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Chains of Promathia : Chapitre 02

Lorsque nous revenons à nous, nous sommes étendu de tout notre long au beau milieu de l’herbe. Notre corps est lourd. Le ciel est recouvert de nuages menaçants. Soudain, une détonation retentit et une traînée violette traverse les cieux à une vitesse prodigieuse. Alors que nous essayons de reprendre nos esprits, nous sommes percuté par un Tarutaru aux cheveux verts. Il est accompagné par deux de ses semblables, un aux cheveux rouges et une aux cheveux bleus. A bout de force, ce petit choc suffit à nous faire tomber dans les pommes. Nous nous réveillons des heures plus tard, seul au milieu de nulle part. Le ciel est toujours aussi couvert mais le jour semble s’être levé. Inquiet de savoir ce qui a pu nous arriver pendant notre perte de conscience, nous faisons le bilan de notre état et de nos affaires. Nous sommes en parfaite santé, mais l’amulette que notre inconnu nous a remise a disparu. Les trois Tarutarus ont sûrement dû nous la subtiliser pendant notre sommeil. Mais pas le temps de s’attarder sur ce détail. Nous sommes sur des terres que nous n’avons encore jamais vues, entouré de monstres. Notre objectif est donc de trouver une ville, un village ou au moins un lieu sûr. C’est tout de même étrange. Nous avons exploré les continents de Quon et Mindartia en long, en large et en travers, et pourtant nous n'avons jamais vu ce paysage. Où est-ce que ce nuage de “ténèbres”, ce “Vide”, a bien pu nous envoyer ? Étrangement, plus nous avançons, plus nous sommes certain de connaître ces lieux. Notre chemin nous amène dans une immense grotte située juste derrière un pont surplombant une vallée verdoyante.

Quelle est notre surprise lorsque nous apercevons Nag’molada ! Et vu sa réaction, elle est partagée. Constatant que nous sommes tous les deux dans la même galère, il nous propose une trêve temporaire. Il nous suggère également de ne pas faire de mouvements brusques. Nous sommes surveillés. Et en effet, à peine découverts, nos observateurs viennent à notre rencontre. Un Hume en armure s’approche de nous. Il nous demande d’où nous venons et où nous nous rendons. Ces terres ne sont désormais plus que l’ombre d’elles-mêmes et n’ont donc rien à offrir à des voyageurs comme nous. Le ton est posé mais l’intention derrière est claire : vérifier que nous ne sommes pas une menace. C’est à ce moment que les trois Tarutarus que nous avons entraperçus plus tôt se montrent à nous. Plus extravagants que l’Hume, ils souhaitent que nous prouvions notre identité. Nous rétorquons que ces trois-là sont des voleurs. Nous les avons vus avant de nous évanouir et depuis il nous manque une amulette ! Pris en flagrant délit, l’Hume s'énerve. Depuis quand vole-t-on un aventurier inconscient ? La Tarutaru aux cheveux bleus se défend. Ils ont trouvé sur nous l’amulette de Prishe. C’est nous qui avons commencé à jouer au voleur ! Comment aurions-nous pu ? Nous ne connaissons pas la dénommée Prishe. L’Hume se présente : il s’appelle Justinius et est le chef de la patrouille locale. Ces trois Tarutarus sont la famille Chebukki. En rouge Kukki-Chebukki, en vert Makki-Chebukki et en bleu Cherukiki. Ils ne sont pas de mauvais bougres mais causent régulièrement des soucis. Ce que nous avons pu constater assez rapidement. Justinius admet cependant que notre amulette ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de Prishe. Il va donc la garder et vérifier auprès de l'intéressée s’il s’agit bien de la sienne ou non. Cependant, elle n’est pas encore rentrée. Le temps que cette histoire se résolve, nous devons rester dans leur refuge. Une fois cela terminé, nous devrons partir et ne jamais revenir. Nous acceptons. Ce qui nous inquiète en revanche, c’est l’expression malsaine qui est apparue sur le visage de Nag’molada lorsqu’il a aperçu notre amulette. Cela ne présage rien de bon.

Nous suivons Justinius jusque dans les profondeurs de la grotte. Des gardes sont présents un peu partout. Nous arrivons devant une immense porte en pierre derrière laquelle se trouve une véritable petite ville souterraine. Quel spectacle étonnant ! C’est comme si l’architecture de San d’Oria avait été reproduite sous le sol, mêlant paroi naturelle et pierres taillées. Justinius nous autorise à faire le tour du refuge pendant qu’il s’en va à la rencontre de Prishe mais nous demande de ne pas faire de grabuge. A force de déambuler, nous finissons par discuter avec un vieil Elvaan. Il se prénomme Despachiaire et est un ancien marchand. Le refuge de Tavnazia étant coupé du continent depuis plus de vingt ans, il meurt d’envie de savoir comment a évolué le monde. Nous ne comprenons pas. Despachiaire nous explique que nous nous trouvons sur l’archipel de Tavnazia, ou plutôt ce qu’il en reste. Voilà pourquoi ces plaines nous disaient quelque chose. Nous en avions vu des peintures dans le château d’Oraguille. Cette nation qui était un haut lieu du commerce mondial fut brusquement réduite en cendres pendant la Grande Guerre. C’est ce que Rochefogne nous a appris. Les habitants du refuge aussi se pensaient condamnés. Trop lents pour s'échapper avec le reste de la population, ils s'étaient regroupés dans la cathédrale. Ils attendaient que la mort vienne les chercher quand la cardinale Meldaurion C Giloumet les trouva. Elle les conduisit dans les bas-fond de la cathédrale et leur indiqua le chemin vers le port pour s’enfuir vers le continent. Malheureusement, tous les bateaux étaient déjà partis et les ponts étaient détruits. Piégés, les survivants furent contraints de rester ici. C’était il y a vingt ans déjà. Depuis, ils gardent la foi qu’Altana les sauvera un jour et que leur nation renaîtra de ses cendres. Malheureusement, les ressources sont pauvres et les réfugiés ne sont pas bien nombreux. Quel terrible destin ! Une fois retourné sur le continent, nous devons en parler à Rochefogne. Ou même à la famille d’Oraguille. Nous ne pouvons laisser ces gens dans cette situation.

Nous continuons à explorer cette “nouvelle Tavnazia”, pensif. Nous retrouvons Nag’molada devant la porte de l’aqueduc. Ce dernier semble aussi déconcerté que nous de voir ce qu’il est advenu de cette fière nation. Les triplets Chebukki nous sautent alors dessus. Ils accusent Nag’molada d’être un mage noir malfaisant faisant partie de ces traîtres de “lions rouges”. Justinius arrive avant que la discussion tourne au vinaigre. Que dirait Prishe si elle les voyait embêter des visiteurs plutôt que de protéger la ville des vraies menaces ? C’est plus qu’il n’en faut pour que les Tarutarus partent en courant. Justinius nous met en garde. De l’autre côté de la porte se trouve l’aqueduc de Phomiuna, un lieu infesté de monstres redoutables. Un minotaure y a même fait son nid. Les gardes aimeraient bien descendre l’éliminer mais il serait risqué de tenter quoi que ce soit tant que Prishe n’est pas en ville. Les triplets proposent alors de nous utiliser comme appât pour le débusquer et le vaincre. Justinius s’emporte et les Chebukki repartent de plus belle. Mais Nag’molada approuve leur idée. Si nous pouvons vaincre le minotaure, alors nous prouverons que nous sommes digne de confiance. Et puis, nous sommes là. Nous avons déjà fait nos preuves au combat. Impossible de décliner la proposition de Nag’molada. Nous sommes obligé d’accepter. Et puis, ces gens ont assez souffert. Si nous pouvons leur offrir un moment de répit, nous le ferons sans hésiter. Justinius nous remercie. Il nous prévient cependant : les portes seront refermées juste après notre passage et ne seront pas rouvertes tant que le minotaure sera en vie. La sécurité des habitants en dépend. Cela ne nous effraie pas.

Nous entrons donc, accompagné de l’homme politique. Parcourir ce que nous, aventuriers, appelons des donjons, n'est déjà pas une chose aisée en temps normal. Alors le faire en compagnie de quelqu’un susceptible de nous poignarder dans le dos à n’importe quel moment, c’est d’autant plus compliqué ! Ces aqueducs sont gigantesques, mais le chemin est plutôt simple à suivre. Non, c’est plutôt le nombre affolant de monstres que nous croisons qui nous impressionne. Parmi eux, nous trouvons même des esprits tourmentés d’anciens habitants du marquisat qui nous attaquent. On les appelle des fomors. Après nous être enfoncé assez profondément, nous finissons par entendre les hurlements du minotaure. Nous remontons ainsi jusqu’à lui et engageons la bataille. Le monstre est plus gros que ceux des environs, et nous comprenons que les gardes du refuge ne soient pas confiants face à lui. Mais pour nous, ce n’est rien de plus qu’un combat banal. Nag’molada, qui avait été silencieux jusqu’ici, prend alors la parole. Il s’est permis de jeter un sceau sur le minotaure pour nous faciliter la tâche. Le combat est rondement mené, sans anicroche. Maintenant que la bête n’est plus, il est temps pour lui de se rendre vers son véritable objectif. Inquiet, nous lui demandons de quoi il parle. Il se contente de nous dire que si nous voulons le savoir, il va falloir le suivre. Ne pouvant nous permettre de le laisser déambuler librement, nous lui emboîtons le pas. Il semble savoir où se rendre précisément, déjouant même pièges et passages secrets. Nous finissons notre course dans la sacristie. Sur un autel repose un étrange cube blanc sur un piédestal en bois. Nag’molada semble ravi. Il a enfin retrouvé le “vaisseau”. Il se demande cependant comment il a pu atterrir ici. Après quelques secondes de réflexion, il déclare que ça n’a aucune importance. Cet artefact sera un atout précieux. Nous lui interdisons toutefois de s’en saisir. Nous ne savons pas de quoi il s’agit et il appartient aux habitants de Tavnazia. Nous avons accompli notre mission, nous devons remonter vers le refuge. Sans même chercher à débattre, Nag’molada nous suit. Une réaction qui nous laisse plus que perplexe.

De retour au refuge, Justinius n’en revient pas que nous ayons pu vaincre ce monstre. C’est à ce moment que les portes principales de la ville souterraine s’ouvrent. Le leader des survivants est enfin de retour. Nous voyons d’abord arriver une grande Elvaan à la chevelure rousse, puis derrière elle une seconde Elvaan, plus jeune, avec de longs cheveux violets. Mais… C’est celle que nous avons vue dans notre dernière vision avant de nous réveiller ici !  Cela ne peut pas être une coïncidence. La population se rassemble autour d’elles, heureuse de les voir saines et sauves. Nous entendons même certains habitants appeler la plus petite “Prishe”. C’est donc elle ! Sans perdre de temps, elle s’adresse à tout le monde. Le cap Riverne est infesté de monstres. Il serait sage d’éviter cette zone si nous tenons à garder nos boyaux à l’abri. Drôle de façon de prévenir les gens d’un danger ! Un garde lui annonce avoir vu un étrange nuage au-dessus de ce même cap. Prishe lui répond qu’elle est quasiment certaine qu’il s’agit d’un trait de vapeur d’un “putain de gros dragon”. Elle compte bien retourner enquêter sur tout ça, mais seulement après avoir fait un petit tour dans les provisions. Nous n’en revenons pas. C’est elle la leader du refuge de Tavnazia ? Elle a l’apparence d’une enfant, a le comportement d’une enfant et parle d’une façon si grossière ! 

Justinius vient alors à sa rencontre pour lui parler de nous et de Nag’molada. D’un simple regard, Prishe devine que nous venons du continent. Les triplés Chebukki accourent alors vers leur leader. Ils s’empressent de lui dire que nous avons volé son amulette et que nous devrions être pendu haut et court pour ça. La jeune Elvaan semble fort étonnée. Sauf que Prishe porte son amulette sur elle. Ce qu’elle ne manque pas de leur faire remarquer. Les trois Tarutarus s’enfuient alors sans demander leur reste, de peur de provoquer sa colère. Prishe est tout de même étonnée que quelqu’un puisse avoir une amulette semblable à la sienne. Et avant d’avoir le temps de lui dire quoi que ce soit, elle s’en va toute guillerette dans son habitation. Nous sommes plutôt déconcerté. Nous n'imaginions pas Prishe comme cela. Justinius en parle comme d’une grande leader. Et les triplés souhaitent à tout prix lui faire honneur. Enfin, bref… Prishe a un rapport avec l’amulette que nous a confiée le jeune inconnu. Elle en porte même une identique. Ce qui nous fait penser que nous n’avons toujours pas récupéré la nôtre ! Justinius a dû la confier à Prishe.

C’est donc dans cette optique que nous nous rendons chez la jeune Elvaan. Prishe ne semble pas être surprise de nous voir. Elle se moque totalement de ce qui a bien pu nous arriver. En revanche, elle veut savoir comment nous avons pu mettre la main sur la même amulette que la sienne. Nous lui expliquons donc notre rencontre avec notre inconnue à la peau blanche. A son évocation, Prishe nous demande si nous ne l’avons pas confondue avec une femme assez grande aux cheveux blonds. Sans s’attarder sur le sujet, elle nous rend notre bien. Mais avant que nous ne puissions la saisir, le bijou se met à grésiller. Prishe reçoit une décharge d’énergie et le laisse tomber au sol. Nous le ramassons et nous apprêtons à partir lorsque Despachiaire rentre. Aussi délicate qu’à l’accoutumé, Prishe lui demande ce qu’il fait ici. Lui qui est si pieux, il ose adresser la parole à un être aussi impur ! A celle que l’on surnomme “l’infâme” ? Le vieil homme ne réagit pas à la pique. Il est venu discuter de choses sérieuses. Lorsque Prishe a parlé de la présence du gigantesque dragon au cap Riverne, cela lui a tout de suite évoqué une peinture. Une toile que le Tenshodo aurait confiée au marquisat, représentant la cité légendaire d’Al’Taieu. Prishe s’en souvient. La cardinale Mildaurion lui a déjà raconté l’histoire de ce tableau. Elle comprend où il veut en venir. Si le dragon apparu au Cap Riverne est le même que celui du tableau… Alors il s’agit de Bahamut. Et si tel est le cas… Elle doit en avoir le cœur net ! Prishe nous charge d’aller retrouver Ulmia et de la ramener au plus vite. Ulmia est l’Elvaan rousse qui l'accompagnait plus tôt. Prishe ne nous laisse pas l’occasion de dire quoi que ce soit qu’elle nous pousse à l’extérieur. Il semblerait que nous n’ayons pas le choix. Afin d’éviter de perdre inutilement du temps, nous demandons à Justinius où pourrait se trouver Ulmia. Ce dernier nous répond qu’il y a une falaise sur laquelle elle aime observer la mer et chanter. 

Lorsque nous la retrouvons, Ulmia est en train d’exprimer son talent de barde. Elle joue à la harpe une mélodie calme. Apaisante. Douce. Et sa voix se superpose sur cet air de manière limpide. 

“A l’aube des temps, un joyaux doué de raison, immense et magnifique, bannit les ténèbres. 

Sa lumière, emplie de toutes les couleurs, gorgea le monde de vie et donna naissance aux dieux tout puissants. Baigné par cette lumière, le monde entra dans un âge de bénédiction.

 Le temps passa et les dieux s’endormirent. 

Ce monde s'appelait Vana’diel. Notre monde, Vana'diel…”.

Ces paroles nous sont familières. Elles racontent la naissance de notre planète. Ulmia nous remarque et s’arrête. Cette chanson éveille notre curiosité. Où l’a-t-elle apprise ?  Elle nous répond qu’il s’agit d’un cantique transmis par la Cathédrale tavnazienne depuis des temps anciens. Il s'appelle “le Lai des Immortels”. Ce chant a pour but de guider le peuple de Tavnazia, peu importe les catastrophes qui le frapperont. Il semblerait cependant que nous n’ayons pas été les seuls à avoir été attirés par ce chant. Nag’molada en fait aussi partie. Ce chant lui rappelle de nombreux et anciens souvenirs. Ulmia s'interroge. Comment peut-il connaître ce cantique enseigné uniquement à ceux qui ont formé le chœur de l’Eglise de Tavnazia ? Il était présent lors de sa création. La création de la première chanson dans ce monde. Un moment qu’il n’oubliera jamais. Le véritable nom de ce chant est Memoro de la Stono. Et ce n’est pas tout, il connaît le second verset. Nag’molada se met alors à le chanter.

“Cependant, cet âge ne perdurera pas. Le grand fléau dévorera les terres de Vana’diel.

L’ancien sceau se brisera, réveillant les cauchemars des temps passés.

Une tragique ère de ténèbres régnera.

Et pourtant, les dieux ne se réveilleront pas de leur sommeil…

Ce monde s’appelait Vana’diel.”

Nag’molada nous explique que la mémoire du cristal est la mémoire de Vana’diel. N’importe quel être, mortel ou immortel, ne peut échapper à la véracité de ces mots. Le politicien s’apprête à partir lorsqu’Ulmia l’arrête. Elle veut savoir si le chant s’arrête ici. Nag’molada nous apprend qu’il existe d’autres couplets. Mais seuls les dieux sont autorisés à les chanter. C’est au-delà des limites des voix des mortels. Comment ça “la voix des mortels” ? Qu’est-ce que cela veut dire ? L’homme politique ne nous répond pas et part, muré dans son silence. Soudain, nous nous rappelons que nous étions venu chercher Ulmia sur la demande de Prishe ! Il faut se dépêcher avant qu’elle ne s'énerve contre nous ! Nous en avons eu un bref aperçu avec les triplés Chebukki, et ne souhaitons pas que cela nous arrive.

Lorsque nous arrivons au refuge, tout le monde est en panique. Prishe ne tient pas en place et Justinius tente de la raisonner. Un second sillon est apparu dans le ciel, et il mène droit vers le cap Riverne. Un second dragon ? Non, il doit sûrement s’agir de Bahamut. Ulmia semble anxieuse. Elle a peur que les Portes du Paradis commencent à s’ouvrir. Comment ça “s’ouvrir” ? N’avons-nous pas stoppé le plan d’Eald’narche sur Tu’Lia ? Est-ce qu’il y a d'autres moyens de les ouvrir ? Mais Prishe la rassure. C’est pour obtenir des réponses qu’elle compte bien partir à la recherche de Bahamut. Prise par son entrain habituel, Prishe demande à ceux qui ont du cran de la suivre. Comme il fallait s’y attendre, personne ne répond présent. La jeune Elvaan est tout de même étonnée de constater que les triplés Chebukki ne soient pas volontaires. Justinius constate que Nag’molada a également disparu. Un garde les a vus discuter tous les quatre à l’extérieur. Un autre garde nous apprend qu’ils ont plié bagages. Mais qu’est-ce que ces trouble-fêtes sont encore partis faire ? Ne nous dites pas qu’ils sont partis au cap Riverne en compagnie de Nag’molada tout de même ? Cela ne présage rien de bon. Mais pour Prishe, ce n’est rien de plus qu’une occasion de partir à l’aventure. Sans hésiter, nous l’accompagnons. Nous devons garder un oeil sur le politicien de Jeuno.

Nous empruntons une sortie au nord du refuge. Cela nous conduit vers la côte de Misareaux. Il s’agit de gigantesques plaines escarpées bordant la mer. Comme à son habitude, Prishe est tout excitée. Elle est incapable de tenir en place. Une véritable enfant ! De son côté, Ulmia marche de façon plus sereine. Nous repensons à  ce que Prishe a dit plus tôt dans la journée : elle s’est elle-même appelée “l’infâme” devant Despachiaire. Nous demandons à la barde ce que cela signifie, mais nous n’obtenons que le silence comme réponse. Cette histoire semble trop grave pour être abordée avec un inconnu. Prishe se met alors à courir et à crier. Nous la suivons et comprenons la raison de son acclamation. Le cap Riverne est complètement détruit. Enfin, pas totalement. Tous les morceaux qui le constituaient flottent désormais dans le ciel. Prishe, toujours en action, est déjà en train d’inspecter la zone. Il ne lui faut pas longtemps pour trouver une anomalie. Une sorte de tâche blanche flottant à hauteur d’homme. Prishe la touche et se retrouve avalée par l’anomalie. Sans perdre un instant, nous la suivons. Nous nous retrouvons sur l’un des îlots flottants. Devant nous se trouve Nag’molada, suivi des triplés Chebukki. Fidèle à elle-même, Prishe commence à les sermonner avec son vocabulaire bien à elle. Les triplés ne sont pas plus doués qu’elle avec les mots, ce qui rend la jeune Elvaan encore plus furieuse. Et au milieu de ce joyeux vacarme, Ulmia tente de calmer tout le monde. La dernière fois qu’ils sont sortis comme cela du refuge, ils sont revenus grièvement blessés. Prishe ne l’exprime peut-être pas correctement, mais entre deux jurons, elle s’inquiète pour eux. Nous sommes dans une zone inconnue, dangereuse. Ils doivent rentrer. Pendant que la petite troupe continue de se chamailler, Nag’molada traverse une seconde anomalie. Les triplés coupent court à la dispute et font de même. Agacée comme jamais, Prishe se lance immédiatement derrière eux. Encore une fois, elle nous laisse. L'impulsivité d’une enfant. Ulmia rit et nous dit que nous finirons par nous y habituer.

Cette fois, nous arrivons dans une grotte. Mais le plus inhabituel, outre ce paysage totalement décomposé, c’est d’entendre Memoro de la Stono. A l’extérieur, Nag’molada est en train de chanter, admiré par les triplés. Soudain, quelque chose se passe dans le ciel. L’air se comprime, puis une créature apparaît. Il s’agit d’une immense vouivre. Bahamut... Ce dernier s’étonne. Il n’aurait jamais cru que les Kuluus foulent encore le sol de Vana’diel. Avons-nous bien entendu ? Nag’molada est un Kuluu ? Mais… Grav’iton nous avait pourtant dit qu’ils avaient tous disparu ! Morts lors de l’Effondrement ou transformés en tomberrys. Mais le discours de Nag’molada éclipse nos doutes. Jamais il n’aurait cru que les siens auraient à nouveau la chance de se tenir devant le Conquérant des Cieux. Il l’a vu tomber dans la mer du nord, il y a de cela plusieurs millénaires. Juste après s’être sacrifié pour garder les Portes du Paradis fermées. Depuis des décennies que le politicien s’est réveillé, jamais il n’a senti un aussi grand bonheur. Est-ce que cela veut dire que Nag’molada était également en stase dans la tour de Delkfutt, comme les princes ? La vouivre partage ces retrouvailles. Il a cependant constaté que le monde a bien changé, accueillant de nombreuses formes d’Homme. Cependant, la présence des Kuluus signifie que le pacte est toujours valable. Nag’molada ne comprend pas. De quel pacte parle Bahamut ? La vouivre lui répond. La volonté du mal a ouvert la porte vers le cauchemar abyssal. Le Gardien de l’Apocalypse est désormais libre. Les ténèbres que sèmera le Gardien signeront la fin de l’âge des Hommes. Le Kuluu comprend alors qu’il parle du Vide. Bahamut se rappelle que c’est ainsi qu’Yve’noile avait surnommé les ténèbres. Elle avait réussi à localiser la source du Vide, à l’intérieur de chaque être mortel et immortel. Grâce à cette découverte, elle put créer la Chambre Vespérale dans la capitale céleste. 

A l’évocation de la Chambre, Prishe sort de ses gonds. Elle se précipite pour interroger Bahamut de force. Mais avant qu’elle puisse demander quoi que ce soit à la vouivre, ce dernier se fait assaillir. Un aéronef armé appartenant aux scientifiques de Jeuno, dirigé par une mystérieuse femme blonde, apparaît. Ils le piègent avec des toiles magiques afin de le garder immobile. Bahamut rugit de colère. Il pensait que seuls les Kuluus avaient survécu. Mais apparemment c’est aussi le cas pour ces maudits Zilarts ! Des Zilarts ? En plus des princes ? Mais nous n’avons pas le temps d’y réfléchir. La scène se déroule si rapidement que nous ne savons quoi faire. Des Kuluus, des Zilarts, Bahamut… Prishe, en revanche, fonce tête baissée vers la vouivre. Des Zilarts tentent bien de la stopper mais elle les vainc si facilement et rapidement que nous en restons coi. La jeune Elvaan possède une force prodigieuse et sait comment se servir de ses poings ! Petit à petit, elle élimine chaque Zilart qui emprisonne Bahamut. Libéré, le Conquérant des Cieux rugit. Il hurle au ciel que personne ne peut se libérer des chaînes de Promathia. Dans sa fureur, il libère son pouvoir. Avec Prishe, Ulmia et les triplés Chebukki, nous sommes téléportés loin du champ de bataille. Dans le procès, une vision nous apparaît. Bahamut s’adresse au jeune inconnu que nous avons croisé dans les crags. Il lui dit que le pouvoir des immortels ne permettra pas de sauver les mortels. C’est comme s’ils étaient déjà morts. Pour la première fois depuis que nous le connaissons, le jeune homme prend la parole. Il intime à Bahamut de cesser cette mascarade. Ils sont nés dans le simple but de vivre, et c’est bien ce qu’ils comptent faire. 

Une seconde vision nous apparaît. Nag’molada et la Zilart qui menait l’assaut sont en train de discuter. Alors comme ça, ils se connaissent ? Le Kuluu souhaite savoir ce qu’il est advenu de Bahamut. La Zilart lui répond qu’il s’est échappé mais qu’il finira par revenir dans son nid. Tel est son destin. Cependant, tout cela aurait pu être terminé plus rapidement s’il n’avait pas fait échouer leur plan. Une remarque qui fait bien rire Nag’molada. Il y a dix mille ans, les Zilarts rejetaient déjà la faute sur les Kuluus. Il semblerait que cela n’ait guère changé. Son interlocutrice lui rappelle qu’elle fait tout cela pour le bien des habitants de Vana’diel. Et cela fait déjà trois fois que le Kuluu échoue dans la mission qui lui est confiée. Cette remarque fait immédiatement disparaître le sourire narquois qu’arborait Nag’molada. Le garçon doit être capturé, à n’importe quel prix ! 

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