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Final Fantasy Dimensions II

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Après Final Fantasy Dimensions, Mobius, Brave Exvius ou encore Record Keeper, attaquons-nous au dernier-né de la série sur ordiphone, à savoir Final Fantasy Dimensions 2. D’après certaines sources, ce jeu est supposé concerner deux personnages du premier opus : Glaive et Alba. Nous avons donc invité cette dernière afin qu’elle nous parle de ce jeu narrant ses folles aventures.

« Eh bien, Alba, racontez-nous la place que vous occupez dans ce jeu et ô combien elle est primordiale.

- Alors, vous voyez, ils m’ont refusé le rôle principal. Pourtant, avec mon charisme démesuré, ils ne pouvaient que me donner ce rôle, non ? Enfin bref, j’ai été mise sur un rôle non moins fondamental, celui du mentor, qui affronte vaillamment le groupe de protagonistes afin de les faire progresser.

- Ou plutôt, ils vous rossent en éternuant, non ?

- Mais pas du tout, je ne vois pas de quoi vous parlez ! (A part : Gna gna gna, il cogne dur ce grand demi-nain samurai)

- Tiens, parleriez-vous d’un des personnages ? Ah il va falloir les présenter alors ! Et pour mieux faire cela, parlons du découpage de l’univers. »

L’univers se découpe en quatre époques :
- L’ère ancienne, avec le royaume de Mysidia. Dans ce royaume, les chimères ont donné la magie aux Hommes, et donc ces derniers font des recherches dessus. La magie est alors séparée en Magie Blanche et Magie Noire ;
- Le Moyen Age. La magie a disparu, même si certaines personnes l’utilisent encore. Il y a des Elfes et des Nains, ainsi que deux royaumes ;
- Le présent. Le monde est toujours séparé en deux royaumes, avec une île centrale, au nord, et la tour de Babel qui se construit inlassablement. Il reste environ deux ou trois Elfes et plus aucun Nain ;
- Le futur. Monde post-apocalyptique où l’Humanité a trouvé refuge dans la tour de Babel, et les humains sont créés pour être des êtres parfaits… qui ne font rien de leurs journées, qui restent dans leur bulle, qui n’ont pas d’émotions. Bref, eugénisme à fond, yay !

Les personnages jouables

Morrow

Morrow
Morrow est le personnage brun enjoué de l’équipe, soit un Sol au rabais (qui est lui-même un Bartz au rabais). Naïf, tout le temps content, désireux d’aventures et capable de parler pour des raisons scénaristiques à la mascotte du groupe, son utilité au scénario principal est faible. Il provient du présent, ses origines sont expliquées lors du second scénario. Il se lie vite d’amitié avec Bahamut, qu’il surnomme directement « Mootie ».

Mootie

Mootie
Bahamut… enfant. La chimère la plus puissante. Il faut tout faire pour l’empêcher de se transformer et de ravager le futur. Il ne parle que par cris. Il ne sert globalement pas à grand-chose, en fait.

Aemo

Aemo
Demoiselle étrange venant d’un futur dystopique et apocalyptique. Fleuron de l’eugénisme, elle apporte du pragmat... ah bah non en fait, toutes les autres personnes nées dans ce futur sont apathiques SAUF elle. Bon, ok, elle est amnésique, donc éventuellement elle peut développer des émotions. Mais alors jamais elle ne vous rappelle qu’à la base, la vie est pour elle un état transitoire pour lequel elle a été programmée. Direct, elle nous sort que son futur est malsain et qu’il faut le changer.

Wrieg

Wrieg
La clé du scénario. L’aventurier blond et sûr de lui mais qui ne sait rien de lui-même. Employé dans le présent par C.I.D. Inc comme aventurier… parce que C.I.D. Inc a besoin de mascottes parcourant le monde, bien que ça soit la seule boîte d’ingénierie de l’univers tout entier, du moins dans son temps. Seul indice : c’est un clone, et il vient du futur.

Jornee

Jornee
Princesse elfe du Moyen Age, blonde, décolleté plongeant, barde, un peu ingénue, Jornee apporte la touche de féminité un peu caricaturale dans cette équipe de gros bourrins. Écolo parce que c’est une Elfe, adepte du shopping parce que c’est une princesse, elle en devient terriblement prévisible. Cela dit, elle reste l’un des personnages les plus intéressants, notamment grâce à sa capacité à aligner plus de trois phrases non précipitées et cohérentes.

Parai

Paraï
Mi-homme mi-nain, c’est donc un individu faisant à peu près deux mètres cubes de muscles, de nerfs et d’os. Il provient du Moyen Age. Il a un gros katana, ou une grosse hache selon ce que vous lui mettez. Il a des pensées assez basiques : frapper, manger, se venger, ne surtout pas extérioriser son manque d’affection. Il a été entraîné par son père, un grand guerrier nain, après que sa mère s’est éteinte pendant son enfance. Son père a été tué par un chef de clan ogre, donc il veut le tuer. Un des personnages qui se développe le plus, notamment dans sa relation avec Jornee. Accessoirement, c’est le personnage avec les meilleures capacités physiques.

Maina

Maina
Maina est une ninja, héritière d’un clan de ninjas. Elle est utilisée pour espionner le groupe dans le présent, puis rejoint les protagonistes après qu’elle s’est fait repérer environ… à chaque fois ? C’est une gamine qui cherche juste à être la plus forte des ninjas. Pas de bol pour elle, Paraï la bat dans tous les domaines sauf la discrétion (et encore). En bref, c’est un personnage sous-exploité, quasiment inutile à l’intrigue et qui ne se défait jamais de l’archétype de la suiveuse.

Sorgue

Sorgue
Sorgue est un personnage que l’on croise à toutes les époques. Immortel grâce à la magie noire, il est d’abord l’ancien chef des Mages Noirs devenu un antagoniste à l’ère ancienne, le Chevalier Noir au Moyen Age (toujours un antagoniste), un chercheur plutôt neutre dans le présent, et enfin un inventeur de génie dans le futur. Il rejoint le groupe en tant que Chevalier Noir lors du scénario post fin, où sa version du futur le sauve et… bref, c’est foireux.

Les personnages non jouables

Chronos : Chronos est une jeune fille enfermée hors du temps dans un cristal temporel. Avec l’aide d’Atomos, la chimère du temps et de l’espace, elle envoie le groupe de héros dans les différentes époques et dans les différents endroits afin de rectifier son erreur d’avoir créé un sort temporel qui a détruit l’ancienne civilisation de Mysidia. Tout ça pour connaître ses origines. Spoiler : on ne sait toujours pas d’où elle vient.

Kairos : Kairos est le frère de Chronos. Avec elle il a créé le sort temporel ayant tout fait exploser. MAIS, lui n’a pas été emprisonné, il a été envoyé dans le futur, futur dans lequel il a retrouvé Sorgue, devenu alors scientifique. Avec son aide, il a continué le travail sur la magie temporelle pour revenir dans le passé lointain afin de s’empêcher de tout faire péter. MAIS, la recherche ça prend du temps, et lui il n’est pas immortel, donc il se fait cloner successivement afin que ses clones continuent son travail. Les clones sont de plus en plus parfaits et stables. Le quatrième développe une deuxième personnalité, Chaos, et avant de sombrer crée un cinquième clone et le largue dans le présent. Nous vous laissons deviner qui est ce cinquième clone. Quoi, ça spoile le scénario ? Oui, et alors ?

Minwuu : Minwuu est la contrepartie de Sorgue. Il est l’ancien chef des Mages Blancs et a été téléporté hors du temps lors de l’explosion du cristal temporel. Il tient compagnie à Chronos pour éviter que la bibiche déprime. Oui, parce qu’ils sont hors du temps mais ils ont quand même une temporalité. Et sinon, Minwuu ne sert globalement pas à grand-chose.

Doga : Roi de Mysidia, lors de l’explosion il est envoyé dans le présent, prend le nom de Gad, trouve un enfant par terre, l’éduque et cet enfant devient Morrow. Avec Unei, il a poussé Chronos et Kairos sur la recherche temporelle.

Unei : Reine de Mysidia, elle a été envoyée dans le Moyen Age où elle devient une sorcière vivant dans la forêt. Plus tard, elle voyage dans le temps pour retrouver Doga et vivre avec lui.

« Eh mais attendez, vous avez oublié la personne la plus importante !

- Ah ouais ouais, on y vient. »

Alba : Le caméo, histoire de donner le nom Dimensions. Elle vient défier les protagonistes plusieurs fois pour finalement devenir une invocation donnant de très bonnes capacités. Il y a aussi une ligne de dialogue de son frère, mais il n’y a ni son modèle, ni sa tête lors du dialogue.

« Mais enfin, je suis bien plus imp…

- Et donc passons à la suite ! »

Les points forts

Si cet opus présente de gros défauts, il serait injuste de ne citer qu’eux. Voyons donc quelles qualités il offre.

Dimensions 2 a une très bonne maniabilité parfaitement pensée pour son support. Ici, pas d’ATB ni d’exploration. Les actions sont ponctuelles et réduites au minimum. En soi, c’est bien parce qu’un écran tactile, ça chauffe.

Les combats sont automatisables, avec la très bonne idée de pouvoir sauvegarder quelle action effectuer ! (Oui FFBE, ça serait bien que tu t’en inspires !)

Certains personnages ont droit à des développements sympathiques, comme Jornee ou Paraï.

Le système d’évolution des personnages est très correct, un mélange de FFVI et FFIX. On équipe des chimères qui permettent d’apprendre des capacités, chimères étant exclusives à chaque personnage. Donc, bien évidemment, il y a environ une petite dizaine de formes de Bahamut, hein, Gacha oblige.

Les points faibles

Pour citer les points faibles et en expliquer certains, il faut dire que ce jeu était auparavant un Gacha (oui, encore un de la part de SE, on commence à s’habituer depuis Guardian Cross). Il a été dé-gacha-ifié suite à son échec, et ça se sent.

Le jeu était un Gacha avec endurance, donc les niveaux intermédiaires qui ne sont là que pour rajouter du temps de jeu et faire perdre de l’endurance sont bien évidemment toujours présents.

Les quêtes annexes se débloquent au fur et à mesure, sont bien indiquées et ne sont que des quêtes de farm. Elles ne permettent ni de donner du background, ni d’avoir des scènes en plus. Les personnages sont développés dans leurs quêtes personnelles, qui certes donnent lieu à des scènes, mais qui commencent, on vous le donne en mille, par un enchaînement de combats aussi inutile que pénible.

Le jeu est moche, vraiment moche. Si on vous dit « graphismes pixels », vous pensez sûrement à « sprites animés ». Eh bien, là, non ! Ils ont mélangé des éléments de corps en pixels avec la technique d’animation… des points d’ancrage. Et voir lors des animations des pixels carrés pas droits, ça fait très bizarre. Et bien sûr, parfois le jeu zoome sur les sprites, histoire de bien montrer à quel point ils sont moches. C’est dommage, car à côté il y a des artworks sympas.

Ça a déjà été évoqué avec Aemo, mais ça ne fait pas de mal de le remettre, le futur est supposé être dystopique avec une humanité poussant l’eugénisme à fond. Chaque individu est reclus dans sa chambre, est instruit par ordinateur, est complètement apathique… mais pas Aemo. Ils auraient pu un minimum montrer l’impact de son milieu sur sa personnalité, du genre un certain détachement ou un certain dédain quelconque, mais non, que dalle ! Alors, ok, soit, elle vient, SPOILER, du futur du scénario, créant une boucle, c’est pour ça qu’elle est amnésique. Mais bon, comment les boucles ont commencé, alors ? Et puisqu’à un moment elle retrouve les souvenirs de ses origines (mais pas des boucles qu’elle a déjà vécues, hein), pourquoi la personnalité qui lui a été donnée ne ressort-elle pas ?

L’histoire est globalement celle de Final Fantasy premier du nom. Sauf que M. Final Fantasy premier de la lignée traitait les sujets foireux comme le temps de façon claire et simple : il y a une boucle, on sort de la boucle, point barre.

Tant qu’on est sur le manque d’originalité, il y a moins de 15 noms originaux dans la totalité du jeu, et encore, c’est grâce au scénario post fin qui explique les origines (foireuses encore une fois) de Morrow. Typiquement, un couple Mage Noir, Mage Blanc ? Ce sont Vivi et Eiko ! Un Mage Blanc pour aller avec Sorgue ? C’est Minwuu ! Un couple de vieux magiciens très puissants ? Voilà Doga et Unei ! Mais tout ça avec des skins génériques, hein, on ne va pas créer plus de sprites moches pour ces PNJs ! Non non non, autant réutiliser les sprites des Mages Noirs/Blancs ou de personnes âgées. Bon ok, Minwuu a son sprite, il ne ressemble pas à son homologue de FFII, mais il a son sprite. Le souci avec ça, c’est que ces clins d’œil sont largement moins marquants que leurs références. Et si on ne fait que des clins d’œil, attention à ne pas « oublier » de mettre du contenu original.

On y arrive, la narration fait N’IMPORTE QUOI avec la temporalité ! Vu qu’on voyage dans le temps avec le Atomos Ex Machina, ça pose des problèmes. Pour pouvoir comprendre le déroulement, il faut envisager le temps selon deux dimensions : le temps historique et le temps du récit. Et même là, voici un graphe représentant le parcours de la narration selon ces deux axes.

Oui c’est un plat de spaghettis carbonara. Vous avez faim ? Objectif accompli. Et comble de la cerise sur le bouchon poussé trop loin, l’antagoniste, Chaos, a lui aussi moyen de voyager dans le temps. La causalité se fait tellement violer que l’absence d’un numéro vert « SOS cohérence » se fait vraiment sentir.

Le scénario additionnel ne fait que rajouter du n’importe quoi à la sauce. Des dieux à la puissance inimaginable même pour les chimères ? Boarf, deux trois baffes bien placées et le problème est réglé. Un dragon du temps prenant la forme de Morrow et une prêtresse de ces dits dieux ? Spoiler, on a les parents de Morrow qui, une fois perdus dans l’espace-temps, font un enfant et l’envoient dans le passé… de la narration. Sorgue sauvé par son lui-même du futur et qui rejoint le groupe de protagonistes, mais son revirement ne change rien à ses versions futures. Bref, du grand n’importe quoi !

Enfin, obligé de parler du prix. 17€ pour une repompe de FFI rescénarisé avec les pieds, ça fait mal, d’autant plus que l’opus copié coûte moins de 5€ sur les mêmes plateformes.

Conclusion

Que dire de plus ? S’il y a de très bonnes idées de gameplay, hélas elles sont gangrenées par le scénario, par le farm, par les paradoxes temporels créés, par le manque de cohérence globale. Le jeu est noté environ 3,5/5 sur les différentes plateformes d’achat, mais non, il n’y a que le gameplay à garder, le reste est à jeter aux oubliettes, avec l’huile bouillante, et l’alcool de contrebande qu’ils se sont envoyé avant de créer cet opus.

On le répète, mais cette application vaut 17€, et 17€ pour de la repompe pure et dure dégachaifiée ? C’est cher tout de même pour ce que c’est. Vous voulez un Final Fantasy avec du voyage dans le temps où vous sauvez le monde ? Jouez à Final Fantasy I. Vous voulez un jeu cliché qui sait qu’il est un cliché et qui en joue parce que la boîte n’a plus rien à perdre ? Jouez à Final Fantasy I. Vous voulez un Final Fantasy qui a un scénario foireux avec du voyage dans le temps ? Jouez à FF The 4 Heroes of Light. Là, avec Dimensions 2, on a une copie d’un cliché, mais qui oublie d’être conscient de soi-même.

En bref, ce n’est pas le Final Fantasy que vous désiriez et encore moins celui que vous méritez… et absolument pas les formidables aventures de Glaive et Alba qui auraient été mille fois plus intéressantes !

« Ah on est bien d’accord ! Mes aventures auraient tellement mérité d’être narrées !

- Ne nous emballons pas, tout de même.

- C’est hélas vrai, au vu du peu d’idées qu’ils ont eu là, heureusement que je remonte le niveau.

- Eh bien, sur ces bonnes paroles, remercions notre invitée, et… RIDEAU ! »

Dates de sortie
Japon 31 octobre 2017
États-Unis 31 octobre 2017
France 31 octobre 2017

Les commentaires

  • commentaire par matCloud51 le 11.07.2019 à 10h29

    Magnifique test, tu m'as bien fait rire avec ce test et oui tu m'as un peu donné faim (en même temps on ne refuse pas un bon plat de pâtes à la carbonara, miam)
    L'imagination était visiblement au rendez-vous.
    C'est bête à dire mais tu m'as donné envie de l'essayer ! Emote éclat de rire (Enfin si ils le donnent un jour, j'irais pas payer pour le tester)
     

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