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Chains of Promathia : Chapitre 04

C’est ainsi que nous arrivons tous les quatre au refuge. Tenzen est stupéfait de voir qu’un tel lieu ait survécu pendant vingt ans, à l’abri du regard du monde. Prishe et Ulmia sont heureuses de retrouver leur foyer. Mais quelque chose ne tourne pas rond. Les habitants ont tous l’air grave. Despachiaire somme les deux Elvaans de le suivre. Il aimerait leur parler seul à seul. Nous partons donc faire le tour du refuge à Tenzen. Quelque temps plus tard, les deux Elvaans quittent la maison du doyen sans dire un mot, la tête baissée. Puis il nous fait signe d’entrer. Il tient à nous remercier d’avoir réussi l’impossible. Après vingt années d’isolement, nous avons relié à nouveau le Marquisat de Tavnazia au reste du continent de Quon. Et plus que tout, nous avons pu ramener sa petite fille saine et sauve. Tenzen lui demande comment se rendre auprès de Bahamut. C’est pour cette raison qu’il est venu. Despachiaire, bien que reconnaissant, ne peut accéder à sa requête. L’Avatar a construit son nid non loin du refuge. S’il venait à être perturbé, cela pourrait être catastrophique. Le vieil Elvaan nous conseille d’attendre le retour de Nag’molada pour approcher le roi des dragons. Il est vrai que la dernière fois, Bahamut était plus enclin à parler avec lui qu’avec quiconque. Et cela parce que Nag’molada est un Kuluu… Le politicien est parti explorer la sacristie de la cathédrale et ne devrait pas être long. Tenzen a une autre question. Il souhaite parler à Prishe mais il a remarqué que des gardes l’empêchent de la voir. Pourquoi ? Le regard de Despachiaire s’assombrit. Il explique que malgré les apparences, Prishe est atteinte d’une grave maladie. Il est étonnant que son corps tienne encore le coup. Elle doit donc se reposer malgré son tempérament. De plus, il ne peut se permettre que son comportement froisse les relations fraîchement nouées entre Tavnazia et Jeuno. Bien que cette histoire nous semble totalement fausse, nous remercions le vieil homme et repartons. Tenzen et nous sommes d’accord sur la marche à suivre. Nous devons retrouver Bahamut avant l’armée de Jeuno. Nous savons que Nag’molada n’est pas ici pour parler avec l’Avatar. Pas après ce qu’il s’est passé la dernière fois. 

Prishe et Ulmia sont de précieuses alliées. Nous n’allons pas partir sans elles. Prishe est enfermée chez elle. Ulmia, quant à elle, doit se trouver face à la mer, le regard perdu dans l’horizon. Lorsque nous la retrouvons, elle joue Memoro de la Stono. La barde s’excuse d’avoir disparu de la sorte. Ce paysage magnifique lui permet de se vider l’esprit. Lorsqu’elle était jeune, elle venait y prier Altana. Un jour, une de ses prières fut exaucée. Elle s’était enfuie après ne pas avoir réussi à intégrer le chœur de la cathédrale. C’est alors qu’une Elvaan ayant au moins le double de son âge vint la retrouver. Elle devina ce qu’il s’était passé et ce qu’elle ressentait. Malgré ses mots indélicats et son comportement enfantin, l’Elvaan réussit à la consoler. Elle lui raconta que le monde était bien plus vaste que ce qu’elle pouvait imaginer. Et que si son rêve de chanter dans le chœur était terminé, rien ne l’empêchait de chanter à travers tout Vana’diel. C’était la première fois qu’elle rencontrait Prishe… Peu de temps après, elle réussit à entrer dans le chœur. Elle découvrit également que Prishe était “l’infâme”. Une personne dotée d’un pouvoir craint de tous, interdite de sortir de la cathédrale. C’est elle qui a su protéger le Refuge et ses habitants durant les vingt dernières années. Elle les a tous aidés sans compter et cela les arrangeait bien. Mais maintenant que Tavnazia est de nouveau relié au reste du monde, ils la traitent de nouveau comme un monstre. Tout cela est profondément injuste et Ulmia ne sait que faire. Soudain, Bahamut fend le ciel devant nos yeux. La barde prend cela pour un signe de la déesse. Bahamut doit pouvoir répondre à ses questions. Cela tombe bien, c’est pour cette raison que nous sommes venus la chercher.

Nous sommes donc trois. Il ne manque plus que Prishe. Malheureusement, il sera difficile de la faire sortir en toute discrétion. Et impossible de convaincre Despachaire ou les gardes. Nous décidons donc d’avancer sans elle dans un premier temps. Ce que nous n’avions pas prévu, c’est que Justinius nous accompagne. En l’absence de Prishe, il refuse de laisser Ulmia aller au devant du danger. En approchant du cap, le sabre Phoenix se met à trembler. Exactement comme lorsque Diabolos est apparu. Bahamut n’est pas loin. Ce n’est pas le moment d’avoir peur ! Nous avançons d’un pas résolu. Soudain, des voix nous disent de nous arrêter immédiatement. Nous nous retournons et constatons que les triplés Chebukki sont prêts à se battre. Nag’molada a interdit d’approcher de Bahamut et ils comptent bien faire appliquer ses ordres. Avant même d’avoir le temps de discuter, Cherukiki lance un sort de téléportation. Malheureusement, elle se trompe de cible et c’est elle qui disparaît. Ses deux frères ne sont pas découragés pour autant. Ils continuent à nous tenir tête, si bien que c’est Justinius qui décide de rester leur mettre une correction. Il nous permet ainsi d’avancer vers notre objectif.

Comme précédemment, nous passons de portail en portail pour arriver devant l’Avatar. Là où nous pensions trouver Bahamut seul, un spectacle effrayant s’offre alors à nous. Empreint de rage, le roi des dragons appelle à lui tous ses semblables de Vana’diel. Le ciel, déjà sombre, est d’autant plus voilé par ces innombrables créatures ailées. Tenzen comprend alors ses intentions. Il compte répandre le sang en tuant tous les Enfants d’Altana. Ainsi privé de réceptacle, le Gardien de l’Apocalypse ne pourra pas renaître ! Ainsi les Cristaux-mère, et donc Vana’diel, seront sauvés ! Il faut absolument parler à Bahamut et stopper cette folie ! Le samurai prend la parole. Brandissant le sabre qui abrite Phoenix comme pour apporter du poids à ces propos, il demande à l’Avatar de lui prêter sa force pour détruire le Gardien de l’Apocalypse et lui seul. Mais Bahamut n’en a que faire, il souffle Tenzen de ses ailes puissantes. Bahamut se moque-t-il de lui ? Ne vaut-il pas mieux que Diabolos ? Les Avatars Terrestres n’ont-ils donc aucun intérêt pour les enfants d’Altana ? Bahamut prend la parole. Le seul destin qui nous est réservé est l’anéantissement. Et comme pour confirmer ses dires, il envoie un de ses dragons nous attaquer. Le combat s’annonce terrible. La bête fait bien, au garrot, trois fois notre taille. Son cuir est si épais que nos attaques entament à peine sa peau. Ses crocs et ses griffes laissent des entailles béantes. Nous devons trouver une stratégie, et vite ! Tenzen a un plan, mais cela demande de la coordination et de la précision. Nous n’avons pas le choix de toute façon. Sur les instructions de Tenzen, Ulmia tente d’endormir le dragon grâce à l’une de ses chansons. Cela ne fonctionne pas comme nous l’aurions voulu. La créature ne s’endort pas, mais semble tout de même assoupie. Tenzen dégaine alors son sabre et grâce au pouvoir de Phoenix, arrive à faire une entaille sur son dos. C’est à notre tour. Nous attaquons de toutes nos forces dans la plaie qu’a ouverte le samurai. Le dragon crie de douleur. Mais ce n’est pas suffisant pour le vaincre. 

Alors que nous nous pensions perdu, Bahamut rappelle à lui son sujet. Il nous félicite d’avoir survécu à l’assaut. Phoenix a bien choisi son messager. Pourtant, elle est bien cruelle de nous avoir mêlé à tout ceci. Quand bien même Phoenix est au courant que les enfants d’Altana ne peuvent rien faire contre le Vide, elle nous implique dans cette bataille sans pitié. Cela ressemble beaucoup à ce qu’insinuait Diabolos. Mais Tenzen ne l’entend pas de cette oreille. Nous sommes peut-être comparables à des insectes pour les Avatars, mais ensemble, nous sommes plus forts que n’importe qui. Bahamut n’en a que faire et ordonne à Tenzen de se taire. C’est à Phoenix, et Phoenix seule, qu’il s’adresse. Que souhaite-t-elle réellement ? Qu’elle chante pour ses hérauts. Qu’elle leur raconte ce qu’il s’est passé alors. Bahamut récite alors un couplet qui nous semble étrangement familier.

“Le sang des innocents se déverse sur les plaines de Vana'diel.
Le monde tremble alors qu'il est plongé dans le chaos et le désespoir.

Ni le pouvoir ni le destin ne peuvent mettre un terme à ce qui a déjà commencé.

Cependant, à travers la tempête de la nuit, une étoile de gloire brille de mille feux.
A travers les hurlements des bêtes, le chant résonne clairement.

Étoile brillante, chant en écho,
Vous êtes nos rêves et nos prières.”

Ulmia reconnaît immédiatement ces vers. Il s’agit du troisième verset de la Memoro de la Stono. Bahamut est étonné de voir que nous connaissons ce cantique. Pour nous récompenser de notre sagacité, il partage avec nous un secret. A l’époque où les Zilarts ont essayé d’ouvrir les Portes du Paradis, il y avait un enfant qui connaissait la quatrième strophe. Cet enfant était venu lui demander assistance. Ainsi scellèrent-ils tous deux un pacte. Un pacte qui sera respecté le jour où le Gardien de l’Apocalypse foulera Vana’diel. Il sera bientôt temps d’honorer l’ancien pacte. C’est pour cela qu’il rassemble les siens. La lumière des cristaux sera restaurée sous peu et ainsi Vana’diel, la mère de toute chose, sera-t-elle sauvée. La horde s’enfuit alors, Bahamut hurlant que la fin des enfants d’Altana est proche. C’est ça, sa façon de sauver le monde ? C’est de la folie. Un non-sens total. Nous devons l’arrêter à tout prix !

A peine rentré au refuge, nous expliquons tout à Despachiaire. Malheureusement le doyen n’en croit pas un mot. Il est complètement dans le déni. Nous décidons de le laisser seul pour encaisser la nouvelle. Nous aussi nous devons réfléchir à un moyen de stopper cette apocalypse. Quand le Gardien de l’Apocalypse naît, les enfants d’Altana doivent mourir… Qui a bien pu passer un pacte aussi terrifiant ? Tenzen doit nous avouer quelque chose. Lorsque Bahamut récitait le troisième verset du cantique, Phoenix s’est mise à résonner. Elle montra des visions du passé au samurai. Il y a dix mille ans, les Kuluus ont combattu aux côtés des Avatars Terrestres pour empêcher les Zilarts d’ouvrir les Portes du Paradis. Alors que la bataille se déroulait sur plusieurs fronts, Bahamut a participé au plus terrible d’entre eux. Là où les Portes étaient sur le point de s’ouvrir, à la capitale des Zilarts. C’est durant cette bataille que tous apprirent l’existence du Vide, aussi appelé la “volonté de Promathia”. Quel lien peut-il y avoir entre le Vide qui dévore à petit feu Vana’diel et le Dieu du Crépuscule ? Il faut que nous en sachions plus. Nous devons creuser cette piste. D’autant plus que Tenzen ne connaissait même pas l’existence du pendant d’Altana. Comment cela est-il possible ? La mieux placée pour nous répondre est Ulmia. Mais cette dernière refuse de nous en parler. Parler du Dieu du Crépuscule est prohibé par l'Eglise. Aussi bien celle de San d’Oria que celle de Tavnazia. 

Un choix que nous respectons mais ne comprenons pas. Une voix que nous ne connaissons que trop bien accepte donc de nous expliquer. Il s’agit de Nag’molada, accompagné par Despachiaire. Le grand-père d’Ulmia a dû aller lui raconter ce qu’il s’est passé. Le politicien explique que de la même façon qu’Altana, Promathia existe depuis le Commencement. Cependant, contrairement à la Déesse de l’Aube qui est louée pour sa gentillesse et sa bonté, Promathia est connu comme l’émissaire du chaos. L’on raconte que pour punir l’humanité d’avoir tenté d’ouvrir les Portes du Paradis, il la condamna à une éternité de souffrance. Oui, c’est ce que raconte la légende de la création du monde. Il aurait créé les Hommes-bêtes dans ce but. Nag’molada hoche la tête. Le seul moyen qu’ont trouvé les humains  pour être sauvés de ce destin tragique est d’oublier. C’est la raison pour laquelle le nom de Promathia n’est visible nulle part à travers tout Vana’diel. C’est sans doute la raison pour laquelle les habitants de l’est ne le connaissent pas. Nag’molada est d’avis que c’est pour le mieux. Il s’agit de vérités que les humains ne doivent pas connaître. Et pourtant, aujourd’hui nous sommes forcés d’y faire face.

Certaines vérités ne sont pas bonnes à entendre. Elles peuvent apporter chaos et désolation. Comme l’avertissement de Bahamut par exemple. Nag’molada et Esha’ntarl, en tant que Kuluu et Zilart, savaient que ce jour viendrait. C’est pourquoi Jeuno a mobilisé ses aéronefs de guerre, dans le but de le stopper avant qu'il ne s'en prenne à l’humanité. Et nous, nous avons tout gâché ! Nag’molada rejette entièrement la faute sur nous trois. Mais Despachiaire retourne le courroux du politicien vers Tenzen. Aux yeux du vieil Elvann, c’est lui qui nous a guidé dans cette quête insensée. Le samurai ne nie rien. Il nous a demandé, à Ulmia et nous-même, notre assistance. Cependant, il rappelle qu’il a reçu l’autorisation du duché d’enquêter sur le Vide. Nag’molada le rappelle à l’ordre. Empêcher la propagation du Vide n’a rien à voir avec Bahamut. Et à cause de cela, nous sommes dans une situation catastrophique ! Tenzen ne sait quoi répondre… Le politicien ordonne que l’on abandonne tout ce qui concerne les dragons. Le Grand Duché s’en occupera. S’il est ici, c’est pour une autre raison. Sa mission est de retrouver notre inconnu, et pour cela il avait besoin d’un objet bien spécifique. Les triplés Chebukki se montrent alors pour dire que tout est prêt. Nag’molada nous ordonne alors de nous rendre au quatrième Cristal-mère en possession de l’amulette. Il est impératif de l’avoir entre les mains. Le cristal se trouve sous le château de Zvahl. Pour s’y rendre, nous devons suivre le chemin sous la tour la plus à l’ouest des ruines de Pso’Xja. Il nous y attendra.

Dans le but de récupérer l’amulette, nous sommes autorisé à retrouver Prishe. Nous sommes ravi de pouvoir la retrouver. Mais il est hors de question de lui reprendre le bijou si sa santé en dépend. Tenzen en profite pour s’excuser de l’avoir mise dans cette situation. Mais elle le rassure, elle a l’habitude. Comme nous le savons déjà, Prishe est surnommée “l’infâme”. En conséquence de quoi elle fut enfermée dans la cathédrale pendant un très long moment. Ce n’est que lorsque la cardinale Mildaurion est arrivée à Tavnazia que les choses ont changé. Elle lui permettait de se promener librement dans la ville. C’est grâce à ça qu’elle a pu aider nombre de personnes lors de la Grande Guerre, et qu’ils ont oublié pourquoi ils la craignaient. Mais les habitudes ont la vie dure. Ulmia n’arrive pas à l'accepter. Son amie n’a rien d’infâme. Son corps a peut-être changé depuis son accident, mais elle reste elle-même. Tenzen ne comprend pas. Quel changement a-t-elle pu subir pour qu’on la surnomme l’infâme ? Nous, nous avons déjà notre petite idée. Depuis qu’Ulmia nous a raconté sa première rencontre avec Prishe, en fait. Prishe ne vieillit plus. Elle est restée celle qu’elle était à l’époque de son accident. Tenzen n’en croit pas ses oreilles.

Elle nous explique être entrée en contact avec un objet caché sous la cathédrale lorsqu’elle était jeune. Lorsqu’elle le toucha, il y eut un énorme flash lumineux. Puis plus rien. Ce n'est que quelques années plus tard qu’on remarqua qu’elle n’avait pas grandi. C’est pour cette raison que l’Eglise la cache depuis tout ce temps. Tenzen semble dubitatif. Est-ce que ne pas vieillir est une raison suffisante pour enfermer une enfant et la qualifier d'infâme ? Et est-ce que cela veut dire qu’elle ne peut pas mourir ? Prishe n’en sait rien. Après tout, elle n’allait pas se jeter du haut d’une falaise pour vérifier. Le samurai reste tout de même choqué. Il nous raconte que les empereurs de sa nation cherchent le secret de l’immortalité depuis des siècles. S’ils avaient été au courant de l’existence de Prishe… L’Elvaan fait un pas en arrière. Ce n’est pas pour cette raison qu’est venue Tenzen tout de même ? Le samurai rit. Non. Il est venu pour parler avec Bahamut, mais cela s’est mal passé. Nous expliquons à Prishe la tournure des événements. Elle n’en revient pas. Personne ne lui a rien dit. Et pire encore, nous n’avons pas osé l’emmener avec nous. Prishe prend alors une décision radicale. A partir de maintenant, elle nous accompagnera partout ! Elle ne nous laissera plus nous amuser seul pendant que le monde est sens dessus dessous. Elle compte bien retrouver ce gros lézard et lui faire entendre raison… par la force si nécessaire !

Nous sommes malheureusement obligé de freiner ses ardeurs. Nous devons nous rendre dans les terres du nord avec l’amulette. Et comme nous ne pouvons pas la lui reprendre, elle doit nous accompagner. Cela ne l’enchante guère. Mais nous lui expliquons que le garçon s’y trouve sûrement. Diabolos et Bahamut ne veulent peut-être pas nous aider à sauver l’Humanité, mais, nous, nous devons empêcher le Vide de se répandre. Et ce garçon est sans doute la clef pour comprendre la vérité derrière la “volonté de Promathia”. C’est pour répondre à cette volonté que le Gardien s’éveille. Un garde rentre alors dans la salle pour nous prévenir qu’il est temps de laisser Prishe. Pendant qu’Ulmia détourne l’attention, Prishe nous donne un dernier conseil. Au lieu de chasser le garçon pour obtenir des informations sur Promathia, pourquoi ne pas demander directement au dieu lui-même ? Nous la regardons avec des yeux aussi ronds que des soucoupes. Elle nous dit qu’il y a une grotte au nord de la côte de Misareaux qui nous mènera jusqu’à la sacristie. Là-bas, nous comprendrons mieux ce qu’elle a voulu dire.

Voilà qui a de quoi nous intriguer. C’est une occasion unique d’en savoir plus sur l’opposé d’Altana. Ulmia refuse cependant de nous accompagner. Cela va à l’encontre de ses convictions religieuses. Nous nous rendons à l’endroit que Prishe nous a indiqué en compagnie de Tenzen. Malheureusement, une gigantesque porte en métal bloque l’entrée.. Alors que nous songions à rentrer au refuge pour essayer de trouver un autre moyen de passer, Prishe débarque. Mais ? Que fait-elle ici ? Nous n’avons pas le temps de lui demander que cette dernière ouvre la porte grâce à une clef. Elle a non seulement réussi à s'échapper mais également à voler la clef ? Prishe est décidément pleine de ressources. Comme à son habitude, l’Elvaan part comme une fusée. L’architecture de la sacristie ressemble beaucoup aux aqueducs de Phomiuna. A la différence près qu’il n’y a pas d’eau. En revanche, les fomors sont toujours présents. Prishe nous guide jusqu’au reliquaire, tout au fond de la sacristie. Derrière les étagères rassemblant ouvrages et parchemins en tout genre se trouve une statue de Promathia. Elle dégage une aura inquiétante. Entre les mains de la statue, une pierre brille d’un éclat sombre. Fier de pouvoir partager ses connaissances, Prishe nous donne un petit cours d’histoire.

Le mythe de la création de Vana’diel raconte qu’après que les anciens tentèrent d’ouvrir les Portes du Paradis, Promathia créa les Hommes-bêtes. Ses enfants n’avaient qu’une seule mission : entretenir le conflit avec l’humanité pour empêcher les portes d’être ouvertes à nouveau. C’est dans l’optique de libérer les enfants d’Altana de ce conflit sempiternel que l’Eglise de Tavnazia commença à chercher un moyen d’atteindre le Paradis. Pas pour y résider, mais pour demander à Altana en personne de supprimer la malédiction de Promathia afin de stopper cette guerre incessante. Ainsi l’Eglise marchanda pendant longtemps avec voleurs et pirates pour trouver des artefacts qui les aideraient dans leurs objectifs. Mais plus leurs recherches progressaient, plus ils s’éloignaient de leur objectif initial. Les théologiens remarquèrent bien vite que la civilisation des anciens était bien plus avancée que la leur. Et malgré tout, il ne furent pas de taille face à Promathia. Il leur vint alors une idée : et s’ils invitaient la Déesse de l’Aube à venir dans notre monde ? Mais avant que tout cela n’aboutisse, la cardinale s’installa au marquisat et la Grande Guerre éclata. Comment ça, inviter Altana ? Quel genre de folie est-ce là encore ?

Mais ce n’est pas tout. Prishe souhaite nous montrer autre chose. En tendant la main vers la statue du Dieu du Crépuscule, le joyau se met à briller. Soudain, des visions du passé nous apparaissent. Nous voyons Prishe dans la cathédrale de San d’Oria. En contre-haut, plusieurs prêtres discutent de son cas. Comme quoi de nombreux membres du clergé sont morts lors de son baptême. Et les rares survivants faisaient des rêves terrifiants à propos de Promathia. Mais ce qui prouve réellement sa damnation à leurs yeux, c’est son éternelle  apparence juvénile. Sans parler des rumeurs qui disent que Prishe serait capable de lire dans les pensées. Les prêtres ne comprennent pas pourquoi la cardinale Mildaurion l’autorise à se promener librement alors que l’Eglise de Tavnazia l’avait enfermée. Et pourquoi l’amener ici, à San d’Oria ? Le papsque Muchavatte apparaît derrière eux. Il leur explique que d’après la cardinale, la naissance d’un tel enfant est un signe. Ce que des générations de cardinaux ont choisi de cacher, elle le révèle à l’Eglise de San d’Oria. Et si elle rentre en contact avec l’artefact qui repose ici, alors les Portes du Paradis ne resteront pas closes très longtemps. En bas, la cardinale approche de Prishe. Après avoir posé la main sur son épaule, elle lui annonce que son rôle est terminé.

Une autre vision débute. Nous observons Prishe qui court, avec le garçon que nous cherchons, en direction d’une des tours des ruines de Pso’Xja. Diabolos apparaît alors devant eux. Il demande à l’inconnu pourquoi il est encore en vie. Il aurait dû trouver la mort avec le Gardien de l’Apocalypse dans la cité d’Al’Taieu. Cela signifie-t-il que la bataille continue de faire rage ? Ou bien est-il un lâche qui a fui ? Le garçon ne comprend pas de quoi parle l’Avatar. Le maître des rêves s’agace. De cette bataille sera décidé le sort du monde ! Il lui avait montré une image de Promathia avec pour mission de le retrouver à Al’Taieu. Diabolos avoue qu’il pensait que les Zilarts étaient responsables de la propagation du Vide. Mais finalement, il commence à croire que c’est la faute du garçon. A-t-il été emporté par le Vide ? A-t-il perdu la bataille d’Al’Taieu ? Le garçon est incapable de répondre à ces questions. Il ne se souvient de rien. De rien à part d’une seule chose : il a sauvé ce qui devait l’être !

Une troisième vision commence. Nous observons Yve’noile dans le Hall des Dieux, dans les ruines de Ro’Maeve.  C'est là que son spectre nous a autorisé à nous rendre sur l'île flottante de Tu’Lia. Elle fait face à une statue de Promathia. Quelqu’un s’adresse à elle mais nous ne pouvons le voir. Il cherche désespérément une réponse à ses questions. Il espère qu’Yve’noile, en sa qualité de Prêtresse de l’Aube et personne la plus proche d’Altana, puisse lui apporter la réponse. Est-il né pour accomplir la volonté de Promathia ou pour la contrecarrer ? Pour toute réponse, Yve’noile lui demande s’il sait pourquoi le visage du Dieu du Crépuscule est lisse et sans trait. Tous ceux qui prient Altana connaissent son visage. Cependant, personne n’a vu celui de Promathia. Le dieu a disparu du Paradis depuis sa mort. C’est pourquoi les prêtresses prient pour sa résurrection. Sa résurrection et sa destruction…

Lorsque nous revenons à nous, les événements ont pris une tournure inattendue. Prishe est là, le regard baissé. Ulmia est également présente. Et elle hurle sur son amie. Il lui est interdit d’approcher de cette statue infernale ! La cardinale Mauldirion l’a déjà répété maintes et maintes fois. Cette statue a le pouvoir de faire ressurgir le pire en chacun de nous. Personne n’est supposé s’en approcher ! Prishe pensait que cette statue nous permettrait de découvrir quelle est la volonté de Promathia. Et c’est le cas. Promathia désire sa propre résurrection… ainsi que sa propre mort. Tout cela n’a pas vraiment de sens. D’un ton que nous ne lui connaissions pas, Prishe demande timidement à Ulmia si elle a peur d’elle. Maintenant qu’elle a communiqué avec la statue du Dieu du Crépuscule… Ulmia réfute immédiatement. Elle n’aura jamais peur de son amie. Mais Despachiaire… Jamais il ne lui pardonnera sa transgression. Prishe s’en moque tant que son amie croit en elle. Mais ce n’est pas aussi simple pour la barde. Sa foi et son grand-père sont une partie importante d’elle-même. Ulmia coupe court à la discussion et propose de rentrer au refuge. Et tout le voyage se fait dans un silence de mort.

Comme une enfant sachant qu’elle a fait une bêtise, Prishe est accompagnée par Ulmia chez Despachiaire. Avec Tenzen, nous partageons notre inquiétude d’un seul regard. Nous suivons les deux amies silencieusement. Comme nous nous y attendons tous, le vieil Elvaan est furieux. Il accuse Prishe de tous les maux. Comme la destruction du marquisat ou bien le retour de Bahamut. Bien sûr, Ulmia la défend bec et ongles. Elle a fait quelque chose de stupide certes, mais c’était pour protéger tous les survivants du refuge. Mais Despachiaire s’obstine. Sans la cardinale Mildaurion, les théologiens auraient déjà percé le secret de sa malédiction et sauraient ce que prépare « l’Infâme ». Il se met même à se lamenter d’avoir caché sa nature à Nag’molada pour préserver l’image de la ville. Ulmia ne supporte pas la méchanceté gratuite de son grand-père. La cardinale leur a pourtant appris à ne pas craindre Prishe. Despachiaire laisse exploser sa colère. Il remet même en doute l'allégeance de la cardinale Mildaurion. Après tout, il a récemment entendu que l'Église de San d’Oria souhaite la capturer. Si ce n’est pas une preuve de sa perfidie, qu’est-ce donc ? Un silence s’installe. Pourquoi ? Comment ? Qui a bien pu lui raconter cela ? La porte s’ouvre alors pour nous présenter un messager de San d’Oria. 

Seconde surprise pour nous. Il s’agit de Louverance ! Le chevalier que nous avons rencontré dans la forêt de Jugner. A la différence près que cette fois-ci il porte un masque rouge. Un détail sans doute sans conséquence. Louverance a reçu l’ordre de l'Église de San d’Oria de retrouver la cardinale Mildaurion C Giloumet. Elle est suspecte dans le vol de nombreux rouleaux et écritures entreposés dans le reliquaire de la cathédrale du royaume des Elvaans. Certains prétendent même que c’est ce vol massif d’objets sacrés qui a poussé le papsque Muchavatte dans la tombe. Prishe, qui était restée silencieuse jusqu’ici, tête baissée, ne peut plus se contenir. Mildaurion ne peut pas être coupable de ce crime ! Louverance tempère l’Elvaan. Il ne peut ni la déclarer coupable ni innocente en l’absence de faits. C’est pourquoi il enquête sur elle et souhaite obtenir des informations de personnes qui la connaissaient. Louverance souhaite interroger Prishe à la cathédrale de San d’Oria. Despachiaire n’y voit aucune objection, bien qu’Ulmia proteste. Prishe accepte son offre. Elle est d’avis que le monde doit connaître la vérité à son sujet. Cependant, elle nous a promis de nous aider avec la mission que nous a confiée Nag’molada. Elle rejoindra Louverance une fois cette promesse tenue. Louverance propose alors un compromis. Prishe répond à ses questions à San d’Oria, et il la dépose ensuite dans les terres du nord où nous sommes attendu. Tenzen souhaite également s'entretenir avec la royauté, ce que sa qualité d’ambassadeur lui permet. Il accompagnera donc Prishe et Louverance.

Nous nous rendons sur les quais où se trouve le vaisseau. Il semblerait que Despachiaire ait interdit à sa petite-fille de nous rejoindre. Nul doute qu’il souhaite l’éloigner le plus possible de “l’infâme” Prishe. La foule s’est pourtant rassemblée pour son départ. Comme quoi, malgré les apparences, les habitants de Tavnazia se sont attachés à elle. Au moment de partir, une voix hurle le nom de Prishe. Il s’agit d’Ulmia ! Essoufflée, elle lui intime de l’amener avec elle. Peu importe ce que son grand-père pense, elles sont amies. Et rien ni personne ne pourra changer cela. De plus, elle a un sentiment étrange. La cardinale lui a appris une chanson qu’elle n’a jamais chanté à personne. Mais elle possède la conviction qu’elle sera décisive pour la suite de notre aventure. Cela suffit à convaincre Louverance de la laisser venir. Nous les regardons monter à bord de l’aéronef et quitter les quais. Un drôle de sentiment nous accable. Prishe et Ulmia se sont retrouvées. Mais par la même occasion, elles quittent leur foyer… 

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