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Le Royaume de San d’Oria - Chapitre 09

Tout semblait indiquer que nous allions vivre une journée banale en nous réveillant ce matin. Pourtant il n’en est rien. Premièrement nous sommes convoqué dans la salle du trône, ce qui implique une mission de première importance. Secondement, le roi n’est pas présent, mais ses fils, si. Le prince Trion nous explique de ne pas nous inquiéter pour sa majesté, il s’agit simplement du contrecoup de tout le stress accumulé pendant la recherche de “Lightbringer”. Un peu de repos et le roi ira beaucoup mieux. Pendant que nous discutons, le papsque Shamonde entre dans la salle. C’est lui qui nous a fait réunir ici. Il nous apprend qu’une barrière magique a été érigée tout autour de San d’Oria. Et pas n’importe quelle barrière, une “barrière élémentaire”. Il s’agit d’une protection que seuls les héritiers de Tavnazia peuvent utiliser. Le marquis d’Altedour était le dernier à avoir utilisé ce sort pendant la Grande Guerre, afin de se protéger des assauts des Hommes-bêtes. Il ne faut pas être bien malin pour comprendre que Rochefogne en est à l’origine. Cependant, il est difficile de comprendre la motivation derrière ce geste. Cette barrière ne semble pas être dangereuse pour les enfants d’Altana. Le papsque reste tout de même prudent face à cette magie. S’il a fait appel à nous, c’est pour briser cette barrière. Pour qu’elle s'étende tout autour du royaume, Rognefogne a dû utiliser trois médiums qu’il a sûrement cachés à proximité. Shamonde suppose qu’ils doivent être répartis entre les régions de Vollbow, Valdeaunia et Norvallen. Tous leurs espoirs reposent sur nous. Nous avons cependant un mauvais pressentiment, comme si toute cette histoire n’était qu’un subterfuge pour nous faire perdre du temps. Tant pis, le papsque nous a donné ses ordres, et nous ne pouvons laisser Rognefogne agir impunément.

Au moment de partir, nous entendons Trion et Pieuje échanger à propos de Rochefogne. Est-il vraiment leur oncle ? Pourquoi agit-il comme ça ? Trion propose de le capturer par la force mais Claidie se manifeste. Maintenant qu’elle a passé la cérémonie de l’âge adulte, elle peut se permettre d’intervenir dans les affaires du royaume. Et quelque chose nous dit qu’elle ne s’en privera pas. Contrairement à Trion qui privilégie la force, elle préconise la discussion afin de savoir ce qui pousse son oncle à agir de la sorte. Elle sait pertinemment que le marquisat a été détruit à cause de San d’Oria. C’est bel et bien le royaume qui s’est servi du marquisat comme d’un appât. C’est pourquoi elle veut retrouver Rochefogne pour discuter avec lui et trouver un terrain d’entente. Trion proteste et rappelle à sa cadette l’attitude de l’individu lors de la cérémonie. Il était clairement agressif et peu enclin à la discussion. Mais Trion promet cependant une chose à sa sœur : il capturera Rochefogne et ne lui fera aucun mal afin de pouvoir entamer des pourparlers. La fratrie semble s’être mise d’accord sur la marche à suivre. Puis, lorsque Claidie quitte la pièce, Pieuje évoque la possibilité d’avoir recours aux “Cadavres des Corneilles”, ce qui ne manque pas de scandaliser Trion. Mais Pieuje parvient à le convaincre en lui démontrant à quel point leur oncle peut être dangereux pour la nation. Les affaires politiques du royaume ne sont décidément pas des plus simples.

Nous nous mettons donc en route. Le papsque a évoqué les régions de Vollbow, Valdeaunia et Norvallen. Il est vrai que ces trois régions entourent celle de Ronfaure. Elles sont cependant vastes, et nous ne pouvons pas partir chercher trois médiums, sûrement cachés qui plus est, à l’aveugle. Cela pourrait prendre des années voire des décennies. Nous faisons donc bon usage de nos connaissances. Après tout, si être devenu un aventurier de haut rang reconnu par la famille royale ne peut pas nous aider dans telle situation, à quel moment cela le sera-t-il ? Nous réunissons Halver, Curilla et Rahal et leur demandons leur aide. Chacun dispose de son propre réseau d’informations et peut enquêter dans chacune des trois régions. Halver se renseignera sur la région de Vollbow au sud de Ronfaure, Rahal quant à lui se penche sur la région de Valdeaunia au nord, et Curilla se renseignera sur la région de Norvallen à l’est. Pendant ce temps, nous cherchons en ville à en savoir plus sur les intentions de Rochefogne. Après quelques jours d’attente, nous réunissons nos informations. Les informateurs d’Halver semblent avoir vu quelqu’un de suspect se rendre dans la Vallée de la Douleur. De son côté, Rahal a remarqué un attroupement de monstres inhabituel à Xarcabard. Curilla a noté, lors d’une courte expédition, une hausse de l'agressivité des monstres dans la Nécropole d’Eldiemme qui empêchent les visiteurs de s’y aventurer. Nous, nous avons fait chou blanc. Rochefogne est un véritable fantôme. Personne en ville ne semble le connaître ou l’avoir côtoyé assez longtemps pour nous apprendre quoi que ce soit d’intéressant.

Il est grand temps pour nous de trouver et détruire ces médiums. Direction la Vallée de la Peine dans la région de Vollbow. Cette petite vallée pleine de sable n’est accessible que depuis le Cap Terrigan. Très peu de personnes s’y rendent, ce qui permet de croiser quelques monstres rares. Cette vallée est donc l'apanage des chasseurs qui revendent à prix d’or les matériaux qu'ils récupèrent. Nous avons de la chance, les créatures sont plus craintives qu’agressives dans ce petit coin perdu. Nous pouvons donc chercher calmement où Rochefogne a pu cacher son médium. Nous le trouvons rapidement sous une dune de sable, à peine camouflé. Comme c’est amusant, le premier médium de cette barrière élémentaire n’est rien d’autre qu’une statuette à l’effigie de Titan ! Cela nous en fait donc une sur trois. Passons à la suivante qui, d’après Rahal, se trouve à Xarcabard. Nous connaissons bien les lieux. Il s’agit de la sinistre vallée qui mène au château de Zvahl. Bien que nous ayons vaincu le Shadow Lord, cela ne rend pas l’endroit plus rassurant. L’ambiance est toujours aussi morbide et les monstres dangereux. La vallée enneigée est bien plus grande que celle de Vollbow. Heureusement pour nous, la statuette de Titan entre en résonance avec le médium présent sur place. Nous pouvons nous en servir comme d’un compas pour nous guider. Cela nous mène tout droit vers un bosquet parmi tant d’autres, où nous trouvons cette fois-ci une statuette de Garuda. Il est quand même assez impressionnant de voir jusqu’où Rochefogne est prêt à aller pour assouvir sa vengeance. Le Shadow Lord a beau de ne plus être, la région de Valdeaunia est toujours aussi dangereuse. Bon, plus qu’une statuette à trouver. Nous partons donc pour la région de Norvallen, et plus précisément la nécropole d’Eldieme. Pas très étonnant, ce lieu est très important dans les croyances elvaans. Comme à Xarcabard, nous suivons l’appel des statuettes pour trouver la troisième. De nombreux charognards et squelettes hantent les lieux, mais ce n’est que du menu fretin. La résonance des médiums nous amène à emprunter des chemins que nous n’aurions jamais pris naturellement. A travers plusieurs passages secrets, nous finissons par arriver dans les Collines de Batallia. La dernière statuette se trouve posée sur un rocher, face à la mer. Celle-ci est à l’image de Léviathan.

Rochefogne nous félicite d’avoir réussi à récupérer tous les médiums aussi facilement, mais il ne peut malheureusement pas nous laisser faire. Il nous explique que la barrière élémentaire qu’il a déployée avait pour but d’empêcher les Orcs de mettre la main sur l’épée Lightbringer. Leurs précédentes machines ont déjà causé la destruction du marquisat, Altana seule sait ce qu’il adviendra s’ils mettent la main sur la relique du Roi Dragon. L'héritier de Tavnazia dégaine alors son épée, prêt à en découdre. Mais il est interrompu brusquement par la venue impromptue d’Eideialc. L’aventurier en armure jaune tente de calmer le jeu. Il est persuadé que Rochefogne cherche seulement à faire passer un message et est prêt à agir comme médiateur avec la famille d’Oraguille. Mais le survivant de Tavnazia répond que la situation ne peut pas être résolue autour d’une simple tasse de thé. Lorsque Eideialc lui demande ce qu’il compte faire avec le trésor du roi Ranperre, Rochefogne ne répond pas. Mais de nouveaux venus ne se gênent pas pour répondre à sa place. Se présentant comme faisant partie des “Cadavres de Corneilles”, ils pensent que Rochefogne prévoit de détruire San d’Oria et ressusciter Tavnazia grâce à cette relique. L’héritier a déjà entendu parler de cette organisation. Elle est composée d’anciens prisonniers qui travaillent pour le royaume en échange de leur liberté. Une troupe d’assassins à la charge de l'État. Rochefogne se met alors en position, prêt à en découdre. Mais Eideialc s’interpose encore une fois. Ce dernier s’insurge. Les princes n’auraient jamais brisé leur promesse. Mais comment peut-il être au courant de cette promesse ? Les seules personnes présentes étaient nous, le prince Trion, le prince Pieuje et… la princesse Claidie ? Se pourrait-il que ce soit la princesse qui se cache derrière cette armure jaune ? Et nous ne sommes pas les seuls à avoir compris puisque les Cadavres de Corneilles ont également démasqué la princesse. Pourtant, ils sont prêts à aller au bout de la mission qui leur a été confiée, quitte à la blesser en faisant passer ça pour un accident. La princesse refuse pourtant de s'écarter. Dans un soupir las, la troupe attaque alors. Rochefogne s’élance pour protéger Claidie et reçoit l’attaque à sa place. Ce dernier tombe des collines et s’échoue dans la mer en contrebas. Le travail accompli, les assassins retournent faire leur rapport, avec pour seule preuve de leur acte un morceau de son armure bleue, en sale état. La princesse et nous restons sans voix. Comment a-t-on pu en arriver là ? Est-ce que Rochefogne est vraiment mort ? Était-il aussi mauvais que l’on pouvait le croire ? Peut-on encore faire confiance aux princes ? Tant de questions se bousculent dans notre tête… Combien de temps sommes-nous resté là, le regard dans le vide ? La princesse à nos côtés se trouve dans le même état que nous. Pourtant, il nous faut bien rentrer au château.

Le roi étant toujours affaibli, ce sont les princes qui nous reçoivent. Nous nous retenons pour ne pas outrepasser notre rang, mais notre sang ne fait qu’un tour ! Pas la peine d’ouvrir la bouche cependant, Pieuje nous explique qu’il a déjà lu le rapport des assassins. Il nous fait promettre également de ne jamais parler de ce que nous avons vu, il s’agit d’un secret d’état. Trion explique tout de même que le roi sera rapidement rétabli et que le rite de succession aura bientôt lieu. Suite à quoi on nous congédie. Cependant, nous pouvons entendre que tout ne se passe pas aussi bien qu’ils le laissent penser. La princesse Claidie refuse d’avoir le moindre contact avec ses aînés, et Pieuje commence à douter que lui ou son frère ne soient dignes de brandir Lightbringer. Les inquiétudes de Pieuje ne font qu'amuser Trion. Ce dernier lui répond qu’il s’inquiète trop et que de toute façon, personne n’est plus digne que lui de porter l’épée. Inquiet, nous décidons tout de même de rendre visite à la princesse. Mais quand nous arrivons devant la tombe de la reine, tout ce que nous trouvons est le cadavre d’un Orc. Pris de panique nous cherchons des indices partout, mais rien ne semble avoir été abîmé. Nous demandons donc aux employés du château s’ils ont vu quelque chose. On nous raconte qu’un Orc est soudainement apparu devant la princesse et s’apprêtait à la tuer. Mais un membre des Cadavres des Corneilles est apparu et a tué l’Homme-bête. L’assassin a ensuite pris la princesse à part afin de lui parler de quelque chose que les employés n’ont malheureusement pas pu entendre. Puis il est reparti sans demander son reste. La princesse est saine et sauve et se repose depuis dans ses appartements. Rassuré, nous décidons de ne pas la déranger plus que nécessaire et rentrons chez nous.

Le lendemain, les princes sont apparemment trop occupés avec la cérémonie de succession pour avoir remarqué l’attaque dont fut victime leur sœur. Tous les préparatifs sont enfin terminés, et on nous réclame comme garde personnel de la famille royale. Le roi a enfin récupéré et peut présider la cérémonie. Tout comme le passage à l’âge adulte de la princesse, le rituel de succession aura lieu dans la cathédrale. Il n’est pas question d’arriver en retard, nous nous préparons donc de bon matin pour faire bonne impression. La cathédrale est lourdement gardée, et nous sommes la seule personne présente n'appartenant ni aux chevaliers ni à l’église . La tension est palpable. Qui de Trion ou de Pieuje succédera au roi Destin ? Les deux s’avancent droit vers l’autel où se trouvent le roi, le papsque Shamonde et l’épée Lightbringer. Le papsque commence le discours cérémoniel, sous le regard inquiet du roi et de la princesse. Celui qui réussira à libérer le pouvoir de l’épée sacrée sera le prochain roi. Il en est décidé ainsi. Le prince Trion est le premier à avoir l’honneur de porter la lame. Mais comme la fois précédente, la cérémonie est stoppée. La princesse Claidie se retrouve avec une lame sous la gorge. L’arme est tenue par un des assassins des Cadavres des Corneilles. Non. En y regardant de plus prêt, il s’agit de Rochefogne qui s’est déguisé en l’un d’entre eux. La famille royale le pensait mort. Toute l’assemblée se retrouve figée. La lame plaquée contre la gorge de la princesse, personne ne peut se permettre de bouger imprudemment. L’héritier de Tavnazia, fidèle à lui-même réclame qu’on lui remette Lightbringer. Il lui a été facile d’usurper l’identité de personnes qui ne sont pas censées exister. Trion se voit obligé de céder aux exigences de son oncle. Il remet l’épée sacrée en échange de la vie de sa sœur. Enfin, la lame sacrée est entre ses mains. Mais l’otage libéré, Rochefogne se retrouve rapidement encerclé par les gardes. Pire encore, il se rend compte que l’épée qu’il tient entre ses doigts n’est qu’une réplique. Lorsque son corps n’a pas été retrouvé dans les Collines de Batallia, les princes s’attendaient à ce qu’il réapparaisse et ont préparé ce guet-apens.

Trion brandit alors la vraie Lightbringer et la sort de son fourreau. Rochefogne le conjure de ne pas le faire, mais trop tard. Une immense lumière jaillit de la lame et éblouit tout le monde. Claidie en profite pour retirer l’épée des mains de son frère, mais la lame tombe au sol. Et c’est à ce moment-là que l’impensable se produit. Un Orc, caché dans les charpentes de la cathédrale, s’empare de l’épée avant de s’enfuir. Les gardes et Rochefogne tentent bien de l’arrêter mais le pouvoir de l’épée le protège et frappe ses opposants. Tout s’est passé si vite que nous n’avons pas pu réagir. Le pire vient de se réaliser : l’épée est aux mains des Orcs ! Le papsque, lui, est dans tous ses états. Il ne comprend pas pourquoi, bien que l’épée ait relâché son pouvoir, les portes du paradis ne sont pas ouvertes. C’en est trop pour Rochefogne. Cette épée n’est qu’une arme de destruction massive et non une relique sainte. Et s’il peut affirmer cela, c’est parce qu’il est celui qui a brandi Lightbringer pour sauver sa nation, ce qui causa sa perte… Le pouvoir de cette épée est bien trop dangereux pour qu’une personne puisse s’en servir. Quiconque dégaine Lightbringer se retrouve submergé. Heureusement pour Trion, sa mère veille sur ses enfants depuis l’au-delà. Si sa dernière volonté était de voir sa tombe recouverte de Roserêves, ce n’était pas sans raison. Le pollen des Roserêves permet de ne pas être consumé par toute cette puissance. C’est pour éviter qu’une nouvelle nation ne disparaisse que Rochefogne cherche désespérément cette arme depuis de nombreuses années. Il lui faut la sceller à nouveau et la rendre au roi Ranperre. A bout de force, Rochefogne s'évanouit. Trion quant à lui reste bouche bée. Le roi est obligé de hausser le ton pour le ramener à lui. La situation est bien trop critique pour se permettre de rester tétanisé. Il faut absolument récupérer Lightbringer des mains des Orcs. Le roi ne perd pas une seconde pour donner ses instructions. Les Chevalier Royaux iront à la poursuite des Orcs tandis que les Templiers vont renforcer les patrouilles en ville. Le reste des troupes retourne au château pour mener à bien un plan d’attaque. Le papsque Shamonde est également conduit au château pour y être interrogé.

De retour au château, une réunion d’urgence a lieu. Tout le monde est présent. Le roi Destin. Les princes Trion et Pieuje. Les commandants Rahal et Curilla. Le Monarlais Halver. Nous-même. La princesse Claidie également. Avant toute chose, la princesse nous renseigne sur l’état de son oncle. Bien qu’il n’ait pas subi de dommages mortels, son état est suffisamment grave pour que nous ne sachions pas s’il se réveillera un jour ou non. Le roi prend alors la parole. Après avoir été interrogé, Shamonde a avoué que le rôle de Lightbringer dans le rituel de succession a été fomenté de toutes pièces. La tablette indiquait au contraire qu’il fallait protéger cette épée et ne jamais la sortir de son fourreau. Si le papsque a menti, c’est parce que le frère de l’archiduc de Jeuno, Eald’narche, lui aurait fait croire que l’épée permettrait d’ouvrir les portes du paradis. Cette histoire de succession était l’occasion parfaite pour mettre son plan à exécution. De toute évidence il a été trompé autant que nous tous. Quant à la nature de Lightbringer, nous ne pouvons que croire Rochefogne sur parole. Elle est l’arme qui effaça le marquisat de Tavnazia de la surface de Vana’diel. Récupérer l’arme des mains des Orcs est d’autant plus primordial. Trion, qui semble s’être remis des événements de la cathédrale, propose alors de prendre le commandement de l'armée. Il souhaite prendre la responsabilité de ce qui arrive. Il est celui qui n’a pas écouté les demandes de Claidie. Il est celui qui n’a agi que par fierté. Il est celui qui a libéré “Lightbringer”. Mais le roi refuse. Il prendra lui-même la tête de l’armée pendant que Trion sera en première ligne. Ainsi, il pourra prouver aux chevaliers le véritable honneur de la famille d’Oraguille. Pieuje, lui, sera en charge de l’approvisionnement et du support tactique. Quant à Claidie, elle veillera à l’état de son oncle. Nous, en tant qu'aventurier, accompagnerons Trion en première ligne. Nous n’avons plus qu’à attendre que l’assaut soit donné. Une attente fort brève puisque les éclaireurs ont repéré où les Orcs ont emmené l’épée sacrée : dans l’arène de Qu’Bia à l’intérieur des ruines de Fei’Yin. D’une voix forte et assurée, le roi nous ordonne de nous mettre en ordre afin de récupérer cette épée. Et d’une seule voix, nous répondons tous en cœur à son appel.

Arrivé aux ruines de Fei’Yin, nous organisons les troupes. Les Orcs se sont barricadés dans l’arène et nous attendent de pied ferme. De notre côté, la première ligne, dont nous faisons partie avec Trion, va les attaquer de face. Les mages seront déployés tout autour de l’arène pour soigner les chevaliers et affaiblir les Hommes-bêtes à distance. Trion semble avoir repris du poil de la bête puisqu’il réussit à enflammer le cœur de tous les chevaliers qui vont nous accompagner. Comme quoi, lorsqu’il met de côté son ego, il est capable d’être un dirigeant efficace. Nous nous rendons donc au cœur de la bataille où nous sommes, bien évidemment, attendus. Les Orcs ont déjà préparé un semblant de formation stratégique. Plusieurs de leurs machines sont également présentes. Mais cette fois nous ne sommes pas seul. Le prince Trion est à nos côtés, tout comme l’armée du royaume de San d’Oria. Nous ne pouvons pas perdre. La bataille est terrible. Les étincelles jaillissent de toutes parts. La couleur et l’odeur du sang se répandent de plus en plus. Mais nous tenons bon. Les chevaliers sont entraînés. Même si nous n’avons pas le temps de regarder ce qu’il se passe autour de nous, ils ont notre entière confiance. La bataille s’intensifie et semble durer une éternité. La fatigue commence à nous gagner. Nous profitons d’un court moment de répis pour remarquer un Orc placé en hauteur dans l’arène. Ce dernier se contente de regarder la bataille sans bouger. De par sa stature et son accoutrement, il s’agit à n’en point douter de leur chef. Ce dernier décide finalement de se jeter dans la bataille, littéralement. Alors que nous parons un coup de massue d’un soldat orc, ce dernier se retrouve propulsé contre le mur. Le chef des Orcs n’a pas hésité à frapper son soldat pour nous atteindre. Il frappe fort et vite. Nous esquivons une attaque, puis une seconde. Mais nous trébuchons et prenons un coup de gourdin de plein fouet, qui nous envoie valser à travers un mur. Dans cette salle vide où nous peinons à nous relever, le chef de guerre orc s’approche lentement, le sourire aux lèvres. Nous nous redressons mais avons du mal à nous tenir debout. C’est à ce moment-là que le prince Trion arrive à notre secours. d’un coup d’épée il tranche le dos du chef orc. Cela n’a pas beaucoup d’effet mais lui permet de se dresser entre nous et l’Homme-bête. Un duel sans précédent fait alors rage. Le prince contre toutes les attaques de l’Orc avec son bouclier et en profite pour riposter. L’Orc ne sent pas les coupures infligées par l'arme du prince et ses coups redoublent d’intensité. Au point même que le bouclier de Trion devient plus un fardeau qu’une protection. Qu’à cela ne tienne, le prince jette son bouclier et se lance à corps perdu dans la bataille. Empoignant son épée à deux mains, il transperce de part en part le corps massif du chef de guerre. Un râle se fait entendre, puis le silence. Trion retire sa lame du corps de l’Orc, qui reste immobile.

C’est fini. Le prince nous aide alors à nous relever. Avant de quitter la salle, le chef orc nous laisse entendre ses dernières paroles. Tout ce que souhaitaient les Orcs était de détruire cette épée qui leur a causé tant de peine. Sans cette épée qui a détruit non seulement Tavnazia mais aussi la majorité de la population orque, peut-être auraient-ils pu vivre en paix. Ce souhait fait étrangement écho à ce que Verena nous a dit lors de notre notre passage à Jeuno. Cette phrase se conclut avec les larmes de l’Orc et son dernier souffle. Ne sachant que répondre, nous quittons la pièce en silence. De retour dans l’arène, les Orcs ont été vaincus et les machines détruites. Les quelques fuyards ont été éliminés par les mages de Pieuje. Au milieu de tout ce bain de sang, gît l’épée Lightbringer. Il est temps de rentrer au royaume. Dans les rues de San d’Oria, nous sommes accueilli en héros. Les citoyens nous applaudissent. Le roi et la princesse sont venus nous accueillir en personne. Nous leur racontons l’assaut et à quel point chacun a été brave dans cette bataille. C’est une victoire éclatante pour le royaume de San d’Oria, même si nous déplorons des pertes parmi les courageux chevaliers. Ne voulant pas abuser de la situation, le roi nous ordonne de partir nous reposer. Nous reparlerons de toute cette affaire plus tard. Voilà un ordre qui nous plaît beaucoup !

Après une bonne nuit de repos et une matinée entière à panser nos blessures, nous nous rendons dans la salle d’audience du château d’Oraguille. Le roi ne tarit pas d'éloges à notre sujet. Il faut croire que nous avons fait forte impression pendant la bataille. Pendant que nous discutons, Rochefogne pénètre dans la salle. A peine remis de ses blessures, ce dernier souhaite s’entretenir avec le roi. Mais le roi le coupe net et s’excuse. S’il n’avait pas été aussi suspicieux envers lui, tout cela n’aurait pas eu lieu. Rochefogne assure qu’il est aussi responsable de la tournure qu’ont pris les événements. Le roi interroge alors son beau-frère à propos de l’épée sacrée. Rochefogne lui explique que le roi Ranperre avait confié la protection de l’épée au marquisat de Tavnazia. Ce devoir se transmettait à chaque membre de la famille royale lors de la cérémonie du passage à l’âge adulte. Ce qui signifie que la reine Leaute était également au courant. D’où la présence des pieds des Roserêves sur sa tombe. Cependant, personne à Tavnazia ne savait quel pouvoir renfermait l’épée. Simplement qu’il ne fallait pas la brandir. Lors de l’assaut des Hommes-bêtes sur le marquisat, la famille royale tenta de s'échapper vers San d’Oria, mais fut rapidement encerclée par les Orcs. Jeune et impétueux à cette époque, Rochefogne dégaina la lame. Tout ce dont il se souvint ensuite, c’est de s’être réveillé sur une plage, seul, et Lightbringer qui avait disparu. Les personnes qu’il rencontra ensuite lui expliquèrent que la nation avait été détruite et que tout le monde pensait qu’il s’agissait des conséquences d’une malfonction des machines orques. L’explosion provoqua une perte de mémoire chez Rochefogne qui dura plusieurs années. Et un jour, sans raison aucune, ses souvenirs lui revinrent. A partir de ce moment, le survivant de Tavnazia se mit à la recherche de Lightbringer afin d’empêcher que pareille catastrophe ne se reproduise jamais. Cela répond à beaucoup de questions, mais pas à la légende du roi Ranperre. Celle-ci raconte que le Roi Dragon sauva San d’Oria grâce à cette lame. Rochefogne ne possède pas la réponse mais propose de rapporter l’épée à son véritable propriétaire. Le roi acquiesce.

Rapidement après cette réunion, une petite expédition se prépare. Composée de la famille royale, des commandants des chevaliers et de nous-même, elle se dirige vers la véritable tombe du roi Ranperre. Au moment où le roi Destin dépose l’épée sur la tombe, le fantôme du Roi Dragon apparaît. Il reconnaît immédiatement l’épée. Lightbringer possède la capacité d’absorber l’énergie environnante et de la renvoyer avec une puissance démultipliée. Ranperre réussit à s’en servir pour chasser les Hommes-bêtes qui ravageaient Vana’diel en son temps. Mais il savait également que cette arme serait dangereuse dans les mains de personnes ne sachant s’en servir. Le spectre du Roi Dragon accepte l’épée et disparaît avec elle. Jamais plus elle ne causera la destruction et la désolation.

Cela faisait longtemps que San d’Oria ne s’était portée aussi bien ! Le prince Trion a appris l’humilité suite à la bataille de Fei’Yin. Le prince Pieuje, au contraire, a pris confiance en lui. Et la tension avec les Orcs a fortement diminué. Une question reste cependant en suspens. Pourquoi diable Shamonde souhaitait-il ouvrir les portes du paradis ? Nous décidons avec Pieuje de poser directement la question à l'intéressé. Le papsque nous répond simplement qu’après avoir vu ce qu’il était advenu du marquisat de Tavnazia, il était convaincu que ce serait l’unique moyen de sauver le monde. Shamonde passa des années à faire des recherches sur la nature de ces portes et comment les ouvrir, mais en vain. Il était sur le point de tout abandonner lorsqu’ Eald’narche lui rendit visite un jour à la cathédrale. Ils discutèrent de sujets divers et variés, et de fil en aiguille finirent par parler des portes du paradis. C’est à ce moment-là que le jeune frère de l’archiduc lui dit que Lightbringer était la clef pour ouvrir ces portes. Pourquoi a-t-il raconté ce mensonge ? Nous ne le savons pas. Mais le papsque a réalisé une chose : les véritables portes du paradis ne reposent pas dans un monde fantasmé, mais au plus profond du cœur de chacun. Shamonde a beau avoir été amnistié par le roi,ses péchés pèsent lourd sur sa conscience. Il est désormais temps de se racheter et de répandre la parole d’Altana. L’ère du changement souffle sur le royaume tout entier. Pas seulement sur l’Eglise, mais aussi au sein de la royauté. Au cours d’une annonce officielle, le roi Destin suspend le rituel de succession. Désormais, le roi se réserve le droit de choisir un héritier même en dehors de sa famille. Même en dehors de San d’Oria s’il le faut. N’importe quelle personne soutenant le royaume sans faillir sera éligible pour la succession du trône. Cette réforme est bien accueillie par le peuple, et même par les princes. Plus que jamais, Trion et Pieuje sont motivés à donner le meilleur d'eux-mêmes. Il est beaucoup plus gratifiant de monter un trône grâce à nos efforts que par simple succession. Alors que tout va pour le mieux, certaines choses ne changeront pourtant jamais. Rochefogne quitte le château sans prévenir personne. Mais nous nous attendions à ce genre d’attention de sa part. Un sourire se dessine sur son visage lorsqu’il nous aperçoit en train de l’attendre. Il nous assure que ce n’est pas parce qu'il quitte San d’Oria que son aventure s’arrête. Au contraire, c’est le début d’une nouvelle histoire. Nous n’aurions pas dit mieux. Altana seule sait ce que nous réserve l’avenir. Mais une chose est certaine, nous n’avons pas fini de parcourir Vana’diel.

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