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Final Fantasy Record Keeper

Final Fantasy Record Keeper

Test rédigé lors de la version 6.1.1

Préambule

Si vous êtes un habitué du site, vous êtes au courant que Final Fantasy Record Keeper a déjà eu droit à son propre test. Vous êtes donc en droit de vous demander alors pourquoi diable un nouvel article y est dédié ? Pour deux raisons aussi simples qu’évidentes. Premièrement, les jeux free-to-play ou freemium évoluent constamment et très vite. Deuxièmement, il s’agit d’un des premiers écrits de votre serviteur sur Finaland et ainsi je voulais lui donner le traitement qu’il mérite. Un peu comme Square Enix et sa politique des remasters en somme !

La salle des archives

Qu’est-ce donc que Final Fantasy Record Keeper (abrégé en FFRK à partir de maintenant) ? Il s’agit d’un jeu sur smartphone sorti dans nos vertes contrées en 2015. Le principe même de FFRK repose sur les souvenirs. Souvenirs de nos personnages mais surtout et avant tout souvenirs des joueurs vis-à-vis de la saga. Tout est fait pour que les joueurs y trouvent leur madeleine de Proust : esthétique 16-bits façon Final Fantasy VI, les musiques originales mais également de très nombreuses reprises, de nombreux personnages issus d’une multitude de jeux, beaucoup d’éléments de gameplay empruntés aux titres principaux et bien entendu nombre de scènes et de combats d’anthologie revisités. Bref, du fanservice à l’état le plus brut qui soit.

Un univers bien à soi

Malgré son statut de jeu 100% fanservice, FFRK possède un univers qui lui est propre, avec ses propres personnages et son histoire. Pendant bien longtemps, Tyro n’était que le seul personnage original jouable. Son rôle, en tant que Gardien des Archives Royales, se limitait à préserver les souvenirs. Pour ce faire, il les visitait et enchaînait les combats afin d’éviter toute tentative de corruption. Bien sûr, il était possible de recruter les personnages emblématiques de la série pour l’accompagner, mais honnêtement le jeu manquait de personnalité.

C’est maintenant chose réglée, en partie tout du moins. Il aura fallu attendre que le jeu dépasse ses 3 ans pour cela mais désormais FFRK possède pas moins de cinq personnages jouables originaux ainsi que son propre mode histoire. Le fond reste le même, il s’agit toujours d’explorer les souvenirs afin de les préserver, mais maintenant tout cela est soutenu par les interactions du petit groupe et un fil rouge entre chaque souvenir. Et chocobo sur le Sazh, les scènes emblématiques de chaque épisode ont été retravaillées entièrement dans ce style pixel art propre à FFRK. Et non content de les avoir reproduites, les scènes ne sont pas identiques puisque la présence de Tyro en leur sein modifie leur déroulement. Et second avantage de ce mode histoire, la progression des personnages est indépendante du reste du jeu. C’est-à-dire qu’un ancien commencera ce mode de jeu au niveau 1 sans être trop puissant et un nouveau joueur ne sera pas désavantagé.

Des mécaniques bien rodées

On ne cesse de le répéter mais FFRK est la personnification de l’adage “c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe”. Il en va de même pour ses mécaniques de jeu. L’essentiel du jeu consiste à refaire les combats qui ont rythmé cette saga depuis plus de 30 ans. Et cela coule de source que tout le gameplay repose sur le fameux ATB si cher à la série depuis Final Fantasy IV.

Bien entendu, nous sommes dans un jeu mobile, en conséquence de quoi le nombre d’actions est réduit. Les actions oui, mais les possibilités non ! Si chaque personnage ne peut utiliser que deux compétences par combat, on peut les choisir parmi un très grand nombre en fonction de la bataille à venir. De même qu’un personnage peut “s’équiper” de quatre bris d’âme (basiquement, des limites), parmi plus d’une dizaine à apprendre. Les équipements peuvent aussi avoir une grande influence sur l’issue des combats. Bien sûr, il faut s’équiper des plus avantageux, mais les passifs qu’ils octroient peuvent être déterminants.

En parlant d’équipement, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un jeu freemium. Et comme dans tout jeu du genre, il faudra récupérer une certaine ressource, ici du mithril, afin de faire des tirages. Dans FFRK, pas besoin de s’inquiéter pour les personnages, ils se débloquent en terminant des donjons. En revanche, les mithrils serviront à récupérer des équipements qui permettront d’apprendre lesdits bris d’âme. Il faudra donc quand même compter sur la chance pour optimiser vos personnages favoris. Si FFRK n’est pas le jeu le plus généreux qui soit, avec ses événements hebdomadaires et ses festivals bimestriels, les joueurs réguliers ne manqueront pas de mithrils. Les équipements sont sans aucun doute le nerf de la guerre mais il ne s’agit pas de la seule façon de renforcer son personnage. En réalité, il existe même de nombreuses façons d’augmenter les statistiques et passifs des personnages. Un peu trop même…

Un jeu à en perdre la tête

On ne va pas tourner autour du Pot Magique pendant mille ans, le principal problème de FFRK actuellement, c’est la myriade de contenus et de mécaniques de jeu à assimiler. Évidemment, pour les joueurs qui sont présents depuis le début ou presque, le problème ne se pose pas. Mais pour quelqu’un qui débute…

Comprendre la différence entre la dizaine de catégories de bris d’âme, connaître l’utilité des sphères de souvenirs, des cristaux de magie, des magilithes, des artefacts, des materias, des extraits de cristal, des capacités, des différentes améliorations et d’autres mécaniques, c’est plutôt effrayant. Tout comme ne pas savoir par où commencer entre les donjons des mondes, des souvenirs, des évènements, des bonus, des cauchemars, des magilithes, aux fragments ou de tourments.

Ceci étant dit, il ne s’agit pas à proprement parler d’un problème de FFRK mais plutôt du genre en lui-même. L’évolution constante et rapide de ce genre de jeu, afin de garder les joueurs, fait que lorsqu’ils ont un certain âge, ils sont difficilement accessibles aux nouveaux venus.
De plus, FFRK est un jeu plutôt monotone. Si l’on sent bien que les développeurs tentent de toujours rajouter du contenu, du challenge et d’occuper les joueurs, en définitive on fait toujours la même chose.

Epilogue

Final Fantasy Record Keeper va souffler ses cinq bougies en mars 2020. Ce n’est pas rien pour un jeu tel que celui-là. Et pourtant il n’aura eu de cesse de grandir et d’évoluer en même temps que les joueurs. Et rien que pour cela, il mérite le coup d’oeil (et d’oreilles).

Il s’agit incontestablement d’un jeu pour les fans assidus de la série Final Fantasy. Ces derniers seront ravis de retrouver tous leurs personnages favoris, mais également les musiques, les combats et même les scènes qu’ils apprécient le plus. Sans doute que cela donnera même envie de se lancer dans l’aventure et de devenir un Gardien. Mais comme dit plus haut, le jeu ne sera pas facile d’accès. Il faudra beaucoup de patience et de persévérance pour réellement faire partie des Archives Royales.

Dates de sortie
Japon 25 septembre 2014
États-Unis 26 mars 2015
France 26 mars 2015

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