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Le Royaume de San d’Oria - Chapitre 08

L’acquisition de l’épée sacrée Lightbringer a beau être au centre de l’attention à San d’Oria, elle ne monopolise pas toutes les pensées. En effet, nous apprenons dans une lettre ce matin que la princesse Claidie va passer la cérémonie de passage à l’âge adulte. Halver souhaite que tous les aventuriers de haut rang soient présents, ce qui nous inclut dans la liste des invités. Nous nous rendons donc au château pour trouver le Monarlais et lui demander si nous pouvons être d’une quelconque utilité. Pour une fois que nous pouvons aider sans avoir à faire couler le sang ! Pendant que nous traversons un couloir, nous apercevons la princesse. Cette dernière discute avec feu la reine dans le jardin où elle repose. Après cette cérémonie, tous les secrets de la famille royale lui seront révélés. De ce que nous entendons en coup de vent, la princesse est terrifiée à l’idée d’apprendre des secrets trop lourds pour ses frêles épaules. Nous trouvons finalement Halver, qui semble être stressé par les événements. Il faut dire que c’est loin d’être une cérémonie comme les autres. Le Monarlais est ravi de nous voir et accepte volontiers notre aide. Il souhaite que nous nous rendions sur l’île de Zepwell dans les Cavernes des sables mouvants. A l’intérieur se trouve une fontaine spéciale que l’on appelle la Fontaine des rois. Nous devons ramener une gourde pleine de cette eau aux propriétés particulières pour la cérémonie. D’après lui, il s’agit d’une tradition ancestrale à laquelle on ne peut déroger.

Nous repartons donc pour la région de Kuzotz. Mais cette fois-ci, nous décidons de nous arrêter à Rabao, la plus grande oasis de la région. L’eau étant une ressource précieuse dans les terres arides, il est logique qu’un village se soit bâti aux alentours. Nous demandons aux habitants ce qu’ils peuvent nous dire à propos des Cavernes des sables mouvants. La plupart des autochtones sont peu loquaces, mais nous finissons par en apprendre suffisamment. Ces cavernes aujourd’hui remplies de sable étaient autrefois la terre natale des Galkas, qu’ils ont dû quitter après avoir réveillé un mal antique. Depuis, elles sont à l’abandon et habitées par des Hommes-bêtes. La Fontaine des Rois, quant à elle, se trouve assez proche d’une des entrées. Une des crevasses mène directement à elle sans avoir à s’aventurer trop profondément dans les entrailles du désert. Une sacrée chance pour nous. Comme nous nous y attendons, l’intérieur de ces grottes ressemble à un immense labyrinthe creusé par des fourmis. Heureusement pour nous, un des habitants de Rabao nous a vendu une carte des grottes. Au prix fort, mais sans ce papier, nous serions encore encore en train de déambuler sans savoir de quel côté nous rendre. Nous arrivons à la fontaine qui s’avère être juste une source d’eau naturelle. Il faudra quand même que l’on demande à Halver comment la famille royale de San d’Oria en est venue à avoir une tradition qui l’amène aussi loin de chez elle. La gourde étant remplie, nous pouvons rentrer au château d’Oraguille.

Le Monarlais est ravi de voir que nous avons accompli notre mission. Nous en profitons pour poser la fameuse question qui nous trottait en tête quand nous cherchions la fontaine. Halver avoue qu’il n’en sait pas beaucoup plus, si ce n’est qu’il s’agit d’une tradition tavnazienne, peuple d’origine de la reine. Nous commençons à faire des hypothèses de plus en plus loufoques sur la probable origine de cette tradition, ce qui finit en éclats de rire. De fil en aiguille, nous en venons à demander où la cérémonie aura lieu afin de pouvoir y assister. Celle-ci se déroule dans le nord de la ville. Halver nous prévient tout de même. Nous avons le droit d’y assister, la princesse Claidie en serait même ravie, mais pas d’y participer. Nous profitons d’être au château pour voir dans quel état se trouvent les deux princes. L’occasion est trop belle pour la laisser filer. Le prince Trion est nostalgique de l’époque où lui et Pieuje s’échappaient en douce du château pour acheter des cadeaux à leur sœur, au risque de provoquer la colère du roi. De son côté, le prince Pieuje est admiratif de voir à quel point sa soeur est devenue une belle et élégante jeune femme. A n’en point douter, l’émotion est présente.

Nous rentrons nous préparer chez nous et partons sur les lieux de la cérémonie, impatient d’y assister. Tout le côté officiel de l’événement se passe en huis clos à l’intérieur de la cathédrale. Mais la foule est nombreuse à l'extérieur du bâtiment et les applaudissements se font retentir jusqu’aux cieux quand ils en ressortent enfin. La clameur des habitants ne laisse en aucun cas douter de leur amour pour la famille royale. Tous sont heureux, sauf une personne. Rochefogne s'échappe de la foule et s’adresse directement à la royauté. Il leur demande si, comme la tradition l’exige, les sombres secrets de la maison d’Oraguille seront révélés. Comme par exemple, la trahison du royaume de San d’Oria envers le marquisat de Tavnazia. La famille d’Oraguille est responsable de la disparition de Tavnazia et de la perte de tous ses habitants. Dont son père, le marquis Altedour... Le silence s’installe aussitôt. Rochefogne vient-il juste d’avouer qu’il est le fils de l’ancien marquis de Tavnazia ? De fait, il est également le frère de feu la reine Leaute et donc l’oncle de Trion, Pieuje et Claidie. Mais ce dernier est porté disparu et considéré comme mort depuis plus de vingt ans !

Rochefogne se tient maintenant fièrement devant le cortège royal et continue ses accusations. Les gardes tentent bien de l’écarter mais en vain. La princesse Claidie et le prince Pieuje ne reconnaissent pas Rognefogne. Ceux-ci étaient bien trop jeunes la dernière fois qu’ils l’ont vu. Mais ce n’est pas le cas du prince Trion qui refuse de croire qu’il s'agit bien de son oncle. Pourtant, il se tient bien là, devant eux. Trion, Pieuje et Claidie ont beau être ses neveux et nièce, Rochefogne nourrit une haine intangible envers la famille d’Oraguille. Il les prévient qu’il sera celui qui retrouvera l’épée du roi Ranperre avant de leur tourner le dos et de les quitter. Le prince Trion envoie immédiatement des gardes à sa recherche. Il ne peut laisser en liberté une personne aussi dangereuse pour le royaume. Il est évident que son intervention en public avait pour but de salir la famille royale. Mais pourquoi vouloir à ce point la Lightbringer ? Qu’est-ce que cela pourra lui apporter ? Pendant que toute la ville s’agite autour d’eux, Pieuje et Claidie ne savent comment réagir. Le roi lui-même reste stoïque, même si le chagrin et la mélancolie peuvent se lire dans son regard. Cela doit vraiment être une terrible situation à vivre.

La journée d’hier s’est terminée sur une note amère. Remuer les fantômes du passé n’est jamais de bon augure. Cependant, le discours de Rochefogne était bien une déclaration de guerre, à celui qui retrouvera l’épée Lightbringer en premier. Il n’est donc pas étonnant qu’à peine réveillé, nous recevions une convocation du roi. Plus étonnant en revanche, nous sommes le seul aventurier que le roi a appelé. Présent au milieu de la cour royale au grand complet, le roi Destin compte faire une annonce des plus sérieuses. La traduction de la tablette que nous avons trouvée dans les oubliettes a enfin été achevée. Au milieu de tout le texte, une phrase se démarque particulièrement :

“La Lumière ne recouvrira Vana’diel que lorsque le véritable héritier de la famille d’Oraguille lèvera Lightbringer vers les cieux.”

Cette simple phrase vient de tout changer. Tout le monde n’est pas capable d’utiliser le pouvoir de cette épée sacrée. Seul le véritable héritier est capable de manier et de relâcher le véritable pouvoir de Lightbringer. Le roi reprend alors la parole. Il déclare qu’une fois l’épée retrouvée, elle sera confiée tour à tour à Trion et Pieuje. Et celui qui réussira à libérer le véritable pouvoir de la lame lui succédera sur le trône. Plus que jamais, nous devons retrouver cette relique d’une autre époque.

L’annonce terminée, Rahal nous fait signe de le suivre. Le commandant des Chevaliers Royaux va nous donner nos prochaines instructions. D’après certaines rumeurs, l’épée “Lightbringer” se trouverait dans le temple d’Uggalepih, sur l’île d’Elshimo. Avant de partir, Rahal nous confie également un compas cristallin qui réagit au pouvoir de la relique du Roi Dragon. Il s’agit du procédé simiaire à celui que les Orcs ont utilisé pour leurs machines de guerre. Nous ne nous sommes encore jamais rendu sur l’île d’Elshimo. On raconte que ces terres sont recouvertes d’une épaisse jungle sauvage qui envahit tout, même les habitants et les ruines abandonnées. Cette île immense se trouve au sud-est du continent de Mindartia. Heureusement pour nous, il existe une ligne directe en aéronef qui part de Jeuno pour nous déposer au village de Khazam. Il s’agit d’un petit hameau vivant de pêche et de culture, dirigé par un groupe de Mithras. De là, nous traversons la jungle de Yuhtunga, puis celle de Yhoator avant de parvenir au temple. Un voyage bien compliqué pour une relique tant recherchée. Nous n’avons vraiment pas l’habitude de cette végétation luxuriante mais étouffante, de la moiteur des lieux et surtout de tous ces insectes et prédateurs redoutables. Plus inquiétant encore, les habitantes de Khazam nous ont averti que le temple d’Uggalepih est habité par les tomberrys. Ces Hommes-bêtes sont connus pour être extrêmement dangereux et leur réputation les précède.

Nous entrons dans ce gigantesque temple de pierre. Les murs semblent ne pas avoir de fin et les couloirs se multiplient de façon incessante. La verdure de la jungle a repris ses droits et de nombreuses plantes et racines ont envahi les lieux. Pourtant la plus grande menace n’est ni la perte d’orientation ni un quelconque pollen empoisonné, mais bien les tomberrys présents en surnombre. Il est difficile de les éviter et nous croisons souvent le fer avec eux. Leurs lampes ne font qu’exacerber leur visage difforme et leurs lamentations les rendent encore plus terrifiants.Cependant, il semblerait que les on-dit étaient exagérés. Ils ne sont pas aussi redoutables que ça lorsqu'ils sont pris seul à seul. A force de déambuler dans ces ruines, nous finissons par nous familiariser avec les lieux. A chaque nouvelle salle, nous ne pouvons que nous demander qui pouvait bien vivre ici à l’époque où ce temple était encore vivant. Des chambres, des salles cérémoniales, et même une immense cuisine avec des restes d'ustensiles. Nous croisons toutes sortes de pièces que le temps a bon gré mal gré conservées. Non loin d’une énième cuisine, se trouve une grande porte de pierre. Sa taille, à elle seule, dénote déjà de toutes celles que nous avons croisées. Mais c’est surtout le gardien posté devant qui attire notre attention. Ce golem semble ne pas avoir fonctionné depuis des siècles, mais notre instinct d’aventurier nous dit bien que ce dernier va se réveiller au moment où nous allons approcher. Le temps de nous préparer, et nous nous lançons dans la bataille. Plus massif que réellement dangereux, ce gardien n’est rien de plus qu’un être artificiel répondant à ses instructions. Nous l’éliminons et entrons dans la salle suivante. Deux escaliers se trouvent de chaque côté de la pièce, menant au même endroit. Plus nous montons les marches, plus le compas cristallin se met à réagir. Pourtant, à l’étage nous ne trouvons rien de plus que des résidus d’énergie. C’est sans doute à cela que l’instrument a dû réagir. L’épée devait être ici mais n’y est plus. Est-ce que Rochefogne nous a devancé ? Impossible de le dire. Nous rentrons donc à San d’Oria faire notre rapport.

Rahal n’est pas surpris d’apprendre que nous n’avons pas trouvé l’artefact. Au contraire même, on dirait qu’il s’y attendait. Et cela pour une raison des plus évidentes : l’épée Lightbringer a été retrouvée. Curilla a été envoyée en expédition sur les îles avoisinant la côte de la région de Vollbow. Ces îles dévastées sont tout ce qu’il reste de l’ancien marquisat de Tavnazia, cela semblait logique d’y mener une enquête approfondie. Et comble de l’ironie, c’est au milieu de nulle part, sur l’un des îlots, que la commandante des Templiers y a trouvé l’épée Lightbringer. C’est une aubaine incroyable ! Comment se fait-il que personne n’y ait songé avant ? La course au trésor est-elle enfin terminée ? Mais cela apporte beaucoup d'incertitudes pour la suite. Comment Rochefogne va-t-il réagir ? Qui de Trion ou de Pieuje va devenir le prochain souverain ? Pendant que nous réfléchissons, un garde nous aborde. Le roi souhaite s’entretenir avec nous. Comme nous le savons déjà, l’épée du roi Ranperre a été retrouvée. Les érudits du château l’ont bien authentifiée. Le roi souhaite avant tout nous remercier pour tous les efforts que nous avons fournis pour le royaume. Bientôt l’héritier sera désigné, et le roi Destin nous demande humblement, pas en tant que roi mais en tant que père, de continuer à être une aide précieuse pour ses enfants. En parlant des princes, nous décidons d’aller voir dans quel état ces derniers se trouvent. Fidèle à lui-même, le prince Trion ne pense qu’au bien-être du royaume et est prêt à endosser le rôle du souverain. Le prince Pieuje de son côté est beaucoup plus fébrile et ne pense pas être fait pour être roi. En effet, il n’est pas simple de devenir roi. Trion semble être le candidat parfait, mais il est encore trop impulsif. Pieuje, lui, n’a pas la force de caractère de son frère mais possède la tempérance qu’il faut pour pouvoir gouverner. De notre humble avis, les deux princes devraient gouverner conjointement le royaume. Mais nous savons bien que cela n’est guère possible. Nous saurons bien assez vite qui l’épée va désigner comme véritable héritier de la famille d’Oraguille.

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