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Crisis Core -Final Fantasy VII- Reunion

C’est peu dire que Final Fantasy VII a représenté un tournant dans l’histoire de Squaresoft et du RPG japonais en général. Fort de l’immense succès de son titre, tant d’estime que commercial partout dans le monde, la nouvelle formée Square Enix décidait dans le courant des années 2000 d’étendre cet univers et commencer une mini-franchise autour de ce déjà mythique opus. C’est ainsi que fut pensée et valorisée la désormais célèbre Compilation of Final Fantasy VII, qui jusqu’en 2007 rassemblait alors deux jeux, un film et un OAV.

2007, c’est la date à laquelle l’un des, sinon le plus connu de ses représentants verra finalement le jour : Crisis Core : Final Fantasy VII, sur la console portable de Sony, la PSP. Il est de notoriété publique que Square Enix aura participé activement au rayonnement de cette console, tant ils ont créé de titres pour elle, dont Crisis Core fut sans nul doute le principal fer de lance. Cette préquelle au Final Fantasy VII original aura à l’époque marqué les esprits. Le souvenir de son héros Zack Fair aura su rester vivace et indélébile dans la mémoire de beaucoup. Cela vaut aussi pour son histoire et sa fin dramatique, pourtant connue et donc redoutée de toutes les personnes ayant terminé l’original.

Nous voilà quinze ans après, et la situation a bien changé. La Compilation s’est quelque peu essoufflée, voire s’est purement et simplement mise en hiatus. En 2020, cinq ans après son annonce surprise en grande pompe à l’E3, la première partie du fameux et tant attendu Remake de Final Fantasy VII a vu le jour, non sans douleur, accouchement d’un long et compliqué développement. Puis la Compilation s’est ainsi vue relancée, ragaillardie par ce Remake qui changeait la donne et qui, d’après les retours officiels, a quand même bien fonctionné sur le plan financier et critique. Square Enix voulait capitaliser à nouveau sur la franchise Final Fantasy VII et n’a pas ménagé sa peine, multipliant les projets et idées jusqu’à rapide satiété : des romans, un jeu mobile éphémère qui n’aura duré qu’un an (faute de public sur ce créneau, un TPS battle royale), un autre jeu mobile censé re-narrer la Compilation originelle, la seconde partie du projet Remake (Rebirth) et enfin, ce qui nous intéresse ici, une revisite de Crisis Core, baptisée pour l’occasion “Reunion”.

Cet article ne comportera pas de spoiler scénaristique sur Crisis Core et le reste de la Compilation of Final Fantasy VII, autre que ce qui n'a été déclaré en interview officielle. Cet article a été réalisé sur la base d'une copie en version Steam fournie par Square Enix.

Activating Reunion Mode : un nouveau Crisis Core pour les réunir tous ?

Les premiers questionnements légitimes quant à cette ressortie sont finalement assez simples. Pourquoi et pourquoi maintenant ? Les réponses que l’on peut apporter semblent porter la même simplicité, en réalité. Avec le retour d’un focus majeur de la part de Square Enix sur l’univers de Final Fantasy VII, il apparaît presque comme une évidence que ce désormais vieux jeu PSP mérite les honneurs d’une remise à jour.

Si le Remake a rebattu les cartes sur nombre de points, scénaristiques entre autres, son appréhension globale laisse encore pleinement crédible et canonique tout ce qui a trait à l’univers étendu de la Compilation. Ainsi, Crisis Core et les autres ne sont pas purement et simplement rayés du grand œuvre Final Fantasy VII, mais continuent d’en faire partie intégrante. Comment alors passer à côté, pour Square Enix, de l’occasion en or de remettre sur le devant de la scène les aventures de Zack et les rendre accessibles pour le plus grand nombre, auparavant engoncées dans la petite PSP ?

La date de cette sortie est également tout sauf aléatoire. Nous nous situons actuellement quinze ans après la sortie japonaise de Crisis Core et surtout à une bonne année de la sortie annoncée de Final Fantasy VII Rebirth. La parfaite croisée des chemins entre passé, présent et futur de Final Fantasy VII. De l’aveu même de Tetsuya Nomura, le character designer et l’une des plus actives personnalités sur cet univers, Crisis Core Reunion permet de se replonger dans l’histoire de Zack, afin de patienter jusqu’à la suite du projet Remake. De plus, il insiste sur le rôle que ce dernier aura encore à jouer dans l’univers étendu. Ce nouveau Crisis Core s’avère donc être pour l’éditeur le meilleur compromis d’un jeu “facile et peu coûteux” en guise d’entrée avant le futur plat de résistance.

Le contexte était donc plus que favorable au retour du beau Zack, s’inscrivant pleinement dans une volonté de capitaliser sur le passé pour préparer le futur. A ce titre, nous pouvons aussi aborder le cas de Final Fantasy VII Ever Crisis, le jeu mobile mentionné précédemment, censé servir lui aussi de pont entre les époques et re-raconter toute l’ancienne Compilation d’avant Remake. Une entité qui corrobore parfaitement le rôle voulu par Crisis Core Reunion, celui d’entretenir la flamme rallumée par la première partie du Remake.

Modulate Phase : la Réunion du drame et des soldats tourmentés

Si l’évocation du mot “Reunion” sonnera celle d’un auguste présage pour tout connaisseur de Final Fantasy VII, cela n’est évidemment pas le cas pour les nouveaux venus qui découvriraient par cette version les pérégrinations de Zack Fair. Qu’est-ce que c’est que ce Crisis Core ?
Cette préquelle se déroule 5 ans avant les événements de Final Fantasy VII et nous narre l’histoire d’un homme, Zack Fair, et son évolution au sein du SOLDAT, le bras armé de la Shinra, l’entreprise qui gaspille les ressources naturelles de la planète à des fins économiques et militaires.

C’est une histoire de drames humains, de perte d’identité, de soldats déchirés entre leur honneur et leur mission, d’amour également. Entre trahisons multiples, clones, pièce de théâtre et pommesottes, le scénario de Crisis Core : Final Fantasy VII sait émouvoir et choquer, autant qu’il semble parfois quelque peu anecdotique. Il reste encore aujourd’hui une vraie réussite coup de poing sur bon nombre de passages marquants, et ses personnages, oscillant du grandiloquent au grand guignolesque, seront également restés dans la mémoire collective de nombreux fans. Citons pêle-mêle Zack, évidemment, mais aussi Sephiroth, Genesis, Angeal, Cissney, Aerith, Hollander, Lazard, Tseng, etc. Les clins d'œil à l’original sont partout, des personnages, aux localités, voire même dans certains événement re-racontés plus en détails. Mention spéciale au long passage de Nibelheim, pour toujours mythique dans ce qu’il apporte comme nouvelle lecture de ce moment très fort dans l’univers du septième opus.

Sur le plan du jeu, la structure du titre est en adéquation avec celle de son ancien support, la PSP. Console portable oblige, l’écrasante majorité du contenu du jeu, hors scénario, se compose de 300 missions annexes somme toute très rébarbatives et au déroulé presque toujours identique, à savoir : avancer dans des environnements en couloirs vides, agrémentés de quelques combats et trésors. Le jeu est un Action-RPG assez classique avec la possibilité d’attaquer, de lancer des magies et attaques spéciales, utiliser des objets, le tout en temps réel. Un élément vient également pimenter les nombreuses joutes, l’OCN (les Ondes Cérébrales Numériques). Il s’agit d’une roulette à trois éléments qui accorde, à intervalles réguliers, des bonus divers, des attaques dévastatrices ou autres invocations selon les chiffres ou motifs aléatoires que la roulette aligne.

What is it you’re after? - Crisis Core Reunion’s same elements. - That’s not even funny, man.”

Il est bien difficile de définir précisément ce qu’est Crisis Core -Final Fantasy VII- Reunion, avec des termes actuels, en comparaison avec sa version d’origine. Est-ce un Remaster ++, est-ce un Remake - - ?
La réalité se trouve quelque part entre ces deux appellations et finalement, c’est bien l’unicité dans le projet voulu avec ce nouveau titre qui est à saluer. Mais avant de détailler ce que cette version a modifié, il apparaît intéressant de constater de prime abord ce qui est resté absolument intact, quinze ans après.

Le premier point, qui était le sujet principal de grandes discussions dans les cercles de fans, c’est le scénario. Disons-le d’emblée, Crisis Core Reunion raconte exactement la même histoire, exactement de la même manière. Aucune scène ni aucun élément scénaristique n’a été ajouté, aucun lien non plus n’est fait avec le Remake ou Rebirth. Si ce point peut décevoir beaucoup de fans, le message est au moins explicite : c’est avant tout l’aventure de Zack telle qu’on la connaît, sans problématique de réécriture. Il conviendra à tout un chacun de se faire son opinion sur l’absence de continuité avec le Remake, mais le contrat est au moins clair sur le respect de l’ancienne Compilation et sa place canonique au sein du grand œuvre Final Fantasy VII.

L’autre élément principal qui n’a pas été modifié, c’est la construction même du jeu et son déroulé non scénaristique avec sa myriade de missions annexes. Cette décision est bien sûr parfaitement logique, dans le cadre d’un projet de remastérisation. Toutefois, cela participe à ne rendre que plus visible ce découpage extrêmement restreint des dizaines de zones de jeu différentes, à retraverser ad nauseam et y affronter les mêmes ennemis pour quelque menu trésor, matéria ou objet. Certaines sont un peu plus variées et débouchent sur un affrontement contre une invocation ou encore des vagues d’ennemis très nombreuses, ce qui vient un tout petit peu casser cette sensation de jeu lassant et redondant, en dehors de son contenu principal. Si cette approche se comprenait sur une console portable, garante de sessions de jeu parfois courtes, ici la pilule passe forcément moins. Fort heureusement, la trame principale sait s’affranchir de cette redondance malgré des décors et zones pas beaucoup moins linéaires.

Si nous allons évoquer la parure graphique de Crisis Core Reunion juste après, il convient de mentionner ici que les scènes cinématiques en images de synthèse n’ont elles pas été modifiées, mais seulement étirées et lissées. Elles restent très jolies même encore aujourd’hui, mais il est sûr qu’elles accusent un peu leurs quinze années. Cela n’est toutefois en rien gênant, et elles se fondent tout de même très bien avec le renouveau graphique opéré sur cette ressortie.

Me? Crisis Core Reunion changes!

Parlons-en de ce renouveau. Le premier élément qui saute aux yeux, ce sont donc bien les graphismes. La comparaison avec l’original nous apparaît comme sidérante et il s’agit bien là de l’atout majeur et principal justifiant cette version Reunion. Absolument toute la patte graphique a été refaite de fond en comble : personnages, lieux, interfaces menus. Et ce pour deux raisons. Tout d’abord coller aux standards des productions actuelles, et surtout pour conserver une vraie cohérence graphique avec le Remake et sa revisite du mythe Final Fantasy VII. Force est de constater que le travail opéré est très impressionnant, même si le jeu n’atteint évidemment pas la beauté plastique dudit Remake (impliquée par la sortie multiplateformes et Nintendo Switch). Les décors, bien que toujours aussi vides de grande substance, sont bien plus agréables à l'œil et nous apparaissent moins comme des lieux “factices”. Les modèles de personnages ont été repensés entièrement sur la base de ceux du Remake, moins détaillés donc (les peaux, les cheveux, les textures, etc.) mais tout de même très convaincants. Ci-dessous l'avant/après :

Ce choix apporte toutefois avec lui son lot de problèmes. Jeu PSP oblige, l’original faisait ce qu’il pouvait avec la puissance de la console et le travail des équipes de développement pour animer un Action-RPG qui restait malgré tout assez statique dans nombre de ses moments cinématiques et de discussions. Or ici, si la plastique a changé, cela n’est pas le cas des animations et des déplacements des personnages, qui conservent cette grande rigidité. Que ce soient les mouvements secs et saccadés dès qu’un personnage se retourne, réagit avec son corps ou même la moindre action comme celle (extrêmement utilisée dans le jeu) de sortir son téléphone portable, tout semble animé selon les standards d’un autre temps. Ce qui est factuellement le cas et pourra sortir quelque peu de l’ambiance de l'œuvre tant les animations rendent des passages parfois assez maladroits, voire un peu ridicules. Un autre élément que provoque ce choix de rapprocher toute la partie graphique de celle du Remake, est justement de perdre l’unicité du jeu original et sa direction artistique bien à lui. Il est évident que le jeu y gagne forcément du pur point de vue graphique, autant qu’il est questionnable d’avoir ainsi quelque peu occulté sa représentation d’époque.

Autre second point artistique qui a évolué, il s’agit de l’aspect sonore. Si aucune nouvelle piste ne vient s’ajouter à la bande originale, les mélomanes qui tendront bien l’oreille pourront ouïr quelques différences entre cette version Reunion et le jeu original. Les musiques restent identiques dans les faits, mais ont été réorchestrées, et cela s’entend ; certaines pistes perdant ainsi leur patte plus “industrielle” et “saturé” pour aboutir maintenant à un rendu plus orchestral et mélodieux. C’est un choix qui se comprend, mais qui là aussi peut étonner tant la bande originale de Crisis Core a su à l’époque marquer sa génération, par son rock endiablé, sa guitare folk mélancolique ou ses violons larmoyants. Soyez pleinement rassurés, ce sont de menus détails en réalité, et la musique reste peu ou prou la même, surtout pour des néophytes qui pourront découvrir certaines mélodies devenues cultes il y a 15 ans (Under the Apple Tree, Night of Seclusion, Dreams and Pride, ou la légendaire Price of Freedom pour ne citer qu’elles).

En dehors de la musique, les voix sont également un aspect qui a été changé en anglais. Tout d’abord, tous les dialogues du jeu sont désormais doublés, ce qui est une vraie amélioration, là où l’original ne doublait que les scènes cinématiques importantes. Un bien bel effort pour l’immersion globale. Le choix a aussi été fait de conserver les comédiens et comédiennes de doublage des voix anglaises du Remake pour les personnages présents également dans Crisis Core Reunion. Cela signifie que notre héros Zack a donc une voix différente de celle à laquelle beaucoup avaient l’habitude. Si sa nouvelle voix, campée par Caleb Pierce, se rapproche quand même beaucoup de l’ancienne (Rick Gomez), les puristes ne manqueront pas de discerner les différences, et cela pourra déconcerter lors de certaines scènes, tant l’ancienne voix de Zack était restée iconique par son intonation et ses mimiques vocales uniques. Les voix japonaises sont en revanche toutes restées identiques à l’original.

L’autre gros morceau qui est passé par la moulinette de la remastérisation, c’est le gameplay. Si fondamentalement le jeu reste le même, à savoir un Action-RPG comme nous l’avons décrit précédemment, quelques améliorations sont à l’honneur et elles changent la donne pour le mieux. Si la PSP n’avait à l’époque qu’un seul stick directionnel, nous gagnons ici la possibilité de bouger la caméra avec le second stick de la manette. Il nous est également possible de lock les ennemis et de changer de cible à la volée. Les contrôles des menus de combat se voient également simplifiés, là aussi sur la base apportée par le Remake. Finie la sélection laborieuse d’actions à réaliser entre attaque, magies, objets via les gâchettes L et R de la PSP. Désormais, l’attaque se fait sur un bouton unique, tandis que les sélections de magies ou attaques spéciales se font une fois la gâchette L (L1/LB) pressée. Ces choix contribuent à rendre les combats moins hachés, plus nerveux et donc bien plus plaisants à réaliser, ce qui n’est pas un mince exploit vu le nombre de combats que le jeu vous jettera à la figure. Zack peut aussi courir sur les diverses cartes du jeu, entre les affrontements, par simple pression sur L3. L'interface en 2007 et 2022 :

Concomitamment, Zack voit son attaque de base passer de trois très lourdes et lentes attaques à cinq attaques rapides, spammables et aisément annulables par la roulade ou la parade. Un bonheur quand l’original nous enfermait bien souvent dans la réalisation d’une attaque ou d’une magie avant de pouvoir esquiver ou parer. Globalement, c’est tout le battle system et le flow de l’action qui deviennent plus légers et rapides, se rapprochant là aussi du Remake, sans toutefois y ajouter non plus son système de pause active. Crisis Core reste avant tout Crisis Core. Dernier élément mais pas des moindres, l’OCN, qui n’a en soi pas été modifié, voit tout de même de belles améliorations dans le décisionnel des combats. Sur PSP, chaque attaque spéciale ou invocation obtenue par l’OCN se lançait automatiquement une fois acquise via la roulette et son déclenchement impliquait un long arrêt du combat, avec un gros plan sur l’OCN et une cinématique obligatoire. Désormais, Reunion permet de lancer ces attaques par pression d’une touche, donc de moduler soi-même son combat, pour savoir quand la lancer. Les scènes cinématiques liées à ces attaques peuvent dorénavant être passées, de quoi un peu moins casser le fil des combats. De plus, les divers éléments d’interface, comme les bonus que l’OCN nous octroie, ressortent bien plus visuellement à l’écran, par le biais de couleurs notamment.

Complete Reunion! A dans un an pour la Renaissance !

Pour qui se destine ce Crisis Core -Final Fantasy VII- Reunion ? Assurément pour tous les fans et les nouveaux venus. Square Enix a œuvré pour ressortir ce grand classique de la PlayStation Portable en le dépoussiérant sur le plan technique. Il est objectivement bien plus beau et bien plus jouable. Mais sous ce bel écrin se cache en substance exactement le même jeu, la même histoire et les mêmes missions redondantes.
Si vous connaissez l’original sur le bout des doigts, ou si vous attendiez pour l’occasion une réécriture scénaristique ainsi qu’un vrai lien avec le projet du Remake, cette version Reunion aura en ce cas peu de choses à vous offrir.

Donc, finalement, Crisis Core -Final Fantasy VII- Reunion, Remaster ++ plutôt que Remake - - ? Au vu des divers éléments évoqués, oui sans doute, même s’il appartiendra à tout un chacun de trancher sur sa propre appréhension de ces termes. Ne négligeons cependant pas l’apport réel des améliorations calquées en parties sur le Remake, qui rendent l’expérience plus uniforme avec ce dernier.

Ce que l’on retiendra, c’est avant tout que ce classique de quinze ans d’âge de la PSP est maintenant accessible au plus grand nombre et permet effectivement, selon le vœu initial de Tetsuya Nomura, de patienter jusqu’à Rebirth, avec l’histoire tragique mais magnifique de notre plus bel et honorable soldat, Zack Fair.

Dates de sortie
Japon 13 décembre 2022
États-Unis 13 décembre 2022
France 13 décembre 2022

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