auprès de son bras droit. Mais il est temps pour elle de se reposer.

Il nous félicite. Nous avons réussi à pousser Amnaf dans ses derniers retranchements. A tel point qu’elle n’a plus réussi à contrôler sa “bête intérieure”. Nous ne comprenons pas ce qu’il veut dire. Le chef des Immortels nous apprend que les mages bleus sont le fruit d’expériences alchimiques sur les humains. Des chimères humaines si l’on peut dire. Les mages bleus absorbent l’âme des monstres pour voler leurs pouvoirs. Mais ce faisant, leur âme se déchire. Lorsqu’ils n’arrivent plus à contenir ce pouvoir, leur corps se disloque et la “bête intérieure” , le flagelleur d’âme, prend le dessus. Cette métamorphose est irrémédiable et est le destin de tout mage bleu. C’est donc pour cela que Rishfee disait que le temps lui était compté ? Tout cela est bien beau, mais Naja Salaheem a autre chose à faire que d’écouter toutes ces histoires. Elle nous dit tout bas de nous retrouver dans l’agence après nous être séparés. Elle jette alors une bombe aveuglante avant de hurler de nous enfuir.

Écrire un commentaire

Vous devez être inscrit(e) et connecté(e) pour pouvoir poster un commentaire.
Inscrivez-vous dès maintenant !