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Final Fantasy Lost Stranger : Tome 10

Tome 10 : La guilde des arts interdits

Résumé

Malgré la tentative d’assassinat contre Don Leone, la soirée est loin d’avoir retrouvé son calme. Cid laisse éclater toute sa fureur lorsqu’il rencontre pour la première fois Randolph. Il est persuadé de reconnaître en l’aventurier le responsable du massacre de sa famille qui eut lieu pendant sa jeunesse. Le mécanicien l’attaque sans sommation, sans se préoccuper des dommages collatéraux. Randolph et Shogo font de leur mieux pour le contenir mais la ville subit tout de même de lourds dégâts. Lorsque Cid reprend enfin ses esprits, il préfère s’enfuir. Il retrouve Shogo le lendemain et lui présente ses excuses. Tous deux en profitent pour échanger sur la guilde des Arts Interdits et les Résistants.

Pendant ce temps, la princesse Sarah mène son enquête contre des politiciens corrompus de Mysidia. Cette enquête la mène malgré elle à des disparitions en masse d’habitants causées vraisemblablement par la guilde des Arts Interdits. Car la guilde sort enfin de l’ombre et se décide à agir. Ayant récemment appris que Cid et Mid Bright se cachaient sous de fausses identités, ils organisent immédiatement leur assassinat. C’est ainsi que Mid se fait attaquer pendant l’une de ses répétitions à l’intérieur du Prima Vista. Loin d’être aussi vulnérable que sa frêle apparence le laisse croire, le comédien parvient à se défendre sans le moindre problème. Alertés par les explosions, Cid et Shogo viennent assister Mid. Malheureusement, un second assassin profite de la cohue pour intervenir et fait s’écrouler la scène sur ses cibles. Nos deux héros arrivent à se protéger mais Mid et le second assassin demeurent introuvables. L’aventurier et le mécanicien décident donc d’interroger l’assassin restant.

Notre avis

Après cinq ans de publication, nous voilà enfin au tome 10. Il s’agit indéniablement d’un palier, d’une petite réussite, pour n’importe quel auteur de manga. Cela prouve qu’ils ont réussi à créer un univers suffisamment crédible pour accrocher un lectorat aussi longtemps. Et ce volume nous le fait parfaitement comprendre à travers sa lecture. Tout ce qu’il s’est passé précédemment mène précisément à ce moment. La perte de Yuko, la victoire sur le Dragon Blanc, la rencontre avec Randolph, celle avec Sarah, le face à face avec les sœurs Magus, la découverte des Arts Interdits et même la mystérieuse guilde qui cherche à rassembler ces magies prohibées. Toutes ces pièces finissent par se faire écho et laissent enfin place à une intrigue plus globale.

Ainsi, c’est à travers un rythme haletant mêlant combats, mystères et révélations que la menace principale va se dévoiler : la guilde des Arts Interdits. Et tout est fait pour nous montrer sa dangerosité à travers trois exemples concrets. Dans un premier temps, la haine viscérale de Cid envers la guilde. Cette dernière a non seulement tué tous ses proches, mais elle l’a fait d’une manière des plus horribles qui soit. Cid en sortira d’ailleurs fortement mutilé. Ce traumatisme est tellement ancré en lui qu’il perdra de vue toute rationalité quand il fera face à celui qu’il pense être responsable de son passé tragique. Il se moque de détruire la ville, de faire des dommages collatéraux ou même de tuer Shogo pour assurer sa vengeance. Ensuite, nous avons la disparition massive d’habitants de Gold Saucer comme le découvre Sarah en enquêtant. Gershwin fait même remarquer que ce genre de cas est habituellement ignoré par les autorités. En d’autres termes, la guilde a réussi à inquiéter les autorités d’une ville où la corruption est omniprésente. Enfin, l’acte le plus significatif est la demande d’assassinat des frères Bright. Plus effroyable que ce geste déjà horrible, il ne s’agit là pour eux que d’un jeu (littéralement). Ils n’ont pas le moindre scrupule à agir comme ils le font. Ce qui est rapidement prouvé en prenant une jeune fille malade en otage pour forcer son père à tuer Mid.

Mais la guilde des Arts Interdits n’est pas la seule puissance à se mettre en mouvement. D’un côté, on nous présente la Résistance par le biais de Cid. Cette organisation ayant pour but de cacher les magies interdites aux yeux du monde et de les effacer de l'Histoire. Pour se faire, ils agissent en groupuscules isolés les uns des autres. Ils sont la principale opposition à la guilde. De l’autre côté, nous avons le prince Horus. Ce dernier était présenté deux tomes plus tôt lors d’un très court passage extrêmement mal intégré. Le prince, jusqu’alors inconnu, apparaissant sans aucun raison à la fin d’un chapitre, tout cela pour annoncer la fin du prologue.Si ce dixième volume lui donne aujourd’hui raison, utiliser à l’époque un inconnu pour briser le quatrième mur était plutôt malvenu. Mais aujourd’hui nous savons qu’il s’agit d’un homme politique important. Il est évident qu’il en sait bien plus qu’il ne veut le dire et qu’il observe les différentes puissances afin d’agir au bon moment. Et au milieu de ces forces en mouvement, il y a Shogo. Si ce dernier sert de confident pour Cid comme il l’a fait avec Sarah, il est intéressant de constater son égarement. Il réconforte le mécanicien en lui disant que sa vengeance envers le Dragon Blanc lui a fait du bien et l’a soulagé, et qu’il en sera peut-être de même pour lui. Une réponse qui choque autant Cid que le lecteur. De même, lorsque Cid lui annonce que le sort “Résurrection” pourrait être dangereux, Shogo annonce être prêt à prendre le risque. Indéniablement, Shogo se retrouve en zone grise où il souhaite faire le bien mais possède un objectif similaire à la guilde. Rien que le fait de remettre en question la nature prohibée des sorts interdits ne fait que renforcer la direction vers laquelle il se dirige.

En conclusion, nous voilà face à un tome 10 qui annonce le véritable début de la quête de Shogo. Les deux premiers arcs ne servaient jusqu’ici que d’exposition, autant pour Shogo que pour le lecteur. L’arc du Dragon Blanc ne servait qu’à présenter le personnage principal en définissant son objectif et ses pouvoirs, tandis que l’arc de Mysidia définissait le fonctionnement de ce monde. Comme le disait le prince Horus, il ne s’agissait que du prologue. Désormais les pièces bougent sur l’échiquier et l’intensité grimpe. La suite promet d’être très intéressante.

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