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Final Fantasy Lost Stranger : tome 9

Tome 9 : La face cachée de Gold Saucer

Résumé

Maintenant que Shogo a retrouvé Azuri, il peut accomplir sa mission : devenir l’assistant de la chercheuse. Ainsi, il est présent à ses côtés quand le directeur de la Jormun Company lui propose de financer ses recherches. Les deux parties arrivent à un accord lorsque la Jormun Company se fait soudainement attaquer par des mercenaires. Ces derniers ont été engagés par la Leone Family, une compagnie rivale, pour éliminer le directeur. Shogo et Azuri se retrouvent malgré eux mêlés à cette sombre histoire. Le petit groupe tente alors de fuir mais se retrouve vite cerné par d’innombrables sbires de la Leone Family. La bataille s’engage et semble en faveur du groupe de Shogo jusqu’à ce que les mercenaires reviennent à la charge. Heureusement, tout s’arrête lorsqu’un vieil ami intervient pour les tirer de ce mauvais pas.

Déboussolé par cet événement imprévu, Shogo part en ville s’acheter de quoi faire face à toute situation. Mais ce dernier se retrouve vite pris à partie par un groupe d'étranges individus déguisés en ochu. Ils prétendent vouloir l’aider à transporter son matériel en échange d’un petit coup de pouce de sa part. Cid intervient alors pour défendre Shogo mais tous deux se retrouvent enrôlés de force dans le cabaret “l’Arbre à sève”. L’établissement reçoit un invité de marque et manque de personnel. Contraints de coopérer, Shogo et Cid se prêtent au jeu. Ils découvrent que l’invité n’est nul autre que le chef de la Leone Family, Don Leone. Ce dernier est venu rendre visite à un ami incognito. Malheureusement, l’occasion est trop parfaite. Don Leone est à son tour devenu la cible d'assassins. Heureusement, nos deux héros arrivent à stopper et retrouver les coupables.

Notre avis

Voilà un tome 9 qui fait plaisir à lire. Ce dernier se démarque totalement du précédent qui ne savait pas sur quel pied danser. Ici, l’aventure avance à grands pas et n’hésite pas à innover. Innover à la fois dans son récit et à la fois dans sa structure. Grossièrement, le volume pourrait se découper en deux parties. La première avec Azuri, et la seconde avec la troupe de “l’Arbre à sève”. Même s’il est évident que les deux finiront par se rejoindre tôt ou tard, nous sommes face à quelque chose de semblable à des épisodes d’une série bouclée (ndlr: une série bouclée est une série dont les épisodes se suivent indépendamment les uns des autres). Et ce procédé apporte énormément de souffle à la lecture. Les deux “épisodes” se lisent facilement, ont un début et une fin, et permettent au lectorat de facilement faire une pause sans craindre d’oublier ce qu’il vient de se passer. Tout le contraire des évènements de Mysidia qui étaient longs et fastidieux à lire, à la limite de l’indigestion.

Un autre avantage de ce format bouclé est de proposer des situations totalement inédites. Durant tout ce tome, Shogo se retrouve séparé de ses précieux amis. Pas une seule fois ils ne sont montrés ou même mentionnés. Il doit donc apprendre à penser et agir par lui-même, sans le soutien émotionnel que sont Sharuru, Duston et Rei. Ce qui est plutôt pertinent puisque les deux “épisodes” mettent Shogo face à lui-même. Il retrouve un peu de lui-même et de Yuko en la personne d’Azuri, pleine de passion et de joie de vivre. Et lorsque celle-ci est en danger, il la protège instinctivement. Il n’hésite pas à prendre la fuite si cela assure sa survie. Il fait ce qu’il n’a pas pu faire avec sa sœur. Et lorsque plus tard il se retrouve dans le cabaret de “l’Arbre à sève”, il se rend compte qu’il est rongé par les regrets. C’est d’abord le discours de Don Leone puis les interrogations de Cid qui lui font réaliser que ce n’est pas sain de vivre dans le passé. Ces deux récits permettent donc à notre héros d’en apprendre plus sur lui-même et d’évoluer.

Bien que les thèmes de fond puissent sembler lourds de sens, ce neuvième volume se veut assez léger. Après tout, nous sommes dans la ville de Gold Saucer. La ville de l'exubérance (illustrée par les innombrables références présentes depuis le tome précédent, sans parler de la mention directe à Final Fantasy: Unlimited qui a disparu des radars depuis 2003). Les personnages n’échappent donc pas à l'atmosphère ambiante. C’est régulièrement qu’ils ont des réactions burlesques. Pourtant, l’humour est subtilement dosé. Il se fait discret et ne gâche en rien les séquences d’émotions ou d’action. Cette dichotomie entre les événements et les réactions des personnages définit d’ailleurs parfaitement le fonctionnement de la ville. Si d’apparence tout est jovial et chatoyant, dans l’ombre se cache une réalité bien plus sombre. Toute cette ambivalence, toute cette dualité, est représentée par le biais du personnage de Don Leone. Dans la première partie du tome, il représente la menace ultime, celui qui manipule la ville dans l’ombre quitte à se salir les mains. Pourtant dans la seconde partie, il est dépeint comme quelqu’un de loyal à ses amis et prêt à faire ce qu’il faut pour que sa ville perdure. Son statut de “Don” en fait de lui la personnification de la ville, pour le meilleur et pour le pire. S’il lui arrivait quoi que ce soit, la ville subirait une crise sans précédent. A n’en point douter, Don Leone sera le pivot des évènements qui auront lieu dans l’arc de la ville de Gold Saucer.

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