Vous êtes ici : AccueilFinal Fantasy 11Scénario détailléTreasures of Aht Urhgan : Épilogue -Luzaf-

Treasures of Aht Urhgan : Épilogue -Luzaf-

Contrairement à ce que nous espérions, la dernière récompense du palais n’aura pas suffi à calmer la soif d’argent de Naja Salaheem. Nous avons été obligé de reprendre le travail rapidement. Et l’un de ces contrats nous mène jusqu’au temple de Walahra. Par le plus grand des hasards, Ovjang et Menjing y sont présents. Mais cette rencontre les arrange, ils souhaitaient nous parler. Depuis peu, Nashmeira les inquiète. Elle passe tout son temps libre dans la bibliothèque. Elle a toujours été studieuse, mais pas à ce point. En enquêtant un peu, ils ont fini par découvrir ce qui l'obsédait tant : un talisman du dieu rebelle. Nous ne comprenons pas en quoi un talisman peut être signe d’inquiétude. Les deux automates nous expliquent. Il s’agit d’un bijou qui est complètement prohibé au sein de l’empire. Ceux qui en possèdent risquent de lourdes sanctions telles que l’exil ou la mort. Sachant cela, pourquoi diable l’impératrice essaie-t-elle de mettre la main sur un tel objet ? Ce talisman possède sur sa face un dauphin couronné, et sur son envers une représentation du Cavalier Sombre, Odin. Les deux emblèmes du royaume d’Ephramad. Cependant, la voir chercher ce talisman avec tant de ferveur prouve bien qu’il s’agit d’une affaire de la plus haute importance pour elle. Les deux automates aimeraient donc que nous l’aidions à en trouver un. Il est évident que tout cela a quelque chose à voir avec Luzaf. Peut-être en a-t-elle besoin pour faire son deuil. Soit. Nous acceptons de l’aider. Les automates sont ravis. Ils nous conseillent de nous rendre à Nashmau. Les rumeurs disent qu’il y aurait une personne spécialisée dans la restauration des antiquités. Et tout particulièrement celles qui sont interdites. Ovjang et Mnejing nous remercient pour notre aide et nous quittent. Ils espèrent nous revoir rapidement.

Une fois à Nashmau, il paraît évident que nous allons avoir besoin de l’aide des Qiqirns pour trouver ce fameux antiquaire. A force de questions et d’achats, nous finissons par obtenir une piste tangible. Yoyoroon, un Qiqirn vendeur de pièces détachées pour automate, saurait où le trouver. Et effectivement. Lorsque nous lui demandons où trouver l’antiquaire, le Qiqirn appelle immédiatement son patron, Jayahan. Un Hume dans la trentaine, assez bourru, sort de l’arrière boutique. Lorsque nous lui posons la question à propos du talisman, ce dernier répond qu’il ne sait pas de quoi nous parlons. Mais Yoyoroon le rassure. Nous ne travaillons pas pour les Immortels. Son flair ne le trompe jamais. Jayahan nous prie alors de l’excuser. Au vu de ses activités, il est obligé de prendre des mesures de sécurité. Nous comprenons parfaitement. Cependant, il n’a pas vu de talisman du dieu rebelle depuis bien longtemps. Voilà qui est bien décevant. Le Hume n’a toutefois pas terminé. D’après ses archives, ces talismans étaient offerts aux soldats avant d’aller au combat en guise de porte-bonheur. Il est donc plus que probable d’en trouver dans les récifs d’Arrapago, au milieu de toutes ces carcasses de navires. Il ne demande aucun paiement en retour. Restaurer un tel morceau d’Histoire est déjà un grand honneur. Mais Yoyoroon ne laisse pas passer une si belle occasion. Il souhaite que nous lui apportions des pâtisseries de la capitale en échange du talisman. Pourquoi pas après tout ? C’est un prix honnête.

Le temps d’un aller-retour à la capitale et un autre dans les récifs d’Arrapago, et nous voilà de retour devant la boutique de Yoyoroon. Le Qiqirn examine les quelques médaillons que nous avons trouvés. Parmi ceux-ci, plusieurs peuvent être restaurés. Il appelle donc son maître pour que nous le lui confions. Pour remercier l’Homme-bête, nous lui offrons les pâtisseries que nous avons rapportées. Le Qiqirn est ravi. Cela fait chaud au cœur de voir une personne comblée pour si peu ! Jayahan nous demande de repasser d’ici quelques heures afin de récupérer un talisman comme neuf. Le bijou en main, nous rentrons au temple de Walahra afin d’annoncer la bonne nouvelle aux deux automates. Ils sont tous les deux ravis de pouvoir admirer le talisman. Ils sont sûrs que Nashmeira sera comblée. Ils nous proposent même de les accompagner. Pourquoi pas, après tout ? Nous n’avons pas eu l’occasion de la revoir depuis la cérémonie du couronnement.

La jeune femme ne s’attendait pas à nous voir arriver tous les trois. C’est toute guillerette qu’elle nous demande quelle occasion mérite un tel rassemblement. Ovjang lui montre alors le talisman du dieu rebelle. Nashmeira, d’abord troublée, comprend vite qu’il est inutile de garder des secrets avec des amis tels que nous. Elle nous explique qu’elle était en train d’étudier dans la bibliothèque impériale lorsqu’elle découvrit un ouvrage qui parlait de se talisman. Bien évidemment, un artefact d’Ephramad ne pouvait pas la laisser indifférente. Nashmeira baisse alors la tête. Elle est bien au courant qu’il s’agit d’un objet interdit et que cela porte préjudice au trône. Cependant… Mnejing hausse le ton et lui demande d’arrêter. Les deux automates tentent de la consoler. Nous n’avons pas fait tout cela pour voir l’impératrice s’apitoyer. Et puis, en quoi posséder un objet aussi raffiné pourrait être un crime ? Le temps des larmes est révolu. Il est désormais temps d’agir. Nashmeira relève alors la tête et nous remercie tous les trois.

Mnejing pose alors une question pertinente. Qui a bien pu interdire ces talismans en premier lieu ? La jeune femme avoue ne pas en avoir la moindre idée. Ghatsad entre alors dans la salle. Il peut répondre à cette interrogation. Il s’excuse pour son interruption, mais son dispositif de surveillance s’est mis en alerte. Il n’y a pas cru lorsque sa machine lui indiquait la présence d’un talisman dans l’enceinte même du palais. Il a alors remonté le signal pour s'en assurer. Une minute. Comment un simple bijou peut-il apparaître sur un tel dispositif ? Le Galka nous explique qu’il s’agit de bien plus que d’un simple bijou. Peut-être que pour ceux qui le confectionnent à l’époque, cela n’était qu’un simple porte-bonheur. Un simple talisman qui offrait aux soldats la grâce de leur dieu. Mais ce bijou possède également des propriétés qui attirèrent rapidement l’attention de l’empire. Il permet à quiconque en possède un d’entrer sans le moindre effort dans l’installation de l’empire la plus strictement gardée. Nashmeira devine qu’il s’agit alors des laboratoires souterrains d’Hazhalm. Le Galka acquiesce. Mais cela n’explique pas comment des bijoux vieux de plusieurs siècles permettent de traverser les sceaux posés par l’empire…

Pour cela aussi, Ghatsad a une explication. La réponse remonte à une époque lointaine. Bien avant la naissance de l’impératrice. Une expérience a extrêmement mal tourné au point de créer une distorsion spatiale d’une immense magnitude. Craignant les conséquences de cette expérience, l’empire fit sceller l’installation. Comme si cacher cette erreur sous le tapis allait la faire disparaître ! Les laboratoires souterrains restèrent silencieux pendant des années, jusqu’à ce qu’un jour un de ces talismans trouva par hasard son chemin vers ces laboratoires. Sa présence affaiblissait le sceau. Au départ c’était à peine notable. Mais on découvrit rapidement qu’avec une simple modification alchimique, le talisman pourrait devenir une clef permettant l’accès aux chambres les plus profondes d’Hazhalm. L’empire ne pouvait permettre que de mauvaises mains puissent se rendre jusqu’à la distorsion et fit interdire les talismans. Cela explique sûrement comment Luzaf a réussi à atteindre le portail d’Odin. En tant que prince d’Ephramad, il devait forcément porter l’un de ces talismans. Et sa présence a dû nous permettre de rentrer également.

Le Galka souhaitait d’ailleurs nous parler de la distorsion d’Odin lorsque le talisman s’est manifesté. Des rumeurs circulent sur le fait que le Cavalier Sombre a été aperçu en chair et en os, si l’on puit dire, dans les laboratoires d’Hazhalm. Ce que Ghatsad redoutait est donc finalement arrivé… Avoir réveillé le Colosse de Fer a provoqué le retour du Cavalier Sombre ! Cependant, il ne s’agit que de ouï-dire, rien n’est encore certain. Mais rumeur ou pas, Nashmeira ne peut se permettre de laisser un tel danger exposé à tous. Elle ordonne au Galka d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour renforcer le sceau et l’accès aux lieux. Mais Ghatsad a une autre idée en tête. Il aimerait d’abord mener une enquête pour vérifier la véracité de cette rumeur. L’impératrice se voit malheureusement contrainte de refuser. Un tel danger demanderait de rassembler des troupes. Et elle ne peut permettre de mettre en danger des soldats pour une mission aussi inutilement périlleuse. Le sourire en coin, l’alchimiste lui fait remarquer qu’il n’y a pas besoin de mobiliser des soldats. Il nous montre du doigt. Le plus grand mercenaire de tout Aht Urhgan se tient juste ici ! Celui qui a vaincu Alexandre, non pas une, mais deux fois. La jeune femme se tourne alors vers nous. Elle ne dit mot mais son regard la trahit. On voit bien qu’elle souhaite savoir ce que nous en pensons. Si Odin est de retour, alors nous ne pouvons rester les bras croisés. L’impératrice pousse un long soupir et confie le talisman au Galka. Elle nous autorise à pénétrer dans les laboratoires souterrains d’Hazhalm. Et seulement nous ! Ghatsad est ravi. La jeune femme quitte la pièce, le visage grave. La Galka lui emboîte le pas pour modifier au plus vite le bijou.

Nous voilà seul avec les deux automates, une fois encore. Nous ne pouvons nous empêcher de trouver sa réaction quelque peu étrange. Nashmeira semblait à la fois contrariée et soulagée. Mnejing nous explique qu’en tant qu’impératrice, elle ne peut se permettre d’exprimer librement ses propres désirs. Officiellement, elle ne peut que condamner un tel acte. Mais personnellement, elle est bien évidemment ravie de savoir que nous nous rendons sur place. C’est bien parce qu’il s’agit de nous qu’elle a cédé aussi facilement. Elle espère secrètement que nous découvrions ce qu’il est arrivé à Luzaf. Elle lui a promis de le libérer du joug d’Odin. Et savoir qu’elle n’a pas pu tenir parole la ronge. Finalement Ghatsad nous rend le talisman. Cela ne lui a pris que quelques minutes tout au plus ! Pas étonnant qu’il soit à la tête de l’IRAA.

Nous voilà de retour dans les grottes souterraines où se trouvent les laboratoires. L’atmosphère est toujours aussi lugubre et putride. Est-ce à cause des expériences inhumaines qui ont été menées ici, ou bien à la présence d’Odin de l’autre côté de ce portail ? Sûrement un peu des deux. Nous finissons par atteindre le niveau le plus profond des laboratoires interdits. Deux flammes bleues apparaissent sur le sol et dessinent un cercle. Un symbole runique se manifeste avant de se briser et de laisser place à une puissante tornade. Le Cavalier Sombre la traverse, assis sur son fidèle destrier à six pattes. Le revoilà, celui que nous avons vu lorsque nous sommes venu prévenir Luzaf de la trahison de Flit. Odin s’interroge. Qui ose venir troubler le repos de son chevalier ? Qui souhaite le faire quitter les enfers ? Pourquoi se débattre pour une seule âme ? Il n'est qu’un détenu sous les ordres du geôlier du destin. Mais qu’importe ! C’est notre lumière qui a guidé l’Avatar jusqu’à nous. Il est prêt à nous accorder un souhait. Mais seulement si nous nous en montrons digne. Odin invoque une copie de lui-même muni d’une lance. Car en ce monde, seuls les forts méritent d’être entendus. Contrairement à Alexandre, l’incarnation est à taille réelle. Elle semble également posséder une partie des pouvoirs de son créateur.

La copie se rue alors sur nous. Nous faisons une roulade sur le côté pour l’éviter. Le destrier se retourne et le cavalier utilise sa lance pour tenter de nous transpercer. Malgré sa puissance, nous réussissons à repousser ses assauts. Sa monture est certainement un avantage pour cette imitation. Elle est plus grande qu’un Elvaan ou un Galka adultes. Un avantage indéniable pour quiconque utilise une arme d'hast. Mais c’est aussi sa plus grande faiblesse. Si nous réussissons à éliminer le cheval, alors le cavalier sera sans défense ! Comme lors de notre combat contre le Lancelord. La différence de taille joue en notre faveur également. Il est plus aisé pour nous de nous faufiler entre ses attaques. Au bout de quelques minutes de cet échange, le faux Avatar lâche sa lance et fait apparaître une épée. Nous la reconnaissons. Il s’agit de celle qu’il a utilisée pour contrer Alexandre. La copie concentre alors son pouvoir dans l’épée comme lorsque le Cavalier Sombre et le Colosse de Fer se sont fait face. Rien que d’y repenser, nous en avons la chair de poule. Mais ce jour-là, nous avons aussi remarqué un détail. Odin a besoin de temps pour charger complètement son attaque. Dix secondes. Et durant ce laps de temps, il doit rester immobile. Pas de temps à perdre ! Nous nous précipitons vers l’imitation et frappons les pattes de la monture du côté droit de toutes nos forces ! Elle cède et le cavalier tombe au sol. Dans le même élan, nous frappons à la jointure de l'armure qui relie le torse et le cou. Le temps se fige quelques secondes avant que la copie ne disparaisse totalement.

L’Avatar des ténèbres est satisfait. Nous avons prouvé notre force. Il nous récompensera en nous accordant un vœu. Nous lui expliquons que nous souhaitons que Luzaf soit libre. Le Cavalier Sombre s’attendait à ce qu’on lui demande le pouvoir, la richesse ou même la vengeance, mais certainement pas cela. La surprise est telle qu’il se met à rire bruyamment. Ce souhait est un total non-sens. Son chevalier ne fait qu’un avec lui, à errer dans les plaines de l’enfer pour l’éternité. Odin précise qu’il sera là à nous attendre si jamais nous changeons d’avis et avons un souhait crédible. L’Avatar traverse à nouveau le portail qui se referme derrière lui. Pauvre Luzaf. Comment allons nous pouvoir l’aider ? Est-ce que cela vaut même la peine d’en parler à Nashmeira en l’état ? Cela ne ferait que lui infliger plus de peine.

De retour au palais, l’impératrice est ravie de voir que nous sommes sain et sauf. Ghatsad est également présent. Il aimerait savoir ce que nous avons vu dans les laboratoires souterrains d’Hazhalm. Nous confirmons ses craintes. Le Cavalier Sombre se manifeste bel et bien dans la zone. Il devient donc indispensable que l’empire prenne les mesures qui s’imposent. Nashmeira demande au Galka de sceller la distorsion. Mais en réalité, Ghatsad se retrouve bien embêté. Les connaissances scientifiques et technologiques de l’empire sont loin d’être suffisantes. Ces failles interdimensionnelles sont bien au-delà de tout ce qui est connu. La jeune femme en conclut qu’il faut donc interdire l’accès à la zone. Mais cette idée ne satisfait pas le Galka non plus. C’est la solution précédemment adoptée par l’empire et cela n’a rien résolu. Au contraire même. Non, il a une autre idée en tête. Il souhaite continuer ses recherches afin d’approfondir ses connaissances sur le phénomène. C’est encore le meilleur moyen de trouver une solution durable. Bien évidemment, ce ne sera pas possible sans notre aide. La jeune femme se retrouve bien embêtée. Elle sait qu’elle nous en demande beaucoup. Nous la rassurons. Nous ne sommes plus à un dieu près ! Nous ne laisserons pas Odin menacer Aht Urhgan à son tour. La jeune femme pousse un soupir de soulagement. Nous sommes vraiment le protecteur de l’empire. Ghatsad nous confie alors un appareil. Un baromètre de pression spatiale. Cela permettra d’enregistrer les données de la distorsion lorsque nous nous trouverons à proximité. Nous connaissons la suite des événements : combattre Odin jusqu’à le repousser totalement.

Ovjang et Mnejing nous attendent à l’extérieur de la salle du trône. Ils nous félicitent pour notre victoire. Mnejing nous demande ce que nous avons appris sur Luzaf. Nous lui rapportons ce qu’Odin nous a dit. L’automate blanc prend le temps de réfléchir à ce que nous venons de lui dire. Il nous félicite tout de même pour avoir réussi à tenir tête à Odin. Ce n’est pas un mince exploit. Ovjang est quand même inquiète. Elle craint que Luzaf soit perdu à jamais. Mais son compère la rassure. Il est trop tôt pour perdre espoir. Tout est amené à changer. Même l'empire, qui est pourtant resté immuable pendant des siècles, commence à évoluer. Que ce soit dans la façon de procéder ou dans le cœur de ses habitants. Ovjang comprend. A force d’insister et en y mettant tout son cœur, alors tout est possible. Mnejing décide d’un plan. Il nous demande d’aller affronter inlassablement le Cavalier Sombre et réclamer le même vœu jusqu’à ce qu’il cède. A chaque fois nous demanderons la libération de Luzaf. Et chaque fois qu’il refusera, nous recommencerons. Et les automates comptent bien nous aider autant qu’ils le peuvent.

Nous voila de retour dans les laboratoires d’Hazhalm, prêt à faire céder Odin. Nous invoquons de nouveau le Cavalier Sombre pour qu’il nous accorde notre requête. Comme la fois précédente, il nous demande de nous prouver notre force et fait apparaître une copie de lui-même. Une imitation identique à la précédente, que nous n’avons aucun mal à vaincre. Nous réitérons notre demande. Odin ne voit alors en nous que pure folie. Il préfère repartir plutôt que de nous faire subir sa colère. Comme convenu, nous rentrons au palais. Nous rendons le baromètre à Ghatsad qui confirme une de ses hypothèses. Odin est capable d’utiliser la distorsion pour se matérialiser à sa guise dans notre réalité. Il est donc plus que nécessaire de trouver le moyen de fermer ce passage.

A l’extérieur, les deux automates nous attendent. Nous leur expliquons encore une fois qu’Odin a décliné notre souhait. Ce qui rend Ovjang complètement folle de rage. Elle nous ordonne de récupérer ce que nous souhaitons de cette déité par la force. Mais Menjing la calme. Il lui rappelle que nous n’affrontons pas Odin, mais une copie. Un “Odin Prime” comme nous pourrions l’appeler. Ce qui a le mérite de soulever une question pertinente : si Odin n’a aucune envie d’accorder notre souhait, pourquoi apparaît-il en personne à côté de son imitation ? L’automate blanc prend alors le temps de réfléchir. Et si le Odin qui a fait face à Luzaf n’était lui aussi que la copie ? Cela expliquerait pourquoi il était incapable de faire autre chose que répéter la même phrase en boucle. En quoi méritons-nous sa présence ? Et pourquoi tient-il à accomplir des souhaits ? Qu’a-t-il à gagner de tout cela ? Malheureusement, impossible de le deviner. Il va falloir lui tirer les vers du nez. Avant de repartir, ils nous donnent un nouveau baromètre.

Notre troisième rencontre n’est pas différente des deux premières. Odin invoque son double, que nous vainquons de nouveau. Il refuse encore une fois notre souhait. Mais cette fois, notre détermination semble faire naître en lui un semblant de respect. Nous lui rappelons Luzaf, à mi chemin entre l’audace et la folie. Lorsque nous racontons cela aux deux automates, Ovjang s’offusque encore. Mnejing tient à nous faire part d’une chose que Luzaf a dit lorsqu’ils étaient avec lui sur le Black Coffin. Il a fait mention d’un pacte passé avec Odin. C’est comme ça qu’il est devenu l’hôte du Cavalier Sombre. Peut-être qu’il faudrait creuser cette piste. Ovjang s’en souvient. Elle propose alors de lier Odin à quelqu’un d’autre grâce à ce pacte et ainsi libérer Luzaf. Mais Menjing désapprouve. On ne sait pas de quelle façon Odin passe un accord avec ses chevaliers. De plus, Nashmeira ne sera sûrement pas d’accord que l’on sacrifie une autre âme pour sauver celle du corsaire. Ovjang n’avait pas pensé à cela. Retour à la case départ ! Il faut continuer à persévérer.

Lors de notre quatrième rencontre, Odin nous confesse que des milliers d'éternités ne seraient pas suffisantes pour nous rendre digne de notre demande. Malgré cela, notre détermination ne faiblira pas. Nous sauverons notre ami. Notre réponse amuse le Cavalier Sombre qui disparaît encore une fois. Au Palais, Mnejing ne peut que s’interroger sur les raisons de ce refus constant. C’est comme s’il souhaitait mettre notre résolution à l’épreuve. A moins qu’il n’ait d’autres idées plus sombres. Mais Ovjang se moque de ce que pense le Cavalier Sombre. Nous n’avons qu’à continuer à vaincre “Odin Prime” pour démontrer à la déité que nous ne sommes pas ici pour plaisanter. L’automate blanc ne peut être que d’accord avec sa congenère.

Cette cinquième rencontre avec Odin est quelque peu différente. Au lieu de refuser en bloc notre souhait, il nous laisse un espoir. Il nous dit que lorsque notre désir nous consumera entièrement et que notre rage guidera notre lame, alors il reconsidérera notre demande. Cela ressemble étrangement à ce qu’ ”Odin Prime” répétait à Luzaf. Mnejing en arrive à la même conclusion. Pourquoi nous demander d’exprimer les mêmes ressentiments que le corsaire lors de ses derniers instants ? Ovjang propose alors de jouer la comédie pour amadouer l’Avatar, mais bien évidemment cette idée est rapidement écartée. Il doit pourtant bien y avoir un moyen de se faire entendre sans céder à la colère ni à la haine.

La sixième escarmouche avec Odin n’est pourtant pas différente des précédentes. Le Cavalier Sombre voit qu’à chacune de nos rencontres, nous sombrons un peu plus dans la rage. Pourtant, cela n’est pas encore satisfaisant. Nous ne sommes encore qu’un simple divertissement à ses yeux. Les deux automates ne savent plus quoi faire avec le Cavalier Sombre. Il est plus têtu qu’une horde de trolls. Odin nous teste, c’est certain ! Mais dans quel but ? Encore une fois, la réponse nous échappe. Pourtant, Mnejing a l’impression que nous approchons de notre but. Peut-être qu’arpenter la voie de la rage nous permettrait d’atteindre notre objectif ? Nous n’avons pas d’autre option pour le moment.

La septième rencontre se montre plus prometteuse. Odin nous demande pourquoi nous tenons tant à libérer Luzaf. Son royaume a disparu, son nom a été oublié de tous. Que lui reste-t-il ? Pourquoi persister dans cette folie ? A moins que nous ne revenions que pour assouvir notre rage ? Odin se met alors à rire, déclarant que nous sommes prometteur. Une réaction qui inquiète les deux automates. Ils tiennent à nous rappeler que nous n’avons aucune obligation. Ni eux ni l’impératrice ne nous forcent à continuer. Il n’y a ni gloire ni richesse à continuer cette quête. Nous le savons pertinemment. Nous faisons cela pour redonner le sourire à une amie. Une réponse qui les rassure. Il est vrai que sans notre générosité, ils ne se tiendraient pas face à nous.

Lors de notre huitième rencontre, Odin change d’attitude. Il décrète que nous avons perdu tout sens commun et que nous ne savons même plus pourquoi nous nous battons. Peut-être que nous ne sommes pas celui qu’il recherchait après tout. Par respect pour notre détermination, il souhaite tout de même connaître notre nom. Une attention qui ne passe pas inaperçue auprès des automates. Ovjang en conclut que le Cavalier Sombre commence à nous apprécier. Ce qui n’est pas une surprise étant donné que personne ne reste indifférent à notre présence. Pas même elle ou Nashmeira. Elle va nous faire rougir. Mnejing nous demande tout de même de faire attention. Si nous subissions le même sort que Luzaf, l’impératrice ne s’en remettrait jamais. Ovjang s'énerve alors. Nous ne sommes pas n’importe qui ! Il faudra bien plus que ce simple seigneur des enfers pour venir à bout de nous. Décidément, Ovjang ne tarit pas d'éloges à notre égard. Mnejing s’excuse. Il a entièrement confiance en nous.

Lors de la neuvième rencontre, Odin daigne nous écouter. Il ne comprend pas d’où nous vient cette détermination. Mais une chose est sûre, elle surpasse de loin celle du commun des mortels ! Loin est l’époque où il a rencontré un humain semblable à nous. Cela remonte à sa rencontre avec celui qui ne fait désormais plus qu’un avec lui. Si jamais délivrer Luzaf est réellement notre désir, alors nous devrons renoncer à ce qui nous rend mortel et lui faire face une dernière fois. Les deux automates sont ravis. Odin a d’abord souhaité connaître notre nom et maintenant notre raison de combattre. Cela prouve qu’il s’intéresse vraiment à nous. Le dénouement est à portée de main.

Cette dixième rencontre sera la dernière. Il le faut. Odin lui-même nous l’a promis. Lors de ce dernier face à face, le Cavalier Sombre nous voit enfin comme une personne d’intérêt. L'heure du jugement a sonné. Odin déclare avoir beaucoup voyagé, avoir rencontré beaucoup de personnes puissantes. Mais aucune n’avait la force de caractère que nous possédons. Notre demande a finalement été entendue. En toute chose il existe des règles. Lorsqu’une étoile chute des cieux, une autre doit la remplacer. Telle est son offre. En échange de l’âme d’un autre, nous devons offrir la nôtre. Nous acceptons. Nous savons ce qu’il en coûte mais nous ne pouvons refuser. Le pacte est ainsi scellé. Nous sommes le nouveau Cavalier Sombre, le nouvel hôte d’Odin. Satisfait, l’Avatar retourne dans son domaine. Nous n’avons pas peur. Nous devrons seulement répondre à Odin lorsque le Ragnarok menacera à nouveau le monde. Nous avons pleinement confiance en Nashmeira pour que l’empire d’Aht Urhgan empêche le retour d’Alexandre.

Soudain, de nombreux petits éclats de lumière se rassemblent et l’âme de Luzaf apparaît. Il s’étonne d’être enfin libre. Le corsaire comprend rapidement qu’il s’agit de notre fait, et le prix que nous avons dû payer pour le libérer. Il ne peut s’empêcher de demander pourquoi nous sommes allé aussi loin. Nous lui expliquons qu’il s’agit simplement d’honorer la promesse de Nashmeira. Nous avons combattu encore et encore uniquement pour le sauver ? Cette prouesse impressionne le corsaire. Il nous remercie du plus profond de son cœur. Grâce à nos actions, il a la chance de connaître le trésor qui lui a toujours été refusé : la paix. Avec nous aux côtés d’Aphmau, l’empire est sur de bon rails. Il veillera dessus pour l'éternité avec fierté. Luzaf disparaît alors, le cœur apaisé. Voilà, notre mission est accomplie ! Nous pouvons rentrer au palais annoncer la bonne nouvelle. Dans le palais, les deux automates sont ravis de nous revoir. Nous leur expliquons que c’est terminé. Odin a cédé. Sans perdre un instant, Ovjang nous téléporte auprès de l’impératrice, là où elle a perdu à la fois son frère et son ami. La jeune femme contemple mélancoliquement l’Incandescence Astrale. Mais lorsque nous arrivons, un sourire se dessine sur son visage. Sans même dire un mot, elle comprend ce que nous avons accompli. Faisant fi des habitudes de langage dues à son rang, elle nous remercie. Ce n’est pas l’impératrice qui s’exprime, mais bel et bien Nashmeira, la jeune femme avec qui nous avons vécu cette aventure. A ses yeux, nous sommes son ami le plus cher.

De retour au palais, Ghatsad est impressionné. Nous avons réussi à plier une déité à notre volonté. Ce n’est clairement pas un exploit à prendre à la légère. De plus, nous avons fourni tellement de données qu’une vie entière ne serait pas suffisante pour les étudier. Mais il a bon espoir qu’avec cela, l’IRAA trouve à terme une solution pour fermer ces distorsions. Autant celle d'Alexandre que celle d’Odin. Elles sont toutes deux la création des alchimistes, alors il est de leur devoir de trouver une solution. Il fait le serment de ne pas trouver le repos tant que ce ne sera pas le cas. Lui qui a si souvent été au bord du désespoir retrouve enfin un but noble à poursuivre. Et tout cela, grâce à nous. L’impératrice nous remercie pour notre dévotion sans faille et promet d’envoyer une récompense à la hauteur de notre tâche au bureau des Sentinelles de Salaheem.

Les automates viennent immédiatement à notre rencontre lorsque nous sortons de la salle du trône. Ils n’en reviennent pas d’avoir réussi à nous faire entendre par Odin. Ils sont cependant inquiets par cette histoire de pacte que nous avons passé avec le Cavalier Sombre. Ovjang s’emporte à nouveau. Peu importe si Odin est un dieu ou un goobbue, nous sommes le chevalier de l’impératrice et de personne d’autre ! Que cette soi-disant déité essaie de nous réquisitionner et il verra ! Nous les rassurons. Nous n’avons pas l’intention d’abandonner Nashmeira ni l’empire.

Suite à cette aventure, nous retournons à l’agence des Sentinelles de Salaheem. La présidente est aux anges. Elle ne cesse de chanter tout en jouant avec les nombreuses pièces d’or que Nashmeira nous a données en récompense. Soudain, elle nous remarque. Peut-être aurons-nous droit à des félicitations en règle cette fois. Mais il ne faut pas trop nous en demander. Elle reconnaît que nous avons rapporté un sacré pactole. Mais ce n’est toujours pas suffisant pour couvrir les dettes que nous avons contractées. Pour nos durs efforts, elle accepte tout de même de nous donner quelques pièces. Quelle radine ! Décidément, on ne la changera jamais ! Abqubah nous rassure. La présidente ne donne pas de récompense de sa poche tous les jours. Nous devrions être fier. Vraiment ? Alors nous choisissons d’accepter ce gage de générosité de sa part avec le sourire

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