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La Fédération de Windurst - Chapitre 05

Lorsque nous revenons à Windurst, nous nous rendons immédiatement dans la Chambre de la Vestale afin de vérifier l’état de santé de la Sibylle Stellaire. Nous avons de la chance, cela semble être le cas. La dirigeante de la fédération ainsi que sa garde personnelle ont l’air d’aller pour le mieux. Pour autant, la Sibylle est annonciatrice d'une mauvaise nouvelle : le talisman qui était scellé dans les ruines de Horutoto a été volé. Tout de suite, Semih Lafihna accuse les Yagudos d’être responsables de ce crime, mais la sibylle lui demande de ne pas sauter sur les conclusions. La Tarutaru continue en nous expliquant ce que sont ces talismans. Après la Guerre du Cristal, Windurst s’est servi de ses incroyables pouvoirs magiques pour sceller l’accès au Château de Zvahl et aux terres gelées du nord. Le talisman original qui a servi à poser cette barrière fut divisé en trois pièces dont chacune fut confiée à une des trois grandes nations. La situation étant exceptionnelle, la Fédération de Windurst va vérifier elle-même si les pièces de talisman de Bastok et de San d’Oria ont vraiment disparu. Pendant ce temps, une mission spéciale nous est attribuée. Rukususu, la ministre du rhinostère, prend la parole.

Elle nous explique qu’au nord-est du continent de Quon, dans la région de Fauregandi, se trouve le glacier de Beaucedine. En son cœur se trouvent des ruines d’une ancienne cité que l’on appelle Fei’Yin. De récentes recherches laissent penser qu’elle était habitée par une antique civilisation qui régnait sur tout Vana’diel à son époque. Ce peuple est appelé les Zilarts. Des ruines similaires ont été retrouvées un peu partout. Mais celles de Fei’Yin ont quelque chose d’étonnant. Elles sont dans un état de conservation remarquable, sans doute à cause du froid extrême, et sont protégées par une force mystérieuse. Il y a trente ans, les trois nations envoyèrent un groupe de représentants, dans ce que l’on appelle aujourd'hui l'expédition internationale, afin de découvrir la source de cette force. L’expédition fut malheureusement un échec cuisant. Après la Grande Guerre, c’est au centre des ruines de Fei’Yin, dans l’arène, que Windurst déploya le sceau qui bloquait l’entrée aux terres du nord. Notre mission sera donc de nous y rendre afin de vérifier si la barrière est toujours en état et, dans le pire des cas, de la remplacer. Si jamais le sceau se brise, les créatures les plus terribles de Vana’diel troubleront à nouveau la paix qui règne sur Vana’diel. En voilà une mission de la plus haute importance ! Nous jurons de réussir notre mission coûte que coûte et partons nous préparer pour ce long voyage.

Bien évidemment nous n’allons pas parcourir tout le chemin à pied. Nous nous y rendons en aéronef grâce au pass obtenu à Jeuno. C’est de loin la ville la plus proche du glacier. Mais nous n’avons pas tout prévu... Nous avons exploré des jungles, des déserts, des plaines, mais encore jamais de région polaire. Tout est donc nouveau pour nous. Qu’il s’agisse de la faune, de la flore, du froid qui s’immisce dans nos vêtements ou même de la neige qui ralentit nos mouvements. Nous avions pensé à tout mais clairement pas à ça. Nous progressons difficilement dans la région, mais finissons par atteindre l’emplacement du glacier. Nous passons au peigne fin toute la zone afin de trouver l’entrée vers les ruines. Après de longues dizaines de minutes sous le blizzard, nous finissons par trouver une grotte. Dans un premier temps, nous en profitons pour allumer un feu et nous réchauffer. Nous remarquons que la fumée s'engouffre dans les profondeurs de la cavité. Une fois reposé, nous partons voir jusqu'où cela mène. Par chance, elle débouche sur les ruines.

Quand nous arrivons aux portes de l’ancienne cité, nous apercevons Lion en pleine discussion avec un Galka inconnu. Ce dernier est massif, même pour les standards de sa race, et porte une armure noire. Ces derniers étaient en train de parler de l’expédition internationale. Tous ceux qui y ont participé sont morts dans des circonstances terribles et mystérieuses, comme s’ils avaient réveillé un ancien fléau en foulant ces terres. Lion se remémore alors ce que l’ombre du Shadow Lord nous a dit. Il a bel et bien parlé de fléau. Est-ce qu’il compte répandre celui de Fei’Yin ? Le Galka semble d’autant plus surpris d’apprendre qu’un fantôme du Shadow Lord s’est montré à nous. L’évocation d’un fléau lui rappelle des vers qu’il se met alors à nous réciter.

“Le grand fléau dévorera la juste terre de Vana’diel… L’ancien sceau se brisera, réveillant les cauchemars des âges passés. Le sang des innocents imbibera la terre, et le monde tombera dans la peur et le désespoir. Mais, de la même façon qu’une étoile lumineuse éclaire la nuit à travers les nuages, comme une chanson résonne clairement parmi les rugissements des bêtes, nous retenons en nous un espoir dans les temps les plus sombres. Ils arriveront, avec la sagesse des âges et la force de milliers de personnes, pour nous délivrer de notre détresse. Nous attendons l’éveil des Guerriers du Cristal.”

Suite à cette récitation, le Galka nous quitte sans même nous dire son nom. Lion se met à réfléchir à ces quelques vers, comme s’ils avaient un sens caché. Mais devant notre tête déconcertée, elle se met à lâcher un petit rire. Elle nous rassure en nous disant que Zeid, le Galka, est un allié fiable. Il a beau être impressionnant et froid, nous pouvons toujours compter sur lui. Nous parlons ensuite de notre mission à la jeune femme et lui demandons où se trouve l’arène. Elle nous indique la direction et nous nous y rendons. Nous commençons à examiner le sceau quand celui-ci se brise soudainement ! De nombreux monstres sortent alors du sol, tous des morts-vivants. Rapidement encerclés, nous n’avons d’autres choix que de combattre. Nous avons beau les vaincre, d’autres se relèvent sans cesse. Nous remarquons, au milieu de la foule de monstres, un squelette imobile. Ce dernier dégage une aura bien plus sinistre que tous les autres morts-vivants. Et si c’était lui qui les appelait ? Nous commençons à nous affaiblir et manquons d’options. Nous entamons donc une course rapide vers lui avant de lui infliger notre attaque la plus puissante. Ce dernier détruit, tous les autres retombent au sol. Nous avions vu juste, et heureusement pour nous !

Alors que nous reprenons notre souffle, une voix retentit. Elle nous dit que nous savons bien combattre mais qu’il faut savoir maintenir sa position sans quoi nous risquons de prendre un coup fatal. La voix se rapproche petit à petit jusqu’à laisser apparaître une silhouette que nous reconnaissons tout de suite. Il s’agit de Zeid. Ce dernier nous demande ce que nous faisons ici. Nous lui expliquons que nous avons été envoyé par la Sibylle Stellaire pour restaurer le sceau, afin de prévenir le retour du Shadow Lord. Le Galka se met à rire. Il est impossible de sceller à nouveau cet endroit. Il nous explique qu’il ne faut pas s’en inquiéter car le Shadow Lord est mort il y a vingt ans. Il n’est donc pas nécessaire de se préoccuper de son hypothétique retour. Les Hommes-bêtes doivent simplement s’agiter pour une raison X ou Y, mais rien qui ne mérite qu’on s’y intéresse. Zeid repart alors, fidèle à lui-même. Nous en faisons de même afin de délivrer notre rapport à la fédération. De retour devant la Sibylle Stellaire, cette dernière prend les nouvelles avec recul. Elle analyse calmement la situation pour savoir comment agir au mieux. Semih Lafihna ne peut rester silencieuse et presse la Tarutaru de passer à l’action. La Sibylle approuve, et fait appeler les ministres de Windurst pour décider de la marche à suivre.

Après plusieurs heures de délibération, la réunion au sommet se termine. Nous sommes alors convoqué par la Sibylle dans la chambre de la Vestale. Cette dernière nous explique que la Fédération n’engagera aucune action militaire. Il y a encore trop d'inconnues pour se permettre le moindre mouvement. De plus, la paix avec les Yagudos si durement acquise serait menacée. Pour autant, la menace du Shadow Lord est trop importante pour se contenter de l’ignorer. C’est là que nous intervenons. En tant qu’aventurier, nous n’appartenons à aucune faction politique. De plus, nous avons déjà prouvé notre bravoure par le passé ainsi que notre capacité à surmonter les obstacles. Enfin, la Sibylle est persuadée que les étoiles nous protégeront. C’est sur ces encouragements que nous quittons la Tour des Cieux. Nous allons sans aucun doute faire face au combat le plus important de notre vie. Il est temps de vérifier si notre destin est bel est bien de devenir un aventurier de renom. Nous préparons nos affaires et nous nous rendons au repaire du Shadow Lord : le château de Zvahl. Ce dernier se trouve dans la région de Valdeaunia, par-delà le glacier de Beaucedine. Le chemin sera long, mais nous sommes prêt. Notre détermination ne faiblira pas !

Quel spectacle sinistre s’offre à nous ! Le château Zvahl a de quoi repousser n’importe quelle personne saine d’esprit. Ses teintes sont d’ébène, soulignées par des pointes qui surgissent de toutes les surfaces. Le sinistre pont qui mène à la cour du bâtiment nous met directement dans l'ambiance. En bas se trouve un gouffre dont le fond n’est pas visible. Tout droit se trouve un chemin qui mène au château lui-même, immense et oppressant. Semblable à une immense main démoniaque sortant du sol essayant de s’emparer du soleil. Et si l'apparence du château n'était pas suffisante, une aura sinistre se dégage des lieux et de puissants monstres y patrouillent. Nous ne pouvons pas nous permettre de reculer maintenant. Nous prenons notre courage à deux mains et avançons. Les monstres sont puissants mais nous avons acquis assez d’expérience pour les vaincre sans trop de mal. Le château regorge d'étages et de points de téléportation, mais cela ne nous freine guère dans notre ascension. Nous avons déjà vécu pire dans la tour de Delkfutt. Finalement, nous arrivons devant l’ancienne salle du trône. L’atmosphère est tellement lugubre que l’air y est presque irrespirable. Un très mauvais pressentiment s’empare alors de nous. En quasi crise de panique, nous entrons. Au fond de la pièce, un escalier mène au cercueil du Shadow Lord. Devant le coffre mortuaire se trouvent des magicites similaires à celles que nous avons déjà détruites. En bas des marches, Zeid est présent. Il contemple avec un calme déconcertant ce tableau des plus inquiétants. Avant même d’avoir le temps de dire quoi que ce soit, les pierres se mettent à luire les unes après les autres. Le tombeau se met alors à aspirer l'énergie dégagée. Et l'impensable se produit alors, pour notre plus grand malheur. Le sarcophage s’ouvre et le corps de du Shadow Lord en sort ! C’est donc à ça que ressemble le maître des Hommes-bêtes ? Nous avons devant nous un colosse faisant facilement la taille de deux Galkas adultes, à la peau grise, avec une cuirasse noir de jais et des excroissances en forme de cristal.

Ce dernier ouvre alors les yeux et se redresse. D’un pas lourd, il se met à marcher vers nous. La terreur nous envahit. Il s’adresse directement à Zeid, comme s’il le connaissait déjà. Et la réaction du Galka confirme cette impression. Zeid hurle qu’il ne peut pas être en vie. Il l'a tué de ses propres mains il y a vingt ans de cela. Le Shadow Lord se met alors à rire. Il répond tout simplement qu’il ne peut disparaître tant qu’il n’aura pas éliminé tous les enfants d’Altana de la surface de Vana’diel. Cette simple phrase permet à Zeid de confirmer les soupçons qui sont nés il y a de cela vingt ans. Le Shadow Lord était autrefois un Galka qu’il a connu. C’est à ce moment-là que la conversation prend un tournant inattendu. Le colosse admet avoir été l’un des leurs il y a de cela trente ans. Il faisait partie de l’expédition internationale envoyée sur les traces de la civilisation perdue des Zilarts, et fut trahi par Ulrich. Mais alors… Le Shadow Lord n’est nul autre que Raogrimm ? Les visions que nous avons eu prennent alors tout leur sens ! Le Shadow Lord continue. D’après lui, Ulrich était jaloux de ses talents d'escrimeur et ne souhaitait pas la paix avec les Hommes-bêtes, contrairement à ce que le Galka s’efforçait de construire. Lors de l’expédition, Ulrich tenta bien d’éliminer Raogrimm et de faire passer sa mort pour un accident. Malheureusement, Cornelia protégea le Galka et périt. Raogrimm survécut à ses blessures mais se mit à errer dans ces terres désertes et glacées, envahi par un désir de vengeance comme jamais il n’en avait connu. Il continua ainsi jusqu’à tomber sur une source de pouvoir inconnue. Est-ce le fruit du hasard le plus total ou bien sa soif de haine qui le guida jusque là ? Impossible de le dire. Mais ce pouvoir le changea profondément, aussi bien physiquement que moralement. Il obtint alors une nouvelle forme, et le pouvoir de diriger les Hommes-bêtes. C’est à ce moment-là qu’il devint conscient de la colère qui l’habitait. Pas un simple désir de vengeance, mais quelque chose de beaucoup plus ancien, propre à sa race : la colère des Galkas. Les autres races ne peuvent comprendre la rage qui sommeille en eux. Raogrimm plongea alors dans les flammes de la fureur et devint le Shadow Lord. C’est ainsi que nous, enfants d’Altana, sommes à l’origine de son éveil. C’est pourquoi il s’en prend à nous.

Le Shadow Lord dégaine alors une énorme épée, croisement entre un fauchon et une faux. Il a sous-estimé Zeid il y a de cela vingt ans, mais ne compte pas reproduire la même erreur. Il l’immobilise à l’aide d’un sort et nous attaque violemment. Pris de cours, nous arrivons à peine à esquiver son attaque. Devant un ennemi de cette force, la moindre erreur peut être fatale. Son immense armure le protège efficacement des attaques physiques et magiques, mais jamais simultanément. Nous observons bien à quel moment nous pouvons porter nos coups et quand lancer des magies, et basons notre stratégie sur cette seule faiblesse. Mais le Shadow Lord est redoutable. En plus de son arme, il maîtrise de nombreuses sorts de haut niveau. Cela devient compliqué de réussir à lui faire des dégâts. Nous remarquons alors les cristaux qui dépassent de sa cuirasse. Et si nous les détruisions un à un ? Peut-être que cela l'affaiblira. Et en effet, cela fonctionne. A chaque cristal détruit, ses attaques perdent en puissance. Le dernier cristal finit enfin par éclater. Nous pensons avoir gagné, mais cela ne fait que libérer le vrai pouvoir du Shadow Lord. Sa cuirasse et sa peau prennent une teinte abyssale, parcourues par d’infimes courants violets. Son aura devient étouffante. Nous avons du mal à respirer et à nous tenir debout. Pourtant, notre adversaire semble être dans un état de rage pure, totalement incontrôlable. Nous analysons la situation entre deux attaques dévastatrices et remarquons qu’il ne possède plus de protections magiques. C’est le moment de tout donner !

C’est fini, le Shadow Lord est au sol. Nous laissons tomber lourdement notre arme au sol, et tentons de reprendre quelques forces. Comment ?! Ce dernier se relève une fois encore ?! Nous n’avons plus la force de lui faire face. Zeid l’interpelle alors et lui rappelle qui il était. Raogrimm, l’ancien Talekeeper et leader des Galkas. Le Shadow Lord se fige à l’énonciation de ce prénom. Zeid continue son discours. Il n’est pas cette bête assoiffée de vengeance que tout le monde connaît. Il est son ami disparu il y a maintenant trente ans. Il est le plus grand bretteur ayant existé parmi les Galkas. Il est un des leaders les plus respectés parmi les siens. Le Shadow Lord s’attrape la tête, signe que l’esprit de Raogrimm lutte en lui. Sorti de nulle part, le fantôme de Cornelia se matérialise et lui tend les bras. Comme si l’esprit de sa bien-aimée ne l’avait jamais quitté et n’attendait qu’une occasion de lui rappeler qui il est. L’ombre du Shadow Lord disparaît alors dans un râle que nous n’oublierons jamais. Devant nous se tient alors Raogrimm, confus. Ce dernier se souvient de tout ce qu’il a fait et n'arrive pas à se pardonner ses gestes. En tant que Talekeeper, il possède tous les souvenirs des anciens Galkas. Il y avait tellement de peine, de douleur, de colère que cela en devenait incontrôlable. Et son propre chagrin fut la goutte de trop. Ainsi Raogrimm chut dans les ténèbres les plus abyssales. Malheureusement, les pouvoirs du Shadow Lord ne sont pas sans conséquence pour Raogrimm. Maintenant que le seigneur des Hommes-bêtes a été vaincu, ils atteignent un point critique. Raogrimm nous prie de quitter au plus vite le Château Zvahl. Lion, qui a dû venir avec Zeid, nous ouvre la voie. Nous quittons ce sinistre château et une explosion sans précédent retentit. Un silence de mort se fait alors entendre. Certes, le Shadow Lord est vaincu, mais c’est notre cupidité qui est responsable de sa naissance. Raogrimm n’était qu’une victime parmi tant d'autres. Nous sommes responsables de toutes ces souffrances qui ont frappé Vana’diel. Nous, les Enfants d’Altana, les nations, les Hommes-bêtes, avons encore un long chemin à parcourir avant de trouver ce fragile équilibre qui garantira la paix. Nous nous consolons tout de même en nous disant que désormais, Raogrimm n’est plus seul. Il est temps de rentrer. Fidèles à eux-mêmes, Lion et Zeid partent de leur côté. Lion nous invite à lui rendre visite à Norg, pendant que Zeid reste aussi silencieux que d’habitude. De notre côté, nous entamons notre route vers la Fédération de Windurst. Notre mission n’ayant pas été approuvée par le conseil, nous nous rendons directement dans la chambre de la Sibylle. C’est en toute humilité que la Tarutaru nous exprime son entière gratitude.

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