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Final Fantasy Lost Stranger : tome 7

Tome 7 : Le reflet des désirs

Résumé

Depuis qu’ils se sont retrouvés piégés dans la Grande Bibliothèque de Mysidia, Shogo, Sharuru, Duston et Rei ont bravé nombre de dangers. D’abord un labyrinthe dont les salles changent sans arrêt de place. Ensuite, de nombreux monstres contre lesquels ils sont sans défense. Et pour finir, Byblos, le maître des lieux. Lors du dernier face à face entre ce dernier et nos héros, accompagnés par Alus, tout ne se passa cependant pas comme prévu. Shogo, Rei et Alus se sont fait aspirer dans un livre, laissant Sharuru et Duston complètement désemparés.

Le livre fait vivre à ses prisonniers un paradis artificiel afin de les garder captifs. Mais c’est sans compter sur la lucidité et la volonté hors norme de nos héros. Bien vite, ils déjouent le piège tendu par Byblos. Cependant, le monstre ne compte pas se laisser faire. Étant devenu le livre lui-même, nos héros se retrouvent attaqués de toute part sans savoir comment répliquer. Tout cela jusqu’à ce qu’Alus dévoile la nature précise de ses pouvoirs. Usant et abusant de cette particularité, le combat semble beaucoup plus équilibré. 

S’il ne peut les briser physiquement, Byblos compte alors les détruire mentalement en exploitant les peurs les plus profondes de nos héros. C’est ainsi que le maître des lieux prend l’apparence des boss les plus terribles que Shogo ait rencontrés dans sa jeunesse, en tant que joueur. Obtenant une puissance démesurée, il met même Alus à mal. Shogo sombre alors face au désespoir et libère un étrange pouvoir. Mais la foi de ses amis en sa personne lui permet de rapidement revenir à lui. Soudain, une étrange porte s’ouvre au milieu de nulle part, invitant nos héros à se réfugier, à l’écart de Byblos.

Notre Avis

Le septième tome de la série se concentre en majeure partie sur l’affrontement contre Byblos. Il ne faut donc pas s’attendre à faire un pas de géant dans l’avancement du manga. Il est cependant intéressant de noter que de nombreux indices quant à l’avenir sont distillés ici et là. De la même façon que le tome 6 abordait brièvement le passé de Rei, celui de Sharuru est à nouveau mis en avant. Nul doute que l’on sera rapidement amenés à explorer ces pistes. Ce qui ne pourra pas faire de mal à nos protagonistes qui manquent un peu de présence et de profondeur. Par exemple, même séparée de Sharuru et Duston, Rei reste un personnage beaucoup trop en retrait dans ce tome. Elle se contente d’être un bouclier. On pourrait penser que ce serait le héros, Shogo, qui récolterait toute la gloire. Ce n’est même pas le cas. Lui qui avait enfin dévoilé son secret et avait des paroles fortes au tome 6, se retrouve assez inutile ici. Si ce n’est pour faire apparaître la solution à cette bataille grâce à un magnifique deus ex machina que permet le pouvoir du Mana. Non. Celui qui récolte toute la lumière n’est nul autre qu’Alus. 

Second personnage « guest », si l’on peut dire, après Sarah, Alus est le pivot de cet arc. Si au départ il pouvait paraître antipathique, dénué de sentiment ou carrément effrayant, il s’avère être bien plus que cela. Il personnifie un concept à lui seul : celui de la Mana. Autrement dit, la puissance des sentiments. D’abord mué par son désespoir, il finit par retrouver la foi au contact de Shogo. La foi, un mot qui n’est pas anodin ici. La Mana se manifeste précisément pour Shogo et ses amis à travers leur foi. La foi en l’autre. La foi en l’avenir. La foi en soi-même. Une foi qui leur permet de se soutenir et de faire face à leurs peurs les plus profondes. Une façon originale de donner une forme « tangible » à la désormais célèbre « force de l’amitié » un peu trop présente dans de nombreuses œuvres. De plus, Alus permet d’identifier davantage ce qui semble être la menace principale du manga : la Guilde des Arts Interdits, puisqu’il connaît son fondateur. Un personnage aussi important pour l’évolution morale des héros que pour l’évolution de leur périple, donc.

Maintenant que nous avons parlé du fond, abordons la forme. La dessinatrice Makeya Istuki maîtrise toujours aussi bien ses outils. Elle sait jouer avec brio avec les clairs et les sombres pour insuffler des informations capitales. Elle utilise la transparence pour souligner la pureté d’Alus tandis que l’opacité se renforce inlassablement lorsque Byblos démontre toute sa noirceur. Des contrastes qui soulignent astucieusement l’état (ou la condition) dans lequel se trouvent les personnages. Cependant, un problème découle de ces clairs-obscurs. Dans un affrontement à grande échelle, comme c’est le cas ici, certaines planches deviennent difficilement lisibles. Ce problème vient du principe même de la bataille. Byblos est omnipotent et peut manipuler son univers à sa guise. De fait, il multiplie le nombre d'avatars à son image et les distorsions de la matière. Tout comme Alus invoque d’innombrables sorts. En résulte des scènes qui demandent, malheureusement, un véritable effort de lecture. 

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