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Final Fantasy Lost Stranger : Tome 11

Tome 11 : Le dessous des cartes

Résumé

Après l’attentat du Prima Vista, Mid est porté disparu. Cid et Shogo décident d’interroger l’un des deux responsables. Ils apprennent alors que ce dernier a été contraint d’agir de la sorte car une certaine Mme Violette retient sa fille malade en otage. Les deux protagonistes décident donc d’aller la sauver. Malheureusement, elle se trouve prisonnière dans la tristement célèbre Arène Souterraine, aux tréfonds du Grand Pont, bien loin de la juridiction de la ville.

Après avoir réussi à sauver la pauvre enfant, Shogo et Cid, rejoints par l’adjoint au maire Deele, se retrouvent perdus dans le dédale du Grand Pont. En parallèle, le banquet organisé par la cité pour les ambassadeurs des nations voisines a lieu. Il est tenu par le maire intérimaire Adeledji, après que le maire a été emprisonné suite à des calomnies faisant de lui un complice de Don Léone. Adeledji profite du banquet pour présenter à tous les représentants politiques la solution qui mettra fin à la corruption dans la ville. Mais Don Léone apparaît par surprise et compte bien lui mettre des bâtons dans les roues.

Notre avis

Enfin ! Ce tome 11 sonne comme une véritable bouffée d’air frais, comme une libération pour les lecteurs. Car, soyons honnête, l’arc du Gold Saucer était jusqu’ici plus que chaotique dans son déroulé. Shogo passait sans arrêt d’une péripétie à l’autre. Si l’on fait les comptes, nous en sommes à pas moins d’une petite dizaine d'événements : l’arrivée et la découverte de la ville, la recherche des legs du Roi Mage avec Azuri, l’attaque de Jormun Company par les mercenaires de Garion, la tentative de meurtre contre Don Léone au cabaret L’Arbre à Sève, l’altercation entre Cid et Randolph, l’enquête diplomatique menée par Sarah et Gershwin, les manigances de la Guilde des Arts Interdits, l’attentat du Prima Vista, la présentation de la Résistance et désormais l’Arène Souterraine. Le tout avec très peu de pauses entre chaque mini-aventure. En y réfléchissant, les auteurs nous présentent une ville de Gold Saucer assez proche de l’ambiance du parc d’attraction éponyme. Un lieu de vie où il y a toujours quelque chose à faire, où il est impossible de s’ennuyer. Comme si chaque mini-aventure était une attraction à part entière. Malheureusement, utiliser ce genre de narration éclatée n’est pas sans risque, surtout sur un aussi long terme. Cela dure depuis le tome 8 et ce n’est pas encore terminé. Cependant, si cet avis a commencé par parler de libération, ce n’est pas pour rien ! Car ce tome apporte ce qui manquait depuis le début : du liant. De nombreuses clefs de compréhension sont disséminées dans ce tome 11, et il est ainsi possible de comprendre ce qu’il se passe dans cette ville. Bien entendu, tout n’est pas encore révélé, mais il s’agit véritablement du point de jonction dont cet arc narratif avait besoin. Il est désormais possible d’anticiper la lecture et de voir dans quelle direction les auteurs veulent nous amener.

Cependant, si la sensation de chaos apportée par le choix de narration était voulue, il existe un autre facteur qui propage ce sentiment malgré lui. Il s’agit bien évidemment du rythme de parution. Rappelons que, depuis le départ, le manga est publié au rythme d’un chapitre mensuel, et que les publications des volumes reliés sont séparées par de longs mois. Malheureusement, lorsque l’on choisit d’écrire un arc narratif comme celui de Gold Saucer, ce genre de publication est contreproductif (alors que, ironiquement, faire une lecture consécutive des derniers tomes rend l’ensemble bien plus fluide et compréhensible). Le lectorat finit par oublier les événements, voire le manga tout court. On pourrait rétorquer qu’il s’agit d’un non-problème puisqu’il suffit de relire les volumes précédents pour se rafraîchir la mémoire. Et c’est vrai, il suffit simplement de relire. Mais tout le monde n’a pas envie de revenir plusieurs tomes en arrière à chaque fois qu’un nouveau volume sort (ce qui peut prendre entre six mois et un an). D’autant qu’en France, nous ne pouvons nous reposer que sur la publication papier. Au Japon et pour les anglophones, il existe l’application Manga Up!. Attention, cependant, nous n’accusons Mana Books, l’éditeur français, de rien. Ils doivent jouer avec les mêmes contraintes que le public français. Ils ne peuvent travailler sur un tome que lorsqu’il est publié au format papier au Japon. Il serait donc de bon ton que Square Enix Japon face quelque chose pour accélérer la publication et ainsi conserver l'attention et l’implication de son lectorat. Mais refermons cette parenthèse qui s’apparente plus à un petit coup de gueule qu’autre chose.

Comme dit plus haut, ce tome 11 est la jonction entre les événements se déroulant à Gold Saucer. Mais pas seulement ! Tout d’abord à travers plusieurs courts passages qui permettent de donner un tout nouveau sens à des éléments déjà passés. Ainsi, un court flashback concernant Alus nous permet d’imaginer les circonstances de la création de la Guilde des Arts Interdits et son but initial. Il s’agit sans aucun doute d’un bond de géant qui donne corps à la trame de fond et donc renouvelle l’intérêt pour cette histoire. Mais cette jonction s’applique également à un plan beaucoup plus “méta”. Lors de l’exploration du Grand Pont, Shogo et son groupe se retrouvent face à un relief du Système Mythologique du Cristal. Il s’agit d’une immense gravure représentant tous les cristaux des épisodes numérotés. Azuri explique que l'empire antique de ce monde a préféré faire coexister toutes les croyances des civilisations qu’il assimilait plutôt que de les faire disparaître. Autrement dit, il prônait le partage. Difficile de ne pas y voir un clin d'œil aux sempiternelles guéguerres entre fans qui décrètent arbitrairement quels titres sont des Final Fantasy ou non. Ce relief n’est rien d’autre qu’un message des auteurs pour la communauté : chaque opus mérite d’exister et peut coexister pacifiquement avec les autres. Il n’existe pas de véritable Final Fantasy mais plusieurs versions d’une seule et unique légende : le Mythe du Cristal. Un message qu’il est toujours bon de rappeler.

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